Situé à Ekounou, non loin du marché, il faut emprunter la voie non goudronnée en face de la micro finance Ntarikon pour se rendre chez AYI. Une fois sur les lieux, un dispositif très simplifié pour accueillir les clients. Une grande cuisine ouverte et des tables perpendiculaires incorporé aux rebords de la cuisine. Ceux qui viennent chez AYI se contentent très bien de s'asseoir et de partager un banc plutôt confortable et adapté pour la circonstance.
L'accueil y est très chaleureux. C'est le rire tout le temps. La bonne humeur et la bonne ambiance qui s'y dégage est de toute évidence le premier menu que le chef cuisinier et son équipe servent aux clients. On s'y sent bien. En plus de ce sourire radieux, "Chez AYI" le menu est varié et taillé à la bourse du camerounais ordinaire, plus, du gagne petit qui peut très bien y trouver son compte.
Tasses chaudes dans diverses variantes (Matinal, Nescafé, Ovaltine et autres), les omelettes à toutes les sauces, des spaghettis que vous pouvez commander sautés ou garnis dans des omelettes, des haricots frits comme nous l'aimons au pays, et le plat le plus prisé qui par ailleurs est l'une de ses meilleures spécialités : la purée d'avocat. En effet, il s'agit d'un plat froid fait à base de fuit d'avocats bien mûres. Le contenu de l'avocat est mixé dans une assiette avec d'autres ingrédients qui lui donnent tout son charme. Parmi ces ingrédients, des tomates, des carottes, des choux rouges, quelques gouttes d'huile raffinée et de vinaigre. Le tout est apprêté comme il en a le secret pour donner une belle salade. Selon les besoins des clients, il peut y ajouter du lait concentré sucré et de la mayonnaise.
Lire aussi : Voirie : les rats envahissent de plus en plus les rues d’Ekounou
Mais ce mercredi à midi, comme tous les midis, "Chez AYI" on peut déguster du riz à la sauce d'arachide. Qu'on peut accompagner avec du poisson frit.
À partir de 100 F CFA chacun peut y trouver son compte. Le menu le plus coûteux ici ne dépasse pas 500 F CFA.
Il ne reste plus qu'à inviter tous les passants ou visiteurs de ce quartier à y faire un tour.
Stéphane NZESSEU
Il était pratiquement 7h32, a indiqué le Service sismologique suisse (SED) à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Dans la nuit de lundi à mardi, l'épicentre se trouvait à environ 10 kilomètres au nord-ouest de Constance en Allemagne, près de la frontière suisse.
Il a été précédé d’une secousse de magnitude 2,9 à 01h06 et suivi de plusieurs répliques dont la plus forte a été mesurée à 02h42 à une magnitude de 3,2. Le SED a reçu une douzaine d’appels de la population attestant avoir ressenti la secousse principale. En règle générale, on ne s’attend toutefois pas à des dégâts pour un séisme de cette magnitude.
Et justement, aucun dégât n'a été déclaré, mais à proximité de l'épicentre, les secousses ont été clairement ressenties. D'après le SED, la région n'est guère active sur le plan sismique.
Avant ces deux derniers épisodes, le dernier tremblement de terre perceptible enregistré s'y était produit en 1976 avec une magnitude de 2,6. Le SED avait prévu la veille que la terre allait certainement à nouveau trembler, mais avec une moindre amplitude. Celle de la nuit précédente, à 3,7, est ainsi la plus élevée historiquement.
Des centaines de séisme ces dernières années
Plus de 700 tremblements de terre ont été enregistrés en Suisse, depuis le début de l'année 2019, détaille le site internet du SED. La plupart avaient une magnitude inférieure à 2,5, valeur à partir de laquelle les séismes sont ressentis par la population.
En 2018, plus de 900 séismes ont été enregistrés en Suisse et seuls 25 d'entre eux avaient une magnitude de 2,5 ou plus, avait indiqué le SED en janvier. Sur la durée, toutes les régions de Suisse subissent des séismes, avait-il aussi précisé. Par ailleurs, un séisme de magnitude 6 ou plus, avec de lourdes conséquences, ne se produit que tous les 50 à 150 ans sur le territoire helvétique.
Le SED, rattaché à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), est l'institution fédérale compétente en matière de tremblements de terre. Il suit l'activité sismique en Suisse et dans les régions limitrophes avec plus de 100 stations de mesure. Il évalue aussi le risque sismique dans le pays et informe les autorités et le public en cas d'événement. Cet organisme compte environ 70 employés.
Nicole Ricci Minyem
L’annonce de sa mort est rendue publique dans la nuit de ce mardi par olivier Bibou Nissack qui fait savoir : « Monsieur Christophe KAMDEM, responsable du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dans la région de l'ouest vient de rendre l'âme à Yaoundé des suites de maladie ». Aucune autre précision n’est faite jusqu’à ce matin. Manifestement, dans le cours de la journée on va suivre un concert d’hommage des cadres du parti.
Les premiers témoignages reçus jusqu’ici de la part des militants et des habitants de la région de l’Ouest qui l’ont côtoyé, le présente comme un homme rassembleur, un homme d’ouverture et un démocrate accompli. Il aura marqué les esprits par son activité intense lors de la campagne électorale pour la présidentielle d’octobre 2018. Il sera la cheville ouvrière des grands meetings tenus par Maurice Kamto dans la région du soleil couchant. Son abnégation et sa maîtrise du terrain politique vont permettre au MRC d’enregistrer de très bons scores dans la région de l’Ouest lors de la présidentielle. Avant que la maladie ne le terrasse et ne l’emporte finalement, ses équipes et lui étaient déjà sur les chantiers des échéances à venir, attendant juste la permission de la hiérarchie du parti pour savoir si oui ou non le parti prendrait part aux municipales et aux législatives.
