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C’est l’une des prévisions rendues publiques à l’issue de la Session ordinaire du Syndicat des Communes de la Bénoué (Syncobe) tenue le 02 février dernier à Garoua consacrée au vote et l’adoption du budget de l’exercice 2021. Les travaux étaient présidés par le préfet du département de la Bénoué, Oumarou Haman Wabi.

 

Le Syncobe entend au cours de l’exercice 2021 continuer à poursuivre ses missions visant à améliorer les conditions de vie des populations dans la région du Nord Cameroun à travers la facilitation de leur accès à l’eau potable notamment. Ses actions à mener cette année, figurent concernent les projets de construction d’une vingtaine de forages et de réhabilitation 500 forages.

Pour l’atteinte de ces objectifs, le syndicat a tablé sur une enveloppe budgétaire de plus de 131 millions de francs CFA. Montant dévoilé au cours de la session ordinaire du Syncobe dédiée au vote et à l’adoption de son budget pour l’exercice 2021. Cette enveloppe budgétaire connait une baisse de 44 millions de francs CFA par rapport à l’exercice précédent du fait de l’impact socio-économique du Covid-19. Une baisse qui ne doit pas cependant empêcher les membres du Syndicat des Communes de la Bénoué à poursuivre l’accomplissement de leurs missions.

« Ces populations doivent accepter de payer la taxe se rapportant à l’eau. Sauf que cela doit passer par la sensibilisation de ces populations », conseille un magistrat municipal membre du Syndicat. Cette session ordinaire du conseil syndical du Syncobe était l’occasion pour les membres de cette organisation en collaboration avec leurs principaux partenaires au développement, de faire un brainstorming sur les actions axées sur l’intercommunalité, mais surtout se référant au processus de la décentralisation en nette accélération au Cameroun. Il est donc question par son apport, pour le Syncobe d’être de plus en plus à l’écoute des besoins de la population à la base.

Innocent D H

 

 

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-         Merci pasteur d’avoir accepté de répondre à nos questions. Qu’est ce qui vous a incité à apporter l’évangile dans cet arrondissement ?

Rev Pasteur Franklin Yebga : Merci à vous pour cette opportunité que vous m’offrez. Nous avons été invités par une dame qui, à un moment n’arrivait plus à faire face à ce qui se vivait ici. Les crimes de sang étaient permanents. Les gens s’entretuaient. Son fils était allé en prison, la mésentente avait fait son nid au sein de sa famille…Vous savez, dans notre ethnie, si quelqu’un meurt de suite d’un accident de circulation, ou alors de suite d’un assassinat, les gens ont peur. Il y’a une maladie qu’on appelle « Mback » et après des décès comme ceux que je viens de mentionner, on a peur qu’une autre personne suive et il faut se protéger. 

C’est ainsi que cette dame est tombée sur moi en venant à Yaoundé. J’étais encore un jeune pasteur à l’époque. Je n’ai pas hésité une seule seconde et j’ai accepté de faire le déplacement. C’est ainsi que je découvre ce département. Je n’étais jamais venu auparavant d’autant plus que j’ignorais même son existence.

A l’époque, il y avait comme unique moyen de locomotion les « opep » et quand la voiture roulait, vous voyiez le sol. De véritables monstres, il y’avait des trous partout mais, cela ne m’a pas découragé. Après la prédication, j’ai jugé opportun d’implanter une église ici. A l’époque d’ailleurs, au niveau de Ngoke II, il n’existait aucune église, quelque soit la dénomination. Nous avons tenu bon, malgré les menaces des sorciers qui envoyaient par exemple des menaces de façon permanente.

Je vous raconte une anecdote. Une fois, il y’a un sorcier qui s’est placé en travers de mon chemin et a tracé une ligne rouge. Il m’a dit en faisant des incantations que si je la traversais, j’allais mourir. Malheureusement et c’est triste de le dire, je l’ai envoyé en brousse et deux semaines après, il a quitté ce monde.  L’église s’est implantée.

 

-         Comment vous est venue l’idée de construire les forages ?

Après l’implantation de la première église, nous avons constaté que la plupart des villages faisaient face à un gros problème : le manque d’eau potable. Il fallait faire deux, trois voire quatre km pour aller s’approvisionner dans un ruisseau qui coulait dans un lieu très accidenté. J’y suis allé de nombreuses fois. On se lave, on fait la lessive et tout à côté, on essaye de puiser une qui soit consommable ; alors, je me suis dit qu’il me fallait trouver des moyens pour remédier à cette situation  et offrir des forages à ces gens. D’autant plus qu’à mon avis, ces populations me semblent abandonnées à elles mêmes face à ce problème. L’eau est une véritable denrée rare ici…

Jésus Christ n’apportait pas seulement l’évangile. Il est l’eau de vie. Mais à côté de cela, il y’a une eau physique dont les gens ont besoin. Et là, la construction des forages ne va pas bénéficier à nos chrétiens uniquement. Tous les villageois pourront venir puiser. Nous en avons construit quatre et le cinquième est en chantier.

