Le secrétaire général des Nations Unies a omis les pays responsables de violations graves contre les enfants dans les conflits armés dans sa nouvelle "liste de la honte", a déclaré Human Rights Watch ce mardi. La liste a également donné à certains pays une désignation plus favorable non méritée malgré leurs promesses manquées d'améliorer leur bilan.
Selon Human Rights Watch, le Secrétaire général Antonio Guterres a publié son rapport annuel sur les enfants et les conflits armés le 30 juillet 2019, en prévision d'un débat public du Conseil de sécurité de l'ONU sur le sujet le 02 août, qui a demandé une liste annuelle des responsables des violations graves commises contre les enfants dans les conflits armés depuis 2001.
"Le secrétaire général de l'ONU refuse simplement de demander des comptes à toutes les parties belligérantes qui ont infligé d'énormes souffrances aux enfants", a déclaré Jo Becker, directrice de la défense des droits des enfants à Human Rights Watch. "En dressant la liste de certains contrevenants mais pas d'autres, le Secrétaire général António Guterres ignore les propres preuves de l'ONU et sape les efforts déployés pour protéger les enfants dans les conflits".
Dans le nouveau rapport, António Guterres n'a pas indiqué que les Forces de défense israéliennes, l'Armée nationale afghane et les forces internationales dirigées par les États-Unis en Afghanistan étaient responsables de graves violations contre les enfants, notamment de meurtres et de mutilations, malgré des preuves considérables des violations commises par ces parties.
Le rapport omet complètement de mentionner les abus signalés par le gouvernement ou les militants dans les régions anglophones du Cameroun ou en Ukraine. Dans son rapport de novembre 2018 sur l'Afrique centrale, le secrétaire général a mis l'accent sur les victimes civiles, y compris les enfants, dans les régions anglophones du Cameroun et, en juin 2018, l'UNICEF, l'agence des Nations Unies pour l'enfance, a signalé que 58 écoles avaient été endommagées depuis le début de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Human Rights Watch a documenté l'enlèvement de centaines d'élèves par des séparatistes armés, ainsi que leur occupation de bâtiments scolaires.
Rapport de Human Rights Watch du 30 juillet
Bien qu'il ait énuméré la coalition dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen, il a une fois de plus inclus la coalition dans une catégorie de partis prenant des mesures pour améliorer la situation, malgré des preuves accablantes que les forces de la coalition ont tué et blessé des enfants sur une grande échelle en 2018.
Selon le rapport, le nombre d'enfants palestiniens tués ou blessés a atteint son plus haut niveau depuis 2014. Cinquante-neuf enfants palestiniens ont été tués en 2018, dont cinquante-six par les Forces de défense israéliennes, soit presque quatre fois plus qu'en 2017. En Cisjordanie, les forces israéliennes ont blessé 1 398 enfants en 2018 et à Gaza 1 335 enfants. Une roquette palestinienne a blessé 6 enfants israéliens en 2018. Les rapports précédents ont également établi que les Forces de défense israéliennes étaient responsables du meurtre et de la mutilation d'enfants palestiniens, mais le secrétaire général n'a pas encore inclus les forces israéliennes dans sa liste d'auteurs de violences.
En Afghanistan, le nombre de décès d'enfants a atteint son plus haut niveau depuis les premiers chiffres enregistrés en 2009. Le secrétaire général a constaté que les forces internationales dirigées par les États-Unis étaient responsables de 286 décès et blessures d'enfants en 2018, soit près du triple du nombre signalé en 2017, mais n'a pas inclus ces forces dans sa liste. Il n'a pas non plus inclus l'Armée nationale afghane, responsable de 467 décès et blessures d'enfants.
Le Conseil de sécurité demande aux parties figurant sur la liste du secrétaire général de signer et d'exécuter un plan d'action avec l'ONU pour mettre fin à leurs violations contre les enfants. Vingt-huit parties à des conflits armés ont signé de tels plans. Une fois que les parties ont mis en œuvre leurs plans et mis fin aux violations, elles peuvent être retirées de la liste. Les parties qui refusent de signer ou d'exécuter un plan d'action peuvent faire l'objet de sanctions, y compris des embargos sur les armes, des interdictions de voyager et des gels des avoirs.
