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Ronald James Kind, un politicien américain représentant le troisième district du Wisconsin au Congrès depuis 1997, a appelé le Cameroun à mettre fin à la violence et au conflit dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays.

 

Le membre du Parti démocrate s'adressait à La Crosse Tribune le lundi 8 juillet 2019 après une récente visite au Cameroun. Ron Kind a déclaré que la violence et les violations des droits de l'homme qui ont lieu au Cameroun dans la crise anglophone en cours étaient des "atrocités silencieuses" auxquelles le monde doit prêter attention.

 

Les histoires que Ron Kind a entendues de la part des civils lors de sa récente visite au Cameroun étaient "tout simplement horrifiantes". La Crosse Tribune rapporte que depuis 2017, le gouvernement camerounais a combattu au moins 10 groupes séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Le conflit a rasé des villages, brûlé des écoles, tué des civils et déplacé des centaines de milliers de Camerounais. La Crosse Tribune ajoute qu'à Kumbo - une ville du Nord-Ouest du Cameroun - 176 personnes, principalement des étudiants, ont été enlevés par des hommes armés non identifiés au Collège Saint-Augustin et libérées le lendemain après négociations.

 

Selon Kind, un groupe de personne de Kumbo a voyagé pendant sept heures en bus à travers la zone contestée pour se rendre dans la capitale Yaoundé afin de partager leurs histoires avec la délégation du Congrès dont il faisait partie. Le but de la visite, dirigée par la représentante Karen Bass, était de délivrer un message au gouvernement camerounais pour mettre fin aux combats et attirer l'attention internationale sur le conflit, a déclaré Kind à La Crosse Tribune.

 

Kind est l'un des co-auteurs d'une résolution présentée à la Chambre par Bass qui appelle le gouvernement camerounais et les groupes armés "à respecter les droits humains de tous les citoyens camerounais, à mettre fin à toute violence et à poursuivre un large dialogue... pour résoudre le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest".

 

Après l'indépendance du Cameroun sous contrôle français en 1960, une partie du Cameroun britannique a voté pour gagner son indépendance en rejoignant le Cameroun francophone sous une constitution fédérale. L'autre partie a fusionné avec le Nigeria anglophone. Une nouvelle constitution en 1972 a reconnu les entités mixtes francophones et anglophones comme la République Unie du Cameroun.

 

Malgré l'union, le gouvernement camerounais était majoritairement francophone. La minorité anglophone, qui représente environ 20 % de la population camerounaise, a estimé que le gouvernement favorisait les personnes ayant une formation juridique en français et l'éducation aux postes de la fonction publique.

 

Vers la fin de 2016, les avocats et les enseignants des villes anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest se sont mis en grève pour protester contre la nomination de magistrats et d'enseignants français qui ne parlaient pas anglais dans des postes des régions anglophones.

 

Le gouvernement a réagi en bloquant l'accès à Internet et en arrêtant les manifestants. La situation s'est aggravée depuis, mais le gouvernement se dit prêt à dialoguer.

 

Otric N.

 

Lors de leur tête à tête, Alassane Dramane Ouattara et Emmanuel Macron ont abordé de nombreux sujets qui touchent notamment à la coopération qui lie leurs deux pays

 

Dans le communiqué de presse rendu public par la présidence ivoirienne, l’on annonçait au programme de cette visite officielle, la question sécuritaire, qui pour Jeune Afrique est une grosse problématique aussi bien à Abidjan que dans de nombreux pays, au niveau régional.

 

Emmanuel Macron et son invité ont abordé d’autres questions bilatérales et multilatérales, à l’instar de la dette ou encore, du retard accusé dans l’exécution des travaux du métro d'Abidjan.  

 

Dans la délégation ivoirienne, Alassane Ouattara s’est spécialement fait accompagner de son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, de Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence, de Fidèle Sarassoro, le directeur de cabinet, Charles Gomis, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, ou encore Masséré Touré, la directrice de la communication.

