Son papa, Eliezer Ngamsuh surveillant général au CES de Bangoua affirme que le jour de l’enlèvement de sa fille, des témoins affirment avoir vu un homme mince, noir, taille moyenne habillé en tissus pagne qui s’est fait passé pour un membre du protocole du gouverneur de la région de l’Ouest.
Une dame dit même qu’elle a été intriguée, de voir un enfant de cet âge, avec un téléphone IPad entre les mains de cet homme qui s’est dit proche de la maman de la fillette et, ce dernier lui a même fait savoir qu’il connait l’emplacement commercial de la génitrice rond point BIAO.
Un autre crime crapuleux
Alors qu’on n’a plus eu vent depuis quelques mois de ce type de crimes et, tandis que les populations, dans leur grande majorité, semblent vouloir trouver des points de convergence pour vivre en paix et reconstruire leur pays, les assassinats monstrueux des enfants reviennent au devant de la scène.
Qui est venu mettre un terme à la vie de la petite Ngamsuh Sirri Noëlla Prise ? Quels sont les desseins poursuivis par celui ou ceux qui ont commis cet acte affreux ? A quoi vont servir les yeux qui ont été enlevés des orbites d’un être aussi fragile, qui a dû souffrir avant de décéder entre les mains de son ou ses assassins ?
Seules, les enquêtes ouvertes par les fins limiers de la police et de la gendarmerie, depuis que les parents ont donné l’alerte vont permettre d’avoir les réponses à toutes ces questions.
Le sentiment d’une impuissance
Il ne s’agit pas ici de dire que les deux faits sont liés mais, alors que les camerounais sont encore émus de l’assassinat d’un bébé de quatre mois dans l’une des régions en proie à la crise sécuritaire, l’on annonce quelques heures plus tard d’un autre enfant, abusée sexuellement, sauvagement assassinée et abandonnée dans une brousse, tel un animal.
L’être immonde qui l’a fait n’a pas pensé à la détresse des parents, à la souffrance qu’ils vont endurer tout au long de leur vie, aux souvenirs qui va les habiter parce qu’ils vont se sentir coupables, croyant avoir manqué à leur devoir de protéger leur enfant. Qui peut dire ce qu’ils vivent depuis la découverte de cet enfant à qui on a refusé le droit de vivre.
Pour l’heure, le corps de Ngamsuh Sirri Noëlla Prise a été déposé à la morgue de l'hôpital Régional de Bafoussam et sera remis aux parents plus tard.
Nicole Ricci Minyem