Pour la troisième année consécutive, le secrétaire général a divisé sa "liste de la honte" en deux listes distinctes, l'une pour les partis qui n'ont pas mis en place de mesures de protection des enfants et l'autre, la "Liste B", pour les partis qui ont mis en place des mesures "visant à mieux protéger les enfants".
La "Liste B" de 2018 comprend à la fois la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et l'Armée nationale somalienne, malgré des pics de violations par les deux parties en 2018. Selon le rapport du secrétaire général, la coalition dirigée par les Saoudiens a fait 729 victimes parmi les enfants tués et blessés au Yémen en 2018, contre 670 en 2017. En 2018, l'Armée nationale somalienne a fait 113 victimes parmi les enfants, contre 88 en 2017, et 155 cas de recrutement d'enfants, contre 119 en 2017. Malgré ces augmentations, ils ont conservé leur statut de "Liste B".
Il est déconcertant de constater que la liste " pas si mal " du secrétaire général donne du crédit aux partis qui augmentent, et non réduisent, leurs violations contre les enfants ", a dit M. Becker. "António Guterres devrait revenir à une liste unique basée uniquement sur les preuves de violations sur le terrain."
António Guterres a, à juste titre, inclus les forces armées de la Syrie, du Myanmar et du Sud-Soudan sur la liste de la honte.
Dans au moins deux cas, António Guterres a inclus des parties à des conflits sur sa liste pour certaines violations, mais pas pour d'autres. Par exemple, l'année dernière, il a radié de la liste la coalition dirigée par les Saoudiens pour les attaques contre des écoles et des hôpitaux au Yémen, malgré 19 attaques vérifiées par l'ONU contre des écoles en 2017. Dans son nouveau rapport, il attribue 12 attaques contre des écoles et 3 attaques contre des hôpitaux à la coalition, mais il n'inclut pas non plus les forces de la coalition dans sa liste pour les attaques contre des écoles et des hôpitaux. Ils ne sont répertoriés que pour le meurtre et la mutilation d'enfants.
De même, le secrétaire général a indiqué que l'Armée nationale somalienne était responsable de 50 cas de violence sexuelle en 2018, mais n'a énuméré que les forces chargées de tuer, mutiler et recruter des enfants soldats.
Le rapport omet complètement de mentionner les abus signalés par le gouvernement ou les militants dans les régions anglophones du Cameroun ou en Ukraine. Dans son rapport de novembre 2018 sur l'Afrique centrale, le secrétaire général a mis l'accent sur les victimes civiles, y compris les enfants, dans les régions anglophones du Cameroun et, en juin 2018, l'UNICEF, l'agence des Nations Unies pour l'enfance, a signalé que 58 écoles avaient été endommagées depuis le début de la crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays. Human Rights Watch a documenté l'enlèvement de centaines d'élèves par des séparatistes armés, ainsi que leur occupation de bâtiments scolaires.
En Ukraine, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a signalé qu'au moins 28 enfants sont morts dans des hostilités en 2018 et le Cluster Éducation a signalé au moins 82 incidents de sécurité impliquant des établissements scolaires en 2018, notamment des bombardements d'écoles.
La " liste de la honte " est un outil puissant pour rendre des comptes et mettre fin aux violations commises contre les enfants ", a dit Becker. "Lors du prochain débat du Conseil de sécurité, les Etats membres devraient exiger une liste basée sur les faits. Chouchouter les grands contrevenants pour éviter un contrecoup désagréable risque de tourner l'exercice en dérision."
Otric N.
