Ce vendredi, 10 juillet 2020, l’Organisation non gouvernementale (ONG) vient de publier un rapport. Elle épingle une fois de plus les éléments des forces de défense camerounaise. Selon Human Rights Watch, il s’agit des abus enregistrés entre la mi-mars et fin avril 2020, qui doivent faire l’objet d’une enquête.
C’est un rapport dans lequel, l’ONG de défense des droits humains accuse les soldats du 42ème bataillon d’infanterie motorisée d’avoir forcé des civils à assurer les gardes de nuit pour prévenir les attaques du groupe armé islamiste Boko Haram, notamment dans la localité de Mozogo, région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
A en croire la teneur de ce rapport, les faits remontent entre mi-mars et fin avril 2020. Pendant cette période, « des soldats ont roué de coups ou menacé ceux qui refusaient de s’acquitter de cette tâche. Cependant, les habitants continuent de vivre dans la crainte que les passages à tabac ne reprennent, tandis que le travail forcé et les menaces se poursuivent », rapporte Human Rights Watch. L’ONG ajoute qu’entre avril et mai 2020, elle s’est entretenue par téléphone avec 15 personnes ayant subies les contraintes par l’armée d’effectuer ces tâches.
Dans son rapport, l’Organisation poursuit, « Human Rights Watch s’est également entretenu avec 12 témoins résidant à Mozogo qui n’ont pas été soumis à ces travaux forcés, quatre victimes et témoins d’autres violations présumées par des militaires, et quatre représentants d’organisations locales de défense des droits humains ».
Les « Habitants de Mozogo, l’unité militaire basée à Mozogo, le 42ème bataillon d’infanterie motorisée (BIM) a établi avec les autorités locales des listes d’environ 90 hommes et au moins un garçon qui devaient assurer les gardes de nuit. Elles ont été affichées dans des lieux publics. Les soldats ont identifié au moins 12 sites à Mozogo et à proximité comme postes de garde nocturnes, affectant neuf civils par site. Les récalcitrants ont été traqués dans leurs quartiers et menacés de mort et de violences. Certains ont été roués de coups publiquement », relève aussi Human Rights Watch.
Innocent D H