Cabral Libii le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale pense qu’à l’heure actuelle, le gouvernement doit revoir son train de vie.
L’Honorable Cabral Libii plaide pour un réajustement de la Loi des finances de cette année, au vu de la pandémie du Coronavirus qui sévit aussi au Cameroun. «Au regard de la crise sanitaire qui frappe le monde, qui frappe le Cameroun, au regard des exigences que cela comporte en termes de financements, nous avons dit que le préalable des préalables, c’était une loi de finances rectificative», a-t-il déclaré.
Réagissant sur les antennes de la chaîne de télévision Equinoxe, le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), a donné quelques pistes à explorer, pour un financement du Fonds de solidarité nationale, créée par Paul Biya le Président de la République, dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.
Il suggère par exemple, la baisse des salaires des Ministres et même ceux de certains parlementaires. «Il faut revoir l’ordre de priorité de la dépense publique; qu’on revoit à la baisse le train de vie de l’Etat, la rémunération des ministres, des hauts responsables et même des parlementaires pour trouver l’argent nécessaire pour faire face à la crise», a déclaré le Député Pcrn du Nyong-et-Kellé.
Dans le même ordre d’idées, l’Honorable Cabral Libii suggère «des ajustements fiscaux et douaniers» qui doivent être envisagés. Seulement le Député fait remarquer qu’aucun texte sur la révision de la loi des finances de l’année 2020, n’a été adressée par le gouvernement au parlement.
Liliane N.
« La reprise des cours le 01er juin 2020 dans tous les établissements scolaires et universitaire ainsi que dans les centres de formation professionnelle et les grandes écoles… Il reste attendu que cette mesure est susceptible de réajustement en fonction de l évolution de la pandémie ».
Telle est la décision prise ce Jeudi par le Chef de l’Etat Camerounais, en plus de la reconduction, pour une durée de 15 jours supplémentaires, des 13 mesures de restriction publiées le 17 Mars dans le cadre de la lutte contre l’expansion du Covid -19 dans notre pays, auxquels s’ajoutent les mesures complémentaires communiquées le 09 Avril 2020.
La troisième décision gouvernement publiée ce 17 Avril est « la finalisation en urgence de l'étude visant à évaluer l'impact du Covid 19 sur l’économie nationale et la détermination en urgence des mesures d’accompagnement à mettre en œuvre pour soutenir les secteurs d’activité en difficulté ainsi que les ménages les plus fragiles... ».
Dans son allocution, le Premier ministre - Chef du Gouvernement a dit toute la satisfaction qu’il « Observe à travers l’élan de mobilisation que suscite la lutte contre le Covid – 19 de la part des acteurs nationaux et internationaux… Tout porte à croire que les actions qui sont menées dans différents domaines pour limiter la propagation de ce virus, produisent déjà les résultats encourageants et méritent d’être intensifiées sur le terrain, jusqu’à l’éradication de cette pandémie ».
Difficultés économiques
La crise sanitaire que traverse le Cameroun a causé d’énormes difficultés notamment, pour ceux qui sont dans le secteur informel. Obligés de pratiquer le confinement partiel, les promoteurs connaissent une chute drastique de leurs chiffres d’affaires et craignent d’être obligés de fermer lorsque la vie va reprendre son cours normal, s’ils ne sont pas accompagnés.
Les choses vont aller en s’améliorant, d’après le Premier ministre : « Le Gouvernement a pris la pleine mesure des difficultés auxquelles sont confrontés certains secteurs essentiels, du fait de la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie du Covid – 19. Je pense notamment à celui des Transports, ou encore à celui de l’hôtellerie – restauration. Je voudrais dire à ce sujet que les restrictions qui sont imposées à ces secteurs et à bien d’autres, depuis le 17 Mars, sont certes difficiles à supporter ou à gérer, mais elles sont indispensables pour protéger la communauté nationale, face à l’ampleur de cette pandémie mondiale…
Il va de soi que les restrictions inhérentes à cette crise sanitaire seront progressivement levées, au fur et à mesure que la pandémie sera maîtrisée au plan national et international ».