 

La question sécuritaire

 

En Côte d’Ivoire, la France finance notamment la construction d’une école régionale de lutte contre le terrorisme. Si les travaux avaient été lancés fin 2018, dans la cité balnéaire de Jacqueville à l’Ouest d’Abidjan par Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, le projet est sujet à de nombreux blocages du côté ivoirien. Ce qui agace Paris, qui est d’ailleurs très impliqué en Côte d’Ivoire dans la lutte contre le terrorisme et appuie les services ivoiriens.

 

Désendettement et métro d’Abidjan

 

Sur plan économique, la Côte d’Ivoire négocie un appui budgétaire direct de la France, sous forme de prêt d’un montant de 250 millions d’euros en provenance de l’Agence française de développement (AFD). Les discussions ont également porté sur l’éventualité d’un troisième contrat de désendettement C2D, le principal axe de coopération entre les deux pays. Le chef de l’État ivoirien a toujours souhaité une annulation sèche du reliquat de la dette française estimée à 1 milliard d’euros. De son côté, Paris préfère un troisième C2D qui devrait commencer en 2020. C’est en 2014 que l’actuel C2D, d’un montant global de 738 milliards de FCFA  doit prendre fin l’an prochain.

 

Le Métro d’Abidjan

 

Il s’agit d’un projet de réseau ferroviaire de transport urbain, actuellement en cours de négociation, qui va desservir l'agglomération d'Abidjan. Selon les concepteurs de la maquette, c’est un métro aérien conçu aujourd’hui autour de deux lignes. Lancé fin 2017, le premier tronçon doit être inauguré et mis en service en 2023.

 

En rappel, les rencontres entre les deux chefs d’Etats sont devenues régulières, depuis l’élection de Macron en 2017.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

Les Services de santé de la Convention baptiste du Cameroun se sont réunis à Bamenda pour définir une stratégie visant à amener les jeunes plus actifs dans la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) avant le lancement de son programme de prévention et de contrôle prévu pour le 5 août.

 

L’initiative a pour but de créer une opportunité pour soixante jeunes en les formant pendant six mois à participer aux efforts de prévention et de contrôle des MNT au Cameroun. Après avoir reçu des candidatures au cours du mois de juin, l'organisme a tenu une réunion au centre CBC de Nkwen le week-end dernier, où il a eu des entretiens dans le cadre de la formation proprement dite et a expliqué comment ces jeunes auraient un impact sur la société par le biais de mesures de contrôle et de prévention.

 

Plus de 20% des décès chroniques dans les pays en développement comme le Cameroun sont causés par des maladies non transmissibles. L'Organisation mondiale de la santé a révélé qu'au Cameroun, les MNT représentaient environ 31% de la mortalité totale en 2008, ainsi que les maladies cardiovasculaires, ce qui représente 14% du nombre total de décès dans tous les groupes d'âge au cours de la même année.

 

Certaines maladies non transmissibles courantes au Cameroun sont le diabète, les maladies respiratoires, l’hypertension et les cancers. Malgré la prévalence de ces maladies, les experts affirment qu’il existe encore très peu de connaissances sur leur impact sur la société, l’éducation et le système de santé en général.

 

La délégation régionale de la santé publique du Nord-Ouest a organisé des séances de sensibilisation sur les maladies non transmissibles, qui constituent toujours une menace pour la population. Cette initiative de la CBC s’inscrit dans la continuité de cette action en espérant qu’elle aura un impact positif quant au recul de ces maladies au sein de la population.

 

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les maladies chroniques non transmissibles sont à l’origine de 31 % de tous les décès enregistrés chaque année au Cameroun. L’OMS déclare aussi qu’environ 20% de personnes âgées entre 30 et 70 ans au Cameroun sont susceptibles de décéder de l’une de ces quatre maladies chroniques non transmissibles : c’est l’un des taux les plus élevés d’Afrique sub-saharienne.

 

Otric N.

 

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), a annoncé par voie de communiqué l’entrée en service dans sa flotte d’un nouvel aéronef de type Boeing 737-500. Le transporteur national camerounais entend ainsi accélérer la reprise des vols sur son réseau régional.