Lire aussi : Mbam et Kim : Quand la dotation des forages devient le fardeau d’un pasteur

 

-         Vous avez une propension à aller toujours vers les zones les plus reculées. Je pense à l’Extrême Nord, au Nord, dans l’Adamaoua, au Sud et j’en oublie certainement. Qu’est ce qui vous intéresse dans cette façon de faire les choses ?

Première chose, le souci des âmes. Deuxième chose, là bas, les pasteurs n’y vont pas parce qu’il n’ya pas dîmes et offrandes. A Yaoundé et dans d’autres grandes villes, c’est ce que recherchent principalement les pasteurs. Au contraire, là où nous allons, c’est nous qui offrons.

En plus, dans ces grands centres urbains, vous avez cent à deux cent personnes pour vingt pasteurs alors que dans les coins reculés de notre pays, il n’y en pas du tout. Et très souvent, dans les villages, les gens sont plus ouverts, plus reconnaissants et pourquoi ne pas partager avec eux, les facilités que nous avons ? De l’eau courante, de l’électricité…Vous avez vu certains m’ont en quelque sorte considéré comme leur sauveur. A Sana par exemple, vous avez pu voir la joie des populations. Cela m’encourage car je me sens utile. Les églises sont construites, les besoins primaires des personnes que je rencontre sont comblés, je suis plus à l’aise ainsi.

 

-         Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez dû faire face, au-delà de la sorcellerie que vous avez évoquée plus haut ?

Il n y a pas de route dans le Mbam et Kim. Un département d’environ 28 mille km2, il n’y a pas de route. Il est pratiquement impossible d’arriver ici en saison de pluie. Nous sommes à Nkoldjom, à environ 60 km de Sa’a mais, quand il pleut, il arrive des moments où vous pouvez faire un ou deux jours en route et le coût du transport est très élevé. Pour ce tronçon par exemple, vous êtes obligé de débourser 4 ou 5mille francs, pour 60 km à peine. Si vous prenez la moto, vous payez 8 mille francs pour le même trajet.

J’ai également fait un constat. A cause de l’enclavement, vous avez des régimes de plantains qui pourrissent dans la forêt. Je me souviens une fois, j’ai failli pleurer, alors que je rentrais à Yaoundé. J’ai rencontré une maman qui avait 70 régimes de plantain et elle me suppliait de prendre deux ou trois malheureusement, je n’avais pas de voiture, mais plutôt une moto. Comment aurais je pu faire ? Les infrastructures routières demeurent un très gros problème ici et c’est cela qui m’a marqué dans cette zone.

 

-         Quels sont vos liens avec les autorités administratives du coin ?

Vous savez, nous sommes dans un pays où il n’existe pas de véritable liberté de culte. C’est dommage. Même pas une véritable liberté d’expression. Vous semblez étonnée que je le dise mais, vous avez comme une épée d Damoclès au dessus de vos têtes avec ce que vous appelez la tolérance administrative. Certes, on ne vous dérange pas mais, on ne vous donne pas non plus les papiers qu’il faut même si vous avez souscrit à tout ce qui vous est exigé. Vous vous rendez compte que j’ai un papier à présidence que j’ai envoyé depuis le 12 Novembre 1998 et, il n’est jamais sorti. Qu’à cela ne tienne, nous avons de bonnes relations avec les autorités administratives, le forage de Nkoleton par exemple a été inauguré par le sous préfet à l’époque et même la chapelle…Notre souhait c’est que cela aille mieux, qu’il nous donne plus de possibilités. Nous ne demandons pas de l’argent, encore moins du matériel…

Il y a par exemple des établissements scolaires, des collèges que nous voulons construire mais, nous ne pouvons pas le faire à cause de la tolérance administrative.

 

-         Rev Pasteur, d’où proviennent vos financements ?

Aux Etats – Unis et ailleurs, j’ai beaucoup de relations au sein des Eglises de Sainteté qu’on appelle les Mouvements de Sainteté. Ce sont ces relations  que je capitalise pour investir dans mon pays, au lieu de le faire ailleurs. J’ai refusé d’aller aux Etats Unis parce que j’ai choisi de servir mon pays et je ne le regrette pas. C’est à ce moment que j’aime souvent dire qu’il ne faut pas être un homme politique pour faire des choses pour son pays. Lorsqu’une situation se présente, nous prions et si les âmes de bonne volonté sont touchées, le projet est lancé et mené à son terme, pour le bien être des populations. Le forage de Mete par exemple, c’est une veuve américaine qui l’a offert.    

