Le Ministère des Relations extérieures de Lejeune Mbella Mbella salue l’apport de l’Ambassade de Guyane au Koweït, dans cette opération de rapatriement des compatriotes, en situation de détresse.
Selon la note du Ministère des Relations extérieures, 219 camerounais qui sont en détresse au Koweït du fait de la pandémie du Coronavirus, vont regagner le terroir ce mardi 2 juin 2020. Ces compatriotes viendront au pays à bord d'un vol spécial de Kuwait Airways. Et ils vont atterrir à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen.
La note d’information relative au rapatriement de ces camerounais du Ministère des Relations extérieures et qui date du 1er juin 2020, révèle le rôle important et crucial, que la Guyane par le biais de sa représentation diplomatique du Koweït, a joué dans cette opération qui ramènera ce jour nos compatriotes au pays. Cet apport est salué par le département ministériel de Lejeune Mbella Mbella, étant donné que le Cameroun ne dispose pas d’Ambassade au Koweït.
« Le Gouvernement tient à saluer l'implication fraternelle de l'Ambassade de Guyane au Koweït qui, en l'absence d'une représentation diplomatique résidente, s'est investie en relais auprès des autorités de l'État d'accueil, tout en relayant sur le terrain l'assistance du Gouvernement camerounais à ses ressortissants, en liaison étroite avec l'Ambassade du Cameroun en Arabie Saoudite, géographiquement compétente », peut-on lire dans la note du Ministère.
A titre de rappel, il y a de cela deux semaines, des camerounaises regroupées dans une chambre de fortune au Koweït avaient posté sur la toile, une vidéo d’elles. Dans ladite vidéo, elles demandaient l’aide du Président de la République en affirmant, que du fait du Coronavirus, leurs conditions de vie étaient devenues déplorables. Leur appel à l’aide ainsi que d’autres compatriotes a été entendu par les autorités qui selon la note du Ministère en charge des Relations extérieures les accueilleront aujourd’hui.
Liliane N.
Dans une vidéo tournée dans ce qui semble être un dortoir, elles implorent le Président de la République de faciliter leur retour dans leur pays.
Leurs visages ne sont pas visibles mais cependant, l’appel à l’aide lancé par ces dames est clair : « Nous vous supplions papa Paul Biya, chers membres du Gouvernement de nous laisser rentrer chez nous. Quelque soit l’erreur commise par un enfant, son papa ne peut le rejeter…Il ne pourrait la laisser en dehors de la maison familiale. Nous ne comprenons pas les raisons pour lesquelles rien n’est entrepris pour que nous puissions rentrées chez nous mais, papa Paul Biya, nous te supplions, fais nous rentrer ».
Dans leur témoignage, ces Camerounaises laissent entendre que le gouvernement du Koweit leur a offert à elles comme aux femmes des autres nationalités, les billets d’avion afin de faciliter leur retour chacune dans son pays d’origine mais, selon les élements des Forces de sécurité auprès desquels elles sont allées s’enquérir de leur situation, depuis un mois, rien n’a été entrepris par le Gouvernement Camerounais et, aucune nouvelle n’a été donné pour leur signifier un probable retour dans leur famille respective restée au pays.
Des esclaves sexuelles
Les cris de détresse de ces huit dames laissent supposer qu’elles vivent des moments de détresse indescriptible. Parties de leur pays pour diverses raisons, notamment celui de trouver un « merveilleux » emploi qui va les faire sortir, elles et leurs familles de la misère, elles déchantent très vite.
D’après les témoignages reçus de celles qui ont parfois eu la chance de s’échapper, elles deviennent des esclaves sexuelles des hommes, qui les utilisent comme et quand ils le désirent.
On ne compte pas le nombre de fois où on a vu les vidéos des viols collectifs, des sévices corporels subies par des femmes dont les bouches parfois servent de toilettes à ceux qui les détiennent.
Les seules tâches auxquelles elles sont astreintes c’est celles de servir leurs « maîtres » mais aussi de jouer les entremetteuses entre leurs compatriotes qui sont à la recherche de l’eldorado.
La réaction du Chef de l’Etat attendue
Insulté, traité de tous les noms, accusé de tous les maux, même les plus inimaginables, rendu responsable de l’irresponsabilité affiché par ceux qui déclament à tout vent qu’il est « vieux, sénile et que le moment pour lui est venu de libérer le plancher », le Président de la République va certainement répondre à l’appel lancé par ses concitoyennes. Elles auront la possibilité de revenir sur la terre de leurs aïeux mais pour combien de temps avant de reprendre la route pour un nouveau mirage.
Nicole Ricci Minyem