Port obligatoire du masque de protection
Selon Joseph Dion Ngute, qui relève au passage la préoccupation qui est celle du Gouvernement relativement à ce qui se passe dans les marchés, il précise que : « Les normes et spécifications techniques, récemment publiées par le ministre de l’Industrie Locale, ne visent pas à confier à quelques entreprises, un monopole dans la fabrication des masques. Ces normes ont pour but d’améliorer la qualité et l’efficacité des masques produits par l’industrie locale, mais également celles des masques produits de façon artisanale par nos couturiers afin d’accroître le niveau de protection individuelle et collective…Au demeurant, le masque n’empêche pas le respect des mesures de distanciation sociale »…
Nicole Ricci Minyem
Les éléments d’information à propos sont fournis par une source crédible, la commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR). Cette commission gouvernementale révèle que, dans le cadre de la mise à disposition des logements sociaux, la Société immobilière du Cameroun (SIC) ne dispose pas de titres de propriétés sur certains terrains bâtis.
Selon le constat fait par la CTR, « il y a lieu de relever l’absence des titres de propriété sur plusieurs terrains utilisés par la SIC, notamment ceux sur lesquels sont bâtis les logements en location-vente », fait savoir cette commission gouvernementale. Elle précise que le parc immobilier en exploitation de la SIC en date du 31 décembre 2018 est constitué de 5.355 logements. Cependant, la commission n’énonce pas clairement la qualité de terrains sans titres de propriété dont elle fait allusion.
Ces logements sociaux sont répartis ainsi qu’il suit : sept locations ventes ; 4.621 locations simples privées ; 424 logements mis à la disposition du ministère de la Défense (Mindef) ; 28 logements pour l’usage du personnel de la SIC elle-même, et 14 logements sont vacants.
Au regard de cette réalité, il est nécessaire de redorer l’image de la SIC en inversant la donne. La Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic recommande le « renforcement du privilège institutionnel reconnu à la SIC en tant qu’instrument de la politique de l’Etat en matière d’habitat et de la construction des logements ».
Innocent D H
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a approuvé le 13 avril dernier à Washington aux États-Unis, un allègement de la dette immédiat pour 25 pays au titre du fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire Arc). Parce que jugé moins vulnérable, le pays ne fait pas partie des pays concernés.
Les pays bénéficiaires de cet allègement de la dette immédiat sont les suivants : Afghanistan, Bénin, Burkina Faso, Comores, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Haïti, îles Solomon, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Népal, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Tadjikistan, Tchad, Togo et Yémen.
Il s’agit de l’une des mesures prises par cette institution financière pour soutenir ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de coronavirus. Le constat qui se dégage, c’est que le pays de Paul Biya ne figure pas parmis ces Etats car jugé moins vulnérable par le FMI.
Selon les explications de la Directrice générale du FMI, Kristaline Georgieva, « nos pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables recevront ainsi des dons qui couvriront leurs obligations envers le FMI pour une phase initiale de six mois, ce qui leur permettra de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et autres efforts de secours d’urgence vitale ».
La directrice générale ajoute que, le fonds fiduciaire Arc peut fournir dans ce contexte un allègement du service de la dette sous forme de dons à hauteur d’environ 500 millions de dollars, y compris les 185 millions de dollars récemment annoncés par le Royaume-Uni, ainsi que les 100 millions fournis par le Japon à titre de ressources immédiatement disponibles. L’on apprend également que d’autres pays comme la Chine et le pays-Bas, s’apprêtent eux aussi à apporter leurs aides.
Fonds Monétaire International : Vingt cinq pays verront leurs dettes annulées
Kristalina Georgieva engage d’autres partenaires à aider le FMI à reconstituer les ressources du fonds fiduciaire et à renforcer davantage sa capacité à offrir à ses pays membres les plus pauvres, un allègement supplémentaire du service de la dette pendant pas moins de deux ans.