Le secrétaire à la fédération régionale de l’Ouest avait initié les marches du parti dans la région de l’Ouest depuis octobre 2018, bien avant la marche du 26 janvier tenue à Yaoundé. Il était au four et au moulin de la mobilisation des marcheurs dans sa région. Il a subi plusieurs menaces des autorités civiles et traditionnelles et a fait face aux menaces du gouverneur qui aurait promis de l’arrêter pour lui faire goûter les délices de la prison.
Des témoignages font état de ce qu’au cours de la campagne de la présidentielle à l’ouest, le Chef traditionnel des Baham lui avait asséné une gifle en public et lui avait publiquement proféré des menaces.
De toutes les façons, ce qui est évident, c’est que le MRC vient de perdre un de ses généraux.
Stéphane NZESSEU
Selon Jeune Afrique, c’est au début du mois d’Avril que le maréchal Khalifa Haftar et ses troupes sont bloqués à l’entrée de Tripoli. Ils font face aux forces loyales au Gouvernement d’union nationale, qui tentent tant bien que mal de les repousser même si la reprise du Sud de la ville leur cause des soucis.
« L’incapacité d’un camp comme de l’autre à progresser militairement (…) les pousse à repenser autrement leurs tactiques militaires. Les deux parties ciblent désormais les bases arrière et les centres d’approvisionnement et de rassemblement des troupes de l’adversaire pour l’affaiblir », explique Khaled al-Montasser, professeur à l’université de Tripoli.
Illustrant ce revirement tactique, les deux camps ont intensifié depuis quelques jours, leurs frappes aériennes à l’aide d’avions de combat et drones. Samedi et dimanche, l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar a annoncé avoir bombardé plus de dix cibles, soigneusement sélectionnées, dont l’Ecole militaire à Misrata, à 200 km à l’est de Tripoli. Selon le gouvernement de Tripoli, cinq médecins ont été tués dans ce raid.
Des frappes qui interviennent peu après celles menées vendredi par les forces pro-GNA contre la base d’al-Joufra – à 650 km au sud de Tripoli – un site stratégique pour les troupes du maréchal Haftar après la perte fin juin de leur base arrière à Gharyan : « Nous avons l’ordre de libérer al-Joufra des milices Haftar. C’est une base d’approvisionnement importante pour ses forces », a affirmé Moustafa al-Mejii, porte-parole des forces du GNA.
« Le GNA espère une grande victoire comme celle de Gharyan », estime l’analyste libyen Jalal al-Fitouri. Reprendre al-Joufra permettrait d' »isoler les forces de Haftar », juge-t-il.
De cette base décollent les avions et les drones du maréchal, affirme le général Oussama Juili, qui garantit sur Facebook qu’elle est gardée par des opposants soudanais et des mercenaires étrangers. Les deux parties s’accusent mutuellement d’être soutenue par des pays étrangers.
Une trêve souhaitée par l’organisme des Nations Unies
Face à cette nouvelle stratégie des belligérants, l’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a appelé à une trêve d’ici le 10 août, date à laquelle est célébrée l’Aïd al-Adha, fête musulmane dite « du sacrifice ».
S’adressant au Conseil de sécurité de l’ONU depuis Tripoli, il a mis en garde contre la montée des tensions : « Les parties, ignorant les appels à la désescalade, ont intensifié les raids aériens, avec des frappes de précision par des avions et des drones. La portée géographique de la violence s’est également étendue », s’est-il inquiété, avant d’exhorter à une trêve accompagnée de « gestes de confiance entre les parties, notamment l’échange de prisonniers et des dépouilles, et la libération de personnes en détention arbitraire ou forcée ».
L’émissaire onusien a proposé un plan en trois étapes au Conseil de sécurité: La mise en place d’un cessez-le-feu - une réunion de haut niveau entre les pays concernés par la crise libyenne pour faire respecter l’embargo sur les armes en Libye – La rencontre en Libye des personnalités influentes du pays pour cimenter un consensus.
« Les risques d’une guerre d’usure ou d’une escalade vers un conflit armé sur les rives du sud de la Méditerranée sont également inacceptables », a-t-il martelé, exhortant les Libyens à ne plus tenter d'atteindre leurs objectifs par des moyens militaires ».
Toutefois, l’analyste Jalel Harchaoui, chercheur à l’Institut Clingendael de La Haye, « les factions libyennes ainsi que leurs mécènes étrangers sont convaincues du bien-fondé de la solution militaire. Chaque acteur, chaque décisionnaire espère que la violence lui permettra de gagner. Cet état d’esprit est inquiétant et dangereux ».
Nicole Ricci Minyem
Lundi 29 juillet 2019, les présidents béninois et indien ont tenu au Palais de la Marina une réunion de travail. Au cours des échanges, les deux chefs d’État ont évoqué des stratégies à mettre en œuvre pour la consolidation des liens diplomatiques. A cet effet, le président indien Ram Nath Kovind a annoncé la mise à disposition du Bénin une ligne de crédits de 100 millions de dollars. A-t-on appris des médias locaux.
Le président indien Ram Nath Kovind est en visite officielle toute cette semaine dans trois pays jamais visités par les autorités indiennes : le Bénin, la Gambie et la Guinée. Suite à son escale au Bénin, les présidents béninois et indien ont tenu au Palais de la Marina une réunion de travail. Au cours des échanges, les deux chefs d’Etat ont évoqué des stratégies à mettre en œuvre pour la consolidation des liens diplomatiques. A cet effet, le président indien Ram Nath Kovind a annoncé la mise à disposition du Bénin une ligne de crédits de 100 millions de dollars soit environ 55 milliards de FCFA.
Après avoir remercié son hôte, le président Patrice Talon a promis qu’un usage judicieux sera fait de ce financement. « Nous ferons bon usage de cette ligne de financement. Je voudrais vous rassurer que le Bénin depuis quelques années a entrepris des réformes majeures et à ce titre la bonne gouvernance caractérise le Bénin ces trois dernières années », a affirmé le président béninois Patrice Talon.