Ils n’ont pas fait que relayer l’information de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui s’est jouée en Egypte, le mois dernier. Les journalistes spécialistes du sport ont mis en place la Confédération Africaine de l'Information Sportive (CAIS). Le quotidien Le jour qui parle de cette information, rapporte que la mission de la Cais est de s’occuper des problèmes récurrents de la profession. Elu Secrétaire général de cette institution, David Eyengue Nzima journaliste camerounais en service au quotidien Le Jour présente le contexte dans lequel survient la création de la Cais.
« L'Afrique est présente dans toutes les compétitions sportives mondiales depuis des années. Mieux, les sportifs africains sont détenteurs de records mondiaux dans plusieurs disciplines sportives. Pendant plus de 70 ans, l'histoire des sportifs africains a été écrite par d'autres journalistes. Les journalistes africains ont été souvent mis à distance et nos sportifs, ont souvent souffert du traitement de l'information par les autres.
Les difficultés des journalistes sportifs africains n'ont pas souvent été prises en compte par les associations internationales, dont nous sommes membres. Ce constat de plus d'une moitié de siècle a été fait par nos aînés qui ont décidé de mettre sur pied une structure africaine où les Africains vont travailler pour régler nos problèmes. La création de la confédération Africaine de l'information Sportive était inévitable. Depuis un an et demi, les journalistes sportifs de l'Afrique ont décidé de mettre sur pied cette institution. Aujourd'hui c'est fait ! », explique-t-il.
Pour l’instant donc, il est question pour ces journalistes sportifs membres de la Cais, de travailler sur les textes, les modalités d'adhésion, leur adhésion à l'Union des Confédérations Sportives Africaines (UCSA). « Nous sommes d’ailleurs déjà allés rencontrer le Général Ahmed Nasser, président de cette institution pour lui signifier notre existence. Nous allons nous battre pour trouver un siège dans une capitale africaine. Il y a à ce propos, Adel Hadji, le premier vice-président de la CAIS, qui a une entrevue prochaine avec le ministre de la jeunesse et des sports Algériens qui pourrait nous attribuer un siège », déclare David Eyengue Nzima.
Liliane N.
Célestin Tawamba, président du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), déclare que pour parler d'un Cameroun industrialisé, il était nécessaire de réorganiser le secteur de l'énergie. "On ne peut pas parler d'émergence d'un pays si son secteur énergétique est faible", a déclaré Célestin Tawamba. Il a fait cette déclaration lors d'une réunion de planification de la deuxième phase des consultations participatives Vision 2035, avec le milieu des affaires, à Douala, le lundi 29 juillet.
Présidé par le ministre de l'Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, l'objectif de la réunion est d'assurer la participation du secteur économique et de mettre en place un poste de développement du Document stratégique pour la croissance et l'emploi (DSCE), prenant en compte leurs aspirations et perspectives des décisions futures prises par l'Etat.
Célestin Tawamba s'inquiétait de la première phase du DSCE qui, selon lui, n'a pas donné grand-chose en raison de quelques problèmes. Il a regretté que l'objectif de la stratégie soit de lutter contre la pauvreté et le chômage qui, après 10 ans, reste un problème. Il a exprimé l'espoir que l'atelier participatif soit l'occasion pour les parties prenantes de mieux comprendre le concept d'émergence et ce que cela implique d'être une nation émergente.
“Un pays émergent a des indicateurs bien connus. Un pays avec un certain nombre d'infrastructures, de petites et moyennes entreprises ... Quand aurons-nous de l'énergie ? Et combien cela nous coûtera-t-il ?... Nous ne pouvons pas parler d'industrialiser le pays, alors que notre secteur énergétique est faible", a-t-il insisté.
Il a suggéré que le gouvernement identifie les potentiels de production de chaque région et y investisse. Il a ajouté qu'il n'était pas nécessaire d'essayer de satisfaire tout le monde parce que cela ne donnerait que peu de résultats. "Nous ne pouvons pas tout faire, nous voulons une visibilité des potentiels de chaque région".
Cependant, le ministre Alamine Ousmane a gardé espoir pour une deuxième phase qui démarrera en janvier 2020, et pense qu'elle corrigera les erreurs de la première phase qui était en dessous de l'objectif.
