Le Ministre de la Santé après s’être entretenu avec le père des bébés décédés, veut savoir ce qui a causé cette tragédie.
C’est une véritable tragédie qui a frappé les parents des quintuplés qui ont vu le jour à l’Hôpital régional de Bafoussam, le 10 août 2019. Leur naissance était célébrée dans ce contexte où les accouchements par césarienne se font récurrents, celui des quintuplés s’est fait par voie normale, voie basse. Quatre de la fratrie des bébés sont passés de vie à trépas la semaine dernière. Les parents pointent du doigt des couveuses défectueuses et une négligence médicale.
Une thèse largement contestée par le corps médical de l’Hôpital régional de Bafoussam, qui parle plutôt de la grande prématurité des bébés. Il convient de rappeler qu’effectivement, les nouveau-nés étaient des prématurés. A la naissance, ils avaient un poids compris entre 800g et 1,8 kg. Le Pr. George Enow Orock, Directeur dudit Hôpital déclare que les enfants « étaient trop petits pour supporter et endurer le moindre déplacement ». Les parents notamment le père pense le contraire. « On ne peut rien prévoir, mais, s’il y avait eu un meilleur suivi, si on avait évacué très vite ces enfants vers un hôpital plus huppé à Yaoundé comme nous le sollicitions, peut-être que le sort serait différent actuellement », affirme-t-il.
Ayant été mis au courant du décès des quatre bébés de la fratrie des quintuplés, le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé a décidé d’ouvrir une enquête. « Mon attention vient d’être appelée sur l’environnement de décès des nouveau-nés à l’Hôpital régional de Bafoussam. Après m’être entretenu avec le père de ces bébés, pour lui dire toute ma compassion émue, j’ai immédiatement prescrits des investigations qui sont en cours », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
A l’heure actuelle, l’unique bébé survivant des quintuplés n’est toujours pas sorti d’affaire. Il est dans un état critique. La mère éplorée dans les colonnes du quotidien Cameroon tribune exprime son angoisse. « On est arrivé avec l’espoir de repartir avec cinq bébés. Hélas ! Nous sommes sur le point de rentrer finalement bredouilles. On ne peut qu’accepter la situation comme Dieu a décidé », déclare-t-elle.
Liliane N.
Une concertation organisée le 16 août dernier à la délégation régionale du Mintp Ouest, pour harmoniser la réalisation des travaux et la fluidité de la circulation urbaine.
Les chantiers routiers foisonnent à Bafoussam et multiplient les embouteillages. Depuis le début du mois d'août, et davantage les week-ends, des bouchons sans fin immobilisent durant des heures de nombreux véhicules, créant ainsi une certaine lassitude et même de la colère des usagers. C'est pour désengorger la circulation routière que la délégation régionale des Travaux publics (Mintp) de l'Ouest a organisé vendredi dernier, une réunion sur les mesures à mettre en œuvre en urgence pour assurer une fluidité dans cette ville.
Selon Cameroon Tribune, la principale entreprise concernée par cette réunion étant la China Railway Engineering Group CO.LTD. Il s'agit de l'entreprise adjudicataire du lot 3 de l'axe Yaoundé-Bamenda, qui concerne le tronçon Tonga-Bafoussam-Babadjou long de 110,242 km, incluant l'aménagement des voiries et des infrastructures connexes dans certaines villes telles que Bafoussam.
Sur instruction du ministre des Travaux publics, cette entreprise qui est actuellement à 8% de taux de réalisation pour une consommation de délai de 40%, s'est déployée sur plusieurs fronts afin d'accélérer les travaux, surtout la traversée urbaine et le pourtour du marché A de Bafoussam. Un trajet retenant toutes les attentions, dans la mesure où il doit servir dans le cadre du CHAN 2020, et de la CAN 2021.
Mathurin Zanga, inspecteur de service N°1 et coordonnateur de la cellule Banque africaine de Développement - Banque mondiale (les institutions qui financent et conduisent les travaux), dépêché spécialement pour la cause a présenté les voies alternatives et le plan de circulation adoptés pour désencombrer la circulation dans la ville. Il en découle que l’entreprise a subdivisé la traversée urbaine en quatre lots. Sur les lots situés aux entrées de la ville à Ndiengdam et à Kamkop, la voie est élargie à 13 mètres. Ce qui facilite la circulation des usagers pendant les travaux.