Prenant à son tour la parole, le président indien a déclaré « l’Inde est ainsi devenue le premier partenaire commercial du Bénin ». « Notre régime de préférences tarifaires en franchise de droits a permis au Bénin d’accroître ses exportations de 68 % l’an dernier pour atteindre au moins 336 millions de dollars », a-t-il ajouté.
Il faut noter que cette ligne de financement n’est pas la seule retombée de la visite officiellement du président indien au Bénin. Des accords ont également été signés dans d’autres domaines tels que la diplomatie, la culture, le numérique et l’éducation.
Il est à noter que, le Bénin et l’Inde ont établi leurs relations diplomatiques en 1986 par la signature de plusieurs accords, notamment celui portant création de la Grande commission mixte Bénino-indienne de coopération économique, scientifique, technique et culturelle.
Ram Nath Kovind a quitté Cotonou hier mardi pour la Gambie, après avoir rencontré la communauté indienne du Bénin. Il atterrira ensuite en Guinée, clôturant ainsi la première visite d’un président indien dans ces trois pays.
Danielle Ngono Efondo
Joint hier via le téléphone, Olivier Bibou Nissack qui agit encore jusqu’à ce jour comme le porte parole du président Maurice Kamto, dans le calme et la politesse qu’on lui connait, nous a gentiment dit qu’il n’a aucun commentaire à faire au sujet de cette autre crise qui l’opposerai au secrétaire à la communication du Parti, son aîné pour qui on sait qu’il a beaucoup d’admiration et de respect, Sosthène Medard Lipot.
En effet, tout part d’un recadrage que le secrétaire à la communication (SENACOM) du parti. L’enseignant à l’ESSTIC fait une sortie sur les antennes de radio Equinoxe le lundi 29 juillet 2019, répondant aux questions du journaliste sur la participation du MRC à la rencontre de Munich portant sur la transition politique pour la paix et la réconciliation au Cameroun, où le 3e vice président Me Emmanuel Simh est du nombre des participants. On se souvient qu’à l’annonce de la participation de Me Simh à cette rencontre, Olivier Bibou Nissack avait signé un communiqué précisant que le Président du MRC n’est ni de près, ni de loin concerné par cette rencontre et n’y est donc pas représenté.
Sosthène Medard Lipot va donc clarifier les rôles en précisant qu’il n’y a que le SENACOM qui est habileté selon les textes du parti à faire les communications au nom du parti. Il précise : « Le MRC est un parti politique bien structuré et bien organisé. Je suis dans ce parti depuis sa création. Donc je peux me prétendre maîtriser les textes de notre parti. Et c’est en vertu de cette réglementation que je parle et que je rappelle aux journalistes qu’ils doivent s’en référer au secrétariat national à la communication s’ils veulent savoir la position officielle du MRC sur telle ou telle actualité ».
« Lorsque les médias doivent communiquer ou ont besoin de quelqu’un du MRC en plateau pour la télévision ou en studio à la radio ou dans les colonnes d’un journal on s’adresse au département communication autrement dit au secrétaire national à la communication (…) Je leur dis : " c’est moi que vous devez saisir". Et chaque fois du lundi au vendredi on se retrouve face à la télévision, face à quelqu’un que je ne connais même pas. Je ne sais même pas s’il est militant du MRC. Et on dit qu’il parle du MRC. C’est désagréable », dixit Sosthène Medard Lipot.
Stéphane NZESSEU
Adama Gaye, ancien journaliste sénégalais devenu un virulent critique du pouvoir du président Macky Sall a été placé en garde à vue lundi 29 juillet puis déféré devant le parquet mardi 30 juillet pour «diffusion d'écrits contraires aux bonnes mœurs» et «offense au chef de l’État», a appris l'AFP auprès de son avocat.
Selon maître Koureyssi Ba le motif évoqué contre son client est relatif à ses publications jugées « contraires aux bonnes mœurs », délit puni par l’Article 256 du Code pénal. En effet, Adama Gaye avait auparavant fait un post sur sa page Facebook dans laquelle il traite le président de la république Macky Sall de « traître masqué déterminé à gravir les échelons de la société, en s’enrichissant au passage malhonnêtement ». Le journaliste avait longuement évoqué la question de l’attribution des licences pétrolières et gazières dans cette longue publication, apprend-on des médias locaux.
De ce fait, il a été interpellé lundi matin à Dakar par la Division des investigations criminelles (DIC, police judiciaire), qui lui reproche la « diffusion d'écrits contraires aux bonnes mœurs » et l'accuse d'« offense au chef de l’État », a indiqué à l'AFP son avocat, Cheikh Koureyssi Ba.
Il a été déféré mardi au parquet, selon son avocat. Le procureur dispose d'un délai de quatre jours à compter de lundi soir pour décider d'une éventuelle inculpation. « Je me considère comme un prisonnier d'opinion, un détenu politique retenu pour ses écrits basés sur des faits précis, des questions vitales par rapport à la souveraineté nationale du Sénégal, notamment la gestion des hydrocarbures », a déclaré mardi à l'AFP Adama Gaye, en présence de son avocat, Me Ba.
Se demandant ce qui est reproché à Adama Gaye, WalfQuotidien un journal sénégalais parut mardi rappelle que l’ancien collaborateur de Jeune Afrique s’attaquait régulièrement au chef de l’Etat et son entourage à travers les réseaux sociaux. Ce journal rapporte l’une de ses dernières publications : « C’est qu’après t’être retrouvé au cœur d’un autre méga-scandale, mêlant ton frère siamois escroc, Aliou Sall, et le "sulfureux" Frank Timis, mais lâcher nos hydrocarbures en des mains institutionnelles, individuelles et au milieu d’instances d’arbitrage et médisance coûteuses pour notre pays, te revoici encore à la manœuvre cette fois-ci cornaqué par un escroc d’origine camerounaise établi à Johannesburg (Afrique du Sud), Njock Eyuck Eyong, dont le parcours professionnel est parsemé de troubles judiciaires et d’escroqueries criminelles ».
