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Prenant la parole à la tribune de l’Otan, le président français a donné des ultimatums au G5 Sahel, évoquant au passage une « ambiguïté qui persiste à l’égard des mouvements anti français parfois portés par les responsables politiques…».

 

« Le président français demande à nos Chefs d’Etat Africains de fermer leur bouche, parce que selon lui, nous cultivons un sentiment anti français. Mais vous savez très bien que c’est faux, monsieur le président Macron. Il n’ ya pas de sentiment anti français ici. Au fait, comment vous présentez ça ? Nous n’avons ici en Afrique, rien contre les français. Ils sont nombreux, ils créent des entreprises, nous sommes leurs partenaires, nous les employons et ils nous  emploient. Nous nous marions et vivons ensembles, en Afrique comme en France, sans aucune animosité… 

Ce que vous appelez sentiment anti français en réalité est un raz le bol. C’est une révolte, c’est un refus de la main mise permanente de l’état français sur nos autorités et par ricochet sur nos économies, sur nos richesses. C’est ce que nous refusons. C’est ce que nous refusons. Les relations incestueuses entre l’Etat français et les Etats Africains, c’est ce que nous refusons. Les relations de connivence entre l’Etat français et les Etats Africains, c’est ce que nous refusons… 

Ces relations étouffent la démocratie. Elles étouffent les respects des Droits de l’Homme. Ces relations étouffent la possibilité que nous devons avoir de demander des comptes à nos dirigeants. Ces relations étouffent l’expression plurielle chez nous. Il n’y a que ce que le Président dit qui compte, parce qu’il est en accord avec Paris. C’est ce qui nous révolte… 

On a l’impression que vous êtes complices de nos Chefs d’Etat pour nous brimer. On a le sentiment que les Droits de l’Homme que vous faites respecter en France, les libertés individuelles que vous faites respecter en France. La déclaration universelle des Droits en France déclarés par vos ancêtres, nous avons l’impression que nous africains nous n’en avons pas droit. Nous en Afrique, nous n’en sommes pas dignes ; nous en Afrique, nous ne sommes pas suffisamment humains pour avoir les Droits Humains. C’est ce qui révolte la jeunesse africaine… 

C’est ce qui justifie le fait que par jour, ils sont nombreux à prendre la mer, en quête de ces droits, afin de se retrouver là om ils auront le sentiment d’être des Hommes. C’est ce qu’il faut changer, monsieur le Président. Vous pouvez parler mille fois à nos Chefs d’Etat, vous pouvez leur donner des instructions, ca ne changera rien dans la tête des populations africaines, dans l’esprit de ces populations. L’idée est que nous voulons redevenir des Hommes libres. Nos ancêtres ont été vendus par vos ancêtres comme des marchandises...

Nos parents ont été gouvernés par les vôtres, alors que ces derniers avaient pris la décision de s’accaparer de nos territoires, de nos matières premières, de nos richesses, et même de nous. Ca duré tout un siècle. Nous avons fermé les yeux là-dessus…Comment on peut avoir le sentiment français lorsque l’aéroport, le boulevard qu’on prend s’appelle Giscard d’Estain. Le pont qu’on prend s’appelle De Gaulle. La route qui mène à l’université s’appelle Mitterand…

Ce que nous voulons, c’est l’auto détermination. Que nos Chefs d’Etat nous rendent compte à nous, et qu’ils ne soient pas destinés à venir le faire chez vous, pour avoir une quelconque légitimité…Comme Macron est avec moi, comme Chirac le veut, comme Hollande l’a décidé, alors vous vous allez faire uniquement ce que  je veux, ou alors, vous aurez des problèmes.  

Monsieur Macron, tant que ça durera comme ça, les gens ici auront le sentiment que l’Etat français est complice de leur brimade, de leur pauvreté, de leur chômage…C’est ce que nous voulons changer. Réfutez les propos d’un tel, renvoyez un tel autre ne change rien. L’idée de liberté a imbibé l’esprit de chaque africain. Liberté de commerce, Liberté de nous organiser, de nous auto -  déterminer, faire ce qui est bon pour nous, sans nuire à vos intérêts. Arrêtez de venir nous imposer vos intérêts. Il s’agit de l’Afrique de demain. Nous ne voulons plus d’aucune tutelle, nous voulons redevenir des Hommes libres… ».

