Presque deux mois après son premier kidnapping, le Chairman Ni John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (Sdf) a été encore victime d’un autre enlèvement. Dans un communiqué publié le 28 juin dernier, le secrétaire général de ce parti, le sénateur Jean Tsomelou, indique que des hommes lourdement armés habillés en civil, ont fait irruption à la résidence de Ni John Fru Ndi, à Ntarikon à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, vendredi aux environs de 15 heures. Ces individus encore non identifiés, ont brutalement enlevé le principal opposant camerounais de sa table à manger, alors qu’il « était sur le point de prendre son repas et ses médicaments ».
Les ravisseurs ont procédé à des tirs de sommation pour tenir à l'écart sa garde avant d'entrer dans la résidence. L’un de ses gardes blessé par balle à la jambe et se trouve entre la vie et la mort dans un hôpital de la ville de Bamenda, selon Jean Tsomelou. « Il est important de signaler que le chairman venait à peine de rentrer de l’hôpital baptiste de Nbingo, une heure seulement avant ce malheureux incident », explique l’auteur du communiqué. Le Sdf qui condamne cet acte, demande la libération immédiate et inconditionnelle de cet homme politique. Jean-Robert Wafo, le ministre du shadow cabinet du Sdf, regrette qu'aucune mesure officielle n'ait été prise pour assurer la sécurité de Ni John Fru Ndi après le premier kidnapping. « A l'heure où nous parlons, les ravisseurs n'ont pas encore été identifiés, mais en plus, nous ne savons pas où ils se trouvent », déplore-t-il.
Le premier enlèvement a avait été attribué aux milices séparatistes, qui sèment la terreur dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest du Cameroun, en proie à la crise sociopolitique dite « Anglophone ». Ce kidnapping avait lieu le 27 avril à Kumbo dans la région du Nord-Ouest, alors que le président national du Sdf se rendait à l’enterrement de l’honorable Joseph Banadzem, le président du groupe parlementaire de ce parti politique à l'Assemblée nationale dans la localité de Bui. Les combattants séparatistes l'avaient gardé captif plusieurs heures avant de le libérer. Ils avaient exigé de lui qu'il rallie leur cause, mais Ni John Fru Ndi s'y était refusé. Il faut noter que le SDf a toujours milité pour un dialogue inclusif urgent qui pourra aboutir à une sortie de la crise anglophone.
Marie MGUE
Comme l’Egypte, le Nigeria et de l’Algérie, les Lions de l’Atlas ont réussi à faire un sans-faute, du tic au tac, dans une compétition qui n’a, pour le moment pas fait le tri entre ses meilleurs prétendants.
Après son bon départ face à la Namibie (1-0), l’équipe d’Hervé Renard a dominé les Eléphants de Côte d'Ivoire. La réalisation de Youssef En-Nesyri, au bout de l'incroyable travail de Nordin Amrabat, a concrétisé son bon début de match, et sa solidité défensive, a exécuté la finition.
Pour la deuxième fois, le sélectionneur français tient en respect le pays qu’il avait mené au titre en 2015. Cependant, il reste conscient du fait que ces six points sur six ne constituent pas la garantie d’un parcours qui a été long, il y a quatre ans. Un parcours qui avait débuté par deux matches nuls avant de remporter la coupe.
Le Maroc a certes gagné, mais il est encore loin d’avoir atteint son objectif. Sa star Hakim Ziyech, notamment, n’a pas été dans un bon soir, accumulant des erreurs, comme ce coup franc dangereux mal tiré à la treizième minute de jeu.
Innocent D H
La chambre haute du parlement a adopté à l’unanimité lors de la séance plénière du 27 juin 2019, trois textes soumis à l’attention des sénateurs. Cette séance, faut-il le préciser était présidée par Marcel Niat Njifenji, le président de cette chambre. Les textes adoptés sont d’abord celui portant ratification de l'ordonnance N°2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances du Cameroun pour l'exercice 2019. Il y a ensuite celui autorisant le Président de la République à ratifier l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), signé à Kigali au Rwanda le 21 mars 2018. Enfin il y a le texte qui autorise le Chef de l’Etat à ratifier l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone, adopté à Kigali le 16 octobre 2016.
