Mahamadou Issoufou, Président du Niger, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a convoqué ce jeudi, un somment extraordinaire. Cette conclave aura pour toile de fond, la situation sociopolitique au Mali.
« Nous avons décidé de faire un compte rendu à l’ensemble des chefs d’Etat de la Cedeao dans le cadre d’un sommet extraordinaire qui est convoqué pour le lundi 27 juillet 2020 », a déclaré Mahamadou Issoufou à la presse. Selon le président en exercice de la CEDEAO, « des mesures fortes pour accompagner le Mali » seront prises lors de ce sommet qui va se tenir en visioconférence.
De sources concordantes, l’arrivée de cinq chefs d’Etat dans la capitale malienne ce jeudi, donnait de l’espoir pour un dénouement de la crise. Cependant, contre toute attente, le mouvement de contestation continue de réclamer la démission du Président Ibrahim Boubacar Kéita au pouvoir depuis 2003. Dans la foulée, pour essayer de calmer les ardeurs contradictoires, IBK a procédé à la dissolution de la Cour constitutionnelle et a proposé un gouvernement d’union nationale.
Les cinq chefs d’Etats oust-africains arrivés à Bamako pour tenter une médiation sont : Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Macky Sall du Sénégal, Hahamadou Issoufou du Niger, Muhammadu Buhari du Nigéria et Nana Akufo-Ado du Ghana. Selon l’Imam malien Mahmoud Dicko, leader de la contestation, ces efforts de médiation n’ont pas permis de faire bouger les lignes. Après une rencontre d’une trentaine de minutes entre les dirigeants de la contestation, dont ceux du mouvement M5-RFP, et les présidents ouest-africains réunis, l’influent chef religieux a déclaré à la presse, « rien n’a bougé pour le moment, on ne nous a rien dit que je puisse comprendre ». « Si vraiment c’est à cause de cela qu’ils se sont réunis, je pense que rien n’a été fait pour le moment », a ajouté l’imam Mahmoud Dicko.
La convocation d’un sommet extraordinaire par la Cedeao sur la situation socio-politique malienne pour le 27 juillet prochain n’est donc pas fortuite. Il sera donc question pour les Etats membres de la Communauté de tenter une fois de plus de trouver des voies moyennes pour une sortie définitive de la crise au Mali.
Innocent D H
La Mission de l’Onu au Mali a annoncé via sa page Facebook, la mort de deux officiers des suites du coronavirus. Frappée par cette maladie, la Minusma a rendu un hommage aux deux casques bleus, jeudi dernier en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali.
« La Minusma a enregistré ses deux premiers cas de décès causés par la maladie à coronavirus. Il s’agit du lieutenant-colonel Carlos Moises Guillen Alfaro Salvador et du colonel Savy Sar du Cambodge, tous deux décédés respectivement jeudi et vendredi », peut-on lire sur la page Facebook de la Minusma. Une situation qui plonge ainsi la Mission de l’Onu au Mali dans la tristesse et la consternation.
A en croire de sources officielles, un hommage a été rendu aux casques bleus arrachés à la vie par la Covid-19. Prenaient part à la cérémonie, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu au Mali, ses deux adjointes, son chef de cabinet, ainsi que le commandant de la force de la Minusma.
Précisons qu’il s’agit là des deux premiers décès enregistrés par la Mission de l’Onu au Mali depuis l’arrivée du coronavirus dans ce pays sahélien ouest africain. L’on apprend que la propagation de cette pandémie au Mali a été constatée après la tenue des législatives en mars dans le sillage du renouvellement de l’Assemblée nationale.
Selon des autorités sanitaires maliennes, la contamination au coronavirus est déjà à une phase communautaire, ce qui accélère le rythme de propagation et rend complexe la maîtrise de la pandémie. Le pays fait donc désormais face à un double défi. Outre le combat sécuritaire, il est appelé comme d’autres pays du monde à mener une riposte sans merci contre cette maladie dangereuse qui ne cesse de décimer la planète.
Innocent D H
Le diplomate malien, Toumani Djimé Diallo, a accusé des soldats français de « débordements » dans les quartiers chauds de Bamako
Alors que la France est engagée au Mali pour lutter contre le djihadisme dans le cadre de l’opération Barkhane, les relations diplomatiques entre les deux pays sont particulièrement tendues depuis quelques jours. La situation est telle que le ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, a été envoyé jeudi à Paris pour arrondir les angles. Tout à commencer mercredi lorsque l’ambassadeur malien en France, Toumani Djimé Diallo, a accusé des soldats français de « débordements » dans les quartiers chauds de Bamako.