Dans les colonnes de Vox Populi, un autre journal, l’avocat du mis en cause Me Ba informe que son client « assume une partie des écrits qui lui sont imputés mais nie le post sur son mur Facebook dans lequel l’on s’en prend au président de la République ».
L’organisation Reporters sans frontières (Rsf) a réagi à l’arrestation de son consultant pour demander sa libération dans un message posté sur Twitter.
Danielle Ngono Efondo
Le Comité exécutif de l'Union des fédérations de football de l’Afrique centrale (Uniffac), présidé par l’équato-guinéen, Gustavo Ndong, s’est réuni ce mardi 30 juillet 2019 à Douala au Cameroun. Cette rencontre à laquelle a participé le président de la Fédération Camerounaise de football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya, avait pour but de planifier les futures activités de cette confédération régionale de football qui dépend de la Confédération africaine de football (Caf). A cet effet, un certain nombre de résolutions a été pris à en croire le Secrétaire général par intérim de l’Uniffac, le Centrafricain Marc Guy Mokopete.
Le Comité exécutif a décidé que la prochaine assemblée générale élective se tiendra le 31 août 2019 à Libreville au Gabon. « L’état financier présenté par le secrétaire général doit être repris et amélioré, un audit sera commis ultérieurement », a relevé le Comité exécutif. L’Uniffac a annoncé par ailleurs, qu’un appel a candidature pour le poste de son directeur exécutif sera lancé prochainement.
Pour ce qui des compétitions, on retient que le Cameroun sera l’hôte du tournoi U-17 qui se déroulera du 12 au 22 décembre 2019. Les Camerounais, tenants du titre non seulement dans la sous-région Afrique Centrale, mais aussi au niveau continental, défendront leur titre sous-régional à domicile. Lors de la finale de la dernière édition de la Coupe de l’Uniffac U-17 en 2018, qui était aussi qualificatif à la Coupe d’Afrique des Nations U-17, le Cameroun avait battu la République Démocratique du Congo. Avant le tournoi masculin U17, la Guinée Equatoriale organisera le tournoi de football féminin du 16 su 25 septembre tandis que la République Centrafricaine accueillera le tournoi U-20 à partir du 15 novembre 2019.
Le Comité exécutif de l’Uniffac est présidé par Gustavo Ndong, président de la fédération équato-guinéenne. Son vice-président est Seidou Njoya, le président de la Fecafoot. Pierre-Alain Mouguengui (Gabon), Jean Guy Mayolas (Congo) et Célestin Yaningui (Centrafrique) sont les membres.
Marie MGUE
Le climat économique sur la scène internationale est impulsé par les deux puissances hégémoniques, en l’occurrence la Chine qui s’est érigée en chantre du libre-échange et de la mondialisation sous la présidence de XI JINPING, et les Etats-Unis d’Amérique, qui sous le magistère de Donald TRUMP développent un patriotisme économique exacerbé sur fond de protectionnisme ciblé. Ces deux mastodontes se livrent une guerre commerciale sans merci depuis le début de l’année 2018, période où le président Donald TRUMP, agacé par les excédents commerciaux de son principal challenger la Chine, décide de taxer les exportations de l’empire du milieu avec l’aluminium et l’acier comme premières cibles.
La réplique de la Chine ne se fera pas attendre. S’en suit une escalade de taxes douanières qui fait trembler les places boursières mondiales et incite le FMI et l’OMC à tirer la sonnette d’alarme. Symptôme de ce bras de fer commercial, le recul surprise du chiffre d’affaires du géant Apple, dont la croissance est au plus bas depuis 10 ans en raison de ses multiples pertes de parts de marché au profit de son concurrent Huawei. La dimension numérique de la bataille commerciale sino-américaine amène certains analystes à parler de « guerre froide numérique ». Cet affrontement commercial qui ne vise que l’accumulation de la richesse et la poursuite de la puissance n’est pas sans incidence sur les autres pôles de puissances aussi bien les pôles émergents que les pôles affirmés.
Que ce soit le Canada, le Mexique, la Russie, les pays de l’Union Européenne, ou les pays du proche et du moyen Orient, chacun y va de ses assauts tarifaires en guise de résistance ou de riposte vis-à-vis des effets de la rivalité sino-américaine. Un sondage réalisé en 2018 par HSBC sur 6033 entreprises relativement à la tendance du commerce international, ressort que la perception de protectionnisme croissant de la part des gouvernements est de 61 % au niveau mondial avant les derniers coups de Donald TRUMP contre la Chine. En dépit du fait que les formations sociales en développement usent d’un protectionnisme tarifaire pour une maturation de leur appareil de production il n’en demeure pas moins que la vitalité du commerce international est influencée par une relation économique sino-américaine conflictuelle.
La place du continent africain dans le système économique mondial travaillé par ces rivalités géoéconomiques, est d’un grand intérêt, tant il est vrai que l’Afrique est le contient d’avenir en raison du volume important de ressources stratégiques encore inexploitées dont il dispose. Il se trouve que chacune des formations sociales capitalistes veut avoir son sommet avec l’Afrique, assorti d’un partenariat économique, et certaines d’entre elles utilisent leur puissance pour imposer l’inscription du continent noir dans le paradigme du libre-échangisme. Le partenariat économique avec les pays africains est devenu pour celles-là, un instrument à la fois d’affirmation et d’accroissement de la puissance. Entre 2013 et 2017 pas moins de 32 pays africains ont signé un accord de libre-échange avec l’Union Européenne dans le cadre du partenariat UE-ACP.
Le Royaume Uni n’est pas en reste dans cette volonté d’ancrage de l’Afrique dans la mouvance globalo-libérale. L’imminente conclusion du dossier du Brexit qui mettra un terme aux accords commerciaux de Bruxelles en 2019 condamne le Royaume Uni à se trouver de nouveaux partenaires économiques avec en mire l’Afrique. La première Ministre britannique Theresa MAY a plusieurs fois témoigné l’ambition du Royaume Uni à devenir le premier investisseur et partenaire commercial des pays du G7 en Afrique d’ici 2022, sa tournée africaine en 2018 en étant une parfaite illustration.