Lire aussi : Terrorisme dans la zone du Sahel : « Discorde » entre le Président français et cinq Chefs D’Etat africains

 

N.R.M 

 

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S.E Christophe Guilhou Ambassadeur de France au Cameroun a été reçu hier 10 décembre 2019, au Palais de l’Unité.

 

Il était porteur d’un pli fermé à remettre à Paul Biya le Président de la République. S.E Christophe Guilhou Ambassadeur de France au Cameroun a rencontré hier, le Chef de l’Etat au Palais de l’Unité. A l’issue de l’audience, le Diplomate français a révélé les points de l’échange avec Paul Biya. Le premier de ces points, a porté sur l’objet du pli fermé dont l’auteur est Emmanuel Macron le Président de la République de France.

« M. le Président Biya a bien voulu m’accorder une audience, au cours de laquelle je lui ai remis un message du Président de la République Emmanuel Macron qui est un témoignage d’amitié, de coopération après la Conférence mondiale sur la reconstitution du fonds mondial sur le Sida qui a eu lieu à Lyon le mois d’octobre dernier, à laquelle a participé le Président Paul Biya. C’est un message de remerciement fait par le Cameroun en matière de lutte contre le Sida », a déclaré S.E Christophe Guilhou.

Le deuxième point des échanges entre Paul Biya et Emmanuel Macron a porté sur les relations bilatérales entretenues par le Cameroun et la France. L’instant de l’audience, le Chef de l’Etat et son hôte ont passé en revue lesdites relations.

« Nous avons profité de cet entretien, pour faire un tour d’horizon sur la coopération d’amitié entre nos deux pays, entre la France et le Cameroun. Cette coopération est une coopération vivante, c’est une coopération riche. Elle est dense. C’est ce tour d’horizon que nous avons fait ensemble, pour continuer à renforcer encore l’amitié entre nos deux pays. C’était une discussion très longue. Donc nous avons parlé de l’ensemble des sujets qui concernent la relation entre nos deux pays et y compris les relations économiques, et tout ce qu’a fait la France, et tout ce que continue de faire la France dans ce pays pour le développement du peuple camerounais et l’économie en générale », a déclaré S.E Christophe Guilhou.

 

Liliane N.

 

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Le Chef de l'Etat a transmis le message du Cameroun aux dirigeants du monde en France sur la manière dont les défis actuels doivent être relevés.

La présence du chef de l'Etat camerounais parmi 32 autres dirigeants du monde pour parler de paix et de gouvernance mondiale à Paris du 11 au 13 novembre 2019 a été un événement marquant. Sur le plan diplomatique, le chef de l'Etat, arrivé à Paris le dimanche 10 novembre pour l'événement, a assisté à un banquet d'Etat au Palais de l'Elysée le lendemain avant de se préparer au Forum qui s'est officiellement ouvert le mardi 12 novembre 2019.

Le Forum pour la paix de Paris (FPP), initié en 2018 par le Président français Emmanuel Macron, est une rencontre annuelle de tous les acteurs de la gouvernance mondiale destinée à concevoir des solutions multilatérales aux problèmes actuels du monde. Conscient de l'importance des sujets abordés, le Président Paul Biya a mis à profit ses nombreuses années d'expérience en matière de leadership pour partager avec les nombreux participants au sommet. 

 
Outre les chefs d'État et de gouvernement présents, la deuxième édition du Forum a également vu la participation de 12 organisations internationales, dont l'Organisation des Nations unies, et d'un total de 7 000 délégués. Ils étaient issus de la société civile, du monde universitaire, des chercheurs, des investisseurs, entre autres. 
 
Afin de saisir toutes les ambitions du concept, 114 projets au total ont été présélectionnés parmi des milliers de propositions visant à renforcer la paix, la gouvernance et la stabilité dans le monde. Parmi ces dix projets, dix ont été sélectionnés pour faire l'objet d'un suivi attentif par ce que les organisateurs ont appelé le Comité de mise à l'échelle et ils devraient produire des résultats tangibles au cours du troisième forum l'année prochaine, à la même époque.

Alors que le dîner d'État de lundi a donné l'occasion aux invités clés, dont le Président Paul Biya, de faire part de leurs préoccupations majeures quant à leur désir d'un monde plus stable, la cérémonie d'ouverture officielle de mardi a permis à tous et chacun de mettre le doigt sur la direction que prendra le Forum dans les mois qui viennent. 
 
