Grand favori de la compétition, le Sénégal a assumé son statut Hier dimanche 14 juillet au Caire. En effet, les Lions de la Téranga ont remporté leur demi-finale en prolongations, par la plus petite des marges (1-0) face à la Tunisie. Les hommes d'Aliou Cissé vont disputer leur deuxième coupe d’Afrique des Nations 17 ans après la première. Le Sénégal et l’Algérie s’affronteront donc vendredi 19 juillet en finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football.
On ne s’attendait pas à une rencontre digne d’un scénario de film, bourré de suspense. Surtout après avoir vu la première période. Les Sénégalais ont trimé pour en arriver là. Ils avaient pourtant dominé la première période, même si Sadio Mané et ses coéquipiers n'ont pas pu concrétiser les occasions de but créées. Chaque formation a même raté le pénalty qui lui a été accordé par l'arbitre éthiopien Bamlak Tessema. D'abord la Tunisie par Fernand Sassa (73èmeminute) et ensuite le Sénégal par Henri Saivet (80ème minute).
La rencontre était tendue, et la fin du match était proche tant les deux formations ne fermaient pas le jeu et se rendaient coup pour coup. Mais c’est pendant la prolongation que la décision va se faire. A la réception d'un coup franc, le gardien tunisien Saivet, Mouez Hassen se jette mais rate son dégagement aux poings. Et le défenseur Bronn, involontairement, dévie dans ses propres filets à la 100 ème minute.
Mais les hommes d'Alain Giresse ont eu l’occasion de revenir au score, ou plutôt l’espoir avec un penalty sifflé par l’arbitre éthiopien M. Bamlak Tessema Weyesa pour une main d'Idrissa Gueye dans la surface, après un dégagement de la tête de Salif Sané. L’espoir va durer trois minutes, le temps pour l’arbitre d’aller consulter lui-même la VAR et d’annuler le penalty, arguant que la main du Sénégalais était collée au corps.
Un énorme rugissement a saisi au coup de sifflet final. Un rugissement à la hauteur de la portée historique de l'exploit réalisé par les Lions sénégalais, bien qu'ils soient les favoris pour le titre. Raillé pour son absence de palmarès, le pays de plus de 15 millions d'habitants tient enfin une seconde chance d'inscrire son nom à la liste des grands d'Afrique, après son unique finale perdue en 2002 face au Cameroun.
Le sélectionneur Aliou Cissé, bras en l'air et genoux sur la pelouse à la fin du match, aura sa revanche: capitaine de l'équipe défaite il y a 17 ans, il sera sur le banc vendredi pour toucher cet or qu'il chasse depuis sa prise de fonctions en 2015.
Danielle Ngono Efondo
Le Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille pense que l'égal accès des femmes aux postes de décision et la lutte contre toutes formes de discrimination sexiste participent, à la construction d’une société humaine plus ouverte et juste.
L’actualité cette semaine a été marquée aussi par l’évolution notable et assez remarquée des femmes dans la sphère du pouvoir au Grand Nord. 123 femmes ont été intronisées dans 09 chefferies des régions du grand Nord, comme notables. Le septentrion qui se sait conservateur a démontré par-là, son envie de construire des sociétés plus harmonieuses dans lesquelles les femmes au même titre que les hommes pourront librement aussi, donner leur point de vue sur la gestion de la communauté.
C’est une actualité qui n’est pas passé inaperçu au Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille. Un Ministère qui veille entre autres au respect des droits de la Femme. Marie-Thérèse Abena Ondoa le chef de ce département ministériel, appelle la gente féminine à se montrer davantage digne d’occuper ces hautes fonctions dans la sphère décisionnelle.
«La place que la femme camerounaise occupe aujourd'hui a été possible grâce à la volonté affirmée du Chef de l'Etat, Son Excellence Paul Biya, pour qui l'équité et l'égalité des sexes constituent une préoccupation majeure. Lors du lancement de la campagne HeForShe, il a réitéré qu'il fera de la parité homme-femme une réalité. Nous souhaitons plus de femmes dans les parlements et comme décideurs politiques, car c'est une question d'équité et de respect du genre.
L'égal accès des femmes aux postes de décision et la lutte contre toutes formes de discrimination sexiste participent indéniablement à la construction d’une société humaine plus ouverte et juste. Il revient donc aux femmes, de savoir mériter cette haute sollicitude. S'agissant de la désignation de 123 notables femmes au sein des lamidats et sultanats des trois régions septentrionales de notre pays, ce n'est pas un coup de théâtre, mais un apport considérable à la stratégie mise en place par le gouvernement pour traduire dans les faits ces hauts engagements», déclare le Ministre au cours d’une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Pour Marie-Thérèse Abena Ondoa, la portée de plus en plus de femmes dans les sphères de décision aux plans administratif et traditionnel, s’est beaucoup améliorée. Même si elle souligne que les disparités restent présentes. Et ce, à cause des préjugés sexistes séculaires et certaines survivances socio-culturelles inappropriées.
«Le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille produit depuis 2014, le palmarès genre des administrations publiques et parapubliques, élargi aux privés. La 4e édition est en cours de production. Ce document rentre en droite ligne des hautes directives du Premier ministre, chef du gouvernement, pour la mise en oeuvre de la feuille de route du Minproff en 2019, qui demande de poursuivre la production de ce document, afin d'évaluer les gaps existants dans les postes de responsabilités au sein de ces administrations et la prise en compte de l'aspect genre.
C'est un outil de plaidoyer en faveur de l'accroissement de l'efficience et de l'efficacité des politiques en cours dans ce domaine. Il vise à mieux traduire dans les faits les engagements pertinents de notre pays en faveur de la promotion et de la protection des droits de la personne en général, ceux des femmes et des filles en particulier. Le bilan est exhaustif : 11 femmes sont ministres ; 56 femmes députés ; 26 femmes sénatrices ; 28 femmes maires titulaires. Les femmes ont également été promues aux prestigieux postes de directeurs généraux; présidents des conseils d'administration et de direction; ambassadeurs; directeurs de grandes écoles; recteurs; préfets; sous-préfets; chefs traditionnels; colonels; commandants de compagnie; commissaires divisionnaires, sans être exhaustif», ajoute le membre du gouvernement.
Liliane N.
Alors que l’Afrique de l’Ouest a annoncé sa volonté d’abandonner le franc CFA au profit d’une nouvelle monnaie qui devrait voir le jour le 1er janvier 2022, le président équato-guinéen a livré son sentiment à la presse au sujet du Franc CFA, à l’occasion d’une visite à Libreville, à Ali Bongo Ondimba vendredi 12 juillet 2019.
