Le Ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation fait face à un problème de matières premières, servant dans la fabrication de la chloroquine.
Le Ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi) de Madeleine Tchuenté n’a toujours pas débuté avec la fabrication de la Chloroquine. La Chloroquine selon le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante) est utilisée dans le protocole thérapeutique des personnes souffrant du Coronavirus au Cameroun. En date du 7 avril 2020, le Minsante a sorti un communiqué dans lequel, il autorisait le Minresi à se lancer donc dans la fabrication de ce médicament.
Alors qu’on s’attend à voir à l’oeuvre le département ministériel du Dr Madeleine Tchuenté, cette dernière vient d’évoquer un problème de matières premières nécessaires pour la production de la Chloroquine. Invité au journal de 20h30 de la Cameroon radio and television (Crtv), elle l’a clairement indiqué.
« On a tout ce qu’il faut pour fabriquer la chloroquine. Ce qu’il manque actuellement dans le monde entier et que tout le monde recherche, ce sont les intrants qui sont en Chine et en Inde. Si on avait mis en place les moyens, la Chine nous aurait déjà livrés les implants. Je pense que la Chine est prête à nous les livrer en deux semaines. On est train de les commander, vous savez que les frontières sont fermées. C’est un travail gouvernemental, qui se fait en collégialité sous la supervision de monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement », a-t-elle déclaré.
Coronavirus : Les anachronismes que Madeleine Tchuente défend corps et âme
Toutefois, Madeleine Tchuenté affirme que son Ministère a déjà commencé à fabriquer une certaine quantité de ce médicament avec le stock des intrants disponibles. Seulement pour pouvoir répondre le moment venu, à la demande de ce produit qui risque d’être importante, avec le nombre de cas de personnes atteintes par le virus du Covid-19 qui ne fait qu’augmenter au Cameroun, il va falloir obtenir les matières premières voulues.
« Le gouvernement veut qu’avant que ça n’atteigne le pic, qu’on puisse fabriquer notre propre chloroquine ici au Cameroun; si nous pouvons produire 8 millions de chloroquine par jour, nous pensons que nous pourrons être à la hauteur de servir tous les Camerounais et après 4 mois, peut-être les pays de la sous-région », a-t-elle ajouté.
Lutte contre le Covid 19 : Manaouda Malachie autorise le Minresi à produire la chloroquine
Liliane N.
Madame le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation fait l’objet des attentions des camerounais depuis quelques jours. Contrairement à ce qu’on se serait attendu, Madeleine Tchuente est tournée en dérision par nombre de camerounais. Et pour cause, les anachronismes des positions qu’elle semble défendre corps et âme.
La Ministre Madeleine Tchuente est catégorique. Ce sont les chauves-souris qui sont à l’origine du Coronavirus. La ministre de la recherche scientifique et de l’innovation a fait plusieurs plateaux de télévisions ces derniers jours pour défendre mordicus sa position.
D’abord, elle était l’invité de Jean Bruno Tagne sur Naja Tv, ensuite Madeleine Tchuente était l’invitée de la prestigieuse émission Présidence Actu sur la CRTV. Et sur ces différents plateaux de télévisions, Madeleine Tchuente insiste « il ne faut pas que nous entrions en contact avec les chauves-souris ».
Sinon, la condition des citoyens camerounais serait pire que celle actuelle. Selon madame le ministre, il y aurait 500.000 chauves-souris au Cameroun.
Ce que les camerounais ne comprennent pas c’est cette insistance de la part de la patronne de la recherche scientifique au Cameroun, celle qui est la coordinatrice des activités des chercheurs camerounais, venir nous parler des origines d’une maladie alors que les débats autour de la question sont déjà au choix entre le vaccin et le traitement à la chloroquine. Quel retard ? C’est surprenant que celle qui devait être aux avant-garde de la stratégie de lutte contre ce virus soit plutôt à nous ramener dans une discussion purement inutile.