“C'est en fait l'occasion d'évaluer ce que nous avons fait dans le passé et nous sommes fiers de dire que malgré une économie difficile, le Cameroun a pu atteindre un taux de croissance moyen de 4,6%. C'est certainement inférieur à notre objectif, mais la situation actuelle et la crise que nous traversons depuis trois ans nous ont permis d'obtenir ce résultat", a-t-il déclaré.
Le Cameroun a adopté en 2009 une vision de développement à long terme, le DSCE. La phase 1 du présent document s'étend de 2010 à décembre 2019. Au cours de cette période, le Cameroun s'attendait à voir sa croissance s'accélérer. Ce n'était pas le cas, en raison de certaines contraintes et menaces pour la sécurité.
De 2020 à 2027, le Cameroun vise à devenir un pays à revenu intermédiaire en se concentrant sur l'agriculture et l'exploitation minière, tout en assurant une répartition moins inégale des revenus. Durant la phase 3 (2028-2035), le pays doit devenir un pays industrialisé.
Otric N.
La position des Etats-Unis n’a pas changé. Ils souhaitent non seulement aider le Cameroun dans la lutte contre la secte terroriste mais, accompagner notre pays dans la stabilisation post Boko-Haram. C’est ce qui a justifié la visite que Vernelle Fitzpatrick, chef de mission adjointe de l'ambassade des Etats-Unis a effectué dans la région de l'Extrême-Nord, la semaine dernière avec une délégation américaine, composée des membres du staff de l'Agence internationale du développement de son pays. Il aura été question pour eux, d’être mieux renseigner sur les affres du groupe terroriste Boko Haram et recenser les besoins urgents pouvant permettre à cette région de l'Extrême-Nord de redécoller, une fois que la secte aura été mise hors d’état de nuire.
Midjiyawa Bakari dans sa posture de gouverneur de la région de l'Extrême-Nord a donc accordé une audience assez conviviale à Vernelle Fitzpatrick et à sa délégation. Les hôtes du patron de cette région ont posé toutes les questions liées à la stabilité amorcée après le conflit contre Boko Haram. En bref, ils ont souhaité connaître les axes vers lesquels des projets peuvent être initiés pour permettre une amélioration des conditions de vie des populations.
Lire aussi : Recherche d’une paix durable : Les Etats-Unis réaffirment leur soutien au Cameroun
Tout ravi de cet intérêt manifesté par les Etats-Unis, Midjiyawa Bakari a indiqué que l’accompagnement de ce pays partenaire du Cameroun n’est nullement un apport de trop. Il a saisi l'occasion pour apprécier leur initiative d'être aux côtés du Cameroun dans cette phase de stabilisation amorcée après le conflit contre Boko Haram. Un conflit qui, n’a-t-il pas manqué de souligner a laissé beaucoup de séquelles.
Le patron de l’Extrême-Nord a par ailleurs parlé des efforts déployés par le gouvernement camerounais pour ramener la paix, et la sécurité, préserver les infrastructures de son territoire de commandement. De sa prise de parole, on retient toutefois que plusieurs défis restent encore à relever dans sa région. Il y a entre autres des besoins en infrastructures scolaires et hospitalières, en eau, en énergie voire en activités génératrices de revenus pour lutter contre le chômage des jeunes, principales cibles des terroristes.
Liliane N.
Les chefs traditionnels de la région du Sud reconnaissent l’action de Patrick Ekema Esunge, le maire de Buea. Ils ont décidé de le porter au titre de « Nyamoto Kpwatolo ». Ce qui signifie en français « grand guerrier ». Patrick Ekema Esunge fait désormais partie des personnes les plus élevées de la région. Il a donc aujourd’hui le titre de notable du Sud. La cérémonie au cours de laquelle il a reçu ledit titre, s’est tenue le samedi 27 juillet 2019, dans le village de Mbone Nkok, à la périphérie d’Ebolowa. René Désiré Effa en sa posture de président de la Conférence des chefs traditionnels du Sud y a pris part. Ainsi qu’une délégation d’autorités traditionnelles du département du Fako dans la région du Sud-Ouest, dont est originaire Patrick Ekema.
