L’Organisation non gouvernementale de défense des droits humains, a appelé ce mercredi, les autorités du Malawi à garantir les conditions propices à un vote libre et équitable lors de la prochaine reprise de l’élection présidentielle. Selon Human Rights Watch (HRW), les autorités de Lilongwe devraient « élaborer immédiatement des processus qui garantiront des élections libres, équitables et sûres », à un moment où règne la confusion quant à la date réelle de la reprise qui est attendue avec impatience.
La directrice de HRW en Afrique australe a déclaré, « elles devraient appliquer une série de mesures pour protéger les citoyens contre la violence et poursuivre les responsables en justice ». En effet, cette reprise de la présidentielle au Malawi a été ordonnée par la Cour constitutionnelle en février après que l’opposition du pays ait réussi à faire appel du résultat du scrutin de l’année dernière, qui a été reportée de justesse par le Président, Peter Mutharika. La victoire de Mutharika a été annulée pour de sérieuses irrégularités, et il a été ordonné la tenue de nouvelles élections dans les 150 jours expirants le 03 juillet prochain.
Aux rangs des irrégularités évoquées par la Coalition des défenseurs des droits de l’homme du Malawi, il y a eu un pic de violence à motivation politique contre les membres de l’opposition, les militants des droits de l’homme et les journalistes depuis mai, sans que les responsables présumés n’aient été arrêtés. Parmi les actes de violence, figure l’attentat au cocktail Molotov contre des bureaux de Lilongwe du Mouvement de transformation uni, conduite par le vice-président, Saulos Chilima et la lapidation de son convoi alors qu’il se rendait à un rassemblement de campagne.
Précisons également qu’un certain nombre de journalistes ont été attaqués alors qu’ils assuraient la couverture des rassemblements électoraux à travers le pays. « Les journalistes sont de plus en plus victimes de violences politiques alors que le pays se prépare pour les nouvelles élections », a déclaré la branche locale du Media Institute of Southern Africa.
La confusion sur la date de la reprise du scrutin réside dans le faite que la Commission électorale du Malawi avait initialement choisi le 02 juillet, elle l’a modifiée ensuite au 23 juin sur avis de la Commission des affaires juridiques du Parlement.
Innocent D H