 

Vendredi 05 juillet 2019, Camair-Co a pris livraison d’un nouvel appareil, un Boeing 737-500. L’appareil, Immatriculé EK73775, propriété de la compagnie Taron aviation est déjà en terre camerounaise. Il peut accueillir jusqu’à 108 passagers en configuration mono-classe. Depuis lundi 08 juillet 2019, la compagnie nationale a démarré un nouveau programme de voyage offrant plus de flexibilité pour répondre à la demande des passagers. Apprend-on de notre confrère Ecomatin.

 

Relevons que, l’acquisition de cet avion survient quelques semaines seulement après la mise en service d’un autre appareil, un Embraer 145 de 50 places, de fabrication brésilienne. Ainsi, la flotte active de Camair-Co compte désormais quatre avions, y compris le MA60 et le Bombardier Q400.

 

Louis Roger Njipendi Kouotouo, directeur général, qui a pris ses fonctions le 27 Mai dernier, s’est fixé pour ambition de redéployer la compagnie sur ses lignes régionales de prédilection. « L’introduction de cet appareil contribuera à la densification du réseau national ainsi qu’à la reprise progressive des dessertes régionales à savoir : Libreville (Gabon), Bangui (Centrafrique), N'Djamena (Tchad), Cotonou (Bénin), Lagos (Nigeria) et Abidjan (Côte d’Ivoire) », indique le communiqué de la Camair-Co. Par ailleurs, l’un des prochains défis du nouveau dirigeant de Camair-co nommé par le président de la République, est de renouer également avec  les déplacements internationaux notamment la ligne de Paris, et ce, avant la fin de l’année 2019.

 

Pour rappel, en fin mars dernier, l’entreprise avait interrompu ses prestations régionales à cause de difficultés financières. Six appareils de la Camair-Co étaient cloués au sol à cause d’un déficit de maintenance. Pour assurer les dessertes  domestiques, la compagnie a dû louer un avion. Il y a un mois seulement, la Camair-Co avait reçu une subvention gouvernementale d’un montant de 06 milliards F CFA.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Repêchée samedi dernier de l’océan, la dépouille de Patrice Mvelle Nnanga en service au ministère des Relations extérieures a été déposée à la morgue de l'hôpital de district de Kribi dans la région du Sud.

 

Patrice Mvelle Nnanga, un diplomate camerounais est mort noyé samedi dernier, 06 juillet 2019 à Kribi, dans le département de l’Océan, région du Sud Cameroun. Ce responsable en service au ministère des Relations extérieures a été emporté par les eaux, vendredi 05 juillet 2019, alors qu’il nageait dans l’océan. C’est au bout de 24 heures de recherche, que le corps de ce fonctionnaire a été repêché à 20 kilomètres du Lycée Bilingue de Kribi.

 

Après l’identification du corps, en présence du procureur de la République et du sous-préfet de Kribi 2e, la dépouille de cet homme originaire de Niété a été déposée à la morgue de l'hôpital de district de Kribi.

 

Patrice Mvelle Nnanga était venu à la Cité balnéaire pour passer le week-end avec sa famille. La victime était accompagnée de son épouse et deux de leurs enfants. 

 

M.M.

 

Des odeurs nauséabondes indisposent depuis quelques jours les populations du quartier Djamboutou et ses environs. Des odeurs d’un autre genre qui, selon ces populations proviennent des déchets produits par les usines de l’Huilerie de la Sodecoton de Garoua. D’après les autorités compétentes, des mesures environnementales sont en train d’être prises pour atténuer la nuisance.

 

« Quand vous ouvrez votre porte, les odeurs pénètrent immédiatement dans la chambre. Une situation qui nous met au dépourvu, des odeurs sont intenables ». Comme l’explique ce jeune qui n’a pas voulu décliner son identité, c’est une difficile scène de vie que les populations du quartier Djamboutou et ses environs sont obligées de vivre depuis quelques temps. Des déchets de fibres de coton déversés par les usines de l’Huilerie de la Sodecoton de Garoua, en état de putréfaction serait à l’origine de cette situation. 

