126%, c’est le taux de souscription enregistré dans le cadre du dernier emprunt obligataire de l’Etat gabonais, pour lequel la période des souscriptions s’est étendue du 20 septembre au 02 octobre 2019.
Un supplément de 26 milliards a été également alloué au Gabon, sur autorisation de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), et à la demande de l’Etat gabonais. Avec ce complément, le trésor public gabonais empoche finalement 126 milliards de FCFA, alors que 100 milliards de FCFA était le besoin initial exprimé.
Si l’on s'en tient au résultat révélé par la Cosumaf, l’on constate le succès de cet emprunt obligataire gabonais, accompagné d’un taux d’intérêt de 6,25% et d’une maturité de 5 ans (2019-2024), est principalement rendu possible grâce aux investisseurs installés sur le territoire camerounais. Selon la Cosumaf, le pays a procuré au Gabon 60% de l’enveloppe requise.
Trois banques camerounaises, notamment Afriland First Bank, UBA et SCB ont pourvu 59,4% du montant global, grâce à des prises fermes. Pour ce qui est du reste, il est constitué des souscriptions de personnes physiques et morales de droit camerounais.
La force du Cameroun sur la place financière
Faisons remarquer que cet emprunt gabonais, est le tout premier sur le marché financier unifié dans la sous-région Afrique centrale. Il permet surtout au Cameroun de confirmer son statut de place forte de la finance dans l’espace Cemac. En effet, en décembre 2013, l’emprunt obligataire « Etat du Tchad 6% 2013-2018 », avait déjà été souscrit par les investisseurs du Cameroun à une valeur de 58,3 milliards de FCFA, ce qui représentait près de 85 milliards de FCFA alors recherchés par le Tchad.
L’année 2011, a connu le premier emprunt obligataire de l’Etat du Tchad. Un emprunt qui s’élevait à un montant total de 100 milliards de FCFA, avait été accordé au pays d’Idriss Deby souscrit à plus de 50% par les investisseurs camerounais.
Soulignons également que selon des sources bien informées, 85% des souscriptions aux titres publics émis par les Etats de la Cemac sur le marché de la banque centrale (Beac) depuis fin 2010, sont le fait des institutions financières, entreprises et autres investisseurs camerounais.
Innocent D H