Au total, 80 panels différents ont examiné simultanément diverses préoccupations des 12 et 13 novembre avec le Président Biya qui a exposé la position du Cameroun lors des discussions sur le thème : " L'essor du Sud : vers un système de gouvernance mondiale plus équilibré ". Ses connaissances en tant que l'un des chefs d'État africains les plus respectés du FPP ont dû contribuer énormément à l'élaboration des conclusions du panel.

La pertinence de l'événement a pu être appréciée à partir des critères qui ont déterminé le choix des projets sélectionnés pour le mentorat au cours des 12 prochains mois. Si les objectifs de développement durable (ODD) ont été le fil conducteur des choix de projets, le président du comité d'organisation, Pascal Lamy, a veillé à ce que certaines valeurs globales restent centrales. 
 
Ces questions fondamentales comprenaient : la pertinence politique des défis à relever ; le caractère novateur de la solution ou de l'outil soumis ; la diversité et le nombre des parties prenantes concernées ; le stade de développement ; la faisabilité ; la portée de l'impact ; le potentiel de développement, d'expansion ou de réplication et la capacité à servir l'intérêt commun. 
 
Cela signifie donc que le deuxième Forum de Paris pour la paix a ajouté 10 autres projets à un nombre similaire l'année dernière et que lorsque les acteurs se sont rencontrés pour la troisième fois, le monde devrait avoir vu au moins des milliers de personnes bénéficier de cette initiative grâce aux 20 projets mis en œuvre pour atteindre les objectifs ci-dessus.

En participant à un programme aussi engageant, le Président Paul Biya a voulu apporter son savoir-faire et faire en sorte que le Cameroun reste l'un des acteurs majeurs dans la recherche de solutions durables aux défis mondiaux.
 
N.O
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Dans cette correspondance, les signataires (Cinquante universitaires, intellectuels et défenseurs des droits de l’homme) sollicitent l’apport le président français, afin qu’il encourage son homologue camerounais Paul Biya à participer ouvertement aux pourparlers de paix menés par la Suisse pour tenter de mettre fin à la crise anglophone au Cameroun.

 

« Cher Monsieur le Président Emmanuel Macron,

Nous, intellectuels, écrivains, et avocats des droits de l’homme soussignés, écrivons pour implorer la France de renforcer son engagement en faveur de la résolution de la crise anglophone au Cameroun, décrite par certains analystes comme « le Rwanda au ralenti ».

Plus précisément, nous exhortons respectueusement la France à utiliser son influence considérable sur le gouvernement du Président Paul Biya pouvant ainsi encourager le Cameroun à se rallier ouvertement aux pourparlers de paix conduits par la Suisse  ce qui permettrait de cesser les meurtres et les atrocités perpétrés dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays. Une solution durable doit coûte que coûte provenir d’un processus de médiation incluant les groupes séparatistes armés anglophones et les dirigeants de la société civile non violents.

Crimes contre l’humanité

C’est urgent : la violence déshumanisante au Cameroun ne doit pas atteindre la même ampleur que celle survenue au Rwanda en 1994. Tandis que d’une part des groupes armés non-étatiques et des bandits utilisent des machettes pour mutiler, torturer et décapiter, d’autre part, les forces gouvernementales commettent des crimes contre l’humanité tels que des exécutions extrajudiciaires et des villages brûlés. Les journalistes, les politiciens de l’opposition et d’autres civils sont détenus à tort. Plus d’un demi-million d’anglophones sont déplacés alors qu’ils fuient la violence. Des centaines de milliers d’enfants ont manqué l’école pendant plus de trois ans et, selon des rapports récents des Nations unies, 1,4 million de personnes risquent de souffrir de famine.

Lire aussi : Sommet de la Paix : Qui voulait faire perdre la face à Paul BIYA ? 

La France et la communauté internationale savent sans doute que le récent Grand Dialogue National, organisé par le Cameroun, n’a pas abordé de manière adéquate la crise anglophone. Par conséquent, la violence persiste dans les régions anglophones depuis la fin du dialogue, le 4 octobre. Le Grand dialogue national et la libération des prisonniers politiques ont été un pas dans la bonne direction. Cependant, le dialogue n’a pas abordé les causes profondes du conflit ; il excluait toute discussion sur d’autres formes de gouvernance et n’offrait pas suffisamment de garanties de sécurité aux dirigeants de la diaspora et des séparatistes. Autrement dit, il n’a pas su mettre fin aux atrocités ni a produit une solution politique acceptable ou viable pour les régions anglophones. Les pourparlers menés par la Suisse semblent désormais être le seul moyen de parvenir à une solution politique appropriée, et ce, par le biais d’une table de négociation inclusive.