 

Les pleurs des riverains

 

L’atmosphère ainsi polluée, certains riverains disent être étouffés et en pâtir, surtout en cette saison des pluies. « Nous avons du mal à bien respirer. Les poussières que soulèvent les fibres de coton dans les usines, tombent directement chez nous. Du coup, même quand nous passons sur une moto à côté des décharges, nous sommes très indisposés. Ça dégage des odeurs nauséabondes, et nous amène des moustiques partout », confie Nassourou Souley, habitant de Djamboutou.

 

Pour ces riverains, des solutions doivent être trouvées en urgence pour les mettre à l’abri d’éventuelles maladies. Telle est notamment la doléance de Priscille Yaboya, « Même l’eau que nous buvons ici est polluée puisque les nappes d’eaux des puits sont également touchées par les saletés qui sont issues de ces déchets ».

 

Des mesures qui pourraient être prises dans les prochains jours

 

Des pleurs émis, qui devraient bientôt trouver des réponses favorables. Des mesures environnementales à titre palliatif sont en train d’être prises. « C’est une situation qui naît suite au retour des pluies. C’est juste un passage pour les coques des grains de coton qui ne sont pas reprises par les populations pour l’agriculture et l’élevage comme c’était le cas par le passé. C’est vrai, ça dégage un peu d’odeurs, mais les responsables, c’est-à-dire, le service environnement de la Sodecoton a été saisi, des mesures et des négociations sont en cours pour que ces déchets soient dégagés », selon les précisions de Manu Godjé, Délégué départemental de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable pour le Nord.

 

Mais en attendant l’assainissement de l’espace qui accueille ces déchets, au quartier Djamboutou, les populations environnantes essayent tant bien que mal de faire preuve de patience.

 

Innocent D H

 

Le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique, CHRDA, dirigé par Me Nkongho Felix Agbor Balla, s'est joint à la campagne pour que les écoles reprennent effectivement leurs activités dans les régions troublées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

 

Dans un document intitulé "Pourquoi les écoles doivent reprendre dans les régions anglophones du Cameroun", le CHRDA d'Agbor Balla affirme que le boycott scolaire a joué un "rôle important dans le progrès socio-économique et culturel du Sud-Cameroun, voire dans son avenir".

 

En octobre 2016, Common Lawyers s'est lancé dans une action de grève contre les tentatives du gouvernement d'annihiler la pratique de la common law dans un Cameroun constitutionnellement bilingue, bi-juridique et biculturel. Les enseignants anglophones se sont joints à la grève des avocats le 21 novembre 2016 pour demander la protection du système éducatif anglo-saxon qu'ils craignaient menacé.

 

La grève des enseignants a paralysé les écoles des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, aggravée par des jours de désobéissance civile appelée "ville fantôme". Quelques semaines plus tard, le Consortium de la société civile anglophone du Cameroun est apparu comme une plate-forme pour plaider collectivement en faveur de réformes des systèmes juridique et éducatif.

 

"Tout en reconnaissant le rôle important joué par les boycotts scolaires dans la prise de conscience du statut et des problèmes du Sud-Cameroun en union avec la République du Cameroun, nous devons également reconnaître que le boycott prolongé a eu un effet négatif sur le progrès socio-économique et culturel du Sud-Cameroun, voire sur son avenir", a déclaré la CHRDA le 9 juillet 2019 dans un communiqué.

 

L'ONG de défense des droits de l'homme dont le fondateur et président a été le pivot du soulèvement anglophone le soutient : "La principale industrie dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est l'éducation. Malheureusement, cette industrie est restée fermée depuis maintenant trois ans. Les conséquences ont été dévastatrices."

 

Avant la grève, la CHRDA affirme que plus de 6 000 écoles étaient opérationnelles dans la région. "En décembre 2018, moins de 100 écoles étaient opérationnelles, ce qui signifie que près de 5 900 écoles ont été fermées, avec plus de 40 000 élèves non scolarisés et plus de 40 écoles incendiées.

 

Lire aussi : Crise socio–sécuritaire au Cameroun : A qui profite le crime ? 