A ce tournant néolibéral de l’Afrique, il faut ajouter l’implantation de plus en plus prononcée de la Chine dans le landernau commercial africain avec plus de 200 accords de coopération signés avec les pays africains lors du Forum de coopération sino-africain qui s’est tenu à Pékin en septembre 2018. Le vice-ministre chinois du commerce QUIAN KEMING a récemment annoncé que le rythme des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique qui a représenté 220 milliards de dollars en 2018, s’est encore accéléré pour progresser de 3%.
Pour le chroniqueur Sébastien Le BELZIC l’Afrique est une carte majeure dans le jeu stratégique de Xi JINPING. La Chine s’appuyant sur l’Afrique pour construire une muraille face aux puissances occidentales. Il relève que la rampe africaine de la Chine sert de soupape à son économie longtemps portée par les exportations, et qui a besoin d’un relais face aux accents protectionnistes de Donald TRUMP et aux barrières européennes.
Le repositionnement de la Russie en terre africaine trente ans après son retrait économique du continent n’est pas des moindres. Lors de l’assemblée générale de la Banque Africaine d’import-export (Afreximbank) dont la Russie est le troisième actionnaire mondial, du 20 au 22 Juin à Moscou, le premier ministre Dimitri MEDVEDED a fait savoir que le commerce russe vers le continent africain a dépassé les 20 milliards de dollars en 2018, en hausse de 70% en glissement annuel. Il précise que : « cela ne suffit pas encore et des efforts plus actifs sont nécessaires ». Le Kremlin va davantage redessiner la carte de son influence commerciale sur le continent africain lors du premier sommet Russie-Afrique qui se tiendra à Sotchi les 23 et 24 octobre 2019 avec l’appui de son centre d’exportation (le REC) et celui de l’Afreximbank.
L’ambition pour le pays de l’oncle Sam d'accroître son influence en l’Afrique est aussi à souligner. En décembre dernier, le conseiller national à la sécurité, John BOLTON, a rendu public un plan de l’administration Trump intitulé « stratégie pour l’Afrique ». L’un des éléments clés de ladite stratégie est de « faire progresser le commerce américain et les relations commerciales » avec l’Afrique en créant des « accords commerciaux globaux modernes ». L’objectif ici est que les entreprises américaines trouvent de formidables opportunités d’acheter des produits moins chers et de fabriquer leurs produits à un coût inférieur à celui qui aurait été possible sans libre-échange. Avec cette démarche les Etats-Unis pourront importer des biens de faible valeur, plutôt que de les produire sur place et l’économie américaine pourra alors s’appesantir sur ce qu’elle sait le mieux produire, à savoir les biens et services à haute valeur ajoutée.
Les pays membres de l’Union Africaine ont pris la décision le 7 juillet 2019, de signer l’Accord d’une zone de libre-échange continentale qui réunit 55 pays et 1,2 milliard de consommateurs, et qui est donc le plus grand espace commercial intracontinental du monde. L’avènement de cette zone de libre-échange continentale africaine est une aubaine pour les puissances économiques car elles pourront désormais se passer de négocier des accords commerciaux avec chacun des 55 pays, ce qui est plus onéreux et plus fastidieux, mais plutôt avec un marché unique continental. Le constat est donc que le continent africain est partagé entre libre-échange intra et inter régional, conquête et positionnement des puissances.
La scène économique africaine est constituée, d’une part, d’économies de rente. Il s’agit d’économies confinées à la production et l’exportation de matières premières, en raison d’une absence d’autonomie monétaire. Autonomie vitale pouvant leur permettre d’utiliser le levier stratégique qu’est la monnaie pour mettre en mouvement les forces de production susceptible de se constituer en PMI, et se doter d’un tissu industriel pour la transformation des matières premières sur place. D’autres part cette scène économique africaine est constituée d’économies en situation d’auto-répression c’est-à-dire d’économies qui disposent du levier de souveraineté qu’est la monnaie, mais ne le mettent pas de manière suffisante et optimale au service de la production et du plein emploi. Les pesanteurs structurelles sus-évoquées, qui trouvent leur origine dans l’extraversion, l’absence de conscience géopolitique et de projet d’émancipation stratégique des Etats Africains ne les prédisposent pas à nouer des partenariats économiques porteurs de gains de productivité et de croissance avec les acteurs de la guerre commerciale internationale.
Les formations capitalistes monopolistes en pleine bataille commerciale sur la scène internationale sont au fait des problèmes structurels qui pèsent sur les économies africaines, et s’évertuent à développer des partenariats économiques avec celles-ci. Ces puissances commerciales qui se livrent une guerre par le truchement du protectionnisme ciblé, participent toutes à une construction néolibérale d'une configuration commerciale et transactionnelle qui génèrent un échange inégal avec l’Afrique et sa satellisation géoéconomique. Les pays africains ne gravitent qu’autour des métropoles capitalistes. Confinés au rôle de producteurs et fournisseurs de matières premières, les économies africaines servent aux puissances en conflit à redynamiser leurs appareils industriels et leurs exportations, ce qui est capital lorsqu’on veut mener une guerre commerciale contre ses rivaux.
La dynamique globalo-libérale construit une configuration productive et structurelle porteuse de clientélisation géopolitique du continent Africain. Les puissances industrialisées perçoivent ce continent comme un grand marché de consommation de leurs produits manufacturés. L’écoulement de leurs biens vers l’Afrique leur permet de compenser la baisse tendancielle du taux de profit de leurs industries engendrée par la guerre commerciale. L’arrivée massive des produits très compétitifs de ces puissances économiques étouffe toutes velléités d’industrialisation du continent africain et le clientélise davantage.
Les aides, dons et allègements de dette de ces acteurs du monopolisme capitaliste portent un caractère anti développemental. Ce sont des opérations qui visent à perpétuer la satellisation géoéconomique et la clientélisation géopolitique du continent noir.
