Mahamadou Issoufou, Président du Niger, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a convoqué ce jeudi, un somment extraordinaire. Cette conclave aura pour toile de fond, la situation sociopolitique au Mali.
« Nous avons décidé de faire un compte rendu à l’ensemble des chefs d’Etat de la Cedeao dans le cadre d’un sommet extraordinaire qui est convoqué pour le lundi 27 juillet 2020 », a déclaré Mahamadou Issoufou à la presse. Selon le président en exercice de la CEDEAO, « des mesures fortes pour accompagner le Mali » seront prises lors de ce sommet qui va se tenir en visioconférence.
De sources concordantes, l’arrivée de cinq chefs d’Etat dans la capitale malienne ce jeudi, donnait de l’espoir pour un dénouement de la crise. Cependant, contre toute attente, le mouvement de contestation continue de réclamer la démission du Président Ibrahim Boubacar Kéita au pouvoir depuis 2003. Dans la foulée, pour essayer de calmer les ardeurs contradictoires, IBK a procédé à la dissolution de la Cour constitutionnelle et a proposé un gouvernement d’union nationale.
Les cinq chefs d’Etats oust-africains arrivés à Bamako pour tenter une médiation sont : Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Macky Sall du Sénégal, Hahamadou Issoufou du Niger, Muhammadu Buhari du Nigéria et Nana Akufo-Ado du Ghana. Selon l’Imam malien Mahmoud Dicko, leader de la contestation, ces efforts de médiation n’ont pas permis de faire bouger les lignes. Après une rencontre d’une trentaine de minutes entre les dirigeants de la contestation, dont ceux du mouvement M5-RFP, et les présidents ouest-africains réunis, l’influent chef religieux a déclaré à la presse, « rien n’a bougé pour le moment, on ne nous a rien dit que je puisse comprendre ». « Si vraiment c’est à cause de cela qu’ils se sont réunis, je pense que rien n’a été fait pour le moment », a ajouté l’imam Mahmoud Dicko.
La convocation d’un sommet extraordinaire par la Cedeao sur la situation socio-politique malienne pour le 27 juillet prochain n’est donc pas fortuite. Il sera donc question pour les Etats membres de la Communauté de tenter une fois de plus de trouver des voies moyennes pour une sortie définitive de la crise au Mali.
Innocent D H