Relations historiques

Monsieur le Président, nous espérons que, vous personnellement et votre pays, la France, valorisent vos relations historiques et vos liens tissés avec le Cameroun, et souhaitent le retour de la paix dans ce pays. Nous croyons que la France ne souhaite pas se rendre complice d’un autre génocide en Afrique après le Rwanda et qu’elle prenne toutes les mesures possibles dès maintenant. Veuillez promouvoir vivement les pourparlers suisses afin que la violence puisse cesser immédiatement, que les droits de l’homme soient respectés et que la normalité revienne au Cameroun anglophone et francophone.

Les Camerounais et les Camerounaises, frères, sœurs et amis du Cameroun en France, ainsi que le monde entier, vous attendent… ».

Cette lettre publié par Jeune Afrique a été signée par 50 universitaires, intellectuels et défenseurs des droits de l’Homme, incluant Dr. Gregory H Stanton, Fondateur président de Genocide Watch, et M. Francis Kpatindé, Maître de conférences à Sciences Po Paris.

 

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Face à ses interlocuteurs, le Chef de l’Etat Camerounais est resté lucide au cours du débat portant sur la paix qui se tient à Paris. Contre toute attente et à contrario des campagnes teintées d'insultes, de dénigrement et autres que l’on a pu lire dans les réseaux sociaux après son passage sur le plateau animé par Mohamed Ibrahim, le Chef de l’Etat Camerounais s’est montré cohérent et très attaché au fait de l’actualité.

 

C’est la lecture que l’on peut faire, après avoir écouté l’intégralité du passage du Président de la République ce mardi. Il a su développer les sujets, portant notamment sur les fluctuations macroéconomiques d'un monde essentiellement dynamique.

Un avis partagé par Jean Kendjo : « J'ai surtout admiré cette capacité à synthétiser l'histoire atypique de notre pays et proposer sa vision pour la gestion du conseil de sécurité de l'ONU. Voilà ce que j'ai retenu de celui-là même que certains veulent au forceps coller une fatigue physique et morale, des maladies en phase terminale et des pertes de mémoire dues au poids de l'âge, que bien-sûr nul ne peut nier ni déconvenir la véracité...

Ce camerounais de la diaspora croit savoir qu’ « Au delà de cette performance singulière du chef de l'État, il est à noter la très haute considération du Président français S. E. Emmanuel Macron, qui a bien voulu offrir une place de choix à son homologue camerounais en l'invitant à participer aux échanges les plus prestigieux. Remarquons que c'est le seul chef d'Etat Africain à y avoir été convié. Les détracteurs n'y verront certainement pas le respect qu’imposent son âge et la notoriété... ».

Un autre, Serge Eric Epoune, n’a pas pu contenir sa colère, en lisant ce que les pourfendeurs du régime n’ont eu de cesse de mettre dans les réseaux sociaux : «  Si je ne m’en tenais qu’au contenu des échanges entre Paul Biya et ses interlocuteurs, j’aurais pu ne rien dire, tellement le message était clair…Mais, face à la déferlante d’une meute incertaine qui veut rejeter sur le Sage, les incohérences et les inaptitudes de la Team de Moh, il m’a semblé opportun de donner mon point de vue

L’amateurisme et l’empressement d’un milliardaire à réaliser un rêve, échanger avec Paul Biya. Moh Ibrahim n’a pas facilité la tâche des techniciens qui au final, ont été incapables d’offrir des écouteurs de traduction adaptés

Un interlocuteur, le même Moh Ibrahim originaire d’un pays miné et divisé par la guerre, le Soudan, complexé par l’Occident, incapable de prendre auprès du Sage d’Afrique, Son Excellence Paul Biya, des conseils qui pourraient aider son pays

Je retiens aussi un plateau complètement unijambiste linguistique, incapable de formuler une seule phrase en français, au cours d’un forum international qui se tient en France : Quelle ignorance et quelle méprise » ! 