Après analyse dans la liste du FMI, l’on note la présence des pays comme le Rwanda, le Madagascar ou encore le Sao Tomé, qui ne sont pas plus pauvres que le Cameroun, mais sont retenus, alors qu’en Afrique au Sud du Sahara, le Cameroun enregistre plus de cas de Covid-19. Sur le banc des absents, il y a aussi des Etats comme, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Congo, etc. Une façon de dire que le pays de Paul Biya n’est pas le seul oublié par le FMI dans cette conjoncture difficile imposé par le coronavirus.
Innocent D H
Le ministre de la Santé publique l’a réitéré au personnel de santé véreux qui depuis quelques semaines a choisi de s’enrichir sur le dos des victimes de cette pandémie
Depuis la détection des premiers cas de Covid 19 au Cameroun, tout le monde, ou presque s’est félicité de l’abnégation, du sens de sacrifice et des risques quelquefois pris par le personnel de santé, afin de soulager leurs compatriotes souffrant du Corona Virus.
Les médecins et autres membres du corps médical sont devenus des héros et chaque fois que l’un d’eux est mort, qu’il soit concerné de près ou de loin à la pandémie, les messages de condoléances ont afflué et il a été demandé au gouvernement de prendre des mesures afin de revoir leur grille salariale en plus des avantages qui doivent leur revenir…
Et pourtant,
Quelques uns ont malheureusement trouvé une opportunité afin de s’en mettre plein les poches, sans tenir compte de la souffrance, de la détresse, du désarroi des personnes atteintes. Les dénonciations faites par les malades ou leurs proches n’ont pas été prises en compte et à chaque fois, ils ont été pris comme des « individus qui ne manquent aucune occasion de salir l’image du Cameroun et ne savent jamais reconnaître ce que fait le Gouvernement, même quand c’est bien.
Ceux qui ont écrit au ministre de la Santé publique en relevant par exemple que leur malade a été abandonné dans une voiture, sans soins parce qu’incapable débourser cent, parfois deux cent mille par certains médecins ont subi les foudres des bien pensants. Les familles nanties ont à chaque fois été contraints de se plier et ceux qui le sont moins été renvoyés chez eux avec leur malade, bénéficiant au passage de quelques conseils pour la prise en charge de leur malade, donné avec condescendance et ironie.
Le ministre de la Santé Publique sonne la fin de la récréation
Après avoir décrié ces dérives, le Dr Manaouda Malachie met un terme à ces manœuvres peu recommandables à travers une lettre circulaire adressée à ses collaborateurs et rendue publique ce Jeudi : « Je voudrais rappeler certains principes clés dans la prise en charge du Covid – 19, notamment la gratuité du service…Vous voudrez donc désormais vous assurer de prendre toutes les dispositions utiles pour que tous les services liés à la prise en charge du Covid – 19, sans exception, soient offerts aux patients sans aucune contrepartie financière… ».
Nicole Ricci Minyem
C’est ce qui ressort de cette analyse faite par Serge Aimé Bikoî qui en dehors de sa casquette de journaliste porte de nombreuses autres casquettes dont celle de sociologue
« La perception sociale de l'emballage des grillades et des boissons lors des réunions, fêtes et deuils
Un phénomène social est récurrent dans les mœurs quotidiennes. Au cours des réunions de famille, des fêtes et des deuils, des femmes n'hésitent guère à emballer et à rentrer avec des grillades dans leurs domiciles. Parfois, elles emportent même des boissons gazeuses et alcoolisées en plastique et en canettes.
Si dans l'imaginaire individuel, c'est un fait banal, dans la conscience collective, le fait de rentrer avec des denrées alimentaires chez soi est un indicateur de réussite sociale de la réunion, de la fête ou de la cérémonie d'inhumation à laquelle quiconque a assisté.