Il convient de souligner que des trois textes suscités, le premier qui a été soumis à l'approbation des sénateurs était celui lié à la ratification de l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone. C’est Hélé Pierre le Ministre de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, qui l’a défendu. Après le rapport de la Commission des Affaires étrangères, les sénateurs ont interpellé le membre du gouvernement sur les véritables changements qu'apporte cette loi. Le Ministre Hélé Pierre a expliqué que cet outil juridique permettra « d’éliminer un produit qu'on appelle l'hydrofluorocarbure (HFC) ».
Un produit, qui a un potentiel global de 14800 fois plus puissant que le CO2. Ainsi, en l'éliminant, on rend un grand service à la lutte contre le changement climatique qui est dû à la conservation des gaz à effet de serre.
Pour ce qui est du texte relatif à la création de la Zone de libre-échange continentale africaine, c’est Paul Tasong le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, chargé de la Planification, qui l’a défendu. Parlant de l’intérêt dudit texte, il a déclaré « il est dans l'intérêt du Cameroun de procéder à la ratification de cet Accord pour prétendre jouir des avantages qui en découlent et de pouvoir profiter du marché continental entier dont cet Accord jette les premières pierres pour la construction ».
En ce qui concerne le projet de loi relatif à la ratification de l'ordonnance N° 2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la de finances du Cameroun pour l'exercice 2019, c’est Yaouba Abdoulaye le Ministre délégué auprès du Ministre des Finances qui l’a défendu devant les sénateurs.
Liliane N.
S’attaquer au couple présidentiel est semblable à s’attaquer aux institutions de la République. C’est ce que les hommes politiques pensent de l’attaque dont a été victime Paul et Chantal Biya mardi dernier à Genève en Suisse, où il passe un séjour privé. Pour Robert Bapooh Lipot le Secrétaire général (Sg) de l’Union des populations du Cameroun (Upc), l’acte posé par la Brigade anti-sadinards (Bas) ne saurait être expliqué.
« Ce qui s’est passé à Genève nous invite à rappeler le devoir d’un respect absolu des institutions de la République, dès lors qu’on se considère comme citoyen camerounais. En réalité, en s’attaquant au Chef de l’Etat, c’est l’institution dont il incarne la représentativité qu’on déshonore. L’Upc condamne ces actes barbares et insensés qui portent atteinte à la dignité citoyenne et républicaine telle que nous l’avons constatée à travers ces comportements. Pour l’Upc, le gouvernement de la République doit prendre les mesures qui s’imposent tant sur le plan diplomatique que juridique afin de faire respecter la dignité et la souveraineté des institutions camerounaises », affirme le Député de l’Upc.
Célestin Bedzigui le président du Parti de l’Alliance libérale (Pal) pense que l’attaque de la Bas ne porte que la signature d’un ensauvagement. « Faire la politique ne signifie pas aller se bagarrer en brandissant le drapeau camerounais dans les halls d’hôtels au prétexte que le dirigeant de votre pays y séjourne. Faire la politique n’autorise pas à se livrer à toutes les outrances verbales contre celui qu’on considère comme son adversaire, par un recours systématique à l’insulte et à l’invective haineuse. L’action politique ne doit pas devenir le champ d’expression de toutes les frustrations et autres complexes dont on s’empoisonne volontairement l’esprit. Nous condamnons donc avec fermeté le dernier acte en date des activistes camerounais de la diaspora qui sont allés déclencher une bagarre de rue à l’hôtel intercontinental de Genève au motif que le Président du cameroun y séjournait. Cet acte porte la signature d’un ensauvagement de certains camerounais qui discréditent leur combat et s’excluent du champ d’honneur de la politique dont le but principal est de construire un rêve et non de détruire une image », affirme-t-il.
Pierre Flambeau Ngayap en sa qualité de Sg de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès indique pour sa part que, le débat sur la dernière élection présidentielle est clos. Et Paul Biya demeure le Président de la République de tous les camerounais. Il est le Président même de ceux qui ne l’ont pas voté. Le Conseil constitutionnel ayant rendu son verdict et ses décisions n’étant susceptibles d’aucun recours, il pense que le Président de la République mérite d’être respecté. Et ce quel que soit l’endroit où il se trouve.
Liliane N.