Aux deux autres lots situés en plein cœur de la ville, des voies alternatives ont été examinées et adoptées. L'entreprise chinoise va aménager ou reprofiler, tester et corriger ces voies alternatives pour les rendre opérationnelles avant le 30 août prochain. Il a aussi été adopté à l'occasion, la densification de la signalisation, la large communication du plan de circulation, la pose des balises sur les chantiers, et uni synergie d'action pour lutte contre le désordre urbain qui accentue les embouteillages à Bafoussam".
Otric N.
Les habitants de Bafoussam, capitale de la région de l'Ouest, affirment que les propriétaires de maisons à louer les chassent techniquement, pour obtenir céder leurs locaux aux personnes déplacées plus nanties, afin de faire des gains.
Depuis que les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu se compliquent, de nombreuses personnes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest se sont déplacées vers d'autres villes non touchées, créant une congestion qui a entraîné une augmentation du prix des loyers des maisons.
La situation n'est pas différente à Bafoussam, car les propriétaires préfèrent expulser les locataires récalcitrants ou ceux qui paient moins cher, pour accueillir les personnes déplacées privilégiées.
Plusieurs personnes contactées sur place indiquent que les maisons qui, en général, coûtent 30 000 FCFA par mois, sont passées à 45 ou 50 000 FCFA et que le nouveau locataire est invité à payer une ou deux années complètes, sinon la maison est donnée à la personne prête à payer.
"Je suis vraiment bouleversée. Puisque je cherche la maison, c'est difficile à trouver. Quand vous en voyez enfin un, il vous faut un an de loyer lorsque les prix sont élevés pour la première fois. C'est vraiment difficile pour nous de nous installer", s'indigne un déplacé anglophone à Bafoussam.
Certains propriétaires auraient augmenté les loyers, sous prétexte que la ville se développe, à la suite d'une série de travaux de construction dans le cadre du projet C2D et de projets destinés à l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations. Bafoussam est l'une des villes sélectionnées pour accueillir la CAN 2021.
Un journaliste local, Sébastien Essomba, déclare que beaucoup sont bloqués à Bafoussam à cause de cette situation inquiétante. Il en va de même dans d'autres villes francophones qui accueillent des centaines d'anglophones qui ont fui les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Entre temps, le président de la République a signé le 06 août un décret créant un poste de commandement du 6ème Bataillon d’intervention rapide (Bir) à Mabanda dans la région du Sud-Ouest.
Le 6ème Bataillon d’intervention rapide (Bir) est une mutation de l’opération dite «Chacal» mise en place par les éléments du Bir qui opéraient principalement dans les régions du Sud-ouest, Nord-Ouest et Ouest du Cameroun. D’après une source au ministère de la Défense la création de ce poste de commandement vise à «resserrer le maillage sécuritaire territorial, sécuriser et rassurer les populations.»
Otric N.
L’objet du meeting du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qui s’est déroulé samedi dernier continue d’être salué. Jean Célestin Watat opérateur économique, originaire de la région de l’Ouest et camerounais vivant dans la ville de Kribi depuis 40 années déjà, pense qu’il est anormal de parler de tribalisme au moment où le Cameroun cherche permanent le vivre ensemble. Pour lui, ce meeting du Rdpc était de ce fait important.
« Ce méga meeting est une très bonne initiative que nous avons saluée. Bien qu’étant loin ici à Kribi nous avons marqué notre adhésion. Nous avons été de tout cœur et avons communié avec nos frères et sœurs présents à ce rassemblement. Assis devant l’écran nous avons vécu la retransmission de la cérémonie du début à la fin. C’est comme si nous étions sur place avec eux. Nous avons communié avec eux, d’autant plus que nous devons tous respecter les institutions. Nul n’a le droit d’aller à l’encontre des règles établies par un régime, un gouvernement. La sortie de l’élite de l’Ouest a toute sa place et sa signification pour faire comprendre à nos enfants qu’ils ne doivent pas déraper. Notre seul regret ici c’est que le champ n’a pas été élargi », déclare-t-il dans les colonnes de notre confrère Mutations édition du 22 juillet 2019.