Autrefois, emballer et rentrer avec des grillades chez soi était une pratique sociale routinière chez des femmes issues des couches défavorisées. Quand un ménage pourvu de bien de membres est désœuvré, la tenue d'une réunion familiale, d'une réunion d'association, d'une fête populaire ou l'organisation des rituels funéraires constituent des occasions opportunes pour emporter des denrées alimentaires de toutes sortes. L'enjeu, ici, consiste à combler, en un laps de temps, quelques besoins alimentaires auxquels la cellule domestique est en butte de manière régulière ou fréquente.
Mais, aujourd'hui, le phénomène de l'emballage des grillades dans la besace des femmes est si ancré dans les mœurs quotidiennes qu'il concerne autant les familles démunies que les familles nanties. Petites et grandes femmes, femmes aisées et femmes paupérisées, femmes urbaines et femmes rurales s'empressent, au terme de chaque réunion, de chaque fête, de chaque deuil, à emporter morceaux de viandes, de poulets, de poissons et de porcs braisés, des frites de plantains ou toutes sortes de féculents cuits (plantains, macabos, manioc, ignames, bâtons de manioc etc).
Il y a toujours, en dehors des sacs à mains des femmes, un emballage plastique ou un récipient susceptible de contenir, à la fois, ces grillades et des légumes préparés, tels que l'Okok ou du Ndole. Autant des partenaires féminins ont la propension à rentrer avec les produits gastronomiques, autant elles ont la latitude, voire l'opportunité d'emporter quelques bouteilles de jus en plastique ou quelques canettes de bière connues de tous.
Dans le jeu des représentations collectives, le fait, pour la gent féminine, d'emballer et de retourner à son domicile avec les denrées alimentaires est un indicateur de réussite sociale de la réunion, de la fête ou du deuil. Faire bombance et enfouir des grillades dans son emballage est un signe de fierté témoignant de ce que la réunion s'est bien passée ou que la fête s'est bien déroulée ou alors que le deuil d'un tel a réussi, pour emprunter leur expression.
Il s'agit là de la valorisation des moments d’allégresse chez autrui. Toute chose qui lui gratifie des félicitations et des honneurs. C'est ainsi qu'au retour chez soi, des participants à cette commémoration associative et festive n'hésiteront pas à vanter et à sublimer le couple qui vient de leur offrir ces moments récréatifs empreints d'ambiance, de jactance, de jouissance, de réjouissance et de tonitruance.
Par contre, le fait de rentrer d'une réunion ou d'une fête ou encore d'un deuil sans emporter des grillades parce qu'il n’y en avait pas est, dans le jeu de la perception sociale, un marqueur de l'échec. D'après bien de concitoyens férus et mordus des préoccupations de la manducation, c'est-à-dire du ventre, lorsqu'il n'y a pas assez de nourriture et trop de boissons alcoolisées, ceci signifie que la réunion s'est mal passée ou que la fête s'est mal déroulée.
Illico presto, des participants à cet instant de communion retournent chez eux étant irrités et courroucés. Séance tenante, certains vous chahutent et vous font savoir que vous avez mal reçu les gens et que vous n'êtes rien et ne valez rien. Ailleurs, ils racontent à qui veut entendre que vous êtes pauvres et misérables; ils relatent, de surcroît, que lorsque vous allez aux réceptions et aux réunions des autres membres de familles ou des amis, vous mangez et buvez avec délectation et satiété.
Pourtant, quand c'est votre tour de souscrire à ce rituel de la tradition africaine, vous faites preuve, disent-ils, d'avarice. L'Homme populaire dit alors que vous êtes chiches et vous ne faites aucun effort pour bien recevoir vos frères et sœurs, vos parents et vos amis. Vous devenez, pour ainsi dire, la risée de tous et la brosse à dents de quiconque vous voit. Vous êtes insultés, méprisés, raillés et humiliés.
La morale de l'histoire: Apprenez à bien recevoir les gens! Les Camerounais aiment la nourriture et la bière ».