Lire aussi : Forum de la Paix à Paris : Le Chef de l’Etat Camerounais répond à l’invitation de son homologue Emmanuel Macron

 

Qui est Mohamed Ibrahim ?

« Moh Ibrahim», comme il se fait communément appelé, est né en 1946. Il s’agit d’un milliardaire anglais d'origine soudanaise, entrepreneur dans le domaine des télécommunications.

En 2006, il a crée la Fondation qui porte son nom et, qui a pour mission d'aider l'Afrique à se débarrasser de ses « dictateurs corrompus ». Sa directrice générale est actuellement la Française Nathalie Delapalme.

Le milliardaire, modérateur de la conférence sur la paix dont le pays est séparé (Soudan et Soudan du Sud) passe son temps entre la suite d’un hôtel de la principauté de Monaco et Mayfair, quartier très huppé de Londres, qui abrite les bureaux de sa fondation. Il serait très certainement souhaitable qu’il mette ses talents de modérateur, à la résolution de la guerre au Soudan, ou il pourra alors passer plus de temps.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Accompagné de son épouse et d’une forte délégation, Paul Biya est arrivé dans la capitale française ce Dimanche afin de prendre part à la deuxième édition de ces assises qui s’ouvrent ce Mardi, 2019 à la Grande Halle de La Villette.

 

 

Lors de la première édition du Forum de la Paix, organisée du 11 au 13 Novembre 2018, Emmanuel Macron, en prononçant son allocution de circonstance, avait peint un tableau très sombre : « Le monde dans lequel nous vivons est fragilisé par des crises qui déstabilisent nos sociétés (crise économique, écologique, climatique, défi migratoire). Il est fragilisé par la résurgence de menaces capables de frapper à tout moment à l’instar du terrorisme, de la prolifération des armes chimique ou nucléaire, de la cybercriminalité. Ce monde est fragilisé par le retour des passions tristes, comme le nationalisme, le racisme, l’antisémitisme, l’extrémisme, qui remettent en cause cet horizon que nos peuples attendent… ».

Par ailleurs, avait – il poursuivi, « Pendant que la coopération internationale s’amenuise, les périls géopolitiques montent et le populisme brise les ressorts de l'action collective. Les dépenses militaires augmentent, alors que les espaces démocratiques reculent. Les normes et les droits de l'Homme sont bafoués. La justice internationale est remise en cause. L'internet est dominé par les hackers, les propagandistes et les prédateurs de données, et la bataille contre le réchauffement climatique poursuit… ».

Des maux qui, à quelques exceptions, touchent le Cameroun, malgré le fait que le Président de la République s’est présenté comme un « mendiant de la paix », prenant des mesures qui visent à ramener la quiétude par exemple dans les régions du Nord et du Sud Ouest, en proie aux exactions criminelles.

Importance du Forum de la Paix  

Il s’agit d’un rendez- vous annuel, qui a pour but de réaffirmer l’importance du multilatéralisme et de l’action collective face aux défis actuels. Inspiré par le modèle de la COP 21. Il s’agit d’un lieu de partage d’expériences et de solutions novatrices réunissant tous les acteurs de la gouvernance, notamment Chefs d’Etat et de Gouvernement, Elus locaux et nationaux, Organisations régionales et internationales, Société civile au sens large (entreprises, associations, ONG, fondations, think tank, médias, représentants religieux, syndicats, experts…).

Nonobstant l’avis de quelques rares apôtres du chaos, la présence du Chef de l’Etat camerounais, loin d’être celle d’un « élève fidèle » parti rendre des comptes à ses maîtres, est d’une importance capitale. Il a su démontré de part ses actes, sa détermination à consolider la paix et la stabilité aussi bien à l’intérieur du triangle national qu’en Afrique.  Sa dernière grande action dans ce sens est l’organisation réussie, du 30 septembre au 04 octobre 2019 à Yaoundé, du Grand Dialogue National qui a permis aux Camerounais d’examiner entre autres, les voies et moyens de résoudre la crise qui secoue les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

La deuxième édition du Forum de la Paix de Paris s’achève le 13 Novembre prochain.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Le chef de l’État camerounais fait partir des invités du président Emmanuel Macron, au Forum de Paris sur la paix, prévu du 11 au 13 novembre 2019.