Le maire de Buea honoré s’est dit ravi de voir que les chefs traditionnels du Sud apprécient le combat, qu’il mène contre l’idéologie prônée par les groupes séparatistes sévissant dans les régions anglophones. Il s’est dit très touché d’être un « héros qui est mieux apprécié par les habitants hors de sa ville natale ». Il convient de rappeler, que c’est le troisième laurier du Maire de Buea dans le cadre de son engagement contre la sécession anglophone, en un mois. En début du mois de juillet, c’est Afrik inform qui a primé Ekema pour la paix et la stabilité sociale recherchées dans son territoire de commandement. Il a reçu le prix spécial baptisé « Architecte de la paix et de la stabilité sociale au Cameroun ».
Pour parler de quelques actions qui valent à Patrick Ekema Esunge tous ces prix suscités, on peut évoquer sa lutte acharnée contre l’opération villes morte initiée par les groupes séparatistes. Cette opération paralyse les régions anglophones les lundis, mardis et jeudis. Pour amener les populations à braver l’interdiction des sécessionnistes, le maire a décidé de sceller toutes les échoppes des commerçants qui respecteraient le mot d’ordre des villes mortes.
Dans une de ses récentes sorties, le maire de Buea sans crainte a demandé aux séparatistes d’arrêter de tromper les jeunes camerounais, pour ce qui est de l’emploi. Contrairement à ce que ces derniers cherchent à faire croire aux jeunes habitant le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, il a déclaré que dans aucun pays du monde, tout le monde a un emploi.
L’année dernière, lors de la période l’élection présidentielle, en bravant les menaces des séparatistes, Patrick Ekema a organisé des campagnes et des activités en faveur de Paul Biya alors candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Liliane N.
Des informations tenues de bonnes sources nous ont confirmé que George Gilbert Baongla est incarcéré dans l’une des cellules de la prison secondaire de la Gendarmerie Nationale. Son état de santé s’est un tout petit peu amélioré ces derniers jours mais ce n’est pas la grande forme, après quelques brimades de la part des hommes en tenu qui ont procédé à son exfiltration de la prison centrale de Kondengui dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier. Comme la plupart des détenus exfiltrés de la prison principale de Kondengui, il est difficile de lui rendre visite.
Baongla a servi de médiateur entre ambazoniens et l’administration pénitentiaire au cours de la crise…
D’après le témoignage fait par Mamadou Mota et rapporté par ses avocats lors de la conférence de presse donnée par le MRC ce lundi 29 juillet, George Gilbert Baongla a joué un rôle prépondérant dans l’apaisement des contestataires anglophones. En effet, lorsque les prisonniers de la crise anglophone protestaient dans la cour principale de la prison, ils ont sollicité la médiation de Mamadou Mota qui s’est finalement rapproché d’eux pour interpréter leurs griefs à l’endroit de l’administration pénitentiaire.
A ce moment précis, George Gilbert Baongla, prenant les responsabilités du leader, entré dans la foule et s’est mis à crier à l’endroit des ambazoniens « PEACE PEACE PEACE », invitant à haute voix les uns et les autres à revenir à la paix.
Dans la foulée, il va même être bousculé et va perdre ses lunettes. Malgré sa vue diminuée, il ne va cesser de faire ce qui était alors en son pouvoir pour ramener l’accalmie au sein du pénitencier. Et il avait presque réussi quand l’ordre a été donné (on ne sait par qui) pour ouvrir les portes des quartiers du Kossovo. C’est à ce moment que tout deviendra incontrôlable. Les témoignages de Mamadou Mota précisent d’ailleurs qu’au milieu de la nuit quand lui, le vice président du MRC, est enlevé il reconnait George Gilbert Baongla dans la cour presque dans la même situation que lui. Sauf qu’il ne saura pas après le sort qui lui sera réservé.