Des propos devant la commission Défense du Sénat français
L’incident diplomatique entre Paris et Bamako a eu pour conséquence le rappel dans son pays de l’ambassadeur. Il faut dire que ses propos, prononcés devant la commission Défense du Sénat français, ont provoqué l’ire de Paris. Selon la France ceux-ci sont « faux et inacceptables ». Pour le ministère des Affaires étrangères maliennes il est donc désormais nécessaire d’« apaiser la situation ». La visite du ministre en France « rentre dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays ».
L’ambassadeur malien avait été convoqué plus tôt jeudi au ministère français des Affaires étrangères. « On lui a exprimé notre indignation devant ses propos sans fondement et choquants de la part d’un pays allié dans la lutte contre le terrorisme », a-t-on souligné au Quai d’Orsay. La partie de l’intervention qui pose le plus problème est lorsque l’ambassadeur a déclaré que « par moments, dans les Pigalle de Bamako, vous les retrouvez [les hommes de la Légion étrangère], tatoués sur tout le corps, en train de rendre une image qui n’est pas celle que nous connaissons de l’armée [française]. Ça fait peur, ça intrigue ».
Pourtant, les légionnaires, mentionnés explicitement par le diplomate, sont absents de la capitale malienne selon l’état – major. Ils « n’ont ni quartier libre ni temps de repos hors des bases opérationnelles » de Barkhane, situées dans le nord du pays, avait assuré l’armée française. Le cabinet de la ministre des Armées, Florence Parly, a également rappelé qu’il n’y a « quasiment plus de soldats français stationnés à Bamako » depuis août 2014.
Retour glacial
Le jour de son audition, l’ambassadeur malien avait déjà essuyé un retour plutôt glacial du sénateur Jean-Marc Todeschini, membre de la commission Défense. « Je ne peux que regretter vos propos. Vous avez stigmatisé l’armée française », avait-il répondu à l’ambassadeur, estimant que ses propos allaient précisément « contribuer » au sentiment anti-français que le Mali s’était engagé à contrer.
Les militaires français, présents dans la région depuis 2013 pour lutter contre les djihadistes, viennent de voir leur nombre passer de 4.500 à 5.100 face à la recrudescence des attaques. Ces violences ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, cinq fois plus qu’en 2016, selon l’ONU. La France a elle-même perdu 13 soldats dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali, en novembre. Et Paris s’était ouvertement agacé, fin 2019, d’un soutien jugé trop timide de la part notamment des autorités sahéliennes, dont le Mali.
N.R.M
Dans un entretien mené par le journaliste Mouhamed Fall et posté sur Facebook, Salif Keita accuse la France de financer les groupes djihadistes qui endeuillent le Mali. Le chanteur s’adresse à la France et aux peuples africains.
« Toutes les attaques sont perpétrées et montées par la France. Parce que la France est un pays esclavagiste. Ils n’ont jamais libéré de colonies. Ils les torturent d’une autre manière. Même les présidents sont obligés de faire ce qu’ils ne veulent pas faire parce que si tu essaies de faire autre chose que ce qu’ils veulent, ou ils t’assassinent, ou ils te tuent, ou ils te font trahir par tes propres compatriotes. Donc, en sorte, les colonies françaises sont torturées », a déclaré le célèbre chanteur malien de renommée internationale.
« Sinon, vous voyez le Ghana ? Regardez le Ghana ! Le Ghana a complètement dit “On n’a pas besoin d’aide”. Regardez le Rwanda qui est entrain de partir. Regardez les autres pays qui sont en train d’émerger mais tant qu’on reste esclaves de la France, évidemment on ne va pas bouger, on ne va pas bouger. » A-t-il ajouté.