N.R.M
Lors de son traditionnel point de presse au Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique Manaouda Malachie a donné les dernières informations relatives à l’état de lieu de la situation sanitaire sur l’ensemble du triangle national
« La prévention de la maladie reste la seule arme pour combattre cette pandémie. Le lavage régulier des mains, la distanciation sociale et le port adéquat du masque doivent devenir des réflexes pour chacun d’entre nous.
A ce jour, nous notons une trentaine de personnes sous oxygénothérapie, 165 personnes guéries avec malheureusement 17 décès.
Le Gouvernement continue de déployer tous ses efforts pour contrôler la pandémie. Il est attendu de chacun de nous, de contribuer à l’éradication de cette pandémie.
Une fois de plus, nous invitons les uns et les autres, à appeler le numéro vert 1510, pour signaler tout cas suspect de COVID-19 afin de bénéficier d’une prise en charge appropriée.
En outre, nous encourageons la population à continuer de fréquenter les formations sanitaires, en cas de pathologies autres que la COVID-19. Il est à préciser ici que la COVID-19, comme toute autre maladie, se soigne et on peut en guérir dans 97 pour 100 des cas. Toutefois, nous pouvons l’éviter en respectant scrupuleusement les mesures barrières édictées par le Gouvernement, à savoir :
- Porter systématiquement des masques dans les lieux publics ;
- Se laver régulièrement les mains avec de l'eau propre coulante et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique ;
- Se couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir jetable lorsque l’on tousse, éternue ou utiliser le pli du coude ;
- Respecter les mesures de distanciation physique d’un 1,5 mètre ;
- Surtout, Restez chez vous autant que possible et ne sortez qu’en cas de nécessité ».
Nombreux sont ceux qui s’arrimer aux mesures d’éradication du Covid 19
Certes, l’on relève que quelques personnes s’amusent encore à faire la sourde oreille, prenant comme prétexte le fait que le Chef de l’Etat ne s’est pas encore exprimé sur la question. Ils font d’une crise sanitaire, une récupération politique pensant peut être dans leur esprit, attribuer des torts au gouvernement si quelque chose de mal leur arrive.
Cependant, dans leur grande majorité, les Camerounais notamment ceux de la couche sociale la moins favorisée, se donnent les moyens de respecter les règles, soucieux de leur santé de même que de celle des autres.
Devant les commerçants dans certains marchés de la région du Soleil Levant, les clients tentent tant bien que mal de respecter la distance requise devant les marchands et le port des masques semblent s’intégrer de plus en plus dans les mœurs bien qu’ils ne répondent pas nécessairement aux normes.
Nicole Ricci Minyem
C’est suite à un décret signé ce Mercredi par le Président de la République
L’agrégé de Droit remplace Jean Fouman Akame décédé en Janvier 2019. En rappel, c’est le 7 Février 2018 que les onze premiers membres ont été nommés pour un mandat de six ans, éventuellement renouvelable.
Il faut en plus relever que le Conseil Constitutionnel est le régulateur des Institutions et autre organe chargé de veiller à la régularité de l’élection présidentielle et des élections parlementaires.
Les réactions
Eric Mathias Owona Nguini
À tout seigneur, tout honneur
L'éminent agrégé et ancien ministre est à la tête de la délégation de la mission internationale d'observation de la CEEAC en République Démocratique du Congo pour les élections.
Le Professeur Joseph Owona a obtenu son Doctorat à 27 Ans et son Agrégation En Droit Public à 32 ans. Il est le meilleur de sa génération dans son domaine. Il est une sommité en Afrique Subsaharienne. Il a formé d'éminents universitaires. Il a enseigné le professeur national Maurice kamto, une autre sommité du Droit Public.
Le Professeur Joseph Owona a Connu une ascension très fulgurante et brillante tout au long de sa carrière. Il a occupé tous les postes stratégiques sous le Renouveau.
Vice-ministre à 38 Ans, ministre à 40 ans, 10 Départements ministériels, secrétaire général de la Présidence de La République, 21 ans de présence au gouvernement, légiste, Juris-Consulte, auteur de 5 manuels et 3 essais, directeur de 2 encyclopédies).
