C’est dans les colonnes de nos confrères de Le Messager que l’ancien membre du Gouvernement (Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative) et Avocat général - Procureur général près des cours d’appel dans certaines régions du Cameroun s’est confié afin de regretter ce courant de haine qui semble avoir pris le dessus sur tout autre sentiment. Lisons :
« Les posts de certains membres du groupe que je respecte interpellent ma conscience Républicaine. Profondément respectueux du discours du chef de l’Etat, Président de la République et selon ma modeste compréhension, l’homme est resté constant dans la pensée, dans ses orientations sociopolitiques et dans ses préoccupations les plus fortes. C’est le rassembleur, le patriote, le Républicain. L’amour qu’il a pour les populations qu’il souhaite voir en bonne santé et épanouies est débordant.
Souvenons nous que le seul combat qui tienne, pour le Président de la République c’est la lutte contre la pauvreté, la quête permanente du développement, le tout adossé sur un pays où règnent la sécurité, la tranquillité et la paix. Pour ma part et très humblement, être patriote c’est accompagner le Président de la République dans ce combat noble.
Le Président de la République Paul Biya, ne demande pas aux Beti de combattre les Bamileké, aux Maka de combattre les Baya ou les Kako, aux Douala de combattre les Bassa, aux Bamileké de combattre les Bamoun, aux Bafia de lutter contre les Banen, aux Foulbé de combattre les Fali, aux Boulou de combattre les Fong et les Ntoumou, aux Anglophones de combattre les Francophones, aux Chrétiens de s’opposer aux Musulmans… Non, non et non !
Escroquerie politique
Le Président Paul Biya est le père de la démocratie et du multipartisme. C’est lui qui donne à l’opposition Camerounaise une existence légale (c’est mon avis).
Il a dit aux militants du Rdpc de se préparer à la concurrence. Croyons-nous que tous les Fang Beti votent pour Paul Biya ou pour les listes du Rdpc ? Que tous les Bamileké votent pour Maurice Kamto et tous les Anglophones pour Ni John Fru Ndi ou Joshua Osih ?
Vouloir réduire le Cameroun à la dimension Fang Beti/Bamileké relève de l’escroquerie politique pensée et entretenue par une poignée d’hommes politiques de tous bords (Parti au pouvoir et opposition), sans actifs et/ou poids politiques réels, pour sauvegarder leurs intérêts personnels et égoïstes.
On ne peut pas prétendre aimer le Cameroun, la terre de nos ancêtres, la terre de nos enfants déjà nés et à naître et y semer en même temps les graines de la division et du tribalisme dans un pays où les mariages mixtes, le métissage sont une réalité vraie et incontournable. A moins d’être des pyromanes iconoclastes !Et puis, entre nous, qui ignore que chaque Beti ou chaque grand homme Beti a un prête-nom Bamileké pour “faire les affaires” ! Arrêtons de nous jeter la poudre aux yeux.
Notre diversité est une richesse
J’ai eu le privilège au cours de ma longue carrière professionnelle (35 ans déjà) de faire le tour du Cameroun ou presque. A chaque affectation ou mutation décidée par la très haute hiérarchie, ma famille et moi partions le cœur meurtri parce qu’on y laissait des amis, des relations, bref des frères et des sœurs.
Je me suis rendu compte à quel point les Camerounais s’aiment et s’estiment dans leurs liens sociaux au-delà des querelles de chaumières nombrilistes et malsaines. Au fait, qui a adressé une demande à Dieu pour naître à Doumaintang plutôt qu’à Douala, à Batouri plutôt qu’à Bafia, à Bamenda plutôt qu’à Bertoua ? Pour naître noir plutôt que Blanc ?
Notre diversité loin d’être un malheur est une richesse que nul n’a le droit de brader ou de dilapider sous quelque prétexte que ce soit. La caricature que les hommes politiques de mauvais aloi veulent nous imposer, pour nous divertir et nous orienter vers des questions périphériques, est dangereuse pour la stabilité du pays et pour la paix. Moi je ne suis en guerre avec personne.
Je voudrais être, vivre en harmonie avec toutes mes sœurs et tous mes frères Camerounais. Bref, je voudrais être en phase avec le discours du Chef de l’Etat allant dans le sens du vivre ensemble. C’est ce que, à mon entendement, Paul Biya, Président de la République et Chef de l’Etat, attend de nous. Si le dire et le clamer font de moi un antipatriote, alors j’autorise le Président de Breaking News de me sortir du groupe.
Non à la liberté de jouer avec la République
Nos positions sociales, nos convictions politiques (réelles, feintes ou supposées) et les avantages y afférents ne nous donnent pas la liberté de jouer avec la République sous le prétexte fallacieux, de soutenir le Président de la République mieux que d’autres. Nos ambitions politiques, sociales ou professionnelles.
Nos différences, nos chapelles politiques, ne doivent pas nous conduire fatalement à travestir la vérité qui elle triomphera toujours sur le mensonge. C’est la politique vertueuse. Une utopie? Il suffit d’y croire. La cohésion du Cameroun, la paix sociale et même son développement sont une affaire de tous et de chacun en toute équité.
Bonne santé à tous dans le confinement ! »
N.R.M