« De mon point du vue, nous devons préalablement négocier avec la France », a déclaré vendredi à Libreville le président de la Guinée Équatoriale au terme d’une visite éclair auprès de son homologue Ali Bongo Ondimba.
Les négociations avec la France porteraient, selon Obiang Nguéma, sur « certaines difficultés que nous avons aujourd’hui au sujet de la couverture que la France fait de notre monnaie ». Le numéro un équato-guinéen semblait vouloir parler de la séquestration par la France d’une partie des devises de la sous-région pour garantir la stabilité du FCFA. Obiang Nguéma s’est toujours agacé de cette prise en « otage » d’une partie des avoirs extérieurs des pays de la CEMAC par la France.
Le président équato-guinéen a par ailleurs reconnu qu’il n’est pas facile de s’asseoir autour d’une table pour décider de créer une monnaie. « Il y a des problèmes pour lesquels il est difficile de prendre des décisions. C’est le cas de notre monnaie », a-t-il avoué. « On a appris que l’Afrique de l’Ouest va peut-être changer de monnaie. Ici en Afrique centrale, on a échangé les points de vue », a-t-il déclaré sans révéler le contenu de ces échanges.
L’homme fort de Malabo ne s’est pas foncièrement opposé à l’idée de créer une monnaie unique dans la CEMAC. Il a cependant insisté sur l’efficacité et la pertinence d’une telle aventure. «Il ne s’agit pas seulement du changement du nom de la monnaie, mais de la nécessité d’avoir une monnaie forte, qui peut rivaliser avec les autres économies», a-t-il conclu.
Notons que, le FCFA est utilisé par six pays en Afrique centrale, tous membres de la CEMAC : le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad. De ces six pays, seule la Guinée Équatoriale n’a pas été colonisée par la France. Ancienne colonie espagnole, la Guinée Équatoriale a adopté le FCFA comme monnaie ainsi que le français comme seconde langue officielle après l’espagnol.
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) qui gère le FCFA en Afrique centrale a récemment lancé un appel d’offre invitant tout société compétente à soumissionner pour battre cette monnaie. Ce communiqué met fin au monopole de fait qu’exerçait la France sur la fabrication des coupures et pièces du FCFA.
Danielle Ngono Efondo
C'est l'une des bouches les plus autorisées qui vient de lancer le débat, celle du ministre des sports et de l'éducation physique Narcisse Mouelle Kombi. Selon lui: «La question du maintien de Monsieur Seedorf à la tête de notre sélection fanion est clairement posée ».
Le président de l’ex Comité de normalisation de la Fecafoot, Maître Dieudonné Happi, au cabinet du ministre des sports au mois d’août 2018 indiquait: « L’objectif assigné à l’encadrement technique est d’assurer le succès du Cameroun à toutes les échéances sportives majeures, notamment et prioritairement la victoire à la Can 2019 », pendant la signature du contrat de travail de Clarence Seedorf, au poste d'entraîneur en chef de l’équipe fanion du Cameroun. A l’heure du premier bilan, le technicien néerlandais n’a pas atteint l’objectif escompté.
Championne d’Afrique en titre, l'équipe du Cameroun a été lamentablement éliminée à l’étape des 8èmes de finale de la phase finale de la Can 2019 en Egypte. Clarence Seedorf est violemment critiqué par des observateurs avertis pour ses choix et son coaching qui ne font pas l'unanimité. L'entraîneur des lions indomptables, malgré l’adversité, a déclaré sa volonté d’aller jusqu’au bout de son contrat de quatre ans. Mais, il se pourrait que le gouvernement camerounais n’en veut plus. « La question du maintien de Monsieur Seedorf à la tête de notre sélection fanion, est clairement posée » a révélé le ministre des sports, Narcisse Mouelle Kombi dans un entretien. Ledit entretien va d'ailleurs être intégralement diffusé sur l’antenne de la télévision d’Etat dans la soirée de ce lundi 15 juillet 2019 dans le cadre de l’émission « Présidence Actu ».
Dans cette émission, le patron des sports et de l’éducation physique, a abordé avec le présentateur sur la perturbation du récent séjour du chef de l’Etat Paul Biya à Genève en Suisse par des opposants camerounais de la diaspora. Le bilan de la participation du Cameroun à la phase finale de la Can Egypte 2019 de football et des infrastructures sportives de la Can Cameroun 2021 seront au menu de ce programme.
Innocent D H
Par Olivier BILE, PHD, Universitaire et Homme politique camerounais
Président de MEIMA et de l’UFP
Le contexte
Les Africains ont-ils vraiment été envoûtés et zombifiés ? L’Homme noir vivant dans cette partie de l’Afrique dite francophone a-t-il été cérébralement anesthésié et mentalement émasculé ?
Telles sont les vraies questions que je suis finalement venu à me poser lorsque j’observe le comportement général de mes frères Africains face à la problématique monétaire qui nous tenaille ces derniers temps et qui est si déterminante pour le vécu quotidien de tous et de chacun. Presque déjà en 2020, près de 75 ans après l’entrée en vigueur de la monnaie coloniale dénommée F CFA, des chefs d’Etat, des leaders politiques de tous bords, des hauts commis d’Etat, des universitaires de diverses disciplines, des citoyennes et citoyens de tous horizons continuent d’accepter la servitude et la répression monétaires exercées contre leurs peuples et contre eux-mêmes. L’insouciance, l’indifférence et la passivité qui caractérisent l’écrasante majorité des citoyens de cette zone franc est, assurément, tempérée par les nombreuses prises de position, hélas souvent isolées, que certains prennent dans les réseaux sociaux ou sur certains médias et fora.
Mais d’une manière générale, il apparaît clairement que la prise de conscience et le basculement dans une riposte collective, massive et salvatrice restent encore assez faibles. Il s’agit pourtant là, certainement, de la seule vraie cause susceptible à la fois de mobiliser et de rassembler l’ensemble des populations des Etats de cette partie du monde. La seule vraie cause à même de réorienter positivement leur destin vers une perspective d’émancipation et de développement véritable à la faveur, il faut le souligner, de la mobilisation d’un leadership politique nouveau, au fait des enjeux actuels, et techniquement apte à gérer une monnaie. D’où proviennent donc cet aveuglement, cet attentisme et ce défaitisme généralisés ?