Doc, j’étudie les projets mais je tiens à dire que c’est d’abord la situation de l’église qui nous intéresse. Parce qu’il faut dire que notre objectif principal c’est de gagner les âmes. Mais, dans un cas de force majeur, comme présentement à Sana et d’autres exemples sus cités, nous avons été obligés par ci, par là, de commencer par la construction d’un forage.

-         Quels sont vos projets à plus ou moins moyen terme ?

D’ici la fin de l’année, nous avons encore six à sept forages à offrir aux populations. Les deux premiers seront à Sana à Ntui et aussi à Maga dans le département du Mayo Danaï. J’y serais dans les prochaines semaines. Nous irons également à L’Ouest Cameroun.

-         Merci Rev Pasteur

C’est moi qui vous remercie pour cette opportunité

 

Interview réalisée par Nicole Ricci Minyem

 

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Dans l’arrondissement de Mbangassina, les populations, en plus du désenclavement de la route, sont confrontées à un manque criard d’eau potable. 

 

A Mbankolo, Voundou, Sana, Mete et Koung, c’est le même calvaire pour ces quelques vingt mille âmes qui pendant longtemps, ont été obligées de s’approvisionner dans les rivières et autres puits

Ayissi Eloundou Justin, chef de quartier de Ngogke II- Nkoleton : « Avant que le pasteur ne construise ce forage, je dois reconnaître que l’eau ici, nous n’en n’avions  pas.  Il y’a quelques années, un notable en avait construit un chez lui et, tout e monde était obligé de se rendre là bas pour avoir un peu d’eau…Il fallait parcourir plusieurs kilomètres et, ce n’était pas évident…».

Mme Kamga Marie Berline : « Avant, il nous fallait parcourir pas moins de cinq km pour aller puiser de l’eau dans une source. C’était beaucoup de souffrance et je me souviens que lorsqu’il fallait construire l’église, ce n’était pas facile. En dehors des collines qu’il fallait monter et descendre, il fallait en plus se mettre en rang car, nous n’étions pas seuls…Grâce à Dieu, nous avons eu ce forage et à proximité de nos maisons et, les gens puisent et gratuitement en plus… ».

Une modique somme pour l’entretien des forages

« Nous donnons seulement 500 frs pour l’entretien. C’est une eau propre que nous pouvons aussi bien boire qu’utiliser pour nos besoins permanents... », fait savoir cette dame qui ne manque pas d’afficher sa joie. La même qui se lit sur les visages de tous ceux qui peuvent désormais s’approvisionner en eau sans fournir le moindre effort.   

Et pourtant, la construction des forages dans ces différents villages n‘a pas été chose aisée mais, parce que le besoin était pressant, le Révérend Pasteur Franklin Yebga et son épouse Êve Yebga ont pris la résolution d’aller au-delà de la prédication de l’évangile, pour doter leurs brebis de ce précieux sésame

« Trouver la nappe d’eau déjà n’est pas chose facile, parfois, il faut creuser jusqu’à 10 voire 15 ou 20 mètre de profondeur pour vous rassurer que la nappe ne va pas tarir. C’est pour se rassurer que l’eau ne va pas tarir après un moment notamment en saison sèche. C’est même l’une des principales raisons pour lesquelles nous commençons les travaux en saison sèche… L’eau est cruciale ici et dans les forages que nous avons construit, les populations commencent à puiser de l’eau à partir de 6h du matin. Certains font deux à trois km et viennent s’approvisionner parfois en moto…», fait savoir l’Homme de Dieu.

Le désenclavement dans ce grand bassin de production de vivres frais, le manque criard d’eau potable ne sont pas les seuls facteurs de sous développement dans l’arrondissement de Mbangassina. Les populations ont pendant des années été exposées à d’autres dangers

Rev Pasteur Franklin Yebga : « Lorsque nous sommes arrivés ici, nous nous sommes rendus compte que les populations étaient constamment malades. Elles souffraient dans leur grande majorité des maladies liées à la consommation d’une mauvaise eau puisées dans des sources et rivières qui n’étaient pas entretenues. Les uns et les autres  y faisaient leurs besoins naturels, s’y lavaient… Aujourd’hui, les choses ont changé. Tous ceux qui consomment l’eau du forage sont moins exposés ou pas du tout, aux maladies hydriques et c’est un plus pour nous… ».  

