La Cour suprême des États-Unis va entendre ce vendredi, l’offre qui lui est faite et dont l’objectif est de rétablir les dommages-intérêts punitifs contre le pays que dirige aujourd’hui, Abdel Fattah Andelrahmane al – Burhan.
4,3 milliards de dollars. C’est le montant attendu par la justice et que le Soudan doit verser, après les attaques perpétrés contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, en 1998. Des attentats à la bombe qui ont fait 224 morts. Douze Américains étaient parmi les morts, lors de ces attaques et les médias parlaient de plus de cinq mille (5000) blessés. Des soupçons de complicité pèsent d’ailleurs contre les autorités soudanaises alors que cette action terroriste est attribuée Al-Qaïda.
Les dommages-intérêts ont été imposés par défaut car, pour l'essentiel du litige, le Soudan n'a pas comparu devant une juridiction inférieure pour se défendre contre les accusations selon lesquelles il aurait hébergé et soutenu le groupe militant islamiste Al-Qaïda, à l'origine des attentats à la bombe.
Retour sur les faits, vingt et un ans après
Les camions piégés qui ont explosé devant les ambassades à Nairobi (Kenya) et à Dar es Salaam (Tanzanie) ont marqué le premier attentat à grande échelle contre. En milieu de matinée de ce 7 août 1998, une énorme explosion dévaste l’ambassade américaine dans le centre de Nairobi, suivie quelques minutes plus tard par une autre déflagration à Dar es Salaam. Au total, 224 personnes sont tuées et quelque 5 000 blessées, essentiellement des Africains.
Avec le carnage causé par ces deux puissantes bombes placées dans des camions, Oussama ben Laden s’est fait connaître du monde entier, trois ans avant de concevoir les attentats les plus meurtriers de l’Histoire.
Al-Qaïda. Trois ans plus tard, le 11 septembre 2001, des membres d'Al-Qaïda ont détruit des avions dans le World Trade Center de New York, le Pentagone près de Washington et un champ de Pennsylvanie, faisant près de 3 000 victimes.
« Ce n’était pas la première fois qu’Al-Qaïda avait mené une attaque, mais au regard de la nature spectaculaire, catastrophique de l’incident, ils ont réellement fait leur entrée sur la scène mondiale », souligne Martin Kimani, directeur du Centre national kényan de contre-terrorisme.
Les plaignants ont poursuivi devant un tribunal fédéral à Washington aux termes de la loi de 1976 sur les immunités souveraines étrangères, qui interdit généralement toute réclamation à l'encontre de pays étrangers, à l'exception de ceux désignés par les États-Unis comme Etat soutenant le terrorisme, comme le fait le Soudan depuis 1993. Loi du district de Columbia.
Nicole Ricci Minyem