La supercherie de l’ECO
Au moment où à Yaoundé comme à Abidjan, à Bangui comme à Cotonou, à Brazzaville comme à Lomé, à N'djaména comme à Moroni, à Libreville comme à Bamako, les fléaux du sous-emploi massif, des crises socio politiques, sécuritaires, de l’obsession migratoire au sein de la jeunesse, et plus généralement de dysfonctionnements de toute nature battent leur plein, certains sont à nouveau tentés d’enliser cette Afrique-là dans le bourbier de la calamiteuse gouvernance liée à l’ordre néocolonial du F CFA. Sa mutation annoncée en ÉCO, quelles que soient les réformes de surface envisagées, représente une nouvelle et inacceptable supercherie dont le caractère mortifère pour les Etats de ladite zone n’est plus à démontrer. Les ambitions et velléités de préservation de la puissance française dans la géopolitique mondiale en prenant appui sur son pré carré africain, ne seront jamais compatibles avec les légitimes ambitions à l’émancipation et au développement des Etats dudit pré carré. Il y a entre ces deux visées quelque chose de profondément antithétique.
Dans une étrange manœuvre politicienne il y a à peine quelques jours, Emmanuel Macron recevait NanaAkoufo Ado, Chef de l’Etat ghanéen devant un parterre de centaines de jeunes Africains de la diaspora. Cette initiative ainsi que les déclarations faites à cette occasion sur le franc CFA par le Chef d’Etat français confirment cette incroyable fébrilité de la France officielle sur cette question, son entêtement à trouver des astuces pour préserver, voire étendre son pré carré africain à des Etats anglophones. Il affirme pourtant qu’en la matière il n’a ‘ni tabou ni totem’. Pourquoi donc, face à la volonté générale des Africains en faveur de la fin de cette servitude monétaire, ne pas simplement procéder à ce ‘désengagement responsabilisant à l’égard du F CFA’ que j’avais amicalement suggéré à la France ? Si les dirigeants actuels ne sont pas capables d’en prendre l’initiative, elle qui est quotidiennement brocardée sur le sujet, peut le faire. La fin de cette collaboration monétaire sonnera sans doute aussi le glas d’un ordre politique d’archaïsmes, de paresse, de mal gouvernance et d’appauvrissement pour les peuples africains de cette zone. La fin de cette tutelle monétaire représentera, à court ou moyen termes, l’opportunité historique d’un nouveau départ sur les plans politique, économique et socioculturel pour l’Afrique CFA.
Démarche méthodologique pour l'Émancipation et l’Intégration Monétaires de l’Afrique : L’urgence de l’éclairage
L’avenir de l’Afrique se situe clairement dans une démarche méthodologique en deux phases : L’émancipation de ses Etats pris isolément, puis par la suite, leur intégration monétaire et économique sur des bases graduelles et évolutives.
Au moment où un vif débat a déjà lieu sur un projet d’intégration monétaire en Cedeao avec perspective de création d’une monnaie unique à l’horizon 2020, il est indispensable aujourd’hui, de revenir sur cette problématique de l’intégration monétaire souvent appréhendée avec beaucoup de légèreté et de paresse çà et là en Afrique.
Disons d’entrée de jeu qu’une monnaie commune comme le franc CFA n’est pas possible sans la discipline et la tutelle énergique et tutélaire de la France. Sur le plan pratique, afin de parvenir à un objectif sérieux de monnaie unique, les Etats concernés doivent sacrifier une longue période d’harmonisation de leurs structures économiques par la satisfaction à des critères de convergence macroéconomiques attestant de l’homogénéité de leurs environnements socioéconomiques. L’Union Européenne actuelle, rassemblement de 27 Etats dont la plupart étaient individuellement déjà industrialisés, avait démarré un tel processus en 1952 avec la CECA (Communauté européenne pour le charbon et l’acier) pour ne voir l’avènement de la monnaie unique qu’en 1999. Cela s’est réalisé après que des Etats individuellement bien développés et producteurs de biens manufacturés diversifiés, sont parvenus à satisfaire aux critères de convergence et d’homogénéité macroéconomiques édictés par le célèbre traité de Maastricht.
La monnaie unique, dans leur cas, devient en effet nécessaire pour faciliter et booster la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux dont on s’est préalablement assuré de la production de manière considérable. Un grand marché dans lequel circule une monnaie commune peut alors dans un tel schéma être un puissant levier pour accélérer les échanges. Difficile cependant de voir les choses de cette manière dans des États sous-industrialisés où chacun s’échine à proposer les mêmes matières premières aux économies avancées du Nord, et où le commerce intra-africain ne représente guère que la portion congrue du total des échanges. Impossible de faire jouer à la monnaie commune sa fonction d’amplification dans un contexte où les Etats n’ont même jamais compris l’exigence préalable de la création des conditions de migration de leurs économies vers le plein emploi avec toutes les implications que cela suppose.
Le risque est alors grand, aujourd’hui, de voir les Etats africains s’acheminer périlleusement sur des sentiers de monnaie commune, avec ou sans la France, en demeurant dans la même réalité d’économies végétatives et improductives, si ce n’est en sombrant dans les affres d’une inflation chronique due aux réalités de mal gouvernance congénitale propres à nos gouvernements.La solidarité ne peut être une bonne chose qu’à condition que les faiblesses des uns ne deviennent des boulets et fardeaux insurmontables pour les autres.
Il y a lieu d’avoir de telles craintes comme dans le cas de la Guinée de Sékou Touré qui, hélas, ne brilla pas par une gouvernance monétaire et économique vertueuse et rigoureuse.Certains seront alors prompts à rigoler et tourner en dérision les discours d’émancipation africains. En accusant la monnaie indépendante qui n’y serait pour rien. Et d’autres ne tarderont pas à regretter ou recommander, comme dans le cas du Mali, le retour à la case plus ‘stabilisante et tranquillisante’ du trésor français. Les Africains ont besoin de mieux comprendre la vraie science de la monnaie. Car des idées fausses et simplistes ont été répandues dans l’imagerie monétaire africaine.
Poncifs, absurdités et autres faux mythes entretenus dans l’imagerie monétaire africaine (Quelques extraits significatifs de Monnaie, Servitude et Liberté de Joseph Tchundjang Pouemi)
« De l’hypothèse, fausse parce que dérivant du concept indéfinissable du sous-développement, que les petits pays ne peuvent garantir leur monnaie faute d’une économie suffisamment solide pour la soutenir, les pays africains ont, de diverses manières et à des degrés différents, démissionné devant leurs responsabilités en matière monétaire, c’est à dire en définitive économique ».