Mme Kamga Marie Berline : « Lorsque nous consommions l’eau de la source, nous étions constamment malades. Les amibes, la dysenterie surtout en saison sèche. Si vous vous rendez à l’hôpital, vous verrez des enfants maigres et qui font la diarrhée. C’est à cause de cette eau de source. Pour ceux qui s’approvisionnent ici au forage, c’est du passé désormais. Tous nous sommes bien portants… ».

Sentiment de satisfaction

« Pour nous, c’est une grande joie d’offrir cette eau aux populations. Nous pensons ainsi apporter notre modeste pierre à l’édifice Cameroun. J’ai toujours dit à Yaoundé qu’il ne faut pas être un homme politique pour participer à la construction de son pays. Pour nous, la construction de ces forages est un exemple d’une mission chrétienne qui nous tient à cœur et, nous sommes heureux de ce que nous faisons… ».

Un appel vers les autorités pour soutenir l’œuvre engagée par l’homme de Dieu 

Ayissi Eloundou Justin, chef de quartier de Ngogke II- Nkoleton : « Nous avons déjà ce forage et nous sommes contents mais, vous savez comme moi que l’eau c’est la vie. Alors, vous êtes venus et vous avez vu, portez notre message afin que ce village ait beaucoup plus de ressources en eau… ».

Autre sujet de satisfaction

Bengala Joseph Paulin, Pasteur de Voundou : «  J‘ai reçu cette moto du Pasteur Franklin Yebga. C’est une véritable joie, aussi bien pour moi que pour l’église. Il faut aussi prier par exemple pour les malades qui peuvent par exemple être confronté à une situation d’urgence. C’est également le lieu pour l’homme de Dieu que je suis d’exhorter mes ouailles. Elle va aussi faciliter l’évacuation des malades vers les centres de santé, lorsque nous serons sollicités… ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Il s’agit d’une promesse faite par le Président de la république en 2011.

Le projet de construction de 3000 forages est réactivé au Ministère de l’Eau et de l’Energie. D’après l’une de nos sources bien introduites, ce projet a été classé comme prioritaire pour l’exercice budgétaire 2019, par ledit département ministériel. «J’ai l’honneur de vous faire tenir ci-joint, le document de projet actualisé, tout en vous réitérant mon besoin particulier de  faire inscrire ce projet sur la liste des grands prioritaires pour l’année budgétaire 2019», a écrit Gaston Eloundou Essomba Ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE) dans une correspondance qui date du 10 octobre 2018, et qui dont le destinataire est Alamine Ousman Mey le Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT). Le MINEE dans cette lettre demande au MINEPAT de lui délivrer un visa de maturité du projet.

Avant la correspondance de Gaston Eloundou Essomba, nous avons appris de nos sources que le 4 juillet 2018, il s’est tenu un atelier relatif audit projet dans la capitale. Au cours dudit atelier, les participants ont fait une relecture de l’ensemble de la documentation du projet de construction de 3 000 forages équipés de pompes à motricité volontaire dans la zone septentrionale du pays. Il a été constaté un certain nombre d’imperfections dans le montage du projet. Il y a entre autres «l’absence d’informations sur l’étude d’impact environnemental et social, le coût unitaire très élevé retenu dans la structuration du projet. On parle de 13 millions de F le forage contre 8 millions de Fcfa».

Toutefois et à titre de rappel, le projet de construction de 3000 forages dans le Grand-nord est en réalité une promesse qu’avait faite le Président Paul Biya candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle de 2011, le 4 octobre de cette année-là. Sept années sont donc passées, et le projet d’ouvrages d’adduction d’eau n’a toujours pas été lancé dans cette partie du pays. Pourtant le 4 octobre 2011, lorsqu’il faisait l’annonce relative à ce projet, le Président avait indiqué qu’il s’agissait d’un programme spécial de réhabilitation et de construction de forages d’eau potable en zone rurale. Sa mise sur pied visait à améliorer afin l’accès des populations à l’eau potable et ainsi mieux combattre les épidémies de choléra et autres maladies hydriques.

Lors de la campagne électorale battue par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée nationale était revenu sur ce sujet. «Toujours à la faveur du même Plan d’urgence triennal, vous avez instruit la construction de 3000 forages dans les trois régions septentrionales, dont les dossiers sont en cours de structuration», avait déclaré le PAN, le 29 septembre 2018 à Maroua au meeting de campagne du RDPC tenu à l’occasion de l’élection présidentielle 2018.

En 2016 le gouvernement a signé un mémorandum d’entente relatif à ce projet avec un consortium d’entreprises formé par la société française Vergnet Hydro, deux sociétés chinoises et une PME locale.

Liliane N.  

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Sunday, 05 June 2022 11:01