Suite aux pressions et aux rappels à l’ordre de ses collaborateurs, madame le ministre découvre le centre de l’Institut de Recherches Médicales et d’Etudes des Plantes Médicinales (IMPM). C’est alors qu’elle se rend compte qu’il existe des machines au Cameroun qui puisse fabriquer des comprimés et précisément les deux comprimés (hydroxy chloroquine et azythromicine) qui participent au traitement du coronavirus.
Au même moment, le ministre de la recherche scientifique du Cameroun comme si elle récitait des toutes faites, fait savoir devant Caméra que les chercheurs camerounais ont souvent remporté des prix à l’international. Or au même moment, il n’y a aucune annonce de travaux en cours pour trouver une solution camerounaise à la crise.
Pire encore, il a fallu attendre plus de deux semaines après le début de la crise sanitaire pour entendre la ministre de la recherche scientifique et de l’innovation apprenne aux camerounais que ses organes techniques sont capables de produire les tests pour accompagner le ministère de la santé.
Mais bon, tout ce mauvais spectacle montre très bien pourquoi il n’y a pas de recherche efficace au Cameroun.
Stéphane NZESSEU
Madame le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation a visité ce jour à Yaoundé le centre de l’Institut de Recherches Médicales et d’Etudes des Plantes Médicinales (IMPM). Cet institut à travers son centre de recherche sur les maladies émergentes aurait la capacité de produire plus de 6.000 comprimés d’hydroxy chloroquine par minute. C’est ce qu’ont fait savoir les chercheurs de ce centre au ministre de la recherche scientifique ce jour.
Il a fallu attendre qu’on soit à ce stade de l’évolution de la maladie dans notre pays pour que nos dirigeants nous fassent savoir qu’on peut produire les solutions au mal à domicile. Mieux vaut tard que jamais. Le centre IMPM a dans l’urgence tenu le 27 mars dernier sa 7e session extraordinaire. C’est au cours de cette session extraordinaire que le centre a décidé d’accompagner le plan de riposte du gouvernement. On a envie e se demander ce qu’ils attendaient depuis le début de la crise. Les résolutions de cette session étaient :
- La décision d’appui au dépistage et au diagnostic. C’est alors que les braves chercheurs nous apprennent qu’ils sont capables de procéder à plus de 5.000 tests par jour. Or jusqu’ici, l’exercice d’examen des tests sont la propriété de l’Institut Pasteur de Yaoundé.
- La fabrication de cinq million de comprimés de Chloroquine et de cinq millions de comprimés d’Azythromycine. Ce sont les deux molécules identifiés pour les soins du coronavirus. Une belle annonce. Puisqu’avec cette capacité de production, le Cameroun pourra desservir ses voisins qui sont déjà pris dans le filet du virus. Une bonne manne financière en vue, mais aussi l’assurance pour notre pays d’assurer une bonne prise en charge des patients contaminés au coronavirus.
Les chercheurs appellent à la participation des tradipraticiens
Par ailleurs les chercheurs du ministère de la recherche scientifique et de l’innovation ont émis quelques recommandations. Ils souhaitent la réactivation et le renforcement de la collaboration entre le Ministère de la Santé Publique, le Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation et les tradipraticiens en vue d’une prise en charge efficace des personnes atteintes par ladite pandémie. Autre chose, ils demandent l’accélération de la mise en œuvre du projet – 71 des centres d’excellence de l’Union Européenne, en vue de la mise en place, sans délai, d’un Plan d’urgence nationale de lutte contre les pandémies.
Au terme de cette visite, Madame le ministre Madeleine Tchuente fait savoir « je suis comme une équipe de lions indomptable à qui on demande de gagner la coupe du monde sans me donner les moyens. » Une main tendue vers la hiérarchie pour doter ces laboratoires de moyens nécessaires pour démarrer la fabrication des comprimés et l’effectivité des tests.
Stéphane NZESSEU