Rédacteur de lois, Décrets et Constitutions, reformes dans le contrôle supérieur de l'État, l'Enseignement Supérieur, l'Education, leader des Textes de la Normalisation constitués par la FIFA en modèle pour le Mali et le Togo, malgré leur annulation abusive par la CCA au Cameroun.
Il est le ministre qui a le plus occupé le poste sous le Renouveau même s'il n'a jamais été ministre d'État. Il fait partie des confidents du Chef de l'Etat même s'il est à « l'écart » du Gouvernement.
Il est le géniteur d'un autre brillant universitaire, le génie Mathias Eric Owona Nguini, Chercheur à la Fondation Paul Ango Ela et Enseignant à la Faculté Des Sciences Juridiques et Politiques de l'Université de Yaoundé 2 à Soa.
Dieudonné Essomba
Je ne pense pas grand-chose à dire ! Chaque région a un membre parmi les 10 membres du Conseil Constitutionnel. Le Sud a perdu le sien en la personne de Fouman Akame. Paul Biya, le Président de la République a cherché dans la région du Sud, la personne qui lui plaisait de mettre à ce poste. Il a pensé que c’est Joseph Owona. Je n’ai rien de plus à dire ! Si c’était un homme de l’Adamaoua ou du Nord-Ouest qui était mort, il n’aurait jamais pensé à Joseph Owona.
Nicole Ricci Minyem
C’est l’idée principale qui ressort de l’entretien accordé à l’Agence Cameroun Presse par cette élue de la Nation qui pour la première fois siège au sein de la Chambre Basse du parlement Camerounais
- Merci Honorable d’avoir accepté de répondre à nos questions. Quels ont été vos sentiments lorsque vous avez arboré les attributs d’Elue de la Nation ?
Bonjour, c’est moi qui vous remercie de m’avoir permis de m’exprimer sur votre canal de communication. Comme je l’ai dit à vos confrères ce jour, c’est un sentiment mitigé qui ne saurait être exprimés au-delà de notre volonté pour deux raisons : la première étant liée aux questions sécuritaires que traverse notre pays en ce moment avec la guerre au NOSO et à l’Extrême Nord – La deuxième
Etant l’actualité sur la pandémie du Covid 19
En revanche il m’est encore donné l’occasion de remercier les populations qui à travers leurs suffrages ont bien voulu que nous les représentions à l’Assemblée Nationale et de dire merci au bon DIEU qui a permis la réalisation de tout ce qui s’est passé de puis la naissance du Mouvement Onze Millions jusqu’à l’élection des élus locaux, en passant par la place qui nous a été donné au sortie de la présidentielle de 2018.
- Comment trouvez – vous l’ambiance au sein de l’hémicycle de Ngoa Ekelle avec les représentants des autres partis politiques ?
L’ambiance au sein de la chambre basse du parlement est bon enfant, avec les autres membres collègues, c’est des échanges allant dans le sens des présentations pour mieux se connaitre en partageant quelques fois nos expériences et nos convictions dans le respect et la convivialité ; Car il faut que je relève ici que c’est la toute première fois de ma vie de siéger à l’Assemblée Nationale, du coup de me rendre compte de l’immensité de la tâche qui m’attend et dont je suis parfaitement consciente.
Donc nous sommes là pour travailler pour le bien de nos populations avec le concours de tous les autres collègues.
- Pensez – vous que le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale pourra apporter une plus value à ce qu’on a connu jusqu’à ce jour au sein de la Chambre basse du Parlement Camerounais ?
Pour rappel de mémoire, le Parti Camerounais Pour la Réconciliation Nationale n’a justement que cinq (5) députés sur 180. Vu sous cet angle, le commun du mortel et précisément l’homme de la rue vous dira que le PCRN y va pour une ballade de santé. Oh que non. Grave erreur. Nous avons l’avantage d’être inspiré par l’AUDACE, et si vous interrogez l’essence du mot AUDACE, vous comprendriez aisément qu’il s’agit de briser les barrières, de surmonter les préjugés et les habitudes en s’imposant avec des idées novatrices et pertinentes. Et permettez-moi d’insister sur le caractère cognitif et constructif qui sous-tend notre mandature entre autre et vous précisez que nous sommes là pour le bien des camerounais.