Il avoue avoir du respect pour la France, pour les français mais ne nie pas que la France est esclavagiste. « J’ai du respect pour les français, j’adore les français. Ils sont très gentils, ils sont bien, ils sont hospitaliers mais la France est esclavagiste. Elle aime torturer. Et si les français ne sont pas pour quelque chose en Afrique francophone, ça ne se passe pas. »
A la question de savoir s’il n’a pas espoir que ça change avec l’arrivée au pouvoir en France d’Emmanuel Macron qui est arrivé après les indépendances, c’est avec un sourire sarcastique que Salif Keita déclare. « Un français c’est un français, il est président de la France, il est comme les autres… Il est parti humilier, insulté le président Kaboré au Burkina. Un enfant comme ça… » S’indigne le chanteur.
Lire aussi : Mali : Treize soldats français tués dans une collision accidentelle de deux hélicoptères
Il demande ainsi aux présidents africains de croire à l’Afrique et aux africains de soutenir leurs présidents. « Les présidents africains n’arrivent pas à croire à l’Afrique. Et ce que je reproche aux africains aussi, il faut que les africains soient derrière leurs présidents, absolument. Il faut qu’on se mette derrière ces gens-là pour qu’ils se sentent soutenus parce que si tu laisses seul un président, le vent va l’amener mais s’il y a toute une nation qui se met derrière son président, oui ça va changer. Comme ça, les manipulateurs vont se fatiguer, ils vont cesser. Il ne faut pas laisser les présidents sentir qu’ils sont seuls, il faut que la population, les peuples africains soient derrière leurs présidents quand ils prennent des décisions pour leurs pays. » Conclut Salif Keita.
Une autre sortie fracassante
Dans une autre vidéo de près de quatre minutes diffusée en direct sur son Facebook, l’artiste malien, s’adresse au président Ibrahim Boubakar Keïta. En bambara (la langue locale), le chanteur Salif Keita lui demande de ne plus obéir à son homologue français Emmanuel Macron et accuse la France de financer les djihadistes.
« Si tu as peur de dire la vérité à la France, (…) quitte le pouvoir, celui qui n'a pas peur le prendra, tu passes ton temps à te soumettre à ce petit Emmanuel Macron, c'est un gamin. (…) Tu n'es pas au courant que c'est la France qui finance nos ennemis contre nos enfants ? » Déclare l’artiste. Son message intervient alors que la situation sécuritaire se dégrade dans le nord notamment, où les attaques djihadistes ont fait des dizaines de morts dans les rangs de l'armée malienne.
Réaction de l'ambassade de France au Mali
Suite à la sortie de Salif Keita, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l’ambassade de France au Mali a réagi. Le communiqué publié le 15 novembre exprime d’abord l'étonnement face aux propos de l'artiste malien diffusés la veille sur ce même réseau social. Paris dénonce avec la plus grande fermeté des propos au caractère « infondé, diffamatoire et outrancier ». L'Ambassade de France au Mali insiste notamment sur la nécessité de contrôler la véracité des informations circulant sur la place publique.
« De tels discours font le jeu de ceux qui cherchent à semer la discorde et entretenir le chaos. Ils sont également une offense à la mémoire des civils et militaires, maliens, français et internationaux, victimes de la barbarie terroriste au Mali », indique le communiqué.
En tout cas, une chose est sûre c’est que le Mali comme beaucoup d’autres pays africain va mal…
Danielle Ngono Efondo
Treize soldats français ont trouvé la mort au Mali dans une collision accidentelle de deux hélicoptères, lors d'une opération de combat contre des djihadistes, a annoncé dans un communiqué ce mardi 26 novembre, l'Elysée.
Selon les faits, un hélicoptère de combat Tigre est entré en collision avec un hélicoptère de manœuvre et d'assaut Cougar, entraînant la mort de six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef se trouvant à bord. L’état-major des Armées a donné quelques précisions sur les circonstances. « Selon toute vraisemblance, un abordage entre les deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident. Ils participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes. Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à moto.
Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000. Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer l’extraction immédiate d’un élément au sol. Vers 19 h 40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu. Une opération de secours et de sécurisation de la zone d’accident est en cours. De nombreux moyens de la force Barkhane sont encore engagés. »
L’accident est survenu lundi soir dans le cadre d’une opération de Barkhane, qui mobilise 4.500 militaires au Sahel. Il provoque l’un des plus lourds bilans humains essuyé par l’armée française depuis l’attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983, selon les médias français.
Les réactions de nombreuses personnalités
De nombreuses personnalités politiques réagissent à cet accident sur Twitter. « J''apporte tout mon soutien à leurs familles, et à leurs camarades de combat qui font face au djihadisme », souligne Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national. « Ils étaient 13 de nos hommes, engagés contre le terrorisme. Ils sont morts pour la patrie. Reconnaissance et tristesse infinies », écrit quant à lui Alexis Corbière, député La France insoumise.