 

En juin 2019, l'UNICEF a signalé que plus de 600 000 enfants n'étaient pas scolarisés dans les régions anglophones. De plus en plus d'étudiants ont migré vers les régions francophones pour poursuivre leurs études. "Paradoxalement, alors que les enfants migrent massivement vers les régions francophones, ils emportent avec eux tous les investissements en matière d'éducation dans les régions et sont absorbés par le système français contre lequel les Camerounais du Sud se disent lutter. Le manque de prévoyance des boycotts scolaires a amené les anglophones à accroître la marginalisation de leur propre économie et à faciliter le processus d'assimilation.

 

"Dans les jours à venir, le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA) lancera une campagne spéciale pour la rentrée scolaire. Cette campagne vise à sensibiliser les parents, le gouvernement et les militants séparatistes des régions anglophones à la nécessité de créer un espace sécuritaire où les enfants pourront retourner à l'école.

 

"Nous, à la CHRDA, valorisons l'éducation comme un droit humain fondamental. Tout groupe qui s'oppose à l'éducation sous quelque forme que ce soit viole ce droit, reconnu dans un certain nombre de conventions internationales telles que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels reconnaît le droit à l'éducation primaire gratuite et obligatoire pour tous et la Déclaration universelle des droits de l'homme dans son article 26.

 

"Le droit à l'éducation a également été réaffirmé par l'UNESCO dans la Convention de 1960 concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement, la Convention de 1981 sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Nous appelons les dirigeants séparatistes à ordonner à leurs combattants de cesser d'attaquer les institutions universitaires, les enseignants et les étudiants.

 

"Nous demandons également au gouvernement de redoubler d'efforts pour assurer la sécurité des infrastructures scolaires, des enseignants et des élèves dans les régions anglophones, tout en demandant aux parents de surmonter la peur et d'envoyer leurs enfants à l'école.

 

Otric N.

 

Ou sont passé les pièces de monnaie ? C’est la question que tous les camerounais se posent en longueur de journée. La piste d’un trafic vers l’Asie est évoquée par certains, par contre pour d’autres, les « opportunistes » les revendent aux commerçants. Et pour résoudre cette situation, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, au cours d’une conférence donnée le 4 juillet, a annoncé la livraison de nouvelles pièces de monnaie, selon le journal Le Jour.

 

Pour résoudre le problème de la rareté des pièces qui sévit le quotidien des camerounais depuis un certain temps, le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, a annoncé au cours d’une conférence de presse donnée à Douala le 04 juillet dernier qu’il y aura une livraison de nouvelles pièces de monnaie. « Nous nous sommes effectivement penchés sur cette question. C’est d’ailleurs le vice-gouverneur qui s’en est occupé, et des commandes ont été passées »,avait-il précisé comme le rapporte le journal le Jour. Et le vice-gouverneur de la BEAC, Dieudonné Evou Mekou, d’ajouter que les livraisons de ses pièces sont prévues pour le mois de novembre 2019.

 

Répondant à la question de savoir où vont les pièces, le gouverneur avait déclaré : « je n’en ai pas connaissance de façon précise. Nous avons appris qu’il y a des comportements de certaines entreprises qui non seulement transfèrent des pièces de monnaie FIFA, mais exportent ces pièces ». Tout en précisant que : « nos services mènent des enquêtes avec les autorités des pays membres de la Communauté des États de l’Afrique centrale (Cemac) pour déterminer l’ampleur de ce phénomène afin de nous doter des moyens pour la circonstance. C’est un sujet sur lequel nos équipes sont à pied d’œuvre pour déterminer l’ampleur, les circuits, et l’historicité ».

 

En attendant les résultats des enquêtes sur le terrain, Abbas Tolli, rassure que « Dès novembre 2019, les pays de la Cemac seront ravitaillés en pièces de monnaie, pour conjurer la pénurie actuelle ». Mais, selon l’économiste Hubert Kamgang, cette nouvelle est loin d’être rassurante. « Ce problème est plus profond », a-t-il déclaré. « La rareté de la petite monnaie n’est que la partie visible, par le commun des mortels de la répression monétaire. Il y a répression monétaire quand la monnaie ne joue pas son rôle économique qui est de faciliter les activités économiques. Le Cameroun serait victime de la répression monétaire. Cette répression empêche notre économie de sortir du sous-emploi massif et plus généralement de se transformer pour faire du Cameroun, l’équivalent des dragons et tigres d’Asie. » Avait-il conclut dans les colonnes du journal le jour du 08 juillet 2019.