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) n’est favorable à aucune action qui vise la déstabilisation du pays. Jean Nkuete le Secrétaire général (Sg) du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) vient de le faire savoir à l’opinion nationale et internationale, par le biais d’un communiqué qui date du 27 juin 2019. Le Sg du Rdpc appelle de ce fait ses camarades du parti à apporter leur appui aux Forces de défense et de maintien de l’ordre qui luttent pour la stabilité du Cameroun.
« Le Secrétaire général du Comité central renouvelle ses appels à une mobilisation forte et vigilante des militantes, militants et amis du Rdpc, ainsi que tous nos compatriotes de bonne foi à l'intérieur comme à l'étranger, pour faire échec aux velléités de déstabilisation des institutions de la République et de remise en cause de nos nombreux acquis. Il les invite plus particulièrement à apporter leur soutien aux forces de défense et de maintien de l'ordre ainsi qu'aux autorités administratives dans leurs efforts soutenus de renforcement de l'unité nationale et de préservation de la paix sur l'ensemble du territoire national, gages de la réussite du programme ambitieux porté par le président de la République en vue de l'émergence », écrit Jean Nkuete.
Dans son communiqué, le Sg du Rdpc condamne aussi les manifestations de la Brigade anti-sadinards (Bas) qui visent à perturber le séjour du couple présidentiel Paul et Chantal Biya, qui sont actuellement à Genève en Suisse.
« Les militantes et les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais ont eu connaissance avec stupeur et consternation des actes de violence et de barbarie perpétrés mardi dernier dans un immeuble hôtelier à Genève en Suisse par certains de nos compatriotes irresponsables vivant à l'étranger et regroupés sous l'appellation de « brigade anti-sardi-nards », dans le but infâme de perturber le séjour privé en Europe du président de la République et Madame Chantal Biya. A l'instar de tous nos compatriotes de bonne volonté de l'intérieur et de l'étranger, le Rdpc condamne avec la dernière énergie ces actes délibérés, barbares et odieux qui s'apparentent à une entreprise consciente à visée terroriste, attentatoire à la vie du président de la République et de son épouse », peut-on lire dans le communiqué.
Comme à l’accoutumée, le parti au pouvoir affirme apporter son indéniable soutien au Chef de l’Etat, président national du Rdpc. « Enfin, le secrétaire général du Comité central du Rdpc assure une fois de plus le président de la République, président national du Rdpc, Son excellence Paul Biya, du soutien indéfectible de tous les membres de la grande famille du Rdpc et de tous nos compatriotes de l'intérieur et de l'extérieur qui lui ont renouvelé leur confiance de manière incontestable et éclatante le 7 octobre dernier », ajoute Jean Nkuete.
Liliane N.
On se rappelle qu’un doigt accusateur avait été pointé contre Qin Liang l’arbitre chinois qui a dirigé le match Cameroun-Angleterre en Huitième de finale de la Coupe du Monde féminine. Durant toute la période de la partie, les Lionnes indomptables avaient remis en cause l’arbitrage. Le plus dur pour elles, a été à la 49e minute du match, lorsque l’arbitre décide de ne pas valider le but de Nchout Ajara la Joueuse de Valerenga en Norvège.
Ce but validé devait permettre aux pouliches d’Alain Djeumfa de réduire le score qui était de 2 buts contre 1. Au terme de ce match, Raïssa Feudjio, milieu de terrain de l’équipe des Lionnes avait déclaré « depuis le tout début de la compétition, on a l’impression que le VAR est uniquement dirigé contre les pays africains et spécifiquement contre nous. On l’a encore vu ce soir. C’est frustrant pour nous et pour les pays africains ».
Pour Pierluigi Collina, le patron de l'arbitrage à la Fédération internationale de football association (Fifa), il n’en est rien de tel. Aucune équipe n’est favorisée dans le mondial 2019. Toutes les sélections ont droit à leur attention maximum et aucune n'est désavantagée, a-t-il laissé entendre mercredi dernier, alors qu’il réfutait catégoriquement l’idée selon laquelle, l’arbitrage est favorable aux nations européennes. « Tout le monde est libre de se plaindre s'il le souhaite, mais ce qu'il faut quand on se plaint, c'est se baser sur des faits. S'il n'y a pas de faits, je n'ai rien à dire », a déclaré M. Collina.
