Telle est la quintessence du discours délivré samedi dernier, par le chef de la délégation permanente régionale du Comité central du RDPC pour l’Ouest, Sa majesté Ibrahim Mbombo Njoya.
Alors que certains annonçaient que la grande rencontre de l’Ouest n’aura pas lieu, tandis que ceux qui n’ont pas qualité à s’adresser au chef supérieur des Bamoun, lui envoyaient les menaces et les insultes, via les réseaux sociaux, les militants et sympathisants RDPC de l’Ouest ont pris rendez vous avec l’histoire du Cameroun, se désolidarisant de l’action de ceux qui veulent prôner comme modèle de gouvernance, le repli identitaire, les insultes, le mépris…
Leur message est clair : « Dans un contexte préoccupant, où des faits troubles sont susceptibles de mettre en péril nos précieux acquis et valeurs si chèrement bâtis, au rang desquels la Paix, héritage capital que nous devons laisser à la postérité, l’Ouest, pour des raisons historiques, politiques et citoyennes, ne pouvait faillir à son devoir : Celui de se retrouver pour exprimer solennellement sa position devant l’histoire… C’est donc à juste titre que nous avons tenu à organiser, ici même à la place des fêtes de Bafoussam, cette importante rencontre sous le signe fort évocateur du rassemblement des populations et forces vives de l’Ouest pour le respect des Institutions de la République, l’appel à la paix, au vivre ensemble et à la cohésion nationale… »
Les grands axes du discours du Roi des Bamoun
Dans son allocution samedi dernier, Ibrahim Mbombo Njoya a dans un premier temps, énuméré les problèmes auquel fait face le Cameroun, notamment les attaques de la secte terroriste Boko haram, celles des bandes armées à l’Est Cameroun, en passant par ce qui se vit actuellement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à des violences perpétrées par des milices sécessionnistes, voilà que : « Des individus sans foi ni loi, se sont lancés dans des manifestations lâches et violentes, à travers des propos haineux, des contestations pernicieuses et injustifiées, le vandalisme de nos patrimoines, des actes de violences, d’agression et de tentative de profanation des symboles de notre pays, les dernières en date étant la perturbation du séjour privé du couple présidentiel à Genève en Suisse… ».
Il a ensuite lancé un appel à la jeunesse afin que celle-ci fasse blocage aux sons de cloche qui ne prônent pas la cohésion nationale.
« A cet effet, j’invite tout particulièrement la jeunesse de la région de l’Ouest, à ne pas se laisser manipuler, à rester vigilante et à s’abstenir de toute initiative de nature à menacer la paix et le vivre ensemble, si chers à notre pays. L’unique champ de combat politique c’est ici chez nous au Cameroun. Le linge sale se lave en famille. Les rues d’Europe, d’Amérique, de France et de Navarre ne sont pas appropriées comme lieu d’exposition de nos querelles intestines. La porte de la case paternelle, la case Cameroun, est et demeurera toujours ouverte pour vous recevoir toutes et tous, nos enfants qui êtes dans la diaspora ou dans les sissonghos… Nous devons tous barrer la voie aux fauteurs de troubles, œuvrer sans relâche, chacun à son niveau, et où qu’il se trouve, pour faire de la région de l’Ouest un havre de paix, un socle du vivre ensemble, et partant, le Cameroun tout entier… ».
Ibrahim Mbombo Njoya a par ailleurs révélé les centres d’intérêt de la région de l’Ouest Cameroun, tout en précisant que toute politique, même quand elle vise le gâteau national, s’adapte à son temps et à son environnement : « J’invite conséquence l’Ouest à apaiser la passion politique - L’intérêt de notre chère, belle et dynamique Région, génie dans les affaires, génie dans les domaines de la culture, génie dans l’art de l’épargne, l’Ouest aux multiples visages qui offre au Cameroun ses valeurs positives, oui, l’intérêt de l’Ouest c’est la paix - L’intérêt de l’Ouest c’est le Cameroun un et indivisible - L’intérêt de l’Ouest c’est l’Unité et la paix dans l’espace national dans sa totalité - L’intérêt de l’Ouest c’est l’image que les autres se font de nous - L’intérêt de l’Ouest c’est l’image d’Épinal que nous devons continuer d’offrir au monde sur nous. Ne l’oublions pas, nous sommes camerounais à part entière. L’œil du monde nous regarde. Changeons de paradigme politique et l’avenir que nous rêvons, l’avenir que vous nos enfants vous rêvez viendra assurément… ».
Avant le partage du verre de la fraternité, il a imploré avec insistance, tous ceux qui ont le fait le déplacement de Bafoussam en ces termes : « Jamais, Jamais, le Cameroun, notre chère patrie, ne devrait admettre des actes et comportements insurrectionnels, haineux, tribalistes et stigmatisants qui pourraient fatalement conduire à la destruction de sa cohésion, de son unité, et du vivre ensemble… ».
Nicole Ricci Minyem