J’ai encore dans mon esprit, le discours de la doyenne d’âge lors de l’ouverture de la session de plein droit après la validation des mandats dans lequel elle appelait tous les députés à travailler pour la cause commune.
- Honorable, à peine arrivée, vous avez été confrontée à une crise sanitaire. Quelles sont les mesures que vous avez individuellement eu à prendre aujourd’hui, afin de limiter la propagation de cette pandémie ? Et au sein du Pcrn ?
Cette pandémie, il faut le dire s’est imposée à nous. Même si j’ai fait cas du fait que la pro activité de notre gouvernent n’a pas été faite pour limiter la propagation ; mais il faut tout de même féliciter ses efforts pour la riposte. Cependant dans ma posture de députée, j’ai interpellé le Premier Ministre en lui proposant des méthodes de riposte à mettre sur pieds avec ses ministères sectoriels à savoir le MINSANTE – MINCOMMERCE et MINDEVEL notamment sur l’implication des collectivités territoriales décentralisées dans la lutte, le recrutement de 1000 jeunes pour la sensibilisation du porte à porte, la désinfection des lieux publics après leur fermeture, le contrôle systématique des voyageurs à l’entrée des villes, et la fermeture des frontières, le temps de la maîtrise de la pandémie.
A côté de cela, pour joindre la parole à l’acte, j’ai distribuée une trentaine de quid de lavage de mains et du savon dans les lieux publics et les administrations publiques des arrondissements de DIBANG, NGOG MAPUBI, BOTMAKAK et NGUIBASSAL. Il faut avouer que les responsables du parti de NGUIBASSAL ne sont pas encore entrés en possession de ces quid. J’ai personnellement fait des descentes de sensibilisation pendant les week - ends pour échanger avec ces populations et leur dire le bien fondé de la protection pour barrer la route au virus qui est dangereux et j’avoue que le message passe bien.
- La lutte contre le Covid – 19 a t – elle fait passer en second plan, les chantiers qui devaient être les vôtres en tant que Députée de la Nation ?
Le PCRN a fait des propositions aux gouvernements pour une sortie de crise et surtout pour atténuer les conséquences pendant et après la crise sanitaire. Ces 17 propositions qui sont axées sur le plan sanitaire, économique et sécuritaire. Je me réjouis que certaines, mieux la plupart de ces propositions ont un écho favorable et le gouvernement en a fait son livre de chevet.
En plus nous avons organisé une quête en interne pour soutenir les actions de riposte et nos députés ont fait la proposition aux autres élus pour un élan de cœur général, preuve que nous avons une relation de convivialité et de travail commun pour l’intérêt général.
Il faut avouer que la lutte contre le Covid 19 est une urgence sanitaire, mais elle ne saurait faire passer notre planning, nos objectifs au second plan avant de penser à l’Assemblée Nationale, nous avons élaborés un projet de société et un plan d’action quinquennal et nous allons nous battre pour que cette pandémie passe pour laisser place à l’implémentation de notre plan d’action.
- Sur les réseaux sociaux, certains affirment que le torchon brûle entre le Président Cabral Libii et l’honorable Nourane Fotsing. Qu’en est –il exactement ?
Cette question devrait être adressée soit à l’honorable Nourane, soit à l’honorable Cabral. Je n’en sais rien mais nous sommes tous à l’Assemblée, nous sommes tous des députés PCRN, nous travaillons tous les jours ensembles à travers nos canaux de communication et je n’ai jusqu’ici vu aucun torchon brûlé.
- Après le Corona Virus, que peuvent attendre les Camerounais à plus ou moins long terme ?
