Depuis quelques jours, des photos et vidéos sont en circulations. Sur les unes on observe des images montées de célèbres chanteurs de la musique sacrée en République Démocratique du Congo. Sur d'autres, ce sont des déclarations incendiaires et sans preuves de jeunes dames qui ont à un moment ou à un autre côtoyé ces serviteurs de Dieu qui sont mises en exergues.
C’est du pain béni pour les magazines à scandale et pour les chercheurs de buzz comme il y en a à profusion à Kinshasa et en Belgique où ils sont encore plus nombreux. La RDC tue ses hommes d’églises. Et ils aiment bien ça. Vivre sur la déchéance d’un leader, surtout quand il s’agit d’un serviteur de Dieu, il n’y a rien d’aussi jouissif pour ces « pasteurophages ». Consommer du pasteur, c’est le plat préféré de ces suppôts de satan qui ne demandent que plus de personnes à abattre. Le plus important pour eux n’est pas de chercher à vérité, recouper l’information et éclairer l’opinion publique sur ce qui se passe. Non ! Ce qui les préoccupe plus que tout c’est de se satisfaire de traîner dans la boue les noms de ceux-là qui ont osé briller dans cet océan de péché et de mal.
Par ailleurs, le fantasme est connu. Elles sont nombreuses dans les églises à se rêver épouser le pasteur de la congrégation, pire encore quand celui-ci est célibataire. Pour elles, le pasteur incarne, la sagesse, la pureté, l’intelligence, la puissance (dû à sa capacité d’influence sur de grandes masses), de notoriété. Et quand il arrive que ce dernier a un peu de sous et aime porter des vêtements à la mode, c’est l’homme parfait.
Leur bête d’hier, c’était le pasteur Alain Moloto, le Groupe GAEL et d’autres artistes bien connu de la scène gospel. Aujourd'hui, les nouvelles proies c’est Mike Kalambay, Moise MBIYE, Michel Hardi Bakenda, des jeunes qui forcent le respect par leur talent. Et qui n’ont choisi que d’adorer Dieu par la musique. C’est un véritable fantasme chez les adeptes du mal et chez les esprits mal affermis de s’en prendre aux serviteurs de Dieu qui essayent de se distinguer. C’est la logique du panier à crabe. Il faut d’une manière ou d’une autre ramener tout le monde dans la boue, dans la saleté. Aucune présomption d’innocence quand on est serviteur de Dieu. A la moindre évocation d’une quelconque supposition, fondée ou non, on est bon pour la potence. Il n’y a pas de pardon, tout le monde est prêt à jeter la pierre à celui-là qui se fait le pare choc des faibles, le défenseur des veuves et le consolateur des orphelins. Misérable attitude.
Stéphane NZESSEU