« La France pleure aujourd’hui. Je rends hommage aux treize militaires français morts en opération au Mali, alors qu’ils luttaient avec courage contre le terrorisme. J’adresse mes plus affectueuses pensées à leurs proches et à leurs compagnons d’armes, dont je partage la douleur », a écrit sur Twitter l'ex-chef de l’État François Hollande.
Dans son communiqué, ce mardi matin, le chef de l’État Emmanuel Macron a « salué le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission ». Il a adressé ses condoléances aux familles. Le président « s’incline devant la douleur de leurs familles et de leurs proches et leur adresse ses plus sincères condoléances, en les assurant de l’indéfectible solidarité de la Nation », précise l'Élysée.
Notons que cet accident porte à 38 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l’intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l’opération Serval. Le dernier mort était le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, tué début novembre dans l'explosion d'un engin explosif.
Danielle Ngono Efondo
Dans une correspondance confidentielle datée du 18 novembre, adressée à son homologue malien, le ministre de la Défense burkinabè Cheriff Sy dénonce une opération des forces armées maliennes sur le territoire burkinabè, qui a « provoqué la consternation (…) au regard de la violence utilisée par une armée amie contre des populations civiles de notre pays ».
« Le samedi 16 novembre 2019, le détachement militaire de l’armée malienne de Ouankoro a fait irruption dans la commune de Kombori. Cette irruption qui fait suite à une attaque de ce village « Dozos » par des populations peuls venues du village peul de Pe au Mali, aurait trouvé les populations « Dozos » qui s’étaient mobilisées pour la défense de leur village. » Écrit le ministre de la défense burkinabè dans ladite correspondance.
Les militaires maliens ont (…) procédé à une répression contre les populations du village de Abaye, occasionnant ainsi trois morts, dont un broyé par les roues de véhicules ; des destructions massives d’infrastructures et de matériels », a déclaré Cheriff Sy.
Le ministre qui pointe le non-respect des « mécanismes de coordination », demande aux autorités maliennes de remettre à leurs homologues burkinabè les personnes qui ont été arrêtées lors de cette opération.
L'Afrique de l'Ouest est une région très instable. Dans le but d'une intégration régionale, il a été créé dans cette zone une organisation qui, au départ, avait pour but de promouvoir le développement économique de la région. Très vite, elle était obligée de faire de la sécurité et de la promotion de la paix l'une de ses priorités. A cet effet, elle a mis en place des mécanismes et des structures de prévention en vue de mieux gérer les conflits et assurer la sécurité de la sous-région. Doit-on de ce fait parler de violation de frontière entre deux états de la Cedeao?
Danielle Ngono Efondo
Les Lions U23 ont battu les Maliens sur le score d’un but à zéro, ce lundi lors de la deuxième journée du Groupe A de la Can Egypte U-23 2019 qui a débuté le 8 novembre dernier.
Franck Evina a délivré le Cameroun à la 75e minute de jeu ce lundi 11 novembre 2019, face à la sélection malienne. L’unique but de ce duel de la deuxième journée de la Coupe d’Afrique des nations (Can) des moins de 23 ans dans le groupe A, permet à la sélection camerounaise de maximiser ses chances de qualification pour les demi-finales.
Lors de leur première sortie, les hommes de Rigobert Song et les Ghanéens se sont séparés sur un score nul, 1-1. « Nous n’avons pas vu sur le terrain le match que nous espérions mais l’essentiel a été fait, c’est-à-dire gagner la rencontre contre le Mali. Une manche a été franchie mais le premier objectif de qualification en demi-finale n’est pas encore atteint, nous devons rester concentrer lors du prochain match contre l’Egypte quel que soit le résultat de son match contre le Ghana », a affirmé le sélectionneur national, Rigobert Song au terme du match.
Avec cette deuxième défaite, après celle concédée face au pays hôte, l’Egypte, le Mali est éliminé de la compétition. « Il y a beaucoup de regrets quand les objectifs ne sont pas atteints comme c’est notre cas. Mais ce n’est pas la fin du monde surtout quand on voit le comportement des joueurs. Nous allons féliciter le vainqueur et aller travailler pour revenir plus forts lors des prochaines compétitions », confie le sélectionneur malien, Fanyéri Diarra.