 

Affaire à suivre ...

 

Danielle Ngono Efondo

 

Ce nouveau pack a été dévoilé dans la capitale économique, Douala, lors d'une conférence de presse organisée par la société.

 

Selon le Directeur Général d'Orange Cameroun, Frédéric Debord, l'objectif principal de ce projet, est de permettre aux clients et à ceux qui le seraient, de profiter de tout le confort d'une vie moderne.

 

Les journalistes ont fait part de leurs préoccupations, entre autres, au sujet du prix de chaque paquet, mais le directeur général a apporté des éclaircissements à ce sujet dans le cadre de différentes interventions, auxquelles il a participé.

 

Debord a dit que « l'alimentation autonome en énergie solaire était une solution pour vos foyers pour s'éclairer, travailler la nuit, se divertir, recharger leurs téléphones sans arrêt ». Le pack se compose d'un téléviseur, d'une connexion WiFi, d'un système solaire et de moyens pour recharger les téléphones. Elle est payée par versements mensuels.

 

Les prix de ce service de distribution de l’électricité lancé par le numéro 2 du marché du mobile au Cameroun varient entre 205 mille et 379 mille FCFA TTC par an (payable en 12 mensualités). Au terme de cette période, le souscripteur devient propriétaire des équipements, qui sont garantis pendant 2 ans et continuent de bénéficier du service après-vente.

 

Outre le mode de paiement flexible, les utilisateurs disposent à tout moment de l'électricité après paiement complet avec une garantie de deux ans, d'une assistance en ligne gratuite et d'Internet gratuit, en fonction de l'option choisie.

 

La conférence de presse a été l'occasion pour les médias de comprendre comment le nouveau kit solaire fonctionne à l'avantage des communautés touchées par de fréquentes coupures de courant ou par l'absence d'électrification, et de permettre aux utilisateurs de faire un choix parmi les packs proposés par la société.

 

Ils ont rassuré les consommateurs qu'en plus d'être assurés, le nouveau kit réduit les risques d'incendie, souvent causés par l'utilisation de bougies dans les communautés rurales. Cela arrive à un moment où un incendie causé par une bougie allumée a brûlé un bébé à Nkwen, à Bamenda, lundi. Des médias locaux rapportent que la mère du bébé est sortie lorsque la bougie a provoqué un incendie, alors que le bébé dormait sur le lit.

 

Orange Cameroun rejoint ainsi la société pétrolière Total sur le marché de la promotion de l’énergie solaire au Cameroun. Cette entreprise, depuis plusieurs années, commercialise des lampes solaires de marque Awango. À en croire cet opérateur pétro-gazier, plus de 90 000 lampes solaires de cette marque sont vendues par an au Cameroun, dans les stations-service Total.

 

Otric N.

 

C’est ainsi que l’on peut appréhender le texte qui circule dans les réseaux sociaux depuis quelques heures.

 

Un message qui sonne comme une interpellation, alors que certains camerounais s’amusent à semer les graines de la division, du tribalisme, du repli identitaire et n’hésitent pas à s’en prendre à l’Institution de leur pays, aussi bien sur le plan national qu’international. Un appel à considérer l'entente et la réconciliation avant qu'elle soit imposée par les mêmes qui auront déclenché la destruction. A qui profite le crime ? La question que devraient se poser tous les citoyens avant de se lancer dans ces aventures qui démontrent la bassesse de la dignité et de l'intelligence de ceux  qui s'y lancent aveuglément. 

 

« Le business de la haine

 

Je me suis toujours demandé, en lisant les rapports de guerre communautaires sous d'autres cieux, comment des gens qui vivaient en bonne intelligence, en étaient arrivés à se massacrer comme des animaux. Comment les Bété et les Dioula en Côte d'ivoire ou les Tutsi et les Hutu au Rwanda avaient pu aller aussi loin. Comment des gens en arrivaient à tuer suite à un mot d'ordre de personnes qu'ils n'avaient jamais vues, avec qui ils n'avaient eu aucune relation, et dont l'unique chose qu'ils avaient en commun était la tribu... En regardant la scène camerounaise, je crois que je commence à comprendre. Alors je t'écris aujourd'hui, jeune camerounais, pour te dire ce que tu sais peut être déjà. 