« Mais quelle est donc cette garantie illimitée que donne si aimablement la France au franc CFA et dont on parle tant ?....La garantie de la valeur du franc CFA est donc une absurdité logique…S’agit-il d’une garantie externe, de l’engagement de désintéresser tout créancier extérieur d’un membre de la zone en cas de manque de devises ?..... La France n’a jamais réglé une facture d’un dollar pris sur ses propres réserves pour ‘payer’ un créancier hors zone franc d’un Etat africain ... Depuis une douzaine d’années, le rythme de hausse des prix en France est d’environ 8%, donc largement supérieur au taux d’intérêt servi sur le compte d’opérations, on obtient ce résultat extraordinaire qu’en fait, les Etats ‘africains’ ont payé le trésor français pour garder leurs devises, des francs ».
.« Faut-il dévaluer le franc CFA ? Mais le franc CFA, c’est une chimère : ce qui circule à Abidjan, à Dakar comme à Lomé, c’est bien le franc français (on dirait l’euro-franc aujourd’hui) à cent pour cent. Ou encore, aurons-nous suffisamment de réserves d’or pour garantir une monnaie indépendante ? Mais il y a cinquante ans que les réserves ont cessé de garantir les monnaies. … Une monnaie indépendante n’est pas seulement possible, elle est indispensable à une politique économique qui se voudrait nationale. Encore faut-il en faire un bon usage, bien la gérer et d’abord bien comprendre d’où elle vient et à quoi elle sert, faute de quoi elle a des chances d’être auto réprimée ».
Où se situe donc l’avenir ?
Assurément, l’avenir se situe clairement, sur la trajectoire responsabilisatrice et libératrice du Cedi ghanéen, du Naira nigérian, du Rand sud-africain, du Pula botswanais, du Dinar marocain et de ces quarante autres monnaies indépendantes du continent qui travaillent chaque jour à chercher à se mettre sur l’orbite du plein emploi telle que prescrite par la théorie économique fondamentale. Ce dont les pays de la zone franc ont vitalement besoin, c’est d’abord d’une véritable émancipation monétaire individuelle qui conduira chacun d’eux, à découvrir les virtualités dynamisantes du pilotage d’une superstructure monétaire et bancaire en la mettant très volontairement et très librement au service de son économie locale à travers une approche d’inclusion non discriminée des acteurs de la production de tous les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Ces Etats ont besoin de découvrir les secrets de l’art et de la science monétaires. Maurice ALLAIS dit à cet égard : « Rien n’est plus urgent d’informer l’opinion publique et les gouvernements sur l’importance de la monnaie ». Il savait de quoi il parlait, le maître à penser de l’illustre Joseph Tchundjang Pouemi qui nous instruit à son tour de ce que « la monnaie est la première de la construction économique ». Il parlait, assurément, d’une monnaie indépendante et parfaitement pilotée, et non d’une monnaie assujettie au contrôle étranger.
Je veux aussi attirer l’attention des Africains sur un autre élément essentiel relatif à une certaine mythologie africaine sur la monnaie commune. Pour cela, je dirais que si l’union monétaire est un objectif souhaitable à terme, il n’en reste pas moins qu’il n’est pas sans contraintes ni périls. Dans le cas européen, on peut en juger par les réticences de la Suisse ou de la Grande Bretagne qui n’ont jamais souhaité partager la monnaie commune qui est l’Euro. Les soucis de la Grèce et d’autres Etats en sont aussi une illustration. D’autre part, le pacte de stabilité souscrit par les Etats membres impose des contraintes de gouvernance pas toujours en phase avec les objectifs de politique économique et sociale internes des Etats. Au point où une grande défiance existe désormais en Europe de la part des citoyens à l’égard du système de l’Euro et plus généralement du fonctionnement des institutions communautaires de Bruxelles. Une telle macrostructure risque parfois de se mettre davantage au service des grandes multinationales plutôt qu’à celui des populations ordinaires dans les villes et campagnes. D’où le phénomène de développement des monnaies secondaires locales dans plusieurs pays de l’UE. Il est par conséquent important de bien y réfléchir avant de la créer, car elle recèle aussi de sérieux inconvénients.Voilà pourquoi j’affirme que la solidarité monétaire basée sur une monnaie unique à tout prix n’est point une fin en soi. Elle pourrait même devenir aussi une sorte de ‘planque’ pour des Etats paresseux, adeptes d’une médiocre gouvernance tout en constituant un boulet affaiblissant pour des États plus portés vers une gouvernance dynamique et de quête de la productivité. Un véritable débat continental et populaire sur le thème de la monnaie est indispensable.
En outre, la monnaie unique devrait aussi, en Afrique, être comprise comme le produit de l’aboutissement d’un processus d’intégration mettant en scène, après un itinéraire sérieux de collaboration monétaire, des Etats sortis de l’austérité du système du pacte colonial pour s’acheminer vers l’abondance d’une économie de diversification industrielle. Cette dernière n’est possible qu’à la faveur de la mise en œuvre de politiques volontaristes de plein emploi. Les discours incantatoires sur l’industrialisation de l’Afrique resteront des vœux pieux aussi longtemps que la mise en œuvre des principes universels de la théorie économique fondamentale prescrite par Keynes, Tchundjang Pouemi, Samir Amin, Mamadou Coulibaly et d’autres, ne sera devenue réalité sur le sol africain.
Maintenus dans un état d’austérité et de pauvreté structurelles à travers les phénomènes de l'auto répression et de la répression monétaires, la plupart des Etats africains ont besoin de s’approprier les vertus dynamisantes de l’art monétaire.Joseph Tchundjang Pouemi rappelle ceci :
« Bien vide, la monnaie a permis l’éclosion et le rayonnement du capitalisme et de la ‘civilisation’ occidentale ».
« Aujourd’hui, faute d’accorder aux questions monétaires l’attention qu’elles méritent, l’Afrique inflige à ses enfants, et plus encore à ceux qui ne sont pas encore nés, des souffrances tout à fait gratuites. Avec sa terre généreuse, ses incalculables ressources énergétiques et du sous-sol, ses hommes réputés pour leur force physique et mentale, mais aussi pour leur humanisme, l’Afrique mendie, se déchire, se détruit, ou plutôt détruit les chances de ce que les combattants de notre indépendance , en donnant hier et aujourd’hui leur sueur, leur sang et souvent leur vie, ont voulu offrir au monde : une terre accueillante et chaleureuse, mais retrouvée, une Afrique forte mais paisible, diverse mais unie autour de ce qui lui a toujours été le plus cher : l’amour, le dialogue, la tolérance ».