Il est important de relever qu’avec les nouveaux modes d’accumulation postmodernes liés au numérique tels que l’intelligence artificielle, l’économie collaborative, qui ne sont pas en reste dans la guerre commerciale entre les puissances économiques, l’Afrique, en raison de ses retards technologiques et de ses pesanteurs structurelles sera plus que jamais enlisée à la périphérie d’un système-monde capitaliste en plein bellicisme commercial.
Si l’Afrique veut s’affirmer et peser sur l’échiquier commercial et économique international en situation de globalisation néolibérale, il importe que, premièrement, chacun de ses Etats sorte de toutes dynamiques d’extraversion, et deuxièmement, s’inscrive dans le paradigme économique keynésien de plein emploi. L’orientation politico-économique keynésienne de plein emploi consiste, pour chaque Etat disposant de la souveraineté monétaire, à booster le crédit à la production pour accroître la productivité locale, spécialiser les établissements bancaires, proximiser les réseaux de banques spécialiser et ensuite accroître les revenus des populations tout en développant les infrastructures. Ce paradigme doit être accompagné d’un protectionnisme formateur qui permettra aux réseaux d’entreprises créées, de se moderniser et de gagner en maturation pour mieux se déployer sur la scène économique mondiale et entrer en compétition avec les multinationales métropolitaines qui bénéficient des rendements d’échelle.
La solution politique la plus perspectiviste et la plus déterminante qui doit suivre celle sus-évoquée est l’approche de l’intégration du groupe de Casablanca portée par les progressistes révolutionnaires KWAME NKRUMAH et GAMAL ABDEL NASSER. Le groupe de Casablanca pensait qu’il faut unir les ressources, les efforts, les compétences et les institutions sous une direction politique commune.
L’Afrique a besoin, selon ces progressistes, d’un fondement politique commun pour l’unification de ses politiques de planification monétaire, économique, de défense et de relations diplomatiques avec l’étranger. C’est dans un cadre fédéral africain qu’une devise commune, une zone monétaire et une Banque d’émission devront être mis sur pied.
Cette perspective conduit à un Etat fédéral africain stratège, c’est-à-dire, un Etat disposant des capacités de définir une stratégie nationale orientée vers la défense de ses intérêts en termes de puissance, de rompre avec les mécanismes du dedans et du dehors liés à la dépendance, de conquérir et de défendre les ressources nécessaires à l’épanouissement et au bien-être de ses populations, et de faire preuve de conscience géopolitique en vue d’un renforcement interne pour une meilleure projection internationale.
Une telle démarche émancipatrice ne peut être empruntée qu’à la faveur de l’avènement d’une classe de leaders visionnaires, révolutionnaires et serviteurs bien conscients de ce que les questions stratégiques sont au cœur des Relations internationales. Les peuples africains sont donc, interpellés sur le choix de leurs leaders.
Olivier BILE
Chercheur en Economie Politique Internationale
C’est dans la fi de son propos liminaire que la 2eme vice présidente du MRC va rappeler cette lettre écrite par Maurice Kamto. C’est depuis sa cellule que le président national du MRC a tenu à faire savoir qu’il ne se défilera pas devant ses responsabilités.
« Il indique que c’est lui et lui seul qui a appelé à ces marches et qui doit en répondre. Les statuts du MRC font de son président, le représentant du parti et donc le responsable des décisions prises par celui-ci. Il exige par conséquent, la libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de ces manifestations publiques, pacifiques, légales et constitutionnelles et se tient prêt à faire face, seul, à la peine de mort, parce que c’est la peine de mort qui lui est promise. Le Président Maurice Kamto précise que la mort n’a pas commencé avec lui et ne s’arrêtera pas avec lui. Il est donc prêt à affronter la mort si cela conduit à la libération du Cameroun et à l’avènement d’une véritable démocratie dans notre pays. »
C’est l’une des raisons pour lesquelles Maurice Kamto est ferme. Il l'a souvent fait savoir, il sera le dernier membre du MRC à sortir des prisons du Cameroun. Un message de leader, susceptible de renforcer le moral des militants qui savent qu’ils ont un chef qui ne les abandonnera au milieu de la bataille.
Tiriane Noah a également saisi l’occasion de cette conférence pour réitérer les propositions du MRC pour un retour plus rapide de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
« La libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques arrêtés dans le cadre de la crise anglophone et des marches blanches organisées du MRC. Des mesures immédiates de restauration de la confiance et de la paix doivent être prises. La mise sur pied d’une commission chargée de la question anglophone. La mise sur pied d’une commission de la réforme consensuelle du système électoral avec l’appui de l’ONU, de l’union africaine, de l’union européenne et des pays amis. »
Stéphane NZESSEU
Un avion-cargo de l'armée équato-guinéenne, n'a plus donné signe de vie. L'appareil serait parti de l’aéroport de la capitale équato-guinéenne, Malabo pour relier la ville portuaire de Bata située à proximité du Golfe de Guinée dans la région du Rio Muni. Selon Actu Cameroun. « Cet avion aurait crashé dans les eaux territoriales camerounaises porche de Campo, ville côtière du Cameroun située dans la région du Sud et le département de l'Océan, à proximité de la frontière avec la Guinée équatoriale », aurait confié une source au même site.
Une opération de secours a immédiatement été lancée autour des eaux de Campo. Des patrouilleurs équato-guinéens appuyés par des bateaux de secours du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) sont partis à la recherche de l’avion et de ses sept occupants. Les causes de ce crash n’ont pas encore été révélées.
Notons que le dernier crash au Cameroun date du 13 mai 2019. En effet, un hélicoptère de l’armée camerounaise s’était écrasé dans la mi-journée du 13 mai à Oku, dans la région du Nord-Ouest. L’on avait enregistré un mort et six blessés. Un officier de la police camerounaise, avait été tué ainsi que trois membres de l'équipage et trois sous-préfets.