 

Selon Investir au Cameroun, le président camerounais, Paul Biya, prendra part au Forum de Paris sur la paix qui se tiendra du 11 au 13 novembre 2019. À en croire cette source, d’autres chefs d’État africains figurent sur la liste officielle des invités de l’Élysée notamment Obiang Nguema, Idriss Deby, George Weah et Félix Tshisékedi.

Ledit Forum est présenté comme un lieu de dialogue et de coopération autour des solutions de gouvernance mondiale. C’est aussi un espace de networking, de rencontres bilatérales et de médiations. « Tout au long de l’année, nous soutenons dix projets de gouvernance sélectionnés parmi ceux présentés au Forum. Nous apportons à ces projets un appui sur mesure pour leurs activités de plaidoyer, de communication et de développement organisationnel », indique le comité d’organisation.

On se souvient qu’après avoir reçu une invitation officielle pour participer au même événement l’an dernier, Paul Biya ne s’était pas rendu en France. Ce qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salives. Bon nombre de commentateurs politiques locaux jetèrent alors le soupçon sur l’état des relations entre Paul Biya et Emmanuel Macron. Pour eux, le chef de l’État camerounais ne voulait plus rien avoir avec la France.

Si Paul Biya honore à ce rendez-vous, ce sera la deuxième fois qu’il rencontre Emmanuel Macron en l’espace de quelques semaines. En effet, le 09 octobre dernier à Lyon, il était présent à la conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.

Cette série de rencontres marque la « relance » entre Yaoundé et Paris, comme l’avait indiqué Jean-Yves Le Drian en visite au Cameroun le 23 octobre 2019.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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L’annonce a été faite ce jeudi 10 octobre 2019 par le Président de la République, Paul Biya, au terme de son audience  avec le Président français en marge de la 6e  conférence de reconstitution du  fonds mondial  contre le Sida, la tuberculose et le  paludisme, qui s’est tenue du 9 au 10 octobre 2019 à Lyon en France. 

 

Le Cameroun accompagnera le Fonds mondial  contre le Sida, la tuberculose et le  paludisme dans sa lutte  contre ces fléaux qui continuent de faire de nombreuses victimes dans le monde. Le Président de la République du Cameroun, Paul Biya a annoncé ce jeudi 10 octobre 2019, que le Cameroun  débloquera près de  3 milliards F Cfa  pour le Fond mondial. « Nous sommes engagés. Nous avons annoncé le déblocage de 3 milliards F Cfa  pour le programme qui vient. Pour nous, ce n’est pas rien. Le Cameroun est un des pays qui bénéficient de l’argent du Fonds Mondial pour la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. C’est une organisation que nous soutenons beaucoup », a déclaré Paul Biya dans un entretien avec la presse diffusé à la Crtv Radio. Le Président de la République a également précisé  que  le taux du paludisme a baissé. «  En raison de l’évolution démographique, il faut toujours s’adapter. Nous sommes décidés à combattre cette maladie, il ne faut pas se décourager », a-t-il déclaré.

Cette  déclaration a été faite au terme de son audience avec le Président de la République française, Emmanuel Macron, en marge de la 6e  Conférence de reconstitution du  fonds mondial  contre le Sida, la tuberculose et le  paludisme, qui s’est tenue du 9 au 10 octobre 2019 à Lyon en France.  Selon le  Président Camerounais,  cet entretien  entre Yaoundé et  Paris,  a permis d’évoquer les problèmes du Fonds mondial contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme et aussi le « Grand dialogue national » initié dans le cadre de la crise anglophone. « Nous avons évoqué évidemment les problèmes du Fonds Mondial de lutte contre la tuberculose, le paludisme et le Vih. On a abordé aussi quelques problèmes de coopération. Il m’a demandé comment s’est déroulé le grand débat, je lui ai fait un compte-rendu du déroulement du débat. On a fait un tour d’horizon de la coopération entre le deux pays pour constater que cette coopération allait bien », a affirmé le Président de la République du Cameroun.

Lire aussi : Enjeux de la participation du Cameroun à la 6e conférence de reconstitution du Fonds Mondial 

Les deux Chefs d’Etat ont également échangé sur les questions de défense et de sécurité. A ce sujet, il convient de relever l’engagement du Cameroun et de la France dans la lutte contre le terrorisme et la gestion des réfugiés. Les Présidents Emmanuel Macron et Paul Biya ont aussi échangé, selon  la Présidence du Cameroun,  sur les  futurs rendez-vous qui permettront d’analyser les questions internationales au sujet desquelles ils partagent en général les mêmes points de vue.