La révolution monétaire au service de la révolution sociopolitique et culturelle
« Mais être convaincu ne suffit plus si l’Afrique veut minimiser les retombées d’une crise économique de moins en moins évitable en raison de la profondeur de ses causes. L’action est urgente… L’action en matière monétaire demande …non seulement que le responsable ait une idée claire et simple de ce qu’il fait, mais encore, et surtout, que cette idée soit bien comprise par ceux que l’action intéresse et sans l’adhésion de qui aucun objectif ne peut être atteint : les citoyens… Il convient que la monnaie cesse d’être l’affaire de quelques ‘technocrates’ au langage hermétique, souvent irresponsables devant les peuples. Phénomène social par essence, source de progrès des économies modernes… la monnaie devrait pouvoir être comprise par tous ceux que le fonctionnement du corps social intéresse, économistes ou pas ».
MEIMA, le Mouvement pour l’Emancipation et l’Intégration Monétaires de l’Afrique
Le problème est donc éminemment politique. Il appelle des solutions de nature politique. L’accomplissement de la révolution monétaire de plus en plus indispensable exige la mobilisation des Africains autour de MEIMA. Nous avons créé cette organisation à vocation panafricaine à cette fin. Africains, emparons-nous de MEIMA et remettons notre Afrique en marche !
Objectif central : Promouvoir, accompagner et réaliser l’émancipation monétaire des Etats africains pris isolément (En particulier ceux de la zone franc). Par la suite, Promouvoir et faciliter la coopération et l’intégration monétaires graduelle de l’ensemble des Etats du continent.
Objectifs spécifiques : Sensibiliser, conscientiser et éduquer les masses populaires africaines à travers conférences, causeries éducatives et rencontres diverses sur le continent et dans les diasporas ; Mobiliser l’expertise africaine et africaniste la plus adaptée à ce défi d’éducation populaire en matière monétaire et économique ; Créer des cadres d’action solidaire pour accomplir la révolution monétaire ; Mobiliser les ressources financières et matérielles permettant de réaliser ses objectifs ; Promouvoir la bonne gouvernance monétaire et un plein emploi constant dans nos Etats ; Promouvoir l’accès au pouvoir, des Africains partageant les idéaux de MEIMA dans les différents Etats africains ; Expliquer les enjeux fondamentaux de la monnaie pour toute société aspirant au développement et à la souveraineté dans le monde contemporain. Mettre l’Afrique sur le chemin de la monnaie unique et de l’intégration politique, scénario idéal sur le long terme.
Africains, à vous de jouer !
Que Dieu bénisse, libère et relève l’Afrique !!!
Infirmier, aide-soignant, pharmacien, médecin et Sages femmes sont des métiers qui ont pour objectif principal d'assurer le bien-être des populations et même sauver des vies. Au Cameroun ces métiers présentent plusieurs facettes en fonction de l'orientation du gouvernement.
A la faveur du décret du 17 octobre 1990 du premier ministre portant statut général de la Fonction publique de l'État, le métier de santé publique est organisé en deux groupes distincts qui renferme des spécialités et professions. Joël Matouke Ebang chef service des Affaires générales à la délégation régionale de la santé publique pour le Nord indique:" le métier de santé publique sont regroupées en domaines médical et domaine paramédical. La fonction publique reconnaît le corps des médecins, des infirmiers, des agents techniques sanitaires, des techniciens médico sanitaires, des techniciens de biomédical ".
Que confère le métier de santé?
Avec pour principale mission de sauver les vies, le métier de santé confère à tous les personnels opérant dans ce secteur la priorité, mieux le devoir de garantir non seulement le bien-être des populations, mais aussi créer un cadre de vie sain pour l'épanouissement de celles-ci. Au regard de son rôle indéniable, le métier de santé occupe une place de choix dans la vie courante. Ce secteur d'activité ouvert, propose plusieurs emplois aux jeunes Camerounais désireux de faire carrière dans la profession de santé. Joël Matouke Ebang informe d'ailleurs le public: " cette année nous avons un concours qui est lancé par la fonction publique pour le recrutement de 270 personnel qui ont été formé. Nous avons également le recrutement de 50 ou plus par région il y a aussi à côté un concours qui est lancé pour le recrutement en tant que contractuel des sages-femmes ".
Indispensable dans la société, le métier de santé connais un besoin criard du personnel dans ce milieu au Cameroun. Une situation qui trouve réponse favorable avec des communiqués du ministre de la santé publique portant ouverture des concours pour le recrutement et la formation des personnels du corps de santé.
Innocent D H
C’est dans la nuit de vendredi à samedi 13 juillet dernier que les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun incarcérés à la prison centrale de Nkondengui ont retrouvé la liberté.
Cette relaxe des militants du MRC est la conséquence du non lieu partiel rendu par le tribunal militaire de Yaoundé. Le document servi aux membres du parti de Maurice Kamto par le lieutenant colonel Magistrat MISSE NJONE Jacques Baudoin est une « Ordonnance de non lieu partiel devant le tribunal Militaire de Yaoundé statuant en matière criminelle » sous le numéro 072/ORD/CLMNJB/TMY. Une ordonnance qui concerne huit (08) prisonniers parmi ceux retenus à la prison principale de Nkondengui. Dont, Maurice Kamto le président du mrc, Christian Penda Ekoka encore conseiller économique à la présidence de la république, Albert DZONGANG ancien député de la nation, Paul Eric Kingue ancien Maire de Djombé Penja et président d’un parti politique allié au MRC, Alain Fogue le trésorier du MRC, Gaston ABE (Valsero) artiste musicien, Me Michelle Ndoki avocate au barreau du Cameroun, et Célestin Djamen.
Cette ordonnance concerne également 119 autres militants et sympathisants du MRC incarcérés dans les prisons de Yaoundé et à 52 autres militants comparaissant libre. Soit un total de 152 détenus. Par ailleurs, le tribunal militaire a prononcé un non lieu pour une soixantaine d’inculpés. Notamment ceux qui comparaissaient ayant au préalable bénéficiés de la liberté provisoire, de même que 39 autres prisonniers encore dans les cellules de la prison centrale de nkondengui. Ce sont ces 39 militants qui ont donc retrouvé la liberté dans la nuit de ce vendredi. Il faut dire que c’est avec un comité d’accueil des grands jours que ces prisonniers étaient attendus à l’entrée de la prison. La Vice présidente Tiriane Noah, le trésorier Okala Ebode et d’autres cadres du parti qui avaient eu l’info de la libération de ces militants plusieurs heures avant. Des moments de joies et de célébrations à l’entrée de la prison centrale de Yaoundé.