La haine est un business et aussi un formidable ascenseur pour les politiciens professionnels pour accéder aux privilèges qu'ils convoitent. Ce business repose sur un postulat simple : « Tu n'es pas ce que tu devrais être ou là où tu devrais être parce qu'un autre s'est mis entre toi et ton destin. Il faut donc l'éliminer ». C'est ainsi que les entrepreneurs de la haine réussissent à embarquer les gens dans leur entreprise.

 

Alors toi qui me lis ce matin et qui as déjà limé ta machette, prêt à en découdre, toi qui attends impatiemment le D-day pour en finir avec ceux qui sont responsables de ta situation et qui se trouvent tous être de l'autre ethnie, je vais te dire dès maintenant ce qui t'attend au pas de la porte : Tu vas rencontrer de l'autre côté, d'autres jeunes, braves comme toi et encore plus vicieux, eux aussi nourris à la mamelle de la haine comme toi et ne reculant devant rien. Tu en tueras un grands nombre, mais tu perdras aussi un grand nombre de frères, de sœurs, de parents, d'amis, de connaissances, de relations... Ton avenir t'attendra sagement au coin d'une rue en terre, quand tu tomberas dans une embuscade, ou, si tu es chanceux, dans un hôpital de fortune, où tu seras pris en charge par un médecin de la croix rouge, le visage défiguré, les marques de la guerre bien visibles sur ton corps déchiqueté.

 

Tous les jours RFI se chargera de faire le décompte des morts, en attendant qu'il atteigne le seuil qui déclenchera l'indignation de la communauté internationale. Certaines mauvaises langues disent qu'il commence à 3000. Un matin, du fond de ton lit d'infortune, tu l'entendras dans le journal officiel : Création de la commission de réconciliation.

 

Et qui sera nommé à la tête de cette commission ? Le même type qui t'avait dit que c'est l'autre qui est responsable de ton malheur. Tu le verras, tout sourire, promettre au JT de 20h, œuvrer pour la réconciliation et t'appeler à pardonner. La commission sera créée avec un budget de 25 milliards qu'ils vont se répartir entre eux au travers des arnaques appelées consultations. Tu seras là, au fond de ton lit de fortune, le regard noir, la jambe amputée, perdu dans tes pensées, avec une longue liste de comptes à régler. Mais là dehors la donne a changé.

 

Tu ne peux plus massacrer impunément. Et même si tu le voulais encore, tu n'en as plus les moyens ni la force. C'est là que tu te rappelleras que, comme par magie, aucun de ceux qui t'ont mené là où tu es n'as été tué, ni eux, ni leurs familles. Peut-être bien que, pour te galvaniser, ils ont dû sacrifier un arrière petit fils du cousin de la tante de la sœur de la grand-mère du président de la République...

Mon frère, sache que dans ce business, tu ne seras qu'un pion. Demande aux dioula et bété de côté d'ivoire qui sont obligés aujourd'hui de se tolérer, de vivre ensemble par les mêmes qui leur avaient dit que ce n'était plus possible. Pense à ces gens qui sont obligés de vivre aujourd'hui avec les séquelles d'une guerre qui n'aurait jamais dû vivre, et qui sont obligés de garder leur frustration en sourdine, la rancœur plein le cœur, et l'avenir en pointillés... C'est ça que tu veux pour toi et ton pays ? C'est ce genre d'avenir que tu veux pour toi et tes enfants ? 

 

Sache donc que dans une guerre civile, il n'y a que des perdants  Et que, quelle que soit la force de ton clan, à la fin, on vous imposera la réconciliation


Voilà, tu ne diras pas que je ne t'avais pas prévenu. En limant ta machette ce matin, relis bien mes paroles, elles sont celles d'un gars qui a vu ce qui s'est passé ailleurs… ».

 

N.R.M

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Sunday, 05 June 2022 11:01