Toutefois, pour l’opérateur économique, le bémol du meeting du Rdpc est, qu’il s’est déroulé uniquement dans la ville de Bafoussam, pourtant, les camerounais originaires de l’Ouest ne vivent pas seulement dans leur région d’origine, ils se retrouvent dans toutes les localités du Cameroun. Au vu du bien-fondé de l’objet de l’évènement, il aurait profité aux camerounais de l’Ouest, s’il avait été organisé dans l’ensemble du territoire national.
« Cela aurait dû être étendu sur le plan national. Car il y a des ressortissants de l’Ouest dans chaque ville du Cameroun. Il fallait une organisation ‘’béton’’ de sorte que pendant que la cérémonie se déroulait à Bafoussam, qu’elle soit simultanée à Kribi, à Sagmelima, à Douala Yaoundé (…) Ngaoundéré. Car l’objet du meeting était la défense d’une cause nationale. Et une cause nationale doit être manifestée sur le plan national », explique Jean Célestin Watat.
Liliane N.
Alors que certains annonçaient que la grande rencontre de l’Ouest n’aura pas lieu, tandis que ceux qui n’ont pas qualité à s’adresser au chef supérieur des Bamoun, lui envoyaient les menaces et les insultes, via les réseaux sociaux, les militants et sympathisants RDPC de l’Ouest ont pris rendez vous avec l’histoire du Cameroun, se désolidarisant de l’action de ceux qui veulent prôner comme modèle de gouvernance, le repli identitaire, les insultes, le mépris…
Leur message est clair : « Dans un contexte préoccupant, où des faits troubles sont susceptibles de mettre en péril nos précieux acquis et valeurs si chèrement bâtis, au rang desquels la Paix, héritage capital que nous devons laisser à la postérité, l’Ouest, pour des raisons historiques, politiques et citoyennes, ne pouvait faillir à son devoir : Celui de se retrouver pour exprimer solennellement sa position devant l’histoire… C’est donc à juste titre que nous avons tenu à organiser, ici même à la place des fêtes de Bafoussam, cette importante rencontre sous le signe fort évocateur du rassemblement des populations et forces vives de l’Ouest pour le respect des Institutions de la République, l’appel à la paix, au vivre ensemble et à la cohésion nationale… »
Les grands axes du discours du Roi des Bamoun
Dans son allocution samedi dernier, Ibrahim Mbombo Njoya a dans un premier temps, énuméré les problèmes auquel fait face le Cameroun, notamment les attaques de la secte terroriste Boko haram, celles des bandes armées à l’Est Cameroun, en passant par ce qui se vit actuellement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à des violences perpétrées par des milices sécessionnistes, voilà que : « Des individus sans foi ni loi, se sont lancés dans des manifestations lâches et violentes, à travers des propos haineux, des contestations pernicieuses et injustifiées, le vandalisme de nos patrimoines, des actes de violences, d’agression et de tentative de profanation des symboles de notre pays, les dernières en date étant la perturbation du séjour privé du couple présidentiel à Genève en Suisse… ».
Il a ensuite lancé un appel à la jeunesse afin que celle-ci fasse blocage aux sons de cloche qui ne prônent pas la cohésion nationale.
« A cet effet, j’invite tout particulièrement la jeunesse de la région de l’Ouest, à ne pas se laisser manipuler, à rester vigilante et à s’abstenir de toute initiative de nature à menacer la paix et le vivre ensemble, si chers à notre pays. L’unique champ de combat politique c’est ici chez nous au Cameroun. Le linge sale se lave en famille. Les rues d’Europe, d’Amérique, de France et de Navarre ne sont pas appropriées comme lieu d’exposition de nos querelles intestines. La porte de la case paternelle, la case Cameroun, est et demeurera toujours ouverte pour vous recevoir toutes et tous, nos enfants qui êtes dans la diaspora ou dans les sissonghos… Nous devons tous barrer la voie aux fauteurs de troubles, œuvrer sans relâche, chacun à son niveau, et où qu’il se trouve, pour faire de la région de l’Ouest un havre de paix, un socle du vivre ensemble, et partant, le Cameroun tout entier… ».
