Ce projet financé par Eximbank China (pour un coût total de 399 milliards FCFA et exécuté par l'entreprise chinoise Sinomach) devrait mettre un terme au déficit en eau potable de la ville de Yaoundé, en apportant dans sa phase initiale un complément de 300 000 m3/j, puis 400 000 m3/j dans la phase d’extension.
Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a exprimé sa satisfaction le 7 août 2019 à l’issue de la visite des différents sites du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs (PAEPYS).
A en croire la Crtv, c’est un sentiment de satisfaction et d’optimisme qui anime le chef du gouvernement au terme de ses différentes escales de la visite des chantiers du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs le mercredi 7 août 2019.
De Nkometou au bord du fleuve Sanaga en passant par Emana et Batchenga, Joseph Dion Ngute a exprimé sa satisfaction quant à la célérité observée sur les différents chantiers. Aussi, le Premier ministre a-t-il donné des assurances sur la détermination du gouvernement à accélérer le processus des indemnisations en vue de l’avancement des travaux.
Pour le seul site d’Emana-Batchenga étalé sur 13 hectares, 250 ouvriers dont 200 Camerounais sont à pied d’œuvre et des engins qui tournent à plein régime. Ici, la station de traitement d’eau en construction dispose d’une capacité de 300 000 m3/jour extensible à 400 000 m3.
D’après Dieudonné Ombala, directeur du projet PAEPYS, cela permettra de combler le gap de la production actuelle qui est de 185 000 m3 pour la ville de Yaoundé. Dans ce sens, le poste de transformation d’énergie de Nkometou est déjà presque achevé. Principale difficulté, la non libération des emprises et le non-paiement des indemnisations.
Estimé à 500 milliards de Fcfa, le PAEPYS se veut un projet futuriste devant permettre aux populations de Yaoundé d’oublier le triste souvenir des robinets secs. Il permettra également de couvrir les villes et localités riveraines, notamment : Batchenga, Obala, Nkometou, Soa et Ntui.
Concernant la libération des emprises du projet, les indemnisations ont déjà été payées aux populations impactées sur le corridor de la conduite reliant la station de captage à l’usine de traitement pour un montant de 650 millions FCFA.
Yaoundé compte actuellement un peu plus de 2 millions d’habitants. Les besoins de pointe, pour leur alimentation en eau potable, sont estimés à 315 000 m3/jour. L’usine de traitement d’eau d’Akomnyada, son unique source d’alimentation en eau potable, produit dans le meilleur des cas, près de 100 000 m3/j. Ce qui crée un déficit de production de l’ordre de 215 000 m3/j. Conséquence, Yaoundé connaît le rationnement de l’eau potable.
Otric N.