 

Marie MGUE 

 

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Il devrait, sauf changement de calendrier, prendre part à la 6ème Conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme prévue les 09 et 10 octobre 2019. Conférence qui sera marquée par la présence d’Emmanuel Macron, le président français, et plusieurs chefs d’Etat africains.

 

Selon le journal Sans Détour qui rapporte cette information, ce sera l’occasion pour le Cameroun, à travers le chef de l’Etat, de solliciter des fonds afin de pouvoir régler sa contrepartie pour la lutte contre le vih-sida, le paludisme et la tuberculose. « Cela est prôné pour la réception d’un financement durable et une continuité des interventions avec un impact considérable. Ce d’autant plus que ces derniers temps, l’on prédit l’indisponibilité des antirétroviraux dans les multiples centres techniques agréés disséminés à travers le triangle national », écrit le journal.

Aussi vrai que des Ong, une dizaine, regroupées le 02 octobre 2019 à Yaoundé, ont décidé de solliciter du gouvernement des financements domestiques alloués à la santé et en particulier à la lutte contre le vih/sida, la tuberculose et paludisme. Question d’accélérer la fin des trois pandémies.

La 6ème Conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre les trois fléaux sanitaires est une aubaine pour le Cameroun qui a réussi, quoi qu’on dise, à faire croître l’incidence au sida est la première cause mondiale de mortalité précoce chez les femmes âgées de 15 à 49 ans, à la tuberculose qui est une maladie infectieuse et très mortelle avec plus de 10 millions de nouveaux cas chaque année, et au paludisme qui demeure un tueur silencieux.

« Monsieur le président, la France doit être au rendez-vous dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme », exigent quelque 200 Ong, appelant à une augmentation de 450 millions d’euros par an de la contribution française, remerciant Emmanuel Macron pour l’organisation de la Conférence en question, les 09 et 10 octobre 2019 à Lyon. A sa création en 2001, personne ne pensait que ce fonds aboutirait à ce que plus de 60% des personnes vivant avec le vih dans le monde bénéficient d’une trithérapie, et que 5 millions de personnes atteintes de tuberculose soient mises sous traitement.

Pour l’Onu, la fin du sida et du paludisme est possible à l’horizon 2030, et la fin de la tuberculose peut suivre. La 6è Conférence de reconstitution des ressources a pour objectif de mobiliser donateurs et pays bénéficiaires, afin de recueillir au moins 14 milliards de dollars américains pour la prochaine période de financement du Fonds, de 2021 à 2023, et sauver 16 millions de vies au cours de ces trois prochaines années. Organisée tous les trois ans, cette conférence rassemble des représentants de gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des communautés touchées par les trois pandémies.

 

Otric N.

 
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C'est certainement pour apaiser les tensions à l'approche du sommet G7 que va intervenir la rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Biarritz à partir du samedi 24 août 2019. Curieusement, Poutine est exclu du G7 et Donald Trump réclame sa réintégration au sein de ce groupe des géants du monde dans le domaine économique.

 

Ce n'est aucunement un hasard si la rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron a lieu quelques jours avant la réunion de Biarritz. L'objectif que poursuit le chef de l'État est celui de resserrer les liens diplomatiques parfois quelque peu tendus avec un acteur incontournable sur certains dossiers d'envergure notamment celui du " nucléaire iranien ou encore la Syrie",  selon les détails que donne la journaliste Catherine Demangeat.

 

Tensions existantes avec Donald Trump

Précisons aussi que ce sommet international sera l'occasion d'aborder des questions brûlantes. Ce G7 sera le premier pour le nouveau premier ministre Britannique Boris Johnson, dans une période caractérisée par une forme de bras de fer sur la question du Brexit. "Un sommet qui s'annonce sous tensions. À l'ordre du jour, un dossier cher à Emmanuel Macron : la taxation des géants du numérique. Un projet qui lui a déjà valu les critiques acerbes de Donald Trump", ajoute Catherine Demangeat. Cependant, malgré cette pression diplomatique, le Président français compte capitaliser cette rencontre des grandes puissances à fin de repartir sur des bonnes bases en faisant disparaître tout malentendu pouvant subsister entre la France et les autres pays membres du G7. 

 

Innocent D H

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01