Ibrahim Mbombo Njoya a par ailleurs révélé les centres d’intérêt de la région de l’Ouest Cameroun, tout en précisant que toute politique, même quand elle vise le gâteau national, s’adapte à son temps et à son environnement : « J’invite conséquence l’Ouest à apaiser la passion politique - L’intérêt de notre chère, belle et dynamique Région, génie dans les affaires, génie dans les domaines de la culture, génie dans l’art de l’épargne, l’Ouest aux multiples visages qui offre au Cameroun ses valeurs positives, oui, l’intérêt de l’Ouest c’est la paix - L’intérêt de l’Ouest c’est le Cameroun un et indivisible - L’intérêt de l’Ouest c’est l’Unité et la paix dans l’espace national dans sa totalité - L’intérêt de l’Ouest c’est l’image que les autres se font de nous - L’intérêt de l’Ouest c’est l’image d’Épinal que nous devons continuer d’offrir au monde sur nous. Ne l’oublions pas, nous sommes camerounais à part entière. L’œil du monde nous regarde. Changeons de paradigme politique et l’avenir que nous rêvons, l’avenir que vous nos enfants vous rêvez viendra assurément… ».
Avant le partage du verre de la fraternité, il a imploré avec insistance, tous ceux qui ont le fait le déplacement de Bafoussam en ces termes : « Jamais, Jamais, le Cameroun, notre chère patrie, ne devrait admettre des actes et comportements insurrectionnels, haineux, tribalistes et stigmatisants qui pourraient fatalement conduire à la destruction de sa cohésion, de son unité, et du vivre ensemble… ».
Nicole Ricci Minyem
Quelques heures déjà avant la mobilisation du RDPC à Bafoussam, le Ministre délégué auprès du Ministre de la justice informait l’opinion publique nationale et internationale qu’il fait partir du comité d’organisation. « Je suis l’un des organisateurs de la rencontre de Bafoussam afin que nul n’en ignore », écrit le président national du PADDEC sur son mur Facebook ce vendredi 19 juillet 2019. Il ne pouvait en être autrement. L’homme politique le plus extravagant dans son soutient au président de la république ne pouvait pas manquer cet autre occasion de se faire voir.
Se faire voir, puisque c’est bien de ça dont il est question ce samedi. Ce d’autant plus que de manière fondamental, cette marche n’apportera aucun substrat politique à Paul BIYA. Le RDPC, au lieu d’une solution est davantage un problème pour l’exercice de la politique de Paul BIYA. On se souvient qu’à l’époque de la présidentielle, le candidat naturel du parti du flambeau n’a à aucun moment eu recours aux emblèmes du parti pour battre campagne.
D’un autre point de vue, il y a meilleure question sur lesquelles se pencher en ce moment. A l’instar de la question anglophone au sujet duquel Paul BIYA aurait commencé des démarches allant dans le sens du dialogue. Alors qu’on se serait attendu à ce que Jean de Dieu MOMO et les autres aparachiques du RDPC se soudent autour de se projet fédérateur en vue de la réconciliation des deux parties du Cameroun, on est surpris de les voir plutôt poser cet acte de marche qui ne fera que raviver les clivages et les luttes ethniques.
Hier, ce sont les « bamilékés » qu’on tentait d’opposer à d’autres groupes sociaux, dès ce samedi, il sera question d’opposer les « bamilékés » entre eux. Suivant la logique machiavélique de « diviser pour mieux régner ».
On n’est pas surpris que des politiciens de trempe du ministre MOMO s’engouffrent dans ce poison démocratique. Voici, l’intégralité de la communication de Jean de DIEU MOMO.