L’unique buteur camerounais, Franck Evina a été élu l’Homme du match. « Une grande fierté de se voir attribuer ce titre. C’est la première grande compétition avec le Cameroun et les ambitions, c’est d’aller au bout et de pouvoir intégrer l’équipe A », s’est réjoui le buteur.
Le Cameroun affrontera les Pharaons U-23 qui se sont qualifiés en décrochant leur deuxième victoire face au Ghana (3-2), dans le cadre de la troisième journée de la phase de groupes le 14 novembre prochain. Une victoire sera nécessaire pour permettre aux Lions U-23, deuxième de leur groupe avec 4 points, de se hisser aux demi-finales. Le Ghana est 3e du groupe avec 1 points.
Marie MGUE
L’explosion accidentelle d’un camion-citerne a semé la désolation mardi 24 septembre en plein cœur de Bamako, au Mali, faisant au moins sept morts et une cinquantaine de blessés. A-t-on appris des médias locaux.
Selon les faits rapportés par les autorités et les témoins du drame, un camion-citerne transportant 14.000 litres de carburant s'est couché sur le flanc pour une raison inconnue en milieu d'après-midi à proximité d'une station-service et d'un hôtel, sur une grande artère de la commune de Badalabougou, dans le centre de Bamako.
Ensuite, « les personnes présentes, dont les passagers d’un bus, sont venues aider à redresser le camion-citerne, puisqu’il y avait des gens (coincés) à l’intérieur », a raconté a raconté à l'AFP un témoin, qui passait par là. « C'est en le soulevant que l'explosion a eu lieu. La flamme est sortie sur tous les gens qui étaient là », a-t-il ajouté.
Selon plusieurs correspondants de l’AFP arrivés sur place, une épaisse fumée noire s’élevait du camion incendié, que les pompiers aspergeaient d’eau, tandis que des corps calcinés étaient évacués dans des bâches. L’AFP a constaté la présence de cinq corps carbonisés. Des motos, voitures et minicars étaient ravagés par les flammes, et les toits de tôle soufflés et tordus par la chaleur.
« Le bilan provisoire fait état de sept morts et 46 blessés par suite de brûlures », a indiqué dans un communiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré. « Quarante-deux blessés ont été évacués à l’hôpital universitaire Gabriel Touré et quatre à l’Hôpital du Mali à Bamako. Les personnes décédées ont été transportées au « Centre de Santé de Référence du Quartier-Mali », a précisé le ministre.
Selon le ministère de la Sécurité, les opérations de secours se sont poursuivies pendant plusieurs heures et le secteur du sinistre a été sécurisé.
Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête pour comprendre les circonstances exactes de l’accident et situer les responsabilités.
Nos sincères condoléances à toutes les familles éprouvées !
Danielle Ngono Efondo
Ce sont des victimes collatérales des violences qui opposent les communautés à Tombouctou, au nord du pays, en proie à la guerre : « Deux fillettes qui étaient dans un véhicule ont été tuées par des tirs », a dit une source proche du gouvernorat local sans plus de précision.
Ce ne sont pas les seules victimes. Un commissaire de police a été tué par une foule en colère plus au sud, ont indiqué des responsables.
Tombouctou, la « perle du désert » durement éprouvée par les violences séparatistes, jihadistes et interethniques qui frappent le Mali depuis 2012, connaît depuis mercredi soir, un vif accès de tensions intercommunautaires.
Les différents protagonistes se rejettent la faute de ces décès. Alors que l’armée pointe un doigt accusateur contre les « terroristes », la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) affirme quant à elle que ces enfants ont été tués par des tirs de l’armée malienne. Elle attribue les blessures, le pillage des commerces et des maisons, les saccages des voitures et autres. Les populations civiles sont visées sur la base de leur appartenance ethnique », conclu t- elle.
La Croix-Rouge et la mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont exprimé leur inquiétude devant ces violences, alors que les tensions sont fréquentes entre les populations sédentaires de la région et les peaux claires, Touareg et Arabes, accusées d‘être responsables de braquages à longueur de journée.
Les nouvelles tensions ont éclaté mercredi, après que des inconnus eurent forcé des barrages mis en place par des jeunes de Tombouctou après l’enlèvement pendant trois jours de deux des leurs, selon des témoins.