Danielle Ngono Efondo
La chambre africaine de l'énergie se prononce ainsi sur l'affaire portant révélation de la BBC sur la gestion du pétrole et du gaz mettant en cause le maire de Guédiawaye, Aliou Sall et Franck Timis. Selon cette institution, Les montants de redevances potentiels mentionnés dans le programme sont totalement inexacts et exagérés et dépassent le cadre de la réalité.
Cette industrie pétrolière et gazière renommée à forte intensité de capital. Des sociétés comme BP, Exxon-Mobil, Saudi Aramco ou Shell font régulièrement partie du top 10 des plus grandes entreprises mondiales en termes de chiffre d’affaires, et les chiffres peuvent être si énormes et susceptibles de provoquer la confusion du point de vue des individus. Probablement, une explication possible de la plainte extravagante du programme télé Panorama de la BBC, dans le cadre d’un "scandale" de 10 milliards de dollars qui aurait lieu au Sénégal et concernerait les plus hauts niveaux du gouvernement et la plupart des principaux acteurs pétroliers et gaziers du pays. Pour la Chambre africaine de l'énergie c’était soit cela, soit la nécessité même de présenter une vision exagérée des faits au nom de l’auditoire.
Le silence que brise la Chambre africaine de l'énergie se traduit à travers l’histoire de Panorama couvre la vente et l’acquisition de deux blocs pétroliers et gaziers offshore au Sénégal par une société du nom de Petro-Tim, société inconnue enregistrée aux îles Caïmans en tant que filiale d’une autre entreprise mondiale et qui aurait des allures fantomatiques, PetroAsia Resources. Le contrôle de Petro-Tim est fait par Frank Timiș, un homme d'affaires roumano-australien.
L'année 2012 aurait connu l'approbation de l'accord par ancien président Abdoulaye Wade et son ministre de l'Économie, Karim. Ceux-ci qui avaient prétendument fait preuve d'une diligence raisonnable et évalué le "bilan avéré" de PetroAsia, qui soutenait Petro-Tim. Ensuite Timis a vendu une grande partie de sa licence à Kosmos Energy, une autre société d’exploration renommée au parcours impeccable. Après des découvertes massives de gaz naturel dans les deux licences de la société, Timiș a vendu ses actions restantes à la société pétrolière mondiale BP pour un montant de 250 millions USD et certaines "concessions de redevances" non divulguées. Après un échange d’actions avec Kosmos, BP contrôle aujourd’hui 60% des licences Cayar Offshore Profond et St. Louis Profond en tant qu’opérateur. Kosmos en conserve 30%, et la compagnie pétrolière nationale sénégalaise Petrosen contrôle les 10% restants.
Maintenant, l'acquisition initiale des licences par Timiș sous l'administration Wade aurait pu avoir lieu dans des circonstances suspectes, comme le prétend la BBC, et pourrait certainement justifier une enquête, ce que le président Macky Sall a déjà entamé. Loin n’est cependant pas une raison pour " diaboliser l’ensemble du secteur pétrolier du pays et produire de fausses affirmations qui compromettent les travaux en cours pour développer une industrie susceptible d’apporter de la richesse, des emplois et une croissance économique considérables à ce pays en développement ", à en croire aux déclarations de la Chambre africaine de l'énergie.
Les chiffres qui sont probablement exagérés
Selon les déclarations de la BBC, BP a versé 250 millions de dollars pour la part des deux licences pétrolières octroyée à Timiș, mais que, outre ce chiffre considérable, Timiș avait toujours le droit, ou " pouvait recevoir ", comme le dit le narrateur, de 9 à 12 milliards de dollars de redevances, en fonction du prix par million d’unités britanniques de gaz naturel. Le journaliste a décidé, il me semble, d'arrondir le chiffre à 10 milliards de dollars, sans autre raison que de rendre le titre de l'histoire plus attrayant.
Maintenant, mettons ce chiffre, qui devrait être payé à un seul individu, en perspective. Le produit intérieur brut annuel du Sénégal en 2017 s’élève à 16,37 milliards de dollars. Du point de vue des entreprises, BP, qui se classe au septième rang mondial et exerce ses activités partout dans le monde dans plusieurs secteurs différents, a enregistré des bénéfices record en 2018, dépassant de plus du double ses bénéfices de 2017, à hauteur de 12,7 milliards USD. Au vu de ces valeurs, l'affirmation selon laquelle BP aurait accepté de verser à Timiș la somme de 10 milliards USD de redevances pour sa participation minoritaire dans deux licences de production de gaz naturel non productives au Sénégal est non seulement étrange, mais irresponsable et révèle une ignorance totale du fonctionnement de l'industrie pétrolière et gazière.
Il est quelque peu ironique de constater que, lors du reportage d’une demi-heure, la journaliste de la BBC a montré au député d’opposition Mamadou Lamine Diallo une feuille de papier portant le logo de BP illustrant ce que la journaliste prétend être une fiche de paiement redimensionnée des redevances dues à Timiș (depuis lors, BP a dit " ne pas reconnaître le document montré qui fait référence à ces chiffres"), la réaction de M. Diallo est incrédule, regardant autour de lui et répétant la phrase " est-ce vrai? " à plusieurs reprises. Comme l'ont déclaré BP, et les normes de l'industrie le confirment, les montants de redevances potentiels mentionnés dans le programme sont totalement inexacts et exagérés et dépassent le cadre de la réalité. Quel que soit l’accord conclu avec Timiș concernant les redevances, " ce serait moins de 1% de ce que la République du Sénégal recevrait. Et encore une fois - ce qui est très important - tout ce qui serait payé n’affecterait en rien la part convenue reçue par le Sénégal ", car il serait payé à partir de la part des bénéfices de BP et ne serait pas volé aux pauvres Sénégalais, comme le prétend le documentaire.
L’agenda des revelations
De plus, ce rapport est injustement préjudiciable sur plusieurs fronts. Cela viserait à perpétuer une image de la corruption chronique inévitable dans les entreprises africaines que tant de dirigeants africains, y compris le président Macky Sall, ont travaillé dur pour changer en encourageant la bonne gouvernance et la transparence.