Stéphane NZESSEU
Le Mouvement islamique du Nigeria (IMN) n’a plus droit de cité et, pour les populations, le gouvernement a eu raison d’agir avant que la situation ne soit hors de contrôle : « A de nombreuses reprises, il a été demandé aux leaders religieux, de ne pas poser des actes illégaux, en s’appuyant sur leur confession, pour justifier le refus de respecter les lois ».
« L'interdiction du Mouvement islamique du Nigeria n'est pas l'interdiction aux nombreux chiites pacifiques et respectueux de la loi dans le pays de pratiquer leur religion. Elle vise à décourager la violence gratuite, le meurtre et la destruction volontaire de biens publics et privés… », précise la présidence dans son communiqué.
Le pouvoir nigérian estime en effet que « des extrémistes, qui ne croient pas aux manifestations pacifiques et utilisent au contraire la violence et les incendies criminels, ont pris le contrôle de l'IMN, semant la peur et sapant les droits des autres ainsi que des autorités constituées ».
L'IMN, un mouvement terroriste
Avant que n’intervienne cette décision, un tribunal d’Abuja avait accordé l‘onction légale en considérant l’IMN comme un parti terroriste. Il était dès lors important de prendre des mesures fortes pour les mettre hors d’état de nuire.
Un avis qui n’est pas partagé par tout le monde. En effet, Yahiya Dahitu, un haut responsable de l’IMN avait condamné la décision du tribunal d’Abuja la qualifiant de : « développement dangereux. Vous ne pouvez jamais stopper une idéologie, vous ne pouvez jamais stopper une idée, vous ne pouvez jamais stopper notre religion », a-t-il lancé lors d'une conférence de presse, soulignant en passant que les manifestations ne cesseraient pas tant que Zakzaky ne serait pas libéré.
Aucune accalmie sur le terrain
Ces derniers mois, des violences ont à plusieurs reprises éclaté, lors des marches quasi quotidiennes de l'IMN dans la capitale, alors que l'état de santé de Zakzaky soulève de plus en plus d'inquiétude. Au moins six manifestants, un journaliste et un policier ont été tués dans des violences lors d'une marche le 23 juillet dernier. Le lendemain la police a empêché de nouveaux regroupements de se former en faisant usage de gaz lacrymogène et en tirant des coups de sommation en l’air.
En rappel, Zakzaky avait été arrêté après des violences pendant une procession religieuse. L'armée avait tiré, faisant plus de 350 morts, pour la plupart des chiites non armés, selon des organisations de défense des droits de l'Homme. Sa femme Zeenah Ibrahim et lui sont toujours en détention bien qu'un tribunal fédéral ait ordonné en 2016 leur remise en liberté. Le gouvernement l'a refusé et a lancé de nouvelles poursuites pénales, notamment pour homicide volontaire, un crime susceptible d'être sanctionné par la peine de mort.
Son mouvement, apparu comme un mouvement étudiant en 1978 avant de muer en groupe révolutionnaire inspiré par la révolution islamique en Iran, est aujourd'hui encore proche de Téhéran et suscite une grande hostilité au Nigeria, où l'élite musulmane sunnite ne cache pas ses affinités avec l'Arabie saoudite.
Nicole Ricci Minyem
L’alerte donnée par l'Organisation Mondiale de la Santé, qui ajoute que le vapotage séduit de plus en plus de fumeurs, malgré les risques auxquels ils s’exposent.
« Ce n'est pas la solution si vous souhaitez arrêter de fumer. Les cigarettes électroniques doivent être régulées… », selon un rapport présenté il y a quelques heures, à Rio de Janeiro par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Leur popularité grandissante depuis leur apparition sur le marché, au milieu des années 2000, surtout auprès des jeunes, inquiète les législateurs et autorités sanitaires du monde entier, qui craignent que le vapotage ