La crise sanitaire que traverse le Cameroun du fait de la pandémie du coronavirus impacte plusieurs segments de l’économie du pays, ce qui constitue un gros manque à gagner pour le trésor public. De sources officielles, cette situation va faire perdre au pays de Paul Biya, 300 milliards de FCFA durant l’exercice 2020.
« Si je prends le cas du pétrole, nous avons fait notre loi de finances 2020 sur une hypothèse d’un baril à 54,4 dollars. Là nous sommes à moins de 30 dollars. Vous comprenez que la conséquence est immédiate », affirmait le ministre des Finances, Louis Paul Motaze au cours de la 3ème réunion extraordinaire du comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac qui a eu lieu le 28 mars dernier à Brazzaville. Dans la loi des finances 2020, les prévisions des recettes pétrolières pour l’exercice en cours sont estimées à 443 milliards de FCFA.
Pour sa part, le journal Lœil du Sahel a dévoilé dans sa parution du 01er juin 2020, le manque à gagner qui pourrait être de l’ordre de 70% de ces prévisions. Notre confrère aurait pu obtenir, apprend-on, l’information d’une source officielle au sein de la Société nationale des hydrocarbures (Snh), l’entreprise chargée de la gestion des intérêts de l’Etat dans les secteurs pétrolier et gazier.
Dans les colonnes du journal de Guibaï Gatama, l’on découvre qu' « en prévision du collectif budgétaire (loi de finances rectificative) en gestation, la Snh a d’ores et déjà informé le gouvernement de ce qu’au regard de la conjoncture actuelle, elle ne pourra transférer au trésor public que 30% des recettes initiales contenues dans la loi de finances 2020 ».
Ces prévisions s’avéreraient donc tristes avec pour effet sans doute, conduire à un correctif budgétaire. De sources sûres, le budget est en préparation et devrait affecter les principales composantes des recettes et des dépenses, consacrer le changement des priorités budgétaires.
Précisons que, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) projette quant à elle une chute à hauteur de 3,1% du PIB camerounais. Pour ce qui est de l’Union africaine, l’on craint plutôt une perte de 20 à 30% des ressources fiscales. A côté de la chute des recettes pétrolières, il faut également relever les pertes liées aux mesures de restriction contre le Covid-19 pendant plus d’un mois avant les mesures d’assouplissement prises par le Gouvernement sur haute instruction du Chef de l’Etat.
Innocent D H
La déclaration de cette institution a été rendue publique cette semaine. Principale recommandation formulée à l’endroit du Gouvernement, permettre un enterrement des victimes de la Covid-19 avec des cercueils scellés.
Dans une déclaration constituée de 17 recommandations, l’Académie des sciences du Cameroun attire l’attention du Gouvernement camerounais dans la lutte contre le coronavirus. Parmi les recommandations, l’institution « demande au Gouvernement de suivre les directives de l’Organisation mondiale de la Santé, en permettant un enterrement sûr et sécurisé avec des cercueils scellés au zinc, par la famille selon les coutumes », découvre-t-on dans le communiqué rendu public.
Encourageant les mesures d’aide économique contenues dans la déclaration du 30 avril 2020 lue par le premier ministre, chef du Gouvernement, elle félicite le personnel de santé en ces termes, « l’Académie salue spécialement les efforts du personnel de santé, tout en réitérant des mesures strictes de protection à leur égard, et surtout la disponibilité et l’utilisation d’un équipement de protection individuelle optimale ».
Dans cette principale recommandation, les membres de l’Académie pensent que le Cameroun peut prendre en compte les solutions candidates proposées pour les médicaments concernant la prévention, la gestion ou la guérison s’inspirant de la création d’une sous-commission composée de scientifiques et d’autres experts en la matière.
S’agissant des mesures imposées aux débits de boissons, restaurants et lieux de loisirs, l’institution propose au Gouvernement, la reconsidération de ces restrictions jusqu’à la réduction du nombre de cas de malades de coronavirus. Les membres de l’Académie des sciences du Cameroun soutiennent leur argument avec notamment, le mépris généralisé du port des masques faciaux prescrits par les pouvoirs publics dans les espaces ouverts au public.
L’instance observe que des mesures spéciales de sensibilisation et d’inspection pour le respect des mesures de prévention dans les lieux publics, sont hautement nécessaires. L’utilisation des langues nationales pour toucher le plus grand nombre de population, est aussi préconisée par l’Académie.
Innocent D H
Le thème de cette édition est : « La biodiversité, une source de préoccupation à la fois urgente et existentielle ».
Une thématique qui, comme lors des années précédentes, vise à sensibiliser et encourager les gouvernements, les entreprises et autres parties prenantes à concentrer leurs efforts sur l’environnement.
En prononçant son allocution de circonstance ce Mardi, dans la salle des conférences du département ministériel dont il a la charge, Hele Pierre – ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable a retenu trois notions : « Environnement – Nature - Biodiversité. Ces trois notions sont liées : la biodiversité est dans l’environnement, l’environnement est dans la nature. Le tout constitue un grand ensemble… ».
C’est cet ensemble qui fait depuis quelques années, selon le membre du Gouvernement, « l’objet d’une grande préoccupation à l’échelle mondiale, en raison des menaces qui pèsent à la fois sur la biodiversité, l’environnement et de manière générale sur la nature, dont de nombreuses espèces florales et fauniques sont menacées d’extinction…
Cette réalité à l’échelle planétaire mérite que l’on jette au niveau national un regard sur l’état de l’environnement au Cameroun, ses menaces, les actions menées ou à envisager pour inverser la tendance à la destruction que l’on peut observer.
En effet, L’exploitation du dernier rapport sur l’état de l’environnement au Cameroun en cours d’édition, nous indique que l’environnement de notre pays subit de sérieuses atteintes d’origine naturelle ou anthropique, tels que les changements climatiques, les inondations, la sècheresse, la désertification, la déforestation, les pollutions multiformes, l’érosion côtière et fluviale : Avec de nombreuses conséquences sur le bien-être des populations et l’économie du pays ».
Le Cameroun, pays du Bassin du Congo qui constitue l’un des poumons de l’humanité n’a pas encore atteint la côte d’alerte. Mais il est urgent d’agir et de prendre dès maintenant des mesures pour assurer à notre pays et aux générations futures un avenir heureux et durable.
A cet effet, le gouvernement a jusqu’ici entrepris diverses actions en faveur de la protection de son environnement, avec l’aide de ses différents partenaires. Ces actions s'insèrent selon Hele Pierre « dans la vision d’un Cameroun Vert, prôné par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, dont les orientations sont matérialisées à travers différents outils de planification, et traduites sur le terrain par un certain nombre de projets et d’activités…
Mais tout cela demeure encore insuffisant d’où la nécessité pour tous, entreprises, communautés, sectoriels, populations, de conjuguer et mutualiser nos efforts pour garantir à notre pays un environnement sain.
L’environnement est la base de notre existence, notre maison commune. Notre responsabilité individuelle et collective en faveur de sa protection et de sa restauration est plus que jamais requise. Il est donc nécessaire de prendre conscience que : Protéger l’Environnement est bien une affaire de tous et de chacun ».
La Journée de Mondiale de l’Environnement intervient quelques jours seulement après la Journée Internationale de la Biodiversité (JIB) dont le thème cette année était : « Nos solutions sont dans la nature », en rapport avec la crise sanitaire que traverse le Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Depuis la survenue du coronavirus au Cameroun en mois de mars 2020, le personnel médico-sanitaire est en première de bataille contre cette pandémie avec abnégation et engagement au travail. De quoi convaincre le Directeur pour l’Afrique du National Democratic Institute (NDI) qui lui rend un vibrant hommage.
Dr Christopher Fomunyoh dans une récente interview accordée à nos confrères du quotidien privé le Jour observe un temps d’arrêt pour saluer et admirer l’engagement du corps médical camerounais dans la lutte contre la Covid-19, notamment de la prise en charge des patients.
« Malgré certains cas d’insuffisances, nous devons applaudir le grand travail du personnel médical, les médecins, les infirmiers, les sages-femmes, les techniciens de laboratoires et tout le personnel de soutien. Bravo pour leur courage et leur dévouement, et pour leur travail acharné, fait avec abnégation pour sauver les vies humaines. La Nation toute entière et les compatriotes où qu’ils se trouvent leur rendent hommage et resteront toujours reconnaissant pour leur disponibilité pendant ces temps difficiles », exprime le Directeur pour l’Afrique du NDI.
Le Dr n’oublie pas Mgr Samuel Kleda ainsi que d’autres acteurs qui jouent un rôle indéniable dans la croisade contre la Covid-19 au Cameroun. « Je salue aussi la générosité de l’Archevêque Samuel Kleda. Comment ne pas être touché par son amour pour son prochain et sa contribution inestimable à sauver la vie de beaucoup de compatriotes. Il y a quelque chose de magnifique et de très noble de sa part dans sa façon de mettre son génie et sa découverte gratuitement à la disposition des personnes contaminées là où certains auraient cherché à en profiter au maximum pour s’enrichir », indique-t-il.
Christopher Fomunyoh reconnaît la contribution des bénévoles isolés dans la bataille contre la pandémie. Il fait allusion aux bénévoles et aux actions des volontariats menés par le biais des structures telles que, Survie Cameroon-Survival initiative de Maurice Kamto, Cameroon patriotic Diaspora (CPD) entre autres. Le Directeur pour l’Afrique du NDI exprime également sa compassion aux populations affectées et angoissées par la propagation du coronavirus. La preuve dans ses déclarations, « d’abord un mot de solidarité car Covid-19 ne fait pas de distinction par catégorie socio-politique ou autre considération subjective. Ensuite, un mot de condoléance à tous ceux qui ont perdu les leurs à cause de la pandémie. Que les âmes des disparus reposent en paix. Et pour finir, un mot d’encouragement à nous tous pour que nous respections ensemble les mesures barrières, et notamment la distanciation sociale et le port de masque. Protégeons-nous et protégeons les nôtres (nos familles et amis), et protégeons les autres aussi. C’est de cette manière que nous survivrons à cette pandémie globale ».
Innocent D H
C’est dans les colonnes de nos confrères de Le Messager que l’ancien membre du Gouvernement (Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative) et Avocat général - Procureur général près des cours d’appel dans certaines régions du Cameroun s’est confié afin de regretter ce courant de haine qui semble avoir pris le dessus sur tout autre sentiment. Lisons :
« Les posts de certains membres du groupe que je respecte interpellent ma conscience Républicaine. Profondément respectueux du discours du chef de l’Etat, Président de la République et selon ma modeste compréhension, l’homme est resté constant dans la pensée, dans ses orientations sociopolitiques et dans ses préoccupations les plus fortes. C’est le rassembleur, le patriote, le Républicain. L’amour qu’il a pour les populations qu’il souhaite voir en bonne santé et épanouies est débordant.
Souvenons nous que le seul combat qui tienne, pour le Président de la République c’est la lutte contre la pauvreté, la quête permanente du développement, le tout adossé sur un pays où règnent la sécurité, la tranquillité et la paix. Pour ma part et très humblement, être patriote c’est accompagner le Président de la République dans ce combat noble.
Le Président de la République Paul Biya, ne demande pas aux Beti de combattre les Bamileké, aux Maka de combattre les Baya ou les Kako, aux Douala de combattre les Bassa, aux Bamileké de combattre les Bamoun, aux Bafia de lutter contre les Banen, aux Foulbé de combattre les Fali, aux Boulou de combattre les Fong et les Ntoumou, aux Anglophones de combattre les Francophones, aux Chrétiens de s’opposer aux Musulmans… Non, non et non !
Escroquerie politique
Le Président Paul Biya est le père de la démocratie et du multipartisme. C’est lui qui donne à l’opposition Camerounaise une existence légale (c’est mon avis).
Il a dit aux militants du Rdpc de se préparer à la concurrence. Croyons-nous que tous les Fang Beti votent pour Paul Biya ou pour les listes du Rdpc ? Que tous les Bamileké votent pour Maurice Kamto et tous les Anglophones pour Ni John Fru Ndi ou Joshua Osih ?
Vouloir réduire le Cameroun à la dimension Fang Beti/Bamileké relève de l’escroquerie politique pensée et entretenue par une poignée d’hommes politiques de tous bords (Parti au pouvoir et opposition), sans actifs et/ou poids politiques réels, pour sauvegarder leurs intérêts personnels et égoïstes.
On ne peut pas prétendre aimer le Cameroun, la terre de nos ancêtres, la terre de nos enfants déjà nés et à naître et y semer en même temps les graines de la division et du tribalisme dans un pays où les mariages mixtes, le métissage sont une réalité vraie et incontournable. A moins d’être des pyromanes iconoclastes !Et puis, entre nous, qui ignore que chaque Beti ou chaque grand homme Beti a un prête-nom Bamileké pour “faire les affaires” ! Arrêtons de nous jeter la poudre aux yeux.
Notre diversité est une richesse
J’ai eu le privilège au cours de ma longue carrière professionnelle (35 ans déjà) de faire le tour du Cameroun ou presque. A chaque affectation ou mutation décidée par la très haute hiérarchie, ma famille et moi partions le cœur meurtri parce qu’on y laissait des amis, des relations, bref des frères et des sœurs.
Je me suis rendu compte à quel point les Camerounais s’aiment et s’estiment dans leurs liens sociaux au-delà des querelles de chaumières nombrilistes et malsaines. Au fait, qui a adressé une demande à Dieu pour naître à Doumaintang plutôt qu’à Douala, à Batouri plutôt qu’à Bafia, à Bamenda plutôt qu’à Bertoua ? Pour naître noir plutôt que Blanc ?
Notre diversité loin d’être un malheur est une richesse que nul n’a le droit de brader ou de dilapider sous quelque prétexte que ce soit. La caricature que les hommes politiques de mauvais aloi veulent nous imposer, pour nous divertir et nous orienter vers des questions périphériques, est dangereuse pour la stabilité du pays et pour la paix. Moi je ne suis en guerre avec personne.
Je voudrais être, vivre en harmonie avec toutes mes sœurs et tous mes frères Camerounais. Bref, je voudrais être en phase avec le discours du Chef de l’Etat allant dans le sens du vivre ensemble. C’est ce que, à mon entendement, Paul Biya, Président de la République et Chef de l’Etat, attend de nous. Si le dire et le clamer font de moi un antipatriote, alors j’autorise le Président de Breaking News de me sortir du groupe.
Non à la liberté de jouer avec la République
Nos positions sociales, nos convictions politiques (réelles, feintes ou supposées) et les avantages y afférents ne nous donnent pas la liberté de jouer avec la République sous le prétexte fallacieux, de soutenir le Président de la République mieux que d’autres. Nos ambitions politiques, sociales ou professionnelles.
Nos différences, nos chapelles politiques, ne doivent pas nous conduire fatalement à travestir la vérité qui elle triomphera toujours sur le mensonge. C’est la politique vertueuse. Une utopie? Il suffit d’y croire. La cohésion du Cameroun, la paix sociale et même son développement sont une affaire de tous et de chacun en toute équité.
Bonne santé à tous dans le confinement ! »
N.R.M
L’homme soudainement arraché à la vie, devait convoler en justes noces le 13 juin 2020.
Le responsable de l’église presbytérienne du Cameroun Congrégation de Kumba-Town n’est plus de ce monde. Il a été tué par les sécessionnistes dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2020. Akwo Gabriel Makia se rendait en compagnie de ses proches à Batibo dans le département de la Momo, région du Nord-Ouest. Il y allait pour son mariage qui était prévu le 13 juin prochain. Il devait se marier à la dénommée Mbah Marion Nah.
Selon des témoignages rapportés par Cameroon info net, les sécessionnistes pensaient avoir affaire à un véhicule militaire. Pourtant il s’agissait de la voiture qui avait à son bord le responsable de l’église presbytérienne du Cameroun Congrégation de Kumba-Town.
« Seulement deux d'entre eux étaient dans la voiture. Makia était assis sur le siège du passager devant pendant qu'une de ses relations conduisait. Autour du village d'Ikiliwindi dans l’arrondissement de Konye, non loin de Kumba, des balles ont commencé à pleuvoir sur leur voiture dans les buissons voisins. Il semblerait que les séparatistes armés de la région aient confondu leur voiture avec un véhicule militaire car il faisait encore nuit », raconte un membre de la famille du défunt.
Akwo Gabriel Makia n’a pas eu de chance, parce que la balle a pénétré la porte arrière droite du véhicule. Elle a traversé le siège puis s’est logée dans son bas-ventre. « Il a crié qu'il avait été touché par une balle, est tombé sur le conducteur et a saigné abondamment. Le conducteur a lutté et a garé la voiture derrière une maison déserte. Quand il a ouvert la porte de Makia, il a vu que Makia était mort », raconte le membre de sa famille.
Liliane N.
Dans un discours vidéo ce 01er juin 2020 devenu viral sur les réseaux sociaux, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun fait savoir qu’une succession de « gré à gré » est en gestation au Cameroun. Maurice Kamto exclut toutes pistes de nouvelles élections populaires dans le pays sans résolution préalable de la crise anglophone, mais aussi de la réforme consensuelle du système électoral.
Dès l’entame de son allocution, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) parle des manœuvres visant selon lui, à organiser la succession de gré à gré à la tête de l’Etat.
« Je puis vous dire aujourd’hui que les choses se précisent. Les artisans du gré à gré sont plus que jamais à l’œuvre. Par ce biais, ils veulent accélérer le cours de l’histoire à leurs fins, au mépris de toutes les règles démocratiques de dévolution du pouvoir et des souffrances du peuple camerounais, je voulais dire de vos souffrances », exprime Maurice Kamto.
L’opposant politique camerounais souligne qu’aucune forme de succession de gré à gré ne saurait être acceptée. « Nous nous dresserons contre toute manipulation, même constitutionnelle, tendant à l’accession à la fonction suprême par des moyens autres qu’effectifs. Nous nous mobiliserons contre l’organisation de nouvelles élections populaires au Cameroun sans que soient remplis les deux préalables majeurs que sont la résolution du conflit armé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et la réforme consensuelle du système électoral. Rien ni aucune circonstance politique, même exceptionnelle, ne pourra être invoquée pour organiser de nouvelles élections sans le respect de ces deux préalables. Nous n’avons cessé de faire des propositions concrètes de l’une et l’autre crises », prévient-il.
Présidentielle de 2018
Le candidat arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, n’a décidément pas tourné la page de ce scrutin. Il rappelle à sa guise, les circonstances ayant entouré l’élection notamment le contentieux post électoral avec l’entrée en scène du Conseil électoral. « Le Conseil électoral a porté un coup dur à la démocratie camerounaise, en déclarant vainqueur un candidat qui n’avait pas réuni la majorité des suffrages dans leurs urnes », lance Maurice Kamto.
L’homme politique ne fait pas abstraction, de la brutalité et de la torture qu’ont subies des militants et sympathisants du Mrc avant d’être jetés en prison pour avoir protesté pacifiquement contre ce « hold-up électoral », contre la crise dans le NoSo et contre la prévarication des ressources dédiées à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, finalement retirée au Cameroun.
Maurice Kamto note les efforts de ses compatriotes qui, dit-il sont restés debout, fiers de mener le combat pour la libération du pays. Il fait allusion à leur adhésion à l’appel au boycott du double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020 que le Mrc a lancé le 25 novembre 2019. « Nous sommes rendus à un tournant de notre histoire. Il s’agit de ces moments où chaque peuple doit trouver au fond de lui le ressort et le sursaut indispensable pour choisir le cours de son destin. Par notre vigilance collective et notre sens du devoir patriotique, nous devons épargner à notre pays un nouveau désastre de presqu’un demi-siècle qu’on lui prépare à travers l’usurpation du pouvoir », ajoute Kamto.
Contexte de Covid-19
« Trop c’est trop ! Le peuple camerounais a assez souffert de la gloutonnerie de quelques personnes dont toute l’incompétence, l’irresponsabilité et le cynisme s’étalent encore de façon dramatique à la face du monde dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, et qui croient pouvoir conserver éternellement le pouvoir uniquement par la terreur d’Etat. Il est temps que la dévolution du pouvoir dans notre pays passe enfin par des processus démocratiques admis dans toutes les sociétés modernes ; que le peuple camerounais ait la possibilité de se donner librement et dans la transparence des dirigeants légitimes, qui sont tenus de lui rendre comptes sur la gestion des affaires publiques. Nous sommes prêts ! Les tortures, les emprisonnements arbitraires et les humiliations, nous les connaissons déjà ! Quinze d’entre nous, dont le premier Vice-président du Mrc, Mamadou Yacouba Mota, sont encore en prison. Et si la mort doit venir pour cette cause, qu’elle vienne ! », s’exclame le président du Mrc.
Pour finir, Maurice Kamto déclare, « tenez-vous prêts, mes chers compatriotes, afin qu’ensemble nous engagions la phase ultime de la lutte pour la libération du Cameroun et l’avènement de la démocratie dans la vie politique de notre pays. Vous devez enfin pouvoir peser sur le destin de notre nation, compter sur un meilleur avenir pour vos enfants, construire un pays fort et lui assurer un rayonnement international ».
Le Mrc porte plainte contre Orange et Mtn Cameroon en Côte d’ivoire
Innocent D H
Les écoles françaises présentes au Cameroun resteront fermées jusqu’au 02 septembre 2020.
L’Ambassade de France au Cameroun qui a à sa tête S.E Christophe Guilhou, a fait parvenir aux parents d’élèves inscrits dans les établissements scolaires français, une note d’information. Dans cette note, il est dit aux parents d’élèves, que les écoles restent fermées jusqu’au 02 septembre prochain, date indicative de la prochaine rentrée scolaire. Il faut rappeler que c’est depuis le 17 mars 2020, que ces écoles ont été fermées comme l’ont été aussi celles du Cameroun.
« Au vu de l'évolution rapide de la pandémie de Covid-19 au Cameroun et des difficultés rencontrées pour permettre la prise en charge des malades, il n'apparaît pas raisonnable de procéder à la réouverture des établissements à programme français au Cameroun. En conséquence, ces établissements n'ouvriront pas avant la fin de l'année scolaire programmée pour le 03 juillet 2020 » a expliqué Christophe Guilhou Ambassadeur de France au Cameroun. Le Diplomate français recommande aux enseignants et aux élèves de poursuivre avec les cours à distance.
Si la France a décidé de maintenir ses écoles fermées à cause de la propagation de la pandémie dans notre pays, nos autorités ont trouvé que les cours pouvaient reprendre au Cameroun. C’est ainsi qu’hier 1er juin 2020, a eu lieu la rentrée scolaire et académique tant redoutée par des syndicats des enseignants du Cameroun. D’ailleurs certains de ces syndicats demandent aux professeurs de ne pas assurer les enseignements si toutes les conditions pour protéger leur vie et celle de leurs élèves ne sont pas réunies.
« Nous disons ... aux enseignants de toutes les façons. Si des enfants ne portent pas de masques, si on met plus de 25 par classe, s’il n’y a pas de l’eau, du savon. S’il y a une seule de ces mesures qui manque, parce qu’en fait il y a des gens qui nous ont demandé « quelles sont vos priorités ? ». Il ne s’agit pas de priorités. Ce sont les mesures de l’OMS qui sont des mesures cumulatives. Si une seule de ces mesures manque ça ouvre une brèche dans l’armure de protection. Et dans ce cas, eh bien les élèves ont le devoir de ne pas accepter d’aller à l’école, les enseignants ont le devoir de ne pas accepter d’enseigner, etc. », a déclaré Roger Kaffo Fokou le porte-parole des syndicats des enseignants du Cameroun.
Liliane N.
Le Ministère des Relations extérieures de Lejeune Mbella Mbella salue l’apport de l’Ambassade de Guyane au Koweït, dans cette opération de rapatriement des compatriotes, en situation de détresse.
Selon la note du Ministère des Relations extérieures, 219 camerounais qui sont en détresse au Koweït du fait de la pandémie du Coronavirus, vont regagner le terroir ce mardi 2 juin 2020. Ces compatriotes viendront au pays à bord d'un vol spécial de Kuwait Airways. Et ils vont atterrir à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen.
La note d’information relative au rapatriement de ces camerounais du Ministère des Relations extérieures et qui date du 1er juin 2020, révèle le rôle important et crucial, que la Guyane par le biais de sa représentation diplomatique du Koweït, a joué dans cette opération qui ramènera ce jour nos compatriotes au pays. Cet apport est salué par le département ministériel de Lejeune Mbella Mbella, étant donné que le Cameroun ne dispose pas d’Ambassade au Koweït.
« Le Gouvernement tient à saluer l'implication fraternelle de l'Ambassade de Guyane au Koweït qui, en l'absence d'une représentation diplomatique résidente, s'est investie en relais auprès des autorités de l'État d'accueil, tout en relayant sur le terrain l'assistance du Gouvernement camerounais à ses ressortissants, en liaison étroite avec l'Ambassade du Cameroun en Arabie Saoudite, géographiquement compétente », peut-on lire dans la note du Ministère.
A titre de rappel, il y a de cela deux semaines, des camerounaises regroupées dans une chambre de fortune au Koweït avaient posté sur la toile, une vidéo d’elles. Dans ladite vidéo, elles demandaient l’aide du Président de la République en affirmant, que du fait du Coronavirus, leurs conditions de vie étaient devenues déplorables. Leur appel à l’aide ainsi que d’autres compatriotes a été entendu par les autorités qui selon la note du Ministère en charge des Relations extérieures les accueilleront aujourd’hui.
Liliane N.
Dans les trois ordres d’enseignements (primaire, secondaire et supérieur), l’école a bel et bien repris droit de cité ce 01er juin 2020 dans le Nord. Le constat est du préfet du département de la Bénoué qui a effectué une descente dans quelques établissements scolaires de la ville de Garoua. L’autorité administrative s’est félicité des dispositions prises pour barrer la voie au Covid-19 et a appelé la communauté éducative à maintenir le cap dans la riposte contre cette pandémie.
« On nous dit de porter un masque et à l’arrivée, on nous lavé nos mains. Et on nous a dit de respecter la distance d’un mètre entre nous, que chacun reste dans son coin se référant à un numéro apposé sur le banc ». Telles sont les premières scènes de vie ayant marqué la reprise des classes ce lundi au lycée bilingue de Garoua, telle que racontées par Fadimatou Halidou, élève en classe de Tle A4.
Non loin du lycée bilingue, se trouve le lycée classique et moderne. Là-bas, le même protocole sanitaire est exigé, les salles de classes désinfectées, le nombre d’élèves réduit au strict minimum et les emplois de temps réaménagés.
« Nous avons élaboré ce qu’on a appelé la police contre le coronavirus. Nous avons programmé de petites récréations pendant lesquelles les élèves sont en salle pour qu’ils prennent un peu d’eau et leurs casses croûtes », explique Mohaman Bello, proviseur.
Dans le primaire (CM2) et le supérieur (Faculté annexe de droit science politique, faculté annexe des sciences de l’éducation, et la faculté de médecine) ainsi que les institutions d’enseignement professionnel, l’école a également repris droit de cité avec un même point d’honneur sur la lutte contre la Covid-19. Ce qui a d’ailleurs permis aux autorités administratives d’apprécier les efforts consentis.
« Les cours ont effectivement repris, les mesures prescrites par le Gouvernement sont respectées. Nous avons au maximum 24 élèves par salle de classe. Les enseignants sont effectivement là. Les cours sont dispensés comme il le faut dans des excellentes conditions », constate Oumarou Haman Wabi, préfet du département de la Bénoué.
La reprise des classes est donc effective dans la région du Nord, et le principal défi qui reste, c’est celui de poursuivre le combat contre la pandémie de coronavirus afin que l’école pour le compte de l’année scolaire et académique 2019-2020 puisse se terminer dans des bonnes conditions pour le bonheur.
Innocent D H