La décision a été prise ce Lundi par le conseil d’administration de l’instance financière et la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a fait une déclaration à propos
« Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer que notre conseil d’administration a approuvé un allègement immédiat du service de la dette pour 25 pays membres du FMI au titre du fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC), dans le cadre des mesures que le FMI prend pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19.
Nos pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables recevront ainsi des dons qui couvriront leurs obligations envers le FMI pour une phase initiale de six mois, ce qui leur permettra de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et autres efforts de secours d’urgence vitale.
Le fonds fiduciaire ARC peut actuellement fournir un allégement du service de la dette sous forme de dons à hauteur d’environ 500 millions de dollars, y compris les 185 millions de dollars promis récemment par le Royaume-Uni et les 100 millions de dollars fournis par le Japon comme ressources immédiatement disponibles.
D'autres pays, parmi lesquels la Chine et les Pays-Bas, s’apprêtent également à apporter des contributions importantes. J’engage d’autres donateurs à nous aider à reconstituer les ressources du fonds fiduciaire et à renforcer davantage notre capacité à offrir à nos pays membres les plus pauvres un allégement supplémentaire du service de la dette pendant pas moins de deux ans. »
Les pays qui bénéficieront d’un allégement du service de leur dette sont les suivants : Afghanistan, Bénin, Burkina Faso, Comores, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Haïti, Îles Solomon, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Népal, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Tadjikistan, Tchad, Togo et Yémen.
Emmanuel Macron l’a suggéré lui aussi dans son discours du 13 Avril mais, pour de nombreux Africains, il ne s’agit que d’un piège. Les raisons évoquées sont nombreuses.
En fait la dette c'est quoi depuis 1985? (année de la détérioration des termes de l'échange). C'est le fait qu'on te prête de l'argent qui normalement devrait se retrouver dans ton porte monnaie, mais se retrouve dans la poche de celui qui vient te le prêter parce que c'est lui qui vend les fruits de ton champ, mais ne te donne que le 10ème de ce qu'ils valent vraiment, parce que pour consommer ça, il faut d'abord les transformer avant d'en profiter. Comme tu ne peux pas transformer, il le fait à ta place et revient encore te vendre ça pour finir avec le petit 10ème qu'il t'a filé là.
Un autre exemple
Lorsqu’un pays a besoin de construire des routes mais ne dispose pas des fonds, l’une des « grandes puissances » propose de donner les l’argent nécessaire pour la réalisation du projet. Sauf que le financement provient de ce qu’il aura au préalable gagné dans le cadre d’un autre projet exécuté dans le pays à qui on propose cette nouvelle aide en plus des bénéfices générés par les 10% qui lui revienne, sans oublier l’épargne gardé dans les succursales des banques de ces supposés accompagnateurs ou prêteurs. Sauf que l’une des clauses du contrat stipule que le pays demandeur va rembourser ce nouvel emprunt avec son propre argent.
Ça ne profite même pas à son économie mais plutôt à celle du prêteur. Il faut en outre préciser qu’ils vont exiger d’exploiter les routes aussi longtemps qu’ils le voudront sans tenir compte des conséquences…
Nicole Ricci Minyem