Après le coronavirus, les camerounais doivent commencer par aller, pour ceux qui ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales, se faire enrôler car les prochaines élections auront lieu en 2025 et c’est maintenant qu’on se prépare pour ces élections.
Je peux aussi les assurer que nous serons les élus de l’AUDACE et qu’ils nous verrons auprès d’eux pour défendre leur intérêt, en apportant tout ce que nous aurons pour le changement des conditions de vie mais il faut rappeler ici que cela ne peut se faire sans eux donc il est question d’un Développement Participatif. Le Cameroun a besoin de Tous pour son décollage.
- Sortons de cet entretien Honorable si vous le permettez en évoquant votre jardin secret. Qui est Rolande Ngo Issi au-delà de sa casquette de Députée de la Nation ?
Rolande Ngo Issi épse Simgwa est une mère au foyer, Enseignante de profession et Psychologue de formation. Âgée de 39 ans, j’ai travaillé à la fonction publique pendant 11 ans avant mon mandat et je n’ai jamais exercé en zone urbaine. Je suis par ailleurs depuis 2016, Présidente du Mouvement National des Consommateurs – un organisme actif dans les domaines de la promotion de la protection et de la défense des droits et des intérêts économiques des consommateurs au Cameroun et ailleurs.
- Merci pour votre disponibilité.
Je vous remercie.
Nicole Ricci Minyem
Ils affirment qu’ils ont peur de se faire contaminer par le virus du Covid-19.
Certains camerounais sont apeurés juste à l’idée de se rendre dans les hôpitaux. Qu’il s’agisse de formations sanitaires publiques ou privées, le ressenti est le même. C’est le cas de Marie Dje qui vit à Yaoundé au quartier Emombo. Elle a raté son rendez-vous médical qui date de depuis le 27 mars 2020. La sexagénaire explique qu’elle craint de choper à l’hôpital, le virus du Covid-19. En plus de cela, Marie affirme que sa crainte est nourrie par le fait qu’elle soit déjà malade. Elle pense qu’elle fait partie des personnes à risque et qui n’auront pas beaucoup de chance, si elle se faisait contaminer.
Des camerounais comme Marie Dje sont nombreux. Et ils partagent tous la même peur. Celle de contracter le virus du Covid-19 en se rendant à l’hôpital. Certains Directeurs de formations sanitaires publiques qui sont au courant de cet état de chose, demandent aux populations de ne pas fuir les hôpitaux. C’est le cas du Pr Pierre Joseph Fouda le Directeur de l’hôpital central de Yaoundé.
La formation sanitaire dont il a la charge, fait partie de celles qui prennent en charge, les personnes atteintes par le Coronavirus. Il reconnaît que cette maladie a une particularité. Elle a pris le dessus, étant donné qu’elle est devenue une pandémie. Cependant, il déclare qu’elle n’a pas éliminé le reste des maladies.
“Il ne faut donc pas que les gens restent avec leurs maladies à la maison au risque d'avoir des complications et de décéder. L'objectif est qu'il n'y ait aucun décès, que ce soit du Covid ou des autres maladies. C'est la raison pour laquelle à l'hôpital central, nous avons un espace bien aménagé pour gérer les malades du coronavirus, et un autre espace réservé aux autres pathologies. Donc, n’ayez pas peur de venir à l'hôpital central, ou dans n'importe quel hôpital, car toutes les dispositions ’ sont prises. Vous ne serez pas contaminés, parce que je sais que c'est la plus grande peur. Vous n'avez pas plus de risques d'être contaminés à l'hôpital central qu'en allant au marché où les gens ne respectent pas la distanciation”, a déclaré le Pr Pierre Fouda au cours d’un entretien accordé au quotidien Le Jour.
Le Directeur de l‘hôpital central de Yaoundé invite les populations à adopter les bonnes habitudes. Avoir son masque facial, se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou bien utiliser un gel hydroalcoolique, respecter la mesure relative à la distanciation sociale.
Liliane N.