Treize soldats français ont trouvé la mort au Mali dans une collision accidentelle de deux hélicoptères, lors d'une opération de combat contre des djihadistes, a annoncé dans un communiqué ce mardi 26 novembre, l'Elysée.
Selon les faits, un hélicoptère de combat Tigre est entré en collision avec un hélicoptère de manœuvre et d'assaut Cougar, entraînant la mort de six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef se trouvant à bord. L’état-major des Armées a donné quelques précisions sur les circonstances. « Selon toute vraisemblance, un abordage entre les deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident. Ils participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes. Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à moto.
Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000. Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer l’extraction immédiate d’un élément au sol. Vers 19 h 40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu. Une opération de secours et de sécurisation de la zone d’accident est en cours. De nombreux moyens de la force Barkhane sont encore engagés. »
L’accident est survenu lundi soir dans le cadre d’une opération de Barkhane, qui mobilise 4.500 militaires au Sahel. Il provoque l’un des plus lourds bilans humains essuyé par l’armée française depuis l’attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983, selon les médias français.
Les réactions de nombreuses personnalités
De nombreuses personnalités politiques réagissent à cet accident sur Twitter. « J''apporte tout mon soutien à leurs familles, et à leurs camarades de combat qui font face au djihadisme », souligne Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national. « Ils étaient 13 de nos hommes, engagés contre le terrorisme. Ils sont morts pour la patrie. Reconnaissance et tristesse infinies », écrit quant à lui Alexis Corbière, député La France insoumise.
« La France pleure aujourd’hui. Je rends hommage aux treize militaires français morts en opération au Mali, alors qu’ils luttaient avec courage contre le terrorisme. J’adresse mes plus affectueuses pensées à leurs proches et à leurs compagnons d’armes, dont je partage la douleur », a écrit sur Twitter l'ex-chef de l’État François Hollande.
Dans son communiqué, ce mardi matin, le chef de l’État Emmanuel Macron a « salué le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission ». Il a adressé ses condoléances aux familles. Le président « s’incline devant la douleur de leurs familles et de leurs proches et leur adresse ses plus sincères condoléances, en les assurant de l’indéfectible solidarité de la Nation », précise l'Élysée.
Notons que cet accident porte à 38 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l’intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l’opération Serval. Le dernier mort était le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, tué début novembre dans l'explosion d'un engin explosif.
Danielle Ngono Efondo