Il met également en péril les nombreux efforts déployés ces dernières années par l'administration sénégalaise actuelle pour promouvoir le développement d'une industrie pétrolière et gazière susceptible de sortir des millions de personnes de la pauvreté et de favoriser le développement économique du pays. Cela crée une incertitude pour les investisseurs et augmente l'instabilité politique. Cela perpétue également l’image que l’industrie pétrolière est intrinsèquement destructrice pour les nations africaines comme le Sénégal, ignorant les nombreuses preuves du contraire, et ternissant la réputation de certaines des sociétés les plus réglementées au monde en les accusant de soutenir sciemment des accords corrompus, alors même que les informations relatives à la transaction ont été soumises et évaluées par la Securities and Exchange Commission des États-Unis et d'autres institutions de surveillance sans ne révéler aucune irrégularité. Enfin, il vise à s’attaquer au travail réalisé par le président Macky Sall dans le but de promouvoir les investissements étrangers et le développement économique au Sénégal.
Innocent D H
D’un coût initial de 02 milliards de Francs CFA, le nouveau siège de la fédération camerounaise de football se voulait un immeuble futuriste. L’ambition était de donner au football une infrastructure qui devait illustrer et propulser le professionnalisme embryonnaire.
Un immeuble de cinq (05) niveaux, construit sur une superficie de 2500 m2, aujourd’hui complètement abandonné. On peut encore voir ci et là les morceaux de lattes ayant servies pour l’échafaudage. Par endroit, les murs ont commencé à être crépis. Mais sur la plus grande partie du bâtiment on peut bien se rendre compte que les équipes n’ont eu que le temps de monter quelques murs. L’édifice dans son ensemble a déjà pris forme. L'on distingue bien les cinq étages et la géométrie particulière de l’immeuble bien disposés.
Le chantier est dans la broussaille. La barrière en planches peintes en bleu et blanc laisse quelques passages qui permettent à qui le veut bien d’avoir accès au chantier. Il n’est pas rare que ce soit le lieu de refuge de quelques groupes de jeunes gens consommateurs de stupéfiants. Les petites bâtisses en matériaux provisoires illustrent à souhait l’ambition des porteurs du projet. Ces petits bâtiments dont la plupart étaient climatisés ont encore les Split abandonnés bien en évidence.
Rappelons que le complexe devrait comprendre plusieurs bureaux, une salle de conférence de 200 places, un restaurant de 52 places, des locaux techniques de 30 m2, un rez-de-chaussée et des parkings. Tout ceci est pour le moment inexistant. Sans compter avec les nombreux emplois que la mise en place de ce dispositif pourrait générer.
Au moment de sa conception, l’ancien président de la Fecafoot, IYA Mohammed s’était ouvertement engagé à livrer ce chantier le 13 Octobre 2013. Un chantier d’un montant de 01 milliard 786 millions de FCFA. Au jour d’aujourd’hui, difficile de faire une véritable évaluation du niveau d’avancement des travaux. De toutes les façons, la grue qui sert aux travaux est encore bien en place. Ce qui laisse croire que le chantier peut redémarrer à tout moment. Et c’est tout le mal qu’on souhaite au football de notre pays, que la Fecafoot ait enfin un siège qui lui appartienne.
Stéphane NZESSEU
Du lieu-dit mille 17 jusqu'à Buea Town, tout se déroule comme d'habitude - les magasins sont ouverts, les taxis circulent et les habitants s'occupent de leurs activités quotidiennes. Depuis le 09 janvier 2017, nombreux sont ceux qui se disent fatigués des appels des villes mortes, mais prient pour que le gouvernement fasse bien de développer les régions anglophones.
"Nous respections les villes mortes hier. Nous souffrons vraiment sous le poids de ces villes mortes. Le confinement reviendra juste pour nous tuer. On a besoin d'un peu de répit. Nous avons des factures à régler et nous devons travailler pour subvenir à nos besoins", raconte un habitant de Mile 17 Motor Park.
Lucas Ayaba Cho, président du conseil d'administration de l’Etat imaginaire d'Ambazonia, a déclaré le vendredi 26 juillet 2019 qu'un confinement de deux jours était nécessaire. "Je déclare, avec d'autres dirigeants, la fermeture totale du territoire d'Ambazonia du lundi 29 juillet au mardi 30 juillet 2019. C'est en solidarité avec tous les prisonniers d'Ambazonia et une exigence de responsabilité".
Un autre communiqué signé par Dabney Yerima, vice-président de la République fédérale d'Ambazonia, en date du 26 juillet 2019, appelait également à des manifestations de solidarité aux ambassades du Cameroun et/ou de France au cours des prochaines semaines, ordonnant la fermeture des régions anglophones du Cameroun.
Le communiqué de Yerima a fait avancer les choses : "Nous appelons les autorités camerounaises à rendre public immédiatement et sans délai le lieu où se trouvent tous les détenus qui ont été emmenés vers des destinations inconnues... Nous appelons les autorités camerounaises à libérer avec effet immédiat tous les prisonniers politiques ambazoniens dans leurs cachots", ainsi qu'à demander un accès immédiat et sans condition à tous les médias internationaux indépendants et aux groupes des droits humains pour pouvoir atteindre chaque détenu de leur choix.
Selon leurs dossiers, "plus de onze détenus ont été massacrés, plus de 50 blessés et certains ont subi des blessures mettant leur vie en danger. Plus d'une centaine de détenus ont été transportés vers des destinations inconnues pour être torturés et peut-être massacrés".
Les Forces de Restauration, une référence aux hommes armés luttant pour la restauration de l'indépendance d'un pays qu'ils appellent Ambazonia, ont dénigré l'appel de Chris Anu pour un verrouillage. Ils disent que les membres de la diaspora sont tellement insensibles aux souffrances des masses, dans la mesure où ils cherchent la moindre occasion d'infliger plus de souffrance aux masses sans défense.
Otric N.