Si au Social democratic front les parlementaires à l’instar du Sénateur Jean Tsomelou on a une position mitigée sur la prorogation du mandat des conseillers municipaux, à l’Union des populations du Cameroun, c’est une décision a salué. Dans une interview accordée à Cameroon tribune le quotidien gouvernemental, l’Honorable Robert Bapooh Lipot affirme que cet acte du Président démontre sa bonne foi à vouloir que la stabilité revienne dans les régions en crise du pays.
« L'Upc par ma voix salue cette détermination du Chef de l'Etat, S.E. Paul Biya à faire du retour de la paix dans notre pays, une priorité majeure de son agenda. Les prorogations de mandat rentrent dans cette perspective. Au-delà de l'harmonisation du calendrier électoral, cet acte démontre que les questions sécuritaires et même la stabilité de notre pays tiennent à cœur le Président de la République », explique-t-il.
Pour le parlementaire, la prorogation du mandat des conseillers municipaux jusqu’au 20 février 2020, donne du temps à l’Upc d’arranger les problèmes qui le mine. Il faut souligner que depuis un bon moment, le parti du crabe fait face à d’énormes tensions. La dernière en date a trait à la suspension de Pierre Baleguel son poste de Secrétaire général du parti par Habiba Issa. Il a été suspendu pour malversations financières. Une sanction que le concerné a déclaré ne pas prendre en considération.
« Je reste et demeure le Secrétaire général de l’Upc. Je ne sais pas d’où sort Robert Bapooh Lipot. En plus Habiba Issa qui a présidé le Comité directeur dont les résolutions ont abouti à ma suspension, avait été suspendue du Comité directeur », déclare-t-il. Comme argument, Pierre Baleguel évoque la « résolution n°2 portant suspension temporaire du Comité directeur » de Habiba Issa, Comité directeur réuni en session extraordinaire le 28 août 2018.
Avec ce qui est sus présenté comme tension au sein du parti du crabe, on peut donc aisément comprendre le fait que Bapooh Lipot pense que le temps supplémentaire donné pour les élections municipales fera du bien à l’Upc. « Sur le plan interne, nous mettons en place des actions pour que l'UPC panse ses propres blessures bien avant les échéances électorales futures. Ce travail porte déjà des fruits, comme le témoignent plusieurs retours à nos côtés de certains de nos camarades qui ont compris les enjeux de l’heure, notamment Mme Habiba Issa et son bureau », ajoute-t-il.
Liliane N.
Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy), qui a été joint par journalducameroun.com, lance : « Nous allons tenir une réunion portant sur la situation de Stecy Sa. tout à l’heure (17 juillet, Ndlr). Je ne peux me prononcer avant ces assises ».
La Société de transport et équipements collectifs de Yaoundé (Stecy) serait en souffrance. Constat depuis lundi 15 juillet, les activités sont à l’arrêt. Dans un communiqué, le directeur général de la société, Célestin Herman Tsambou, donne le ton, « Suite à un préavis de grève des délégués du personnel lancé ce lundi 15 juillet 2019, la société Stecy SA observe un arrêt de ses activités de transport urbain de masse ».
Des engagements non tenus
Stecy est né en 2015 d’un contrat entre l’Etat du Cameroun et le consortium portugais. Il s’était engagé à injecter 13 milliards de Fcfa sur une période de 10 ans. Pour sa part, l'Etat devait verser une subvention annuelle de 1,6 milliard de Fcfa, devant permettre aux usagers de la ville de Yaoundé et ses environs de débourser la somme de 200 Fcfa par trajet.
Des engagements qui n’ont pas pu être respectés. Les responsables de la société de transport urbain accusent dans le même temps l’Etat du Cameroun d’insolvabilité. Les 1,6 milliard de subvention annuelle du gouvernement n’auraient pas été reversés depuis deux ans, notent des sources au sein de la société.
Des licenciements enregistrés
Le 06 janvier 2018, le directeur général de Stecy Sa, dans un communiqué, dénonçait un réseau de détournement des recettes à l’origine d’une perte de près de 600 millions Fcfa. Une situation qui avait conduit au licenciement de 58 chauffeurs de bus et 104 commerciaux.
Outre ces faits, en novembre 2017, quelques mois après la mise en service des véhicules de Stecy, les employés ont initié une grève en réclamation de deux mois d’arriérés de salaire et le respect des clauses contractuelles pour ne citer que ces points
L'entreprise met ainsi ses 600 employés en « congé technique ». Employés qui ont réclamé le paiement de leurs droits pendant plusieurs mois, sans succès.
Innocent D H
Après avoir essuyés les critiques de toute la classe sportive et de l’opinion publique camerounaise au sujet de sa non présence aux côtés des lionnes indomptables de Volley-ball depuis le temps de leur préparation jusqu’à la finale brillamment remporté au Caire le 14 juillet dernier, le ministre Narcisse Mouelle Kombi tente du mieux qu’il peut de sauver la face.
Narcisse Mouelle Kombi n’avait fait aucun cas des lionnes du Volley-Ball qui s’étaient rendues en Egypte grâce à la magnanimité de quelques particuliers qui avaient consenti à mettre la main dans la poche pour éviter un forfait aux lionnes du Volley-Ball. Comme si le mépris ne suffisait pas, le jour de l’arrivée des lionnes à Yaoundé, le 15 juillet dernier, le ministre s’est permis d’arriver avec un important retard à l’aéroport, alors que les filles étaient déjà descendues de l’avion. Choses inimaginables s’il était question des lions fanions du football masculin.
Narcisse Mouelle Kombi a boycotté toutes les activités de la fédération camerounaise de volley-Ball cette saison. Pour quelle raison ? On ne sait… il n’a pas pris part aux éliminatoires des jeux Africains 2019 Zone 4, ni à la cérémonie de clôture des activités sportives de la fédération et à bien d’autres évènements où il avait été dûment invité.
Mieux vaut tard que jamais. Le ministre Narcisse Mouelle Kombi était cet après-midi au Palais des Sports de Yaoundé pour assister à la rencontre de fin de stage interne des lions du Volley-Ball qui prennent la route pour Tunis ce soir. Ils sont attendus en Tunisie demain pour le coup d’envoi de la CAN de la catégorie.
Il est évident que le ministre ne veut pas se retrouver cette autre fois sous les mauvais projecteurs de la critique. Ce d’autant lus que c’est la bonne occasion pour lui de prendre quelques distances avec le football qui a mauvaise presse ces derniers jours. Maintenant, reste à savoir si le ministre va joindre cet acte à celui qui est le plus attendu de sa part, la mise à disposition du nerf de la guerre. Quel sera le montant des primes que le ministère des sports octroiera aux lions du Volley-Ball pour cette expédition. En attendant savoir ce qu’il en est des lionnes double championnes d’Afrique en titre.
Stéphane NZESSEU
C’est le ministre de l’enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo qui a présidé ladite cérémonie. La passation de service entre Magloire Ondoa et François Xavier Etoa. Désormais, le Pr Magloire Ondoa aura le champ libre pour implémenter les multiples innovations qu’il avait souhaité, sans succès, au sein du campus de SOA, alors qu’il était le doyen de la faculté de sciences juridiques et politiques.
L’on se souvient du bras de fer entre le recteur de l’université de Yaoundé II Soa, le Pr Adolphe Minkoa SHE et le Pr Magloire Ondoa autour de la question des Doctorats Professionnels. Les deux professeurs d’universités ont été plus d’une fois à couteaux tirés au sujet de la gestion de la faculté des sciences juridiques et politiques dont le Pr Ondoa avait la charge.
Le recteur de Soa avait accusé dans une correspondance datée du 13 février 2018 son désormais homologue d’avoir eu recours à la ruse pour faire passer une soutenance de thèse de doctorat professionnel pour un doctorat Phd en droit public, en violation des textes réglementaires. Dans cette même lettre, le Pr Minkoa She avait ouvertement donné un ultimatum à son homologue d’aujourd’hui. Il avait écrit : « Monsieur le Doyen, en posant ce n-ième acte de provocation, d’insubordination caractérisée et de violation grossière et délibérée de la réglementation et de l’éthique universitaire, vous avez véritablement franchi la ligne rouge ».
Aussi, la question des sommes encaissées à la faveur de ces doctorats avaient aussi fait jazzer. Interrogé sur ce qui adviendrait de ces jeunes camerounais qui avaient souscrit à ce doctorat professionnel, le Pr Maurice Aurelien Sosso, alors président de la conférence des chefs d’institutions universitaires du Cameroun, déclarait : « il faut déjà s’assurer que les paiements des étudiants sont entrés dans les caisses de l’Etat ». Une allusion qui laisse planer des soupçons de détournements de la part de l’administration de l’université de Yaoundé II, étant entendue que les paiements se font dans un guichet unique. Par ce décret du 11 juillet, Paul BIYA semble avoir simplement séparé la bagarre entre deux intellectuels de haut-vol.
Seulement, il faut se l’avouer, Magloire Ondoa hérite d’une université de Douala qui passe par une crise entre son administration et les membres du Syndicat national des personnels d’appui ainsi que les délégués du personnel d’appui de l’université de Douala (Synapauc). Une crise qui semble avoir emporté le précédent recteur François Xavier Etoa.
Ce sera de toute évidence, le premier chantier du Recteur Magloire Ondoa.
Stéphane NZESSEU
Pour l’année 2019, apprend-on dans les colonnes de Cameroon Tribune, le secteur des douanes de l’Adamaoua s’est vu assigner les prévisions semestrielles de recettes de 674 800 000 FCFA contre 475 900 000 FCFA en 2018. Soit une hausse de 198 900 000 FCFA en valeur absolue et 29,25% en valeur relative. « Le montant global des réalisations des recettes budgétaires recouvrées et reversées au Trésor public se chiffre à 618 766 208 F. Soit un taux de réalisation de 91,70%. A la même période en 2018, le service avait réalisé 388 478 600 FCFA », précise, Alliance Desouvenir Feuve, chef de service des statistiques et du suivi des performances.
Avant d’ajouter : « Quant au total de réalisations des recettes hors budget, une somme de 91 339 079 F a été recouvrée. A la même période en 2018, le service avait réalisé 64 970 849 F. Soit un total global des recettes semestrielles de 710 105 278 F, contre 453 449 449 F recouvrées à la même période l’année dernière».
Au niveau de la brigade mobile des douanes, les autorités douanières ont redoublé de vigilance, « Nous avons renforcé notre équipe. Ce qui nous a permis de réaliser d’importantes saisies », révèle l’adjudant principal, Gérard Zolly Pagou. Au cours du premier semestre 2019, le secteur des Douanes de l’Adamaoua a apporté une assistance significative à certaines administrations. La brigade mobile des douanes de Meiganga a effectué une importante saisie des défenses d’éléphant qui ont été transmises au ministère des Forêts et de la Faune; des quantités de produits pharmaceutiques prohibés impropres à la consommation et d’emballages non biodégradables.
Pour le chef secteur des douanes, si les difficultés liées aux moyens de locomotion roulants et aux infrastructures sont résolues, la performance de la recette douanière dans l’Adamaoua connaîtra un record important. «Nous sommes confrontés à des difficultés matérielles. Si nous parvenons à résoudre ces problèmes, la douane de l’Adamaoua apportera plus au Trésor Public », confie Ahidjo Norbert, chef du secteur des douanes de l’Adamaoua.
Rappelons que de par sa position stratégique charnière entre le septentrion et la partie méridionale du Cameroun ; et entre les pays de l’hinterland de la sous-région Afrique, l’Adamaoua occupe une place centrale dans les échanges entre ces différentes parties du pays et ses voisins, le Tchad et la République centrafricaine. Une position qui la place à l’avant-garde de la protection du commerce camerounais par la lutte contre le commerce illicite.
Otric N.
Ils ont désormais leurs permis de conduire catégorie A en poche, ces conducteurs de motos-taxis de la ville de Kribi. Un document qui leur confère la lourde responsabilité de faire briller ce secteur d’activités souvent pointé du doigt lors des accidents de la route à cause de leur irresponsabilité parfois caractérisée. En leur remettant les attestations, l’autorité administrative les a engagé à être des acteurs et des vecteurs de la lutte contre le désordre urbain à Kribi.
Pour l'adjoint préfectoral de Kribi, Frank Darling Eyono Ebangamais, "Cette action s’inscrit de de fait dans la logique de la lutte contre l’incivisme urbain. C’est un secteur infesté de clandestins qui ternissent suffisamment l’image de ce corps de métier. Donc qu’ils fassent preuve de responsabilité".
L'euphorie s'est emparée des bénéficiaires. Ils ont pris l’engagement ferme de respecter le code de la route et de tout mettre en oeuvre pour être en règle avec les pouvoirs publics. Le contrat de bonne collaboration indique d'ailleurs clairement que les campagnes en vue d’améliorer l’image des conducteurs parfois victimes de stigmatisation et des préjugés qui amènent très régulièrement les autorités administratives de la ville de Kribi à durcir le ton envers eux.
"Je suis fier d’avoir aujourd’hui mon permis de conduire. On a appris beaucoup de choses et nous allons être dès aujourd’hui des conducteurs modèles nous nous sommes rendus compte que nous transportons chaque jour des vies humaines. Il est question de les préserver", a exprimé un bénéficiaire tout souriant.
Cette vague de formation donne juste le ton d'un processus, d’autres conducteurs de motos vont se former dans quelques jours. Les autorités administratives de la cité balnéaire sont ainsi décidées de pacifier le secteur des motos-taxis considéré pendant très longtemps comme un casse-tête.
Innocent D H
Alors qu’il connaît depuis quelques semaines des assauts visant à écorner sa notoriété et sa stature, le jeune maire de la commune de Yaoundé 6e choisit de répondre par ce qu’il sait le mieux faire, le travail. Un travail qui consiste à être au service des populations de sa circonscription chaque fois que le besoin se présente. En homme proactif, il anticipe sur les besoins en espace d’apprentissage pour les enfants de l’école bilingue d’Etoug-Ebe qui commençaient à être à l’étroit.
L'idée d'offrir un cadre décent pour une éducation de qualité à la communauté éducative a toujours été au centre des préoccupations du Maire Yoki Onana. Ce qui fait en sorte qu'en fonction de la demande et des priorités afin de rester logique envers lui-même et le projet qui a valu son élection, Jacques Yoki Onana vient de procéder à la pose de la première pierre du chantier de construction d'un bloc de deux salles de classe à l'école bilingue d'Etoug Ebe. Le chantier sera livré avant le début de la rentrée scolaire 2019-2020.
Le Maire avait déjà l'an dernier offert un cadre d'éducation similaire aux tous petits de l'école de la Garde Présidentielle à Obili. On se souvient qu’à cet époque, le Commandant de la Garde Présidentielle était représenté par le Commandant en second, qui avait alors dit tout la satisfaction de sa hiérarchie face à cette manière de faire du maire le plus aimé de la vile de Yaoundé. L'école maternelle de Mvog Betsi aussi a reçu le coup de brosse du Maire Yoki qui y est allé remplacer les feuilles de tôles arrachées par les intempéries. En véritable charpentier, l'on a vu un Maire décontracté, arborant une tenue qui sied à la circonstance, mener l'opération. Pour la même journée la délégation que conduisait celui que les populations appellent affectueusement "Zigly Môt" a inspecté le chantier du Chaba. L'entrepreneur rompu à la tâche a donné des arguments solides sur la livraison à temps de l'ouvrage. Yoki Onana a par ailleurs donné des instructions fermes sur le respect des délais. D’autres chantiers sont en cours d’exécution sur le territoire de la mairie de Yaoundé 6e. Un véritable Hercules des temps modernes.
Stéphane NZESSEU
Alors que la locomotive de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 se dirige progressivement vers sa station finale, trois arbitres camerounais, Alioum Sidi, Evarist Mekouande et Elvis Noupue, ont été récompensés pour avoir maintenu le drapeau camerounais à flot des semaines après que le Nigeria eut renvoyé les Lions Indomptables du Cameroun en huitième de finale.
Le premier sur la feuille est Sidi Alioum qui a eu la lourde tâche d'arbitrer le match d'ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations le 21 juin 2019, opposant l'Egypte, pays hôte, au Zimbabwe. Dans un Stade international du Caire plein à craquer, Sidi Aliom a fait ce qu'il sait le mieux faire. En plus d'être proche de l'action, l'énergique officier militaire camerounais a fait preuve d'une grande maîtrise de l'arbitrage au football. Sa mobilité sur le terrain tout au long du jeu et sa capacité à discipliner les joueurs en cas de besoin ont été sa force motrice.
Depuis le début de la compétition, le fils de Maroua, âgé de trente-sept ans, joue un rôle de premier plan dans les matches. Après le coup d'envoi historique, il a été l'arbitre central de la rencontre opposant la Côte d'Ivoire au Maroc en phase de groupes, quatrième officiel lors du match Égypte - Afrique du Sud en huitièmes de finale et arbitre du choc Madagascar - Tunisie en quart de finale.
Evarist Mekouande, l'un des deux arbitres assistants camerounais de la Coupe d'Afrique des Nations, succède à Sidi Alioum. Né le 14 novembre 1974, l'officier de police camerounais a été en service quatre fois. Lors du match d'ouverture opposant l'Egypte au Zimbabwe, le Maroc à la Côte d'Ivoire et l'Algérie à la Guinée en phase de groupes et Madagascar à la Tunisie lors de la huitième phase finale.
Elvis Noupue est le deuxième compatriote à brandir le drapeau camerounais depuis la ligne de touche. L'administrateur en chef du ministère des marchés publics est né le 25 juillet 1983. A trente-six ans, il a mis au service de la CAF sa grande expérience lors des rencontres qui ont opposé la Côte d'Ivoire au Maroc et l'Ouganda à l'Egypte en phase de groupes et la Tunisie à Madagascar en quart de finale.
Il est à noter que vingt-huit arbitres et trente-deux arbitres assistants de vingt-deux nationalités différentes ont été sélectionnés pour arbitrer les matches de la CAN 2019, l'Egypte, pays hôte, ayant le plus grand nombre d'officiels, trois arbitres et trois arbitres assistants.
Otric N.
C’est la suite des procédures qui ont vu l’arrestation de l’ancien ministre de la défense camerounais Edgard Alain Mebe Ngo’o et ses complices. Ils sont écroués à la prison centrale de Kondengui depuis le 5 mars 2019. L’information de la saisi de son hôtel particulier à Paris a été rendu publique ce mercredi matin par le journaliste et influenceur web Boris Bertolt.
C’est fait, la justice française vient d’ordonner la saisie de l’hôtel particulier appartenant à Edgard Alain Mebe Ngo’o. Un petit palace situé sur l’île de la Jatte. Une île très prisée et très chère. Mebe Ngo’o avait ses appartements tout à côté de celui de l’ancien président français Nicoas Sarkozy.
C’est la suite des enquêtes menées dans le but de mettre au goût du jour l’ensemble des entourloupes effectuées par l’entreprise MagForce du français Robert Franchiti, réputée dans la vente de matériel militaire, notamment des tenues, chaussettes et Rangers.
C’est d’ailleurs cet affaire de détournement de fonds avec MAGFORCE qui conduit Edgard Alain Mebe Ngo’o et ses amis derrière les barreaux de Kondengui. MagForce a remporté sous Mebe NGO d’importants marchés du temps où il officiait à la Police et au ministère de La Défense.
D’après les révélations de Boris Bertolt, « les responsables de MagForce étaient sous écoutes par la police française depuis 2010. Cela leur a permis de remonter les traces de la filière africaine et notamment camerounaise avec un homme clé Maxime Mbangue qui était alors l’intermédiaire et représentant du ministre Mebe Ngo’o. Au cours d’un voyage de Mbangue en Asie, Mebe Ngo’o est contraint d’envoyer auprès de MAGForce le colonel MBOUTOU. Ce dernier revient avec un montant 04 fois supérieur à ce que Maxime Mbangue ramenait d’habitude à son patron. Le ministre s’informe auprès de Magforce de savoir les raisons de cette gratitude on lui répond que c’est tarif habituellement versé. Mebe comprend que Maxime Mbangue l’a roulé. D’ailleurs celui ci ne se privait pas achetant chaussures Berlutti sur mesures à 6000 Euros (près de 4 millions fcfa) ou en faisant ses courses à la maison de couture Cavalli pour 400 000 Euros (environ 300 millions fcfa) de costumes payés en cash. Il pouvait se le permettre disposant dans ses comptes personnel à Hong Kong de près de 15 millions d’Euros (soit 10 milliards de Fcfa). L’enquête est menée par le juge Renaud Van Ryumbeck. Franchiti et son collaborateur ont déjà purgé trois mois de prison et sont sous contrôle judiciaire avec des bracelets aux pieds. Il est actuellement confiné dans son domicile de la villa Montmorency dans le 16e arrondissement. Mebe Ngo’o, Mboutou, Mbangue et leur blanchisseur d’argent Vito Menye croupissent actuellement à la prison centrale de Yaoundé avec nos milliards dans leurs poches. Magforce a gagné le plus de marchés au Cameroun où les prix étaient multipliés par 7. Paul Biya était au courant depuis au moins 05 ans. »
Des éléments qui viendront certainement enrichir le dossier de l’instruction en cours contre Mebe Ngo’o et ses complices.
Stéphane NZESSEU
Ce mardi 16 juillet, la plus haute juridiction sénégalaise a rejeté le rabat d’arrêt mesure exceptionnelle consistant à demander l’annulation d’un arrêt rendu introduit le 8 février dernier, par les avocats de l’ex-édile, révoqué de ses fonctions de maire par le Chef de l’Etat en Août 2018, quelques heures après sa condamnation en appel.
Déclaré coupable notamment d’escroquerie aux deniers publics, faux et usage de faux dans des documents administratifs ou encore complicité en faux en écriture de commerce et condamné à cinq ans de prison, Khalifa Sall avait déjà vu ses pourvois rejetés par la chambre criminelle en cassation le 03 Janvier 2019, le président de l’audience, Mamadou Baal, les ayant jugés irrecevables ou mal fondés . Il a aujourd’hui épuisé toutes ses voies de recours légales.
Vices de procédure
Annoncé comme un recours suspensif, censé permettre à Khalifa Sall de participer à l’élection présidentielle de février 2019 malgré sa condamnation, le rabat d’arrêt avait été introduit pour dénoncer des vices de procédure lors de la cassation : « La procédure qui vise notre client Khalifa Ababacar Sall est truffée d’irrégularités. Nous subissons le diktat des juges et du parquet dans ce dossier. Khalifa Ababacar Sall subit l’arbitraire », a plaidé son avocat Me Ousseynou Fall en audience ce mardi.
Une plaidoirie qui n’a pas suffi à faire fléchir le premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara et les présidents de chambres présents lors de l’audience : « Nous ne nous faisons aucune illusion », confiait un proche de Khalifa Sall à Jeune Afrique quelques heures avant la décision.
« Selon la loi, le rabat d’arrêt suppose une erreur de procédure qui a impacté la décision de la chambre criminelle en cassation. Or les éléments soulevés par la défense n’ont aucunement impacté celle-ci. Son rejet est absolument logique », assure quant à lui Me Baboucar Cissé, avocat de l’État, qui se dit satisfait de la décision rendue.
Khalifa Sall ne demandera ni grâce ni amnistie
Pour les proches de Khalifa Sall, « cette décision ne fait que prouver le caractère éminemment politique du dossier. Le pouvoir a toujours nié la légitimité du rabat d’arrêt, or son examen par la Cour suprême prouve sa légitimité. Cela signifie que Khalifa Sall n’était pas définitivement condamné et qu’il aurait dû pouvoir se présenter à la présidentielle », martèle Moussa Taye, conseiller politique de l’ancien maire de Dakar.
« Le rabat d’arrêt n’est pas un autre recours de cassation et n’a rien à voir avec le fond du dossier. Un individu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie, or la culpabilité de Khalifa Sall a été établie dès la cour d’appel. Khalifa Sall a été définitivement condamné en cassation et dans son cas, le rabat d’arrêt n’avait pas de caractère suspensif », rétorque Me Moussa Félix Sow, avocat de l’État.
Cette décision de la Cour suprême marque donc la fin du combat judiciaire pour l’ex-socialiste, « mais pas la fin du combat politique », prévient Moussa Taye. Selon ce dernier, Khalifa Sall « continuera de refuser de négocier. Il ne demandera ni grâce ni amnistie. Il est prêt à aller au bout de sa peine ». Condamné à cinq ans de prison, l’ex-maire de la capitale a déjà passé plus de deux années à la maison d’arrêt de Rebeuss à Dakar.
Nicole Ricci Minyem
Six mois après leur acquittement, les trois juges de la Cour Cuno Tarfusser, Geoffrey Henderson, Herrera Carbuccia ont enfin remis l’exposé écrit des motifs de leur décision prise à la majorité –Herrera Carbuccia s’étant elle prononcée pour la poursuite du procès. Et, la question a été posée par Jeune Afrique. La lente et complexe procédure du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la CPI va-t-elle bientôt prendre fin ?
Les motifs de l’acquittement
« Une des lacunes fondamentales du dossier du procureur, résidait dans la présentation d’un récit déséquilibré des faits, reposant sur une conception unidimensionnelle du rôle de la nationalité, de l’ethnicité et de la religion au sens le plus large en Côte d’Ivoire en général et, pendant la crise post électorale en particulier. L’on n’a pas tenu compte des informations essentielles sans lesquelles, il n’était pas possible de comprendre pleinement ce qui s’est passé et certainement pas ce qui a motivé des acteurs politiques clés dans cette affaire. Sans tirer de conclusion à cet égard, la majorité a jugé que ce qui ressortait des éléments de preuve apparaissait sensiblement différent du tableau brossé par le procureur », explique la CPI dans un communiqué.
Sans remettre en cause le fait que des crimes avaient été commis, les juges ont conclu que les éléments de preuve disponibles n’étayaient pas l’allégation selon laquelle les crimes en cause étaient le résultat d’une politique ayant pour but de prendre pour cible des personnes considérées comme des opposants politiques.
Ils ont estimé que les éléments de preuve sur lesquels s’était fondé le procureur étaient suffisants pour établir l’existence, dans le cadre de la commission des crimes, d’un mode opératoire récurrent dont pourrait être déduite l’existence d’une telle politique.
Dans son exposé des motifs, le juge Cuno Tarfusser, qui préside la chambre, a notamment « critiqué la prestation du procureur tant au stade des enquêtes qu’à celui des poursuites, ainsi que celle de la défense ».
À l’opposé, la juge Herrera Carbuccia a estimé qu’il y avait des éléments de preuve suffisants qui, s’ils étaient admis, permettraient à une chambre de première instance raisonnable de déclarer Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé coupables des crimes contre l’humanité commis contre la population civile dans le contexte des violences postélectorales en Côte d’Ivoire (meurtre, tentative de meurtre, viol, actes inhumains et persécution).
30 jours pour faire appel
Le bureau de la procureure Fatou Bensouda a maintenant 30 jours pour dire s’il fait appel. Cependant, les vacances judiciaires commençant le 19 juillet pour s’achever le 12 août, il est probable qu’il demande la prorogation des délais. Si l’accusation fait appel, elle devra ensuite déposer sa demande sous 60 jours. La défense aura alors, elle aussi, un délai de 60 jours pour y répondre par écrit. C’est seulement après cela que les juges de la chambre d’appel pourront se prononcer.
En attendant, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé vont demeurer en liberté conditionnelle. L’ancien président réside pour le moment dans la commune de Bruxelles, son ancien ministre dans un hôtel de La Haye.
Nicole Ricci Minyem
Donner une nouvelle dynamique à la communication gouvernementale au Cameroun en harmonisant les informations et en les coordonnant. C'était tout le sens de l'atelier d'information et d'échange qui a réuni les 38 chefs de cellules et divisions de la communication de l'ensemble des départements ministériels hier à l'auditorium du ministère de la Communication (Mincom).
Afin de coordonner les communications issues des différents départements ministériels, le ministre René Emmanuel Sadi a instruit la mise en place d’une dynamique de synergie. Pour comprendre cette action, fait savoir Cameroon Tribune, il a été question au cours de l’atelier, de revisiter les missions dévolues à la communication des actions médiatiques gouvernementales mise en place en 1992 et qui sont frappées d’obsolescence. Il faudra donc prendre en compte les évolutions internes dans le secteur de la communication et qui obligent les pouvoir publics à aller au-delà de la mission d’information pour embrasser celle de la communication.
« Nous avons vocation à assurer la défense des actions du gouvernement chaque fois qu’il y a des informations erronées qui circulent, à l’international comme au plan national. En dehors de cette responsabilité d’avocat du gouvernement, nous avons également vocation à promouvoir l’image du Cameroun à l’extérieur. Nous ne pouvons pas le faire seuls. Le ministère de la Communication doit le faire avec l’ensemble des départements ministériels », a expliqué le ministre René Emmanuel Sadi.
Concrètement, il est question de faire une évaluation de l’action gouvernementale, telle qu’elle se déroule en ce moment. Mais également se concerter sur les voies et moyens qui permettraient d’améliorer cette communication gouvernementale et de mieux l’harmoniser. Pour donner toutes les armes aux responsables de la communication, l’atelier a prévu de les outiller à travers des thématiques variées.
Entre autres : « Les mécanismes de la collecte de l’information », « Les mécanismes de planification des communications des membres du gouvernement », « Le monitoring des medias dans le cadre de la communication gouvernementale ». Lesquels leur permettront de mieux faire connaître l’action gouvernementale à l’opinion nationale et internationale, mais aussi de voir comment vendre le Cameroun à l’étranger.
A l’issue des travaux, apprend-on, ces derniers devront proposer de façon concrète, un dispositif de collecte de l’information d’essence gouvernementale, un cadre de planification et de timing des actions de communications gouvernementales autour du centre d’impulsion qu’est le Mincom. Mais également, de proposer un processus de gestion de la communication gouvernementale en temps de crise.
Otric N.
Le Président de la République, Paul Biya, par décret n° 2019/378 du 15 juillet 2019 a prorogé le mandat des conseillers municipaux élus le 30 septembre 2013 de 12 mois jusqu'au 29 février 2020.
Le décret prorogeant le mandat des conseillers municipaux fait suite à l'adoption du projet de loi à l'Assemblée nationale lors de la session ordinaire de juin 2019 sur la deuxième prolongation du mandat des membres de l'Assemblée nationale pour une période de deux mois à compter du 29 octobre 2019. Le Président de la République promulguera dans les prochains jours le projet de loi portant prorogation du mandat des parlementaires.
La deuxième prolongation des mandats des députés et des conseillers municipaux, qui est la dernière, conformément aux dispositions constitutionnelles, à savoir que les prolongations ne doivent pas dépasser 18 mois, indique que les élections législatives et municipales seront organisées au début de 2020.
Les partis politiques dont la mission est de conserver ou d'accéder au pouvoir par des moyens démocratiques, doivent certainement retourner à la table de remobilisation et profiter du temps qui reste avant la convocation de l'électorat au scrutin. Avec la prolongation du mandat de l'organe d'organisation des élections, Elections Cameroon (ELECAM) devra poursuivre l'opération de révision des listes électorales jusqu'à la période réglementée du 31 août.
Les responsables des partis politiques doivent donc redoubler d'efforts pour permettre à la majorité de leurs membres et partisans de s'inscrire afin d'augmenter leurs chances de gagner. Au fur et à mesure que les dirigeants du parti passent au peigne fin les coins et recoins du pays aux fins de l'inscription, ils doivent aussi élaborer des stratégies pour permettre aux membres déjà inscrits de recueillir leur carte d'électeur.
Les responsables des partis politiques doivent également affiner leurs méthodes de sélection des candidats aux diverses élections, qui doivent respecter les dispositions relatives aux qualifications. Ils doivent garder à l'esprit la disposition de l'article 164 (1) du Code électoral relative à l'élection des membres de l'Assemblée nationale selon laquelle " les candidatures doivent, dans les 15 jours suivant la convocation de l'électeur, être établies en trois exemplaires, avec les signatures légalisées des candidats ".
L'article 181.1 du Code électoral dispose des mêmes 15 jours pour les candidatures concernant l'élection des conseillers municipaux. Les deux élections sont les plus coûteuses pour les partis politiques, ce qui oblige les candidats à commencer dès maintenant à préparer les finances nécessaires. En effet, en ce qui concerne l'élection des conseils municipaux, l'article 183 du Code électoral dispose que "chaque candidat doit verser au Trésor public une caution de 50 000 FCFA", et pour l'élection des membres de l'Assemblée nationale, l'article 166 1) du Code électoral dispose que "le candidat titulaire et son suppléant doivent verser au Trésor public une caution de 1 million FCFA".
Otric N.
Les pistes sont nombreuses, les patrons du football, ceux qui sont sous la lumière ou dans l’ombre s’activent pour ne pas faire traîner dans le temps le choix du nouveau sélectionneur des lions indomptables du Cameroun. Le temps c’est ce qui manque le plus à l’équipe nationale du Cameroun en ce moment. Nous sommes à un an et quelques mois de la phase finale de la compétition et il n’y aura pas beaucoup de compétitions dans la période pour suffisamment huiler les automatismes au sein de l’équipe fanion.
une satisfaction tout de même, c’est l’accord parfait qui règne ces derniers temps entre le ministère des sports et de l’éducation physique, la fédération camerounaise de football et les services de la présidence du Cameroun. Une entente que certains disent être l’œuvre du footballeur Samuel Eto’o qui par des actions de lobbying pointu réussi à fédérer les différents acteurs qui interviennent dans la gestion du football, du moins de l’équipe nationale de foot masculin. Une entente qu’on a très bien perçue au travers du scénario qui a entouré le renvoi de Seedorf et son adjoint.
« La Fédération camerounaise de football a, conformément aux stipulations des clauses résolutoires de leurs contrats de travail respectifs, décidé de mettre fin aux fonctions de l’entraîneur - sélectionneur, Clarence Clyde Seedorf, et de l’entraîneur adjoint, Patrick Stephan Kluivert, à compter de ce jour. » (Le duo Seedorf et Kluivert quitte le Cameroun avec un bilan de 4 matches nuls, 3 défaites et 3 victoires en 10 rencontres livrées.)
Après ces jeux de chaises musicales, le Minsep et la Fécafoot devraient donc trouver rapidement un nouveau sélectionneur pour préparer la CAN 2021 que le Cameroun va jouer à domicile. Et de toute évidence, et si l’on s’en tient à quelques bruits de couloirs, que le prochain coach ne sera pas un camerounais. De plus, ce sera un choix fait en accord avec les patrons de l’agence UTOPIA qui voudront se garantir un entraîneur qui mette bien en évidence leurs poulains.
Seulement, sur question de la succession de Seedorf, une partie de l'opinion pense qu'il faudrait peut-être faire confiance aux techniciens camerounais. C’est le moment de responsabiliser les entraîneurs locaux et ce d'autant que le Sénégal et l'Algérie qualifiés à disputer la finale de la CAN 2019.
Stéphane NZESSEU