Malgré les voix appelant à repousser les primaires en pleine épidémie de coronavirus, des millions d’Américains ont voté ce Mardi. Chez les démocrates, Joe Biden a réalisé un sans-faute, remportant la Floride, l’Illinois et l’Arizona
Et creusant au passage un écart quasi impossible à rattraper pour Bernie Sanders. Donald Trump, lui, a symboliquement passé le cap de la majorité des délégués grâce à la Floride pour être désigné vainqueur des primaires républicaines, une formalité dans sa campagne de réélection.
En Floride, Joe Biden a écrasé Bernie Sanders avec plus de 40 points d’écarts (61 % des voix, contre 22 % pour son rival socialiste). Dans l’Illinois, Joe Biden obtient plus de 58 % des voix, contre 37 % à Bernie Sanders.
« Merci la Floride ! », « Merci l’Illinois », a tweeté l’ancien vice-président de Barack Obama, qui fait ainsi un grand pas supplémentaire vers l’investiture pour porter les couleurs démocrates face à Donald Trump lors de la présidentielle du 3 novembre. Dans un discours sans public, Joe Biden a appelé les Américains à s’unir pour combattre l’épidémie : « Le coronavirus se moque que nous soyons républicains ou démocrates».
Avant les résultats de l’Arizona, Joe Biden était à 1.121 délégués remportés, contre 839 à Bernie Sanders, avec la majorité à 1.991. Bernie Sanders aurait besoin de remporter tous les scrutins restants avec près de deux tiers des voix pour s’imposer.
Trump et la primaire républicaine
Le président américain, lui, a franchi mardi le cap de délégués nécessaires pour être désigné vainqueur des primaires républicaines. « Félicitations à Donald Trump, qui est le candidat désigné des républicains pour la présidentielle », a tweeté Ronna McDaniel, qui préside le parti.
« Son Etat de Floride vient juste de lui donner les délégués dont il avait besoin », a-t-elle poursuivi. « Notre parti est uni, nos militants sont plein d’énergie et nous sommes près pour quatre ans de plus ».
Aux Etats-Unis, l’investiture des présidents sortants par leur parti passe par des primaires, aussi courues d’avance soient-elles. Donald Trump, qui briguera un second mandat le 3 novembre, n’a jamais été menacé, même si trois anciens élus s’étaient lancés dans la course. Après deux abandons, il ne restait qu’un rival, l’ancien gouverneur du Massachusetts Bill Weld, qui n’a récolté que des scores marginaux.
N.R.M