« Si l’armée malienne ne peut pas nous sécuriser, nous allons nous sécuriser nous-mêmes. C’est nous les vrais natifs de Tombouctou », a déclaré à l’AFP un jeune manifestant, Younousse Touré, très remonté contre les peaux claires.
Le commissaire assassiné a été tué par des manifestants, qui l’accusaient d’exactions. Ils sont arrivés tout excité et ont assiégé le poste de police pour exiger son départ. Une partie de la population, déjà remontée contre lui, n’a pas supporté de le voir revenir après deux semaines d’absence, a déclaré un responsable du commissariat de Niono : « Le commissaire est un ami des bandits. Depuis sa nomination, les vols de motos, les braquages et pillages des boutiques se multiplient », a accusé un manifestant, Issiaka Sanogo.
« Le bilan est de un mort (le commissaire) et 22 blessés, dont un gendarme, et quatre cas graves parmi les policiers. Côté manifestants, un mort et quelques blessés sont à déplorer », selon la même source.
Nicole Ricci Minyem
Selon l’ambassadrice Anne Gueguen, représentante permanente des Nations Unies, « ceux qui continuent à entraver la mise en œuvre de l’accord de paix feront face à des sanctions ».
En juillet, le Conseil de sécurité a ajouté cinq noms à la liste des Maliens sanctionnés par une interdiction de voyager, indique l’AFP. La diplomate de l’Onu avait alors déclaré que ces sanctions avaient induit des changements dans le comportement de certains Maliens et avaient contribué à favoriser la mise en œuvre de l’accord de paix.
Ce dernier, avait été co – signé par le gouvernement du Mali et les groupes armés de la Plateforme. Ce dont le Secrétaire Général de l’Organisme Onusien s’était félicité à l’époque en affirmant que : « La paix au Mali demeure la responsabilité du Mali et des Maliens. J’exhorte toutes les parties à continuer à œuvrer de bonne foi afin de progresser dans cette direction et à appliquer intégralement les dispositions du cessez-le-feu».
Et pourtant, depuis la mise en place du régime de sanctions en 2017, le Conseil de sécurité a exprimé à plusieurs reprises son impatience face aux progrès de la pacification du Mali. Sept ans après l’intervention militaire française contre des groupes djihadistes qui s’étaient emparés du nord du Mali en 2012, les attaques liées à Al-Qaeda ou au groupe de l’État islamique se sont poursuivies, mêlées à des conflits inter communautaires, en particulier dans le centre du pays.
Le Terrorisme au Mali est une tragédie sans fin ?
C’est le sentiment partagé par de nombreux analystes de la scène politique malienne et même au sein des représentations de l’Onu dans le pays. A cause de la recrudescence des attaques, les pertes en vies humaines se font de plus en plus abondantes.
L’armée malienne est sans cesse aux prises avec « ces haruspices de l’apocalypse déguisés en serviteurs d’Allah, ces forces maléfiques, rétrogrades et obscurantistes.… », Pour emprunter les propos de nos confrères de l’AFP.
Malgré les soldats de l’Organisation des Nations Unies, de Barkhane, du G5 Sahel, il faut croire que l’armée nationale n’est pas au bout de ses peines, lorsqu’on s’en tient aux chiffres fournis par les Nations unies et, qui font froid dans le dos : 237 attaques de djihadistes ont été recensées en 2018, soit 11 de plus qu’en 2017. Depuis le début de l’année, c’est les morts se comptent par dizaine.
C’est dire si, malgré la présence de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), de la force française Barkhane [4 500 soldats], de la force militaire régionale du G5 Sahel et la montée en puissance des FDS maliennes, ces terroristes sont loin d’avoir renoncé à leurs funestes desseins.
Encore un an de sanctions
Anne Gueguen, dans le communiqué rendu public ce jeudi, affirme que « Ce sont entre autres les raisons pour lesquelles le Mali sera sous le coup de la sanction durant les douze prochains mois…Tout porte à croire que ce n’est pas demain la veille, que les adeptes du mal se résoudront à se ranger du côté du… bien. Ils ne lâcheront pas prise, bien au contraire ; il faut même craindre que l’hydre blessée et traquée ne reprenne du poil de la bête à court ou à long terme… ».
Nicole Ricci Minyem