« Patriotes républicains ne cédez pas aux intimidations de clavier des soi-disant révolutionnaires. Ce sont mes amis d’hier. Ils ont tout dans la bouche et rien dans la tête. Ils ont compris instinctivement que le meeting de Bafoussam est celui de l’enterrement du tribalisme et de la violence politique au Cameroun. Leur unique fonds de commerce politique depuis 1956. Ces gens-là qui ont vécu dans la clandestinité depuis qu’ils ont été défaits en 1960 manifestent seulement leurs dernières agonies avant de disparaître à jamais. Ce qui va se passer à Bafoussam n’est rien d’autres que le dernier combat entre le BIEN et le mal. Entre la République et les maquisards qui se prennent pour des révolutionnaires. Tous les patriotes à Bafoussam pour signer l’acte de décès officiel du tribalisme et du repli identitaire dans notre pays. Et surtout rappelez-vous ce sont des bluffeurs agitateurs de spectres. »
Stéphane NZESSEU
Sur sa page Facebook, l’Honorable Jean Michel Nintcheu du Social democratic front (Sdf) a posté hier un message, en rapport avec le meeting de soutien au Président de la République, qui se tiendra demain 20 juillet à Bafoussam dans la région de l’Ouest. Le Député du Sdf dans la qualification de ce meeting n’y est pas allé d’une main molle. Pour lui, il s’agit tout simplement d’un «festin macabre et ubuesque de fin de règne ». Dans le même post, il ajoute qu’« une fois qu’ils auront rendu la honte plus honteuse, ces opportunistes auront l’air plus stupides à la fin de cette triste banalité ».
En fait, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) s'est rassemblé dans la ville de Bafoussam ce samedi 20 juillet 2019. A cause de cette rencontre, on apprend de nos sources, que la ville est fortement sécurisée. Et ladite rencontre va connaître la participation en plus des 5000 militants et militantes du parti au pouvoir, celle des élites de la région de l’Ouest. Car, faut-il le souligner, celles-ci y ont également été conviées par Ibrahim Mbombo Njoya, le Sultan Roi des Bamouns.
Comme mentionné dans le communiqué qu’il a signé, Ibrahim Mbombo Njoya, en sa qualité de délégué permanent du comité central du Rdpc, indique que le but de ce meeting, est de dénoncer « les attaques contre les institutions républicaines incarnées par le Chef de l’Etat, tout discours haineux et tribal et aussi […] promouvoir la cohésion et la paix nationales ».
Dans les colonnes de notre confrère Mutations, des sources relèvent toutefois au sujet de la manifestation de samedi, que le Roi des Bamouns « n’a fait que prendre des dispositions par rapport à une initiative portée par le président du Sénat [Marcel Niat Njifenji, originaire lui aussi de l’Ouest, Ndlr] et les forces vives de l’Ouest. Le projet d’organisation du meeting ne vient pas de lui. Il a été initié au cours d’une réunion à la résidence du président du Sénat. Le sultan n'y était même pas. Mais comme la mobilisation concerne les militants du parti et que c’est lui le patron du parti à l’Ouest, il a signé cette correspondance pour demander la mobilisation au sein des départements ».
Liliane N.
Il était 13h hier à Bafoussam lorsque le premier camion-citerne a franchi le portail du dépôt pétrolier de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp). Depuis la matinée, une bonne vingtaine d’engins étaient immobilisés, suite à un mouvement d’humeur des populations qui ont bloqué la route et donc l’accès au dépôt. Il a fallu la descente sur les lieux du gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine pour faire entendre raison à ces populations dont un bon nombre sont du troisième âge.
D’après Cameroon Tribune, le chef de terre a écouté leurs doléances et promis de les soumettre à la haute hiérarchie pour qu’une solution soit rapidement trouvée. Il leur a ensuite demandé de libérer la chaussée pour que le site de la Scdp retrouve son plein fonctionnement.
Concrètement, les populations se plaignent de leur déguerpissement annoncé. Après la signature récente du décret d’indemnisation par le Premier Ministre, après plusieurs années d’attente, la commission ad hoc chargée de l’indemnisation est à pied d’œuvre. Mais les populations se plaignent du prix annoncé (1 000 Fcfa le mètre carré) qui serait très inférieur au prix actuel pratiqué sur le terrain.
Elles expliquent que les évaluations ont été faites depuis des années sur la base des anciens barèmes. Or, aujourd’hui, la réalité sur le terrain est toute autre. Le prix du mètre carré ayant connu une réelle hausse, ces populations demandent que les prix des biens soient fixés sur la base des nouveaux barèmes. D’autres demandent purement et simplement leur recasement, en lieu et place de l’indemnisation.
Le gouverneur Augustine Awa Fonka a dit avoir écouté et pris note de leurs revendications. Il a sensibilisé ces populations sur les dispositions des textes par rapport aux indemnisations, en rappelant que nulle part n’est prévu le recasement des populations en cas de déguerpissement.
De même, il a promis de saisir les responsables concernés par le dossier de l’indemnisation et de revenir vers ces populations afin de trouver une solution à l’amiable. Le périmètre de sécurité du dépôt de Bafoussam s’étend sur une superficie de plus de 23 hectares incluant la zone des cuves actuelles (trois hectares environ) et un boulevard d’accès de 22 mètres de large (7 792m2).
Otric N.
Son papa, Eliezer Ngamsuh surveillant général au CES de Bangoua affirme que le jour de l’enlèvement de sa fille, des témoins affirment avoir vu un homme mince, noir, taille moyenne habillé en tissus pagne qui s’est fait passé pour un membre du protocole du gouverneur de la région de l’Ouest.
Une dame dit même qu’elle a été intriguée, de voir un enfant de cet âge, avec un téléphone IPad entre les mains de cet homme qui s’est dit proche de la maman de la fillette et, ce dernier lui a même fait savoir qu’il connait l’emplacement commercial de la génitrice rond point BIAO.
Un autre crime crapuleux
Alors qu’on n’a plus eu vent depuis quelques mois de ce type de crimes et, tandis que les populations, dans leur grande majorité, semblent vouloir trouver des points de convergence pour vivre en paix et reconstruire leur pays, les assassinats monstrueux des enfants reviennent au devant de la scène.
Qui est venu mettre un terme à la vie de la petite Ngamsuh Sirri Noëlla Prise ? Quels sont les desseins poursuivis par celui ou ceux qui ont commis cet acte affreux ? A quoi vont servir les yeux qui ont été enlevés des orbites d’un être aussi fragile, qui a dû souffrir avant de décéder entre les mains de son ou ses assassins ?
Seules, les enquêtes ouvertes par les fins limiers de la police et de la gendarmerie, depuis que les parents ont donné l’alerte vont permettre d’avoir les réponses à toutes ces questions.
Le sentiment d’une impuissance
Il ne s’agit pas ici de dire que les deux faits sont liés mais, alors que les camerounais sont encore émus de l’assassinat d’un bébé de quatre mois dans l’une des régions en proie à la crise sécuritaire, l’on annonce quelques heures plus tard d’un autre enfant, abusée sexuellement, sauvagement assassinée et abandonnée dans une brousse, tel un animal.
L’être immonde qui l’a fait n’a pas pensé à la détresse des parents, à la souffrance qu’ils vont endurer tout au long de leur vie, aux souvenirs qui va les habiter parce qu’ils vont se sentir coupables, croyant avoir manqué à leur devoir de protéger leur enfant. Qui peut dire ce qu’ils vivent depuis la découverte de cet enfant à qui on a refusé le droit de vivre.
Pour l’heure, le corps de Ngamsuh Sirri Noëlla Prise a été déposé à la morgue de l'hôpital Régional de Bafoussam et sera remis aux parents plus tard.
Nicole Ricci Minyem
La région de l’Ouest Cameroun, fait partie des différentes régions retenues pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2021 qu’organisera le pays de Roger Milla. En prélude à ce grand rendez-vous continental de football, cette région réputée pour ses hauts-plateaux, fait peau neuve afin d’offrir à ses hôtes un cadre attrayant autant sur le plan sportif que touristique. Comme dans toutes les régions retenues pour abriter les différents matchs de cette compétition, les chantiers de construction et de réfection des infrastructures sportives, hôtelières, routières et hospitalières ont considérablement évolué pendant les trois dernières années.
A titre illustratif, le stade Omnisports de Bafoussam, dont les travaux sont quasiment achevés, est prêt pour la grande messe. Construit en 2015, dans le quartier Kouékong, à environ huit kilomètres du centre urbain, il a une capacité de 20 mille places assises. Projet clé en main, cette infrastructure a été réalisée par la société chinoise China National Machinery and Equipment Import and Export Corporation (CMEC). Ce stade a été inauguré le samedi 30 avril 2016 par les autorités camerounaises. A côte de ce chef d’œuvre, sont également en pleine réalisation les stades annexes, dans la même ville et les autres départements de cette région qui regorge plusieurs sites touristiques tels que les chefferies traditionnelles, les chutes de la Metché, la station Bandjoun ou le lac Baleng.
En effet, lors de sa dernière visite sur les différents sites retenus pour la Can 2021, le nouveau ministre des Sports et de l’Education physique, le Pr Narcisse Mouelle Nkombi, était parti de la région de l’Ouest plutôt satisfait de l’évolution des chantiers, qui selon lui, sont tous partis pour être prêts le jour J. D’une manière globale, le taux de réalisation est de 51% pour le stade municipal de Mbouda, de 52% pour le stade Omnisport de Bafoussam Toket, de 60% pour le stade de Bandjoun et de 63% pour le stade de Bamendzi. « Globalement, j’ai une impression de satisfaction et de soulagement. Nous sommes dans la dynamique de la mise en œuvre de la très haute instruction présidentielle relative à la forte mobilisation devant conduire à l’achèvement à bonne date des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures sportive en rapport avec la Can qui va se jouer en 2021 dans notre pays. Nous sommes d’autant plus satisfaits que nous avons relevé une bonne mobilisation des équipe de travail sur l’ensemble des sites de Bafoussam, de Bandjoun et de Mbouda », avait alors déclaré le Pr Narcisse Mouelle Nkombi au terme de sa tournée.
Voirie urbaine
Quant à l’aménagement de la voirie urbaine, le nouveau ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha-Courtès a été plutôt rassurante, lors de son passage le vendredi 5 avril dernier, au cours d’une plénière à l’Assemblée nationale. Le Minhdu a indiqué que tous les éléments recensés (hôtels, hôpitaux et trajets) ont été retenus par la Confédération africaine de Football. Selon le ministre, Plus de 10 200 unités de parking sont en construction. En ce qui concerne spécifiquement la poule de l’Ouest, la Minhdu a rappelé que seuls les hôtels de Bangou et de Bana déjà fonctionnels, ont été retenus et que les voies d’accès des différents trajets sont actuellement en cours de construction.
Ces espaces modernisés, offriront à la région de l’Ouest et au Cameroun en général un nouveau visage. « Je dois d’ailleurs signaler que lorsque les travaux sur l’ensemble de ces sites seront achevés, le Cameroun tout au moins au niveau de la région de l’Ouest sera en surcapacité qualitative et quantitative par rapport aux normes et exigences de la CAF. Autrement dit, le gouvernement Camerounais sous la très haute impulsion du président Paul BIYA voulant léguer aux générations à venir des infrastructures sportives de qualité, est allé au-delà des exigences ordinaires de la CAF », a relevé le Minsports. Le Pr Narcisse Mouelle Nkombi avait également encouragé les différentes entreprises en charge des travaux à maximiser leurs efforts afin de respecter les délais. « Nous ne pouvons qu’encourager les équipes actuellement présentes sur les différents sites à maintenir leurs efforts pour que les délais contractuels convenus y compris en rapport avec les travaux supplémentaires et les différents réglages techniques nécessaires, soient tenus afin de faire la fierté du peuple camerounais. Le peuple camerounais d’ici et de la diaspora doit être fier des différents chantiers engagés dans le cadre de la CAN 2021 que notre pays va abriter avec beaucoup de panache et de ferveur », a-t-il affirmé.
Marie MGUE