Plusieurs de ces derniers ont regagné la région de l’ouest d’où ils provenaient dès les premières heures de la journée de Samedi 13 juillet. Pour la suite des procédures, la direction du parti de Maurice Kamto annonce une conférence de presse ce lundi au siège du parti à Odza (Yaoundé). La vice présidente Tiriane Noah compte préciser ce que le parti compte faire dans les jours à venir pour la libération des autres militants encore incarcérés.
Stéphane NZESSEU
La guillotine est à l’œuvre au sein de la fédération camerounaise de football. Le clan à la tête de la fecafoot a réussi à sortir Tombi A Roko du milieu du football camerounais. Même s’il faut relativiser cette décision en disant que cette radiation à vie prononcée par le comité d’éthique de la fecafoot en reconnaissant qu’il s’agit ni plus ni moins que d’une tempête dans un verre d’eau. Le jour où l’arme changera d’épaule, Tombi A Roko sera tout simplement blanchi des accusations portées à son égard en ce moment et réhabilité dans le milieu du football.
Après Tombi, à qui le tour ?
De toute évidence, au Général d’armée Pierre Semengue. La manœuvre est connue. Il faut faire le ménage de l’ancienne équipe et installer ses affidés partout où de besoin. De pus, la situation du Général au sein de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun n’est pas des plus confortables. Pierre Semengue est comme sur une chaise éjectable depuis quelques mois maintenant. Il fait fasse depuis près de trois ans à une bourrasque conduite par ses lieutenants du Conseil d’Administration de la LFPC. Hier, il bénéficiait encore de l’instabilité au sein de la direction de la FECAFOOT pour surfer sur des décisions qui repoussaient chaque jour l’échéance de sa mise à l’écart. Le général de 2e section semble être pris entre deux feux.
Après avoir donné du sang aux footeux en mettant Tombi A Roko Sidiki et compagnie sur la potence publique, serait ce le tour du général Pierre Semengue et ses pairs du conseil d'administration de la LFPC de monter sur l'échafaud? Personne ne saurait le confirmer avec certitude...Mais des indiscrétions des plus crédibles font état de plusieurs réunions made in fecafoot qui se sont tenues, en prévision de l'AG extraordinaire du 26 juillet prochain, et durant lesquelles la mise en place d'un Conseil Provisoire de Gestion à la tête de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun a été fortement évoquée, en présence de quelques caciques de l'instance faîtière du football professionnel, eux-mêmes pressentis pour faire partie du fameux comité provisoire de gestion. On évoque les noms de Faustin Domkeu et de Saint Fabien Mvogo parmi les heureux bénéficiaires de ce "coup d'État" en gestation, en attendant sa matérialisation le 26 juillet prochain. A moins qu'entre temps le général d'armée en deuxième section enraye cet assaut. Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU
C’est en sa qualité de président de la Commission nationale du Hadj, que Paul Atanga Nji s’est concerté hier avec les encadreurs des pèlerins camerounais, désireux de prendre part à leur rendez-vous religieux annuel en Arabie saoudite. Il a été question lors de ladite rencontre de passer en revue un certain nombre de modalités pratiques à respecter pour le Hadj 2019.
La première information rendue publique au cours de cette rencontre concerne la date des premiers départs pour l’Arabie saoudite. Le 29 juillet prochain, le premier contingent des fidèles musulmans va quitter le Cameroun. Ils vont se rendre à la Mecque avec la compagnie aérienne Ethiopian Airlines. A cet effet, le Ministre de l’Administration territoriale a indiqué que toutes les dispositions relatives à ces déplacements ont déjà été prises. Les fidèles seront transportés par vagues pour des départs mieux organisés, notamment à partir des villes de Yaoundé, Douala et Garoua.
Les autres informations utiles pour les pèlerins portent sur l’obligation de faire d’avoir fait des visites médicales. A cet effet, Paul Atanga Nji a recommandé aux différents encadreurs de veiller au respect de cette mesure. Il y a aussi la mesure relative à l'interdiction de transporter certains produits dangereux. Egalement les pèlerins devront également avoir des badges d'identification dûment délivrés par chaque encadreur.
« Nous nous devons d'être proactifs et tendre vers la perfection dans l’organisation. C'est pour cette raison que nous travaillons main dans la main avec les encadreurs. Le gouvernement fait tout pour que le pèlerinage se déroule dans les meilleures conditions », a déclaré Paul Atanga Nji. La rencontre fait suite à la subvention d'un milliard de F accordée aux pèlerins par le Président Paul Biya, pour alléger les charges liées à la participation au Hadj.
A titre de rappel, pour cette édition du Hadj, l’Arabie saoudite a octroyé au Cameroun 2839 places. Il y a eu une augmentation de 350 places. Deuxièmement les autorités camerounaises ont pu obtenir que leurs citoyens lors de l’étape de Médine, la deuxième ville sainte en l’Islam, soient logés dans un hôtel situé à seulement 400m de la Mosquée du Saint prophète Mohammed. Aujourd’hui donc les pèlerins n’auront qu’à effectuer quatre minutes de marche au lieu d’une heure.
Liliane N.
Avec d'autres parties prenantes, ils ont l'intention de continuer à sensibiliser et à appliquer des sanctions à l'encontre de ceux qui enfreignent les règles et règlements en vigueur, afin d'éviter de futurs accidents. Les parties prenantes ciblent cette période de vacances (juillet à septembre), à la reprise des écoles, de manière à protéger des milliers d'enfants, voyageant dans différentes villes.
Soulignant quelques accidents actuels, l'accident de Boumnyebel le long de l'axe Yaoundé-Douala le 01er juillet, qui a fait sept morts. C'était à la suite d'une collision violente entre un bus de l'agence "General Express Voyages" et un autre de 15 places. Il a cité le triste incident du dimanche 23 juin, où une voiture immatriculée NW 284 AF est entrée en contact avec un camion immatriculé OR 629 AO, qui a causé la mort de 21 personnes.
Selon des sources au ministère des Transports, plus de 31 agences de transport ont été signalés pour avoir roulé à grande vitesse le long de l'axe Douala-Yaoundé. Ces derniers auraient reçu des avertissements sévères. Cependant, certains membres de la société civile ont demandé au gouvernement d'assumer également la responsabilité dans les nombreux accidents de la route, blâmant le gouvernement de se concentrer davantage sur la sanction des conducteurs et des entreprises, alors qu'ils font peu ou pas grand-chose pour les mauvaises routes au Cameroun.