Le patron de l'arbitrage à la Fifa s’est exprimé sur l'imbroglio du match Cameroun-Angleterre susmentionné. « Je crains que vous ne deviez mieux analyser les règles du jeu et le protocole, nous serions plus qu'heureux de vous fournir des livres où vous pourrez mieux analyser et savoir dans quelles situations un arbitre peut aller voir la vidéo ou non », a-t-il déclaré.
Liliane N.
Le moment est exceptionnel pour Florence Kwetcho Ndjassep la promotrice du Centre d’accueil et de divertissement pour les personnes âgées. Rarement au quotidien, confie-t-elle, elle accueille dans son centre des âmes de bonne volonté, qui pensent à soutenir les personnes du troisième âgé. Selon cette militante engagée dans la prise en charge, la protection et l’encadrement des personnes âgées, ces hommes et femmes qui ont tout donné dans leur vie, et qui ont désormais besoin d’une prise en charge spéciale souffre le martyr dans leur entourage. D’où la création de ce centre, qui pour cette couche sociale défavorisée, représente un refuge.
Sensible aux multiples problèmes auxquels sont confrontés les pensionnaires de ce centre, qui sont pour la plupart abandonnés par leur famille, l’établissement de microfinance, la Nouvelle Financière Africaine (Nofia) SA dans le cadre de la célébration de son 10e anniversaire le 15 juin dernier, s’est mobilisé pour leur faire des dons de denrées alimentaires. Le centre a reçu entre autres, de Sacs de riz, bidons d’huile, pâtes alimentaires, couches, serviettes hygiéniques, savons. Selon Florence Kwetcho Ndjassep, ils sont très peu, les gens qui pensent aux personnes âgées et qui leurs accordent un peu de leur temps. « Ce geste est une grande utilité et il arrive au moment où le centre est dans le besoin. Ce n’est pas facile de partager leurs souffrances et leurs douleurs», relève-t-elle. Après les personnes âgées, la délégation conduite par le directeur général de la Nofia, Théophile Kouakouam Nana s’est rendue à l’Orphelinat de l’œuvre des sans voix pour un autre acte de charité.
Cet exercice initié lors de la célébration des 10 ans de cette microfinance de 2e catégorie dont le siège social est à Douala, intervient dans le cadre de leur responsabilité sociale. Selon son directeur général, la Nofia à travers cette action, veut développer des actions sociales en tant qu’entreprises camerounaise citoyenne, responsable et sociale, soucieuse du bien être ; offrir une plus-value à certaines couches sociales défavorisées en améliorant leur confiance en soi, leur insertion et leur intégration sociale ; redonner le goût de l’espoir à ceux-là donc l’aisance socio économique n’est plus garantie. Cette société attend aussi contribue au développement associatif et à l’épanouissement des personnes nécessiteuses vivant dans une certaine précarité.
Marie MGUE
Ils sont prêts disent-ils à affronter le monde du travail, ces 39 nouveaux spécialistes de la faune dont 12 du cycle C et 27 du cycle B. Ils viennent de recevoir leur diplôme après deux années de formation à l'Ecole de faune de Garoua. RCA, RDC, Congo Brazzaville Cameroun sont les différents pays auxquels appartiennent ces nouveaux éco-gardes. Ils se disent prêts à relever le défi de la conservation et de la protection de la biodiversité en Afrique centrale.
Ces lauréats de la 33ème promotion de l'Ecole de faune de Garoua on reçu leur diplôme de fin de formation au cours d'une cérémonie présidée par le Gouverneur de la région du nord Jean Abate Edi'i. L'autorité administrative a invité ces gardiens de la biodiversité à mériter les diplômes qu'ils ont reçus et à contribuer efficacement à la lutte contre le braconnage, à mériter aussi la confiance de leur pays d'origine.
En plus de la formation académique de ces nouveaux spécialistes de faune, l'Ecole de faune de Garoua vieille aujourd'hui de 49 ans se particularise par le fait qu'elle octroie également des formations dans les domaines paramilitaires afin de mettre à la disposition des éco-gardes des armes nécessaires pour tordre le coup au phénomène de braconnage dont les conséquences sont désastreuses.
Innocent D H
La nouvelle route de l’eldorado c’est l’océan Atlantique. De plus en plus de migrants subsahariens choisissent la traversée de l’Atlantique pour gagner les Etats Unis d’Amérique via l’Amérique latine. Provenant pour la plupart de la République démocratique du Congo, de l’Angola, du Cameroun, du Nigeria, du Rwanda, entre autres. Selon la police américaine aux frontières, la hausse du nombre de migrants africains à la frontière avec le Mexique est "dramatique". L’Agence américaine de protection des frontières et des douanes (CBP) a affirmé avoir mis la main sur plus de 500 personnes provenant du continent africain depuis le 30 mai 2019. Toutes tentant d’atteindre les Etats Unis par la marche à pied, après avoir traversé pendant 35 jours (soit 3 000 km environ) l’océan Atlantique sur des embarcations de fortune.
Leur périple commence souvent au Brésil, où "ils arrivent par avion", raconte à France 24 Bernardo Laferté, coordinateur général du Comité brésilien national pour les réfugiés (Conare), organe du ministère brésilien de la Justice. "Certains arrivent aussi par des bateaux de toutes sortes, surtout commerciaux", poursuit-il. "Les demandeurs d’asile subsahariens dans ce cas ont souvent plus de moyens et paient plus souvent des passeurs", explique Luisa Feline Freier. "Souvent, ce ne sont pas des villageois pauvres, comme les Centraméricains, mais des gens qui ont une certaine aisance et qui ont poursuivi des études."
Profitant du manque de contrôle dans la région amazonienne, ils n’hésitent pas à continuer leur périple vers les États-Unis. "Ils le font surtout par des endroits où il n’y a pas de poste-frontière", continue Bernardo Laferté. "On ne sait pas exactement combien ils sont."
Passant par l’Amazonie, ils gagnent le Pérou, puis l’Équateur et la Colombie – par bus, voiture ou souvent à pied –, "un voyage qui peut durer jusqu’à six mois", décrit Hannah De Angelis. "Les pays d’Amérique latine deviennent juste une étape pour certains, mais d’autres finissent par y rester et profitent de leurs lois souples en matière d’immigration", analyse Luisa Feline Freier de l'université du Pacifique. Selon les spécialistes, le Brésil est le premier pays concerné.
En 2018, 152 600 demandes d’asile y étaient étudiées, 26 207 d’entre elles concernaient des personnes d’Afrique subsaharienne. "Le monde n’est pas une mer de roses", comme dit un proverbe brésilien : une fois sur place, les migrants doivent faire face "au racisme, qui est très fort".
Stéphane NZESSEU
C’est la compagnie minière de l’Ogooue (Comilog), filiale gabonaise du groupe minier français Eramet qui ambitionne augmenter sa production annuelle de manganèse. Il s’agit de la porter de 4,3 millions à 7 millions de tonnes de 2018 à 2023. Un tel niveau de production devrait faire passer les parts de marché du groupe minier français de 10 % actuellement à 15 %.
Pour y parvenir, Eramet devra investir 640 millions d’euros (plus de 419 milliards de FCFA) sur 5 ans, selon les études de faisabilité technico-économiques. Cet investissement devrait faire baisser le coût de production d’environ 20 %.
Cette annonce intervient, apprend-on dans la presse locale, au moment où deux projets développés par la multinationale française ont franchi le « jalon interne de validation projet ». En effet, en plus, du projet d’extension de la mine gabonaise de manganèse, le groupe français conduit aussi un projet de valorisation du lithium en Argentine
Par ailleurs c’est le lieu de rappeler que la compagnie Eramet, groupe métallurgique et minier mondial, et Delair, l’un des leaders mondiaux des solutions drones pour l’industrie, ont signé un accord-cadre pour la transformation numérique des activités minières du Groupe. Cet accord stratégique met l’intelligence numérique au cœur de la croissance, de la compétitivité et de la performance opérationnelle d’Eramet. Cet accord se traduit par l’utilisation de Delair Aerial Intelligence.
La structure Delair équipe depuis janvier 2019 la mine de Tiébaghi en Nouvelle-Calédonie, et d’ici la fin de l’année toutes les mines du Groupe en seront équipées. 9 drones volent actuellement chez Eramet et 9 de plus seront en fonctionnement d’ici fin 2019, parmi lesquelles des ailes volantes Delair UX11. Grâce à la solution Delair Eramet sera en mesure de cartographier et d’analyser environ 300 000 hectares par an sur l’ensemble de ses sites.
Les sites miniers d’Eramet (Nouvelle-Calédonie, Gabon, Sénégal, Indonésie) offrent une source considérable de données topographiques et géologiques. Eramet entend construire les jumeaux numériques de ses mines afin de piloter leur exploitation en temps réel, planifier en temps très court les projets d’extraction, suivre les stocks de minerai, garantir la sécurité des personnes et gérer l’impact environnemental de ses sites.
Grâce à une réalisation cinq fois plus rapide et une précision centimétrique, la collecte des données par drone permet à Eramet d’optimiser les opérations sur mine, réduire les coûts et améliorer la sécurité des topographes. Les analyses, basées sur des modèles d’intelligence artificielle vont ainsi permettre de mesurer et mettre à jour en continu les distances, les surfaces, les volumes ou encore les pentes. Interactive et évolutive, la plateforme Delair permet de partager de manière simple et sécurisée les données : sauvegarde dans le cloud, collaboration, passage de consignes, gestion des sous-traitants. La conduite des opérations minières en temps réel devient alors possible et répond aux enjeux stratégiques d’Eramet.
Stéphane NZESSEU
4,3 milliards de dollars. C’est le montant attendu par la justice et que le Soudan doit verser, après les attaques perpétrés contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, en 1998. Des attentats à la bombe qui ont fait 224 morts. Douze Américains étaient parmi les morts, lors de ces attaques et les médias parlaient de plus de cinq mille (5000) blessés. Des soupçons de complicité pèsent d’ailleurs contre les autorités soudanaises alors que cette action terroriste est attribuée Al-Qaïda.
Les dommages-intérêts ont été imposés par défaut car, pour l'essentiel du litige, le Soudan n'a pas comparu devant une juridiction inférieure pour se défendre contre les accusations selon lesquelles il aurait hébergé et soutenu le groupe militant islamiste Al-Qaïda, à l'origine des attentats à la bombe.
Retour sur les faits, vingt et un ans après
Les camions piégés qui ont explosé devant les ambassades à Nairobi (Kenya) et à Dar es Salaam (Tanzanie) ont marqué le premier attentat à grande échelle contre. En milieu de matinée de ce 7 août 1998, une énorme explosion dévaste l’ambassade américaine dans le centre de Nairobi, suivie quelques minutes plus tard par une autre déflagration à Dar es Salaam. Au total, 224 personnes sont tuées et quelque 5 000 blessées, essentiellement des Africains.
Avec le carnage causé par ces deux puissantes bombes placées dans des camions, Oussama ben Laden s’est fait connaître du monde entier, trois ans avant de concevoir les attentats les plus meurtriers de l’Histoire.
Al-Qaïda. Trois ans plus tard, le 11 septembre 2001, des membres d'Al-Qaïda ont détruit des avions dans le World Trade Center de New York, le Pentagone près de Washington et un champ de Pennsylvanie, faisant près de 3 000 victimes.
« Ce n’était pas la première fois qu’Al-Qaïda avait mené une attaque, mais au regard de la nature spectaculaire, catastrophique de l’incident, ils ont réellement fait leur entrée sur la scène mondiale », souligne Martin Kimani, directeur du Centre national kényan de contre-terrorisme.
Les plaignants ont poursuivi devant un tribunal fédéral à Washington aux termes de la loi de 1976 sur les immunités souveraines étrangères, qui interdit généralement toute réclamation à l'encontre de pays étrangers, à l'exception de ceux désignés par les États-Unis comme Etat soutenant le terrorisme, comme le fait le Soudan depuis 1993. Loi du district de Columbia.
Nicole Ricci Minyem
« Appel des élites de la région de l’Ouest au calme et à la raison
Nous, élites de la Région de l’Ouest,
Considérant la préméditation et la réalisation des actes barbares visant à nuire à l’image de marque du Cameroun et du Président de la République, S.E. Paul BIYA,
Considérant la gravité de ces actes ignobles au regard de la civilité républicaine ainsi que des traditions, des us et coutumes des communautés de la Région de l’Ouest,
Considérant que ces actes barbares s’inscrivent dans une démarche politicienne de contestation des résultats officiels de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 ainsi que de la légitimité établie du Président de la République,
Considérant que le contentieux de l’élection présidentielle a été réglé, dans le strict respect de la Constitution, des lois, des règles et principes de l’Etat de droit,
Considérant que les auteurs et les commanditaires des actes de défiance à l’égard des autorités légitimes veulent déstabiliser les institutions au profit de leurs intérêts égoïstes,
Considérant la persistance de ces individus égarés dans la commission des actes infamants et la tenue des propos mensongers, injurieux et diffamatoires contre les autorités légitimes,
Considérant que les actes de dénigrement de l’Élu de la Nation camerounaise toute entière et du Symbole de la Nation, qu’est le Président de la République, constituent un défi lancé à la communauté nationale, à notre vivre-ensemble et à notre modèle démocratique,
CONDAMNONS avec la dernière énergie les tentatives, les projets et les menées visant à nuire de quelque manière que ce soit à l’image de marque du Cameroun et du Président de la République ;
RAPPELONS avec fermeté à ceux des commanditaires et auteurs de ces actes ignobles, issus pour certains de la Région de l’Ouest, qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes et qu’ils n’engagent, en aucun cas, les communautés de la Région de l’Ouest qui ont été et sont, de tout temps, pacifiques ;
RAPPELONS également aux ressortissants de la Région de l’Ouest, où qu’ils se trouvent et sans discrimination de leurs opinions politiques, que le respect dû au Chef est le pilier de l’ordre et de la stabilité ;
APPELONS tous les ressortissants de la Région de l’Ouest, installés à l’étranger, à être de dignes ambassadeurs du Cameroun et à défendre l’image de marque de notre pays ;
DEMANDONS aux acteurs politiques et sociaux qui soutiennent ces groupuscules de vandales à inscrire leur démarche politique dans le cadre des institutions et des lois de la République ;
RAPPELONS que la Région de l’Ouest a accordé massivement ses suffrages au Président Paul BIYA, contribuant à sa victoire écrasante ;
DISONS notre détermination à faire barrage aux menées subversives et antidémocratiques;
RASSURONS le Président de la République, S.E. Paul BIYA, de notre soutien inconditionnel à sa Personne ;
CONFIRMONS notre engagement sans réserve à œuvrer pour la réussite de sa politique des Grandes Opportunité… ».
Liste des élites
Nicole Ricci Minyem
Beji Caid Essebsi, acteur majeur de la transition démocratique du pays, a été emmené jeudi dans un hôpital militaire après une grave crise de santé. Une urgence sanitaire qui a coïncidé avec les attaques de deux kamikazes qui se sont fait exploser à Tunis, tuant un officier et blessant plusieurs autres.
Les attaques, revendiquées par l'État islamique, ont eu lieu des mois avant les élections et au plus fort de la saison touristique au cours de laquelle la Tunisie espère attirer un nombre record de visiteurs. Alarmés par la série de nouvelles inquiétantes, de nombreux Tunisiens ont qualifié jeudi cette journée de journée noire.
Toutefois, l’on a vécu comme un retour au calme ce vendredi. Des magasins ont rouvert dans la rue commerçante Charles De Gaulle et des cafés se sont massés dans la rue principale Habib Bourguiba. Les touristes et les tunisiens erraient sur les marchés normalement.
« Nous n'avons pas peur, nous n'abandonnerons pas. Nous continuerons nos vies et notre démocratie, ce qui les effraie », a déclaré une femme qui s'appelait Sana.
Le ministre du Tourisme, René Trabelsi, a déclaré aux journalistes que l'incident n'aurait pas d'incidence sur le tourisme dans le pays, ajoutant que les sites touristiques étaient sous surveillance stricte.
La porte-parole de la présidence quant à elle, a déclaré que la santé du Président tunisien s'était nettement améliorée et qu'il avait appelé le ministre de la Défense pour discuter de la situation dans le pays.
Dans une sortie, le Premier ministre Youssef Chahed a minimisé l'impact des attaques et a déclaré qu'il s'agissait d'un acte désespéré de l'effondrement de groupes terroristes.
La sécurité s'est améliorée depuis que les autorités ont imposé l'état d'urgence en novembre 2015 après la mort de dizaines de personnes, lors d'attaques d'activistes, l'une dans un musée de Tunis et l'autre sur une plage de Sousse. Une troisième attaque a visé 12 gardes présidentiels dans la capitale et tué 12 États islamiques. Ces actions avaient effrayé les vacanciers et les investisseurs, aggravant ainsi la crise économique.
Les choses ont changé. Les autorités affirment que le pays peut recevoir un million de touristes pour la première fois, cherchant à rétablir la confiance dans sa capacité à protéger ses revenus vitaux.
L'épisode santé d'Essebsi a soulevé des questions sur les médias sociaux concernant la gestion du pays au cas où le président sortant deviendrait vacant de manière inattendue. Mais Nourredine Benticha, l'un des principaux conseillers d'Essebsi, a déclaré qu'il n'y aurait pas de vacance constitutionnelle.
Nicole Ricci Minyem
Lors de l’évaluation la plus approfondie jamais réalisée, les responsables ont confirmé les températures de 53,9 °C (marge d’incertitude de ± 0,1 °C) mesurée à Mitribah et de 53,7 °C (± 0,4 °C) mesurée à Turbat.
La température relevée à Mitribah (Koweït) est désormais considérée par l’OMM comme la plus élevée jamais enregistrée sur le continent asiatique, et les deux observations se placent au troisième (équivalence compte tenu des marges d’incertitude) et quatrième rang des extrêmes de température reconnus par l’OMM. Fait marquant, il s’agit des températures reconnues officiellement les plus élevées enregistrées ces 76 dernières années.
« Il apparaît donc clairement que nous sommes désormais en mesure d’effectuer des analyses très approfondies des extrêmes météorologiques. Grâce aux travaux rigoureux de recherche, tels que cet étalonnage indépendant des capteurs de température, nous pouvons avoir une confiance accrue dans nos relevés climatologiques et, par conséquent, fournir un fondement solide pour l’analyse des records battus dans le monde et l’étude des liens de cause à effet entre le changement climatique et les phénomènes extrêmes » a déclaré Randall Cerveny, rapporteur de l’OMM pour les extrêmes météorologiques et climatiques.
« Le résultat final vient s’ajouter à la longue liste de nos archives des extrêmes de température à l’échelle des continents, des hémisphères et du globe. Source essentielle d’informations, cette base de données nous permet de mieux comprendre pourquoi, quand et où des valeurs extrêmes sont enregistrées » a-t-il ajouté.
Les donnent une liste complète des extrêmes météorologiques et climatiques, dont les valeurs maximales et minimales de la température et de la hauteur de précipitation à l’échelle du globe, la masse du grêlon le plus lourd, la durée de la période sèche la plus longue, la vitesse de la plus forte rafale de vent, ainsi que les extrêmes météorologiques et climatiques pour chaque hémisphère.
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Selon ces archives, la température la plus élevée jamais enregistrée a été relevée à Furnace Creek, dans la Vallée de la mort, en Californie le 10 juillet 1913, jour où le mercure a atteint 56,7 °C. La température la plus élevée enregistrée dans l’hémisphère Est a été relevée en juillet 1931 à Kebili (Tunisie): 55,0 °C. Certains historiens de la météorologie ont remis en question la fiabilité des vieux records de température. Les responsables des Archives mondiales sont disposés à enquêter sur tout record d’extrêmes passé lorsque de nouvelles preuves dignes de foi lui sont soumises.
Cette évaluation est exceptionnelle en ce que le comité a recommandé que les deux capteurs soient étalonnés de manière indépendante et comparés simultanément, afin d’assurer que les données ont été obtenues de la manière la plus précise possible. Cette exigence supplémentaire n’avait jamais été recommandée lors des évaluations antérieures réalisées par l’OMM sur une observation météorologique record. Elle définit, en termes de validité, une nouvelle norme plus stricte que celles utilisées pour les valeurs extrêmes acceptées précédemment.
Le comité d’enquête était constitué de spécialistes de la métrologie (instruments) et du climat de divers pays: Italie, Koweït, Pakistan, Arabie saoudite, France, Espagne, Maroc, Arménie, Iran, Australie, États-Unis et Royaume-Uni. En particulier, un groupe de l’Institut italien de recherche en métrologie (INRIM) placé sous la direction d’Andrea Merlone a joué un rôle actif dans l’analyse, approfondie et rigoureuse, de l’étalonnage des deux capteurs de températures, lesquels avaient été gracieusement envoyés par les services météorologiques nationaux du Koweït et du Pakistan, dans le cadre de cette enquête.
Par Stéphane NZESSEU