Selon le ministère des Transports, le Cameroun a enregistré 8669 morts dans 22 314 accidents de la route au cours des huit dernières années, soit une moyenne d'environ 1000 morts par an.
Les causes de la recrudescence de ce bilan macabre, selon le gouvernement camerounais sont de trois ordres. D’abord, les causes humaines. « On note la responsabilité des conducteurs due à l’excès de vitesse, à de mauvais dépassements, aux surcharges des passagers et/ou des marchandises, à la conduite en état d’ébriété, aux mauvais stationnements… », affirme le ministre des Transports, Ngale Bibehe.
Ensuite, le membre du Gouvernement a évoqué des causes matérielles. « Elles sont directement liées à l’état technique des véhicules majoritairement caractérisés par l’usure des pneus, la défaillance des systèmes de freinage, la complaisance coupable des agents chargés d’assurer la visite technique des véhicules ».
Enfin, il a cité les causes liées à l'infrastructure. « Elles concernent d’une manière générale le mauvais état des routes avec la fréquence de nids de poules, les défaillances dues à l’envahissement des accotements par la broussaille et, donc, le défaut de cartonnage des abords de chaussée… »
Otric N.
Le 11 Juillet 2019, l'Honorable Théodore Datouo qui assume la fonction de vice-président de l’Assemblée nationale s’est entretenu avec la presse à Yaoundé, au sujet du projet de construction du nouvel immeuble siège de la chambre basse du Parlement. Le premier constat qui a été fait, révèle qu’il y a un retard dans la conduite dudit projet. L’Honorable Théodore Datouo en sa qualité aussi de président du comité de suivi de ce projet a indiqué qu’il y a lieu d’accélérer les choses.
Il y a donc des mesures urgentes qui sont déjà prises et qui vont encore être prises pour effectivement procéder à l’accélération du chantier. D’autant plus qu’en l'accord d'investissement en mai dernier avec Chine, le Cameroun n’avait qu’un mois pour mettre le site à la disposition des investisseurs.
En parlant du site qui abritera le nouveau siège de l’Assemblée nationale, il faut indiquer que neuf hectares ont déjà été dégagés. Ces neuf hectares s'étalent sur l'actuel site de l’Assemblée nationale à Ngoa-Ekellé, le camp du groupe d’escadron mobile N°1 de la gendarmerie nationale et la résidence du président du Conseil économique et social. Cette action a été faite sur « haut accord du Chef de l'Etat ». L’Honorable Théodore Datouo a indiqué que des mesures sont en train d'être prises pour trouver la nouvelle résidence à cette personnalité et le recasement du groupe d'escadron mobile N°1 de la gendarmerie nationale.
Ce qui est important à ce niveau, c’est de pouvoir trouver des solutions pour les écoles qui sont installées au sein du groupe d'escadron. L’Honorable Datouo a révélé qu’un travail est déjà fait par les responsables du Ministère de l'Education de base. Les mesures sont prises pour qu’à la prochaine rentrée scolaire, tous les élèves aient trouvé une école. Pour ce qui est de la surface bâtie, elle sera de 37 500 m2. Elle abritera notamment un complexe, dont un hémicycle de 400 places (l'actuel sera transformé en musée); un bâtiment de 14 étages, une salle de 1000 places, une caserne de pompiers, une station d'épuration des eaux, entre autres.
S’il faut encore le dire, la construction du nouvel immeuble siège de l’Assemblée nationale est un « don sans contrepartie » de la République populaire de Chine au Cameroun. Le coût du projet est estimé à 54,5 milliards de F. 42 mois représente le temps de réalisation requis de l’ouvrage. Ce temps correspond à la construction et l’équipement de l’infrastructure.
Liliane N.
Ces dernières années, les efforts conjugués de l'Etat, des collectivités territoriales décentralisés, et des organisations non-gouvernementales sont visibles dans plusieurs domaines. Un pan important pour l'émancipation des populations de la région du Nord, scruté à l'occasion de la journée mondiale de la population célébrée ce 11 juillet.
Ces appuis multiformes en faveur de la scolarisation des jeunes en général, celle de la jeune fille en particulier dans le Nord sont d'abord à mettre à l'actif de l'Etat et des collectivités territoriales décentralisées.
L'Etat du Cameroun à travers le Gouvernement de la République a toujours fait montre de son combat inébranlable pour sortir la jeune fille du Nord de la sous-scolarisation qui, autrefois était une réalité galopante. C'est ainsi que depuis plusieurs années, l'on noté avec satisfaction l'effectivité de la gratuité de l'école pour le cycle primaire. Outre cet effort des pouvoirs publics qui n'est que la partie visible de l'iceberg, des campagnes de sensibilisation sont régulièrement organisées pour lutter contre les mariages précoces et les grossesses non désirées.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation, les communes prennent à bras le corps la scolarisation de la jeune fille. Leurs actions sont visibles sur le terrain avec des dons en salles de classe, des tables bancs et bien d'autres.
Il faut aussi souligner l'apport indéniable des ONG telles que Plan Cameroun, le Programme alimentaire mondiale (Pam) et bien d'autres associations locales qui s'évertuent à encourager l'éducation dans le Nord, zone d'éducation prioritaire.
Les pesanteurs qui existent néanmoins
Malgré les efforts conjugués du gouvernement et ses multiples partenaires pour relever le niveau de la scolarisation de la jeune fille, certains préjugés et pesanteurs socio-culturels continuent néanmoins de ramer à contre courant.
D'où l'intérêt, en cette journée mondiale consacrée à la population d'intensifier la sensibilisation de masse sur l'importance de promouvoir davantage l'éducation de la jeune fille dans le Nord, afin de permettre à celle-ci de saisir toutes ses chances de réussite dans une société qui se veut de plus en plus globalisante et participative.
Innocent D H
C’est accompagné du président ghanéen Nana Akufo-Addo, qu’Emmanuel Macron s’est adressé, jeudi 11 juillet, aux membres des diasporas africaines, reçues pour l'occasion à l’Élysée. Pour ce « grand débat », quelque 400 personnes ont été invitées. Il s’agissait des africains résidant en France, des binationaux et des Français d’origine africaine, dont quelques célébrités telles l'ex-footballeur Lilian Thuram, le rappeur Abd al Malik, l'animatrice Hapsatou Sy, le créateur de mode Youssouf Fofana et le meilleur sommelier de France, le Franco-Congolais Albert Malongo Ngimbi.
« Cette avant-garde que vous êtes j'en ai besoin pour réussir », a lancé Macron. Le président français a d’emblée affiché son ambition d’établir une nouvelle relation « plus équilibrée avec l’Afrique en s’appuyant sur les diasporas en France, qui sont nos meilleurs ambassadeurs », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, dès son introduction, le président Nana Akufo-Addo a adressé un message clair et direct aux Africains de l’étranger. « Il faut impliquer la diaspora dans le développement du continent, seuls les Africains peuvent y arriver, il n’y a pas de père Noël qui va le faire à notre place. » A déclaré le président Ghanéen. « Il faut créer les conditions chez nous pour l’exploitation. Il n’est pas question de rester assis pendant qu’on nous prend nos ressources, que ce soient la Chine, les États-Unis ou la France. Le président français veut savoir quelle part de cette industrie va revenir à la France, c’est son rôle, mais notre devoir, c’est que ces accords soient profitables pour nous », a-t-il ajouté.
Parmi les projets du président ghanéen figure en bonne place la monnaie unique pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont il souhaite l’arrivée progressive dès 2020.
Prenant à nouveau la parole, Emmanuel Macron a expliqué de son côté vouloir soutenir cette politique volontariste, estimant qu’il est nécessaire de discuter « sans tabou » de la question du franc CFA, utilisé par huit pays sur quinze dans cette zone. Tout en affirmant que « le succès du continent viendrait des Africains et de leurs dirigeants ».
Au sortit de cette rencontre, quelques participants ont donné leurs impressions. « C'est la première fois que la diaspora est à l'Elysée. On a apprécié le geste », a salué Moussa Soumbounou, directeur général franco-malien de Universal Music Afrique. « Au quotidien, on n'est pas vraiment Français en France, ni vraiment Africain en Afrique. Ce signe de reconnaissance, d'appartenance à la France, c'est une bonne surprise ». A-t-il ajouté.
Maguette Diakhaté, présidente de l'Association de coopération des femmes africaines (Acofa), se dit, elle, « un peu frustrée » malgré des échanges très intéressants. « La plupart des participants étaient de très haut niveau, déconnectés de la base », a-t-elle estimé et de conclure : « Il faudrait aussi faire venir des petites entreprises, des associations ».
Danielle Ngono Efondo
Si le FMI n’a pas encore rendu public le communiqué relatif à la réunion de son conseil d’administration au sujet de la République du Congo, ce 11, la Primature a quant à elle déjà annoncé la conclusion de l’accord tant attendu pour un arrangement financier au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).
« Cet accord, d’un montant de 448,6 millions de dollars, sur trois ans, doit permettre à la République du Congo de retrouver une stabilité macroéconomique et de poser les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive », estime le FMI dans un communiqué, selon nos confrères de Jeune Afrique. Une première tranche, de 44,9 millions de dollars, doit être immédiatement débloquée.
Un bol d’oxygène, qui va constituer un répit de taille pour ce pays d’Afrique centrale englué dans une dette estimée à 10,7 milliards de dollars : « Cette décision devrait avoir un impact sur les dépenses de l’État et les revenus. Le pays devrait de nouveau pouvoir faire appel aux créanciers internationaux », souligne-t-on à l’OCDE.
Deux ans de négociation
La signature qui s’est faite en présence du ministre des Finances Calixte Ganongo, met un terme à plus de deux ans de négociations entre Brazzaville et l’institution de Bretton Woods. Les discussions, engagées en mars 2017, avaient en effet été suspendues quelques mois plus tard, après la découverte par le FMI de l’ampleur de la dette du pays. Le FMI avait depuis conditionné son retour à une politique de rigueur budgétaire et d’assainissement des finances publiques, ainsi qu’à une renégociation de la dette du Congo auprès de ses principaux créanciers.
Début mai, la dernière mission de l’institution financière internationale avait rouvert la porte à un nouveau programme, saluant notamment l’accord conclu le 29 avril à Pékin entre les autorités chinoises et congolaises sur le rééchelonnement des quelque 3,15 milliards de dollars de dette congolaise détenus par la Chine, ce qui correspondrait à 35 % de la dette totale. Cet accord, dont le contenu n’avait pas été rendu public, a fait couler beaucoup d’encre, y compris parmi les conseillers du gouvernement congolais, Matthieu Pigasse, patron de la Banque Lazard et, Dominique Strauss – Khan, de la société Parnasse, qui souhaitaient s’assurer qu’il s’agissait bien d’une réelle restructuration et non d’un simple aménagement de dette
Poursuivre les efforts en matière de gouvernance
Le FMI avait également demandé à ce que Brazzaville fasse des progrès sur les négociations liée à sa dette (environ 30 % du total) contractée par la Société nationale des pétroles (SNPC) auprès des deux traders que sont Trafigura et Glencore. D’autres groupes s’estiment eux aussi lésés, comme Commisimpex, une société de construction dirigée par Mohsen Hojeij. Ce dernier estime à 1,2 milliard de dollars la dette que lui doit le Congo-Brazzaville : «Le FMI a demandé au Congo de négocier avec les deux autres groupes de créanciers importants avec lesquels il est en défaut.
Il est manifestement injuste que le FMI semble favoriser un groupe de créanciers au détriment des autres », s’est plaint l’un de ses avocats dans un récent courrier adressé au nouveau patron intérimaire de l’institution financière. Au-delà de la renégociation de la dette, le changement d’attitude du FMI a été conditionné par les progrès du Congo dans la réduction de son déficit budgétaire, passé de 12,5% du PIB en 2017 à 4 % aujourd’hui.
« Cette amélioration est due en partie à la hausse de 13 % des recettes liées au prix du pétrole mais aussi à la baisse de 24 % des dépenses budgétaires dans le cadre de la consolidation budgétaire de la Cemac », détaille Arthur Minsat, chef du bureau Europe, Moyen-Orient et Afrique à l’OCDE, ajoutant qu’il faut prendre aussi en compte « la reprise des IDE dans le champ pétrolier du Moho Nord qui a permis des retombées financières pour le gouvernement, au même titre que des investissements dans les transports et l’énergie. Reste à savoir si en temps de restriction budgétaire, le gouvernement va continuer à investir ».
À présent sous haute vigilance, le Congo-Brazzaville aura l’obligation de continuer ses efforts sur le plan de sa gouvernance et sur la transparence dans la gestion de la dette. Le pays se situe au 165e rang sur 180 dans le classement 2018 de Transparency International qui mesure la perception de la corruption. Il sera également attendu au tournant sur sa capacité à mener la diversification de son économie, qui tire encore aujourd’hui 80 % de ses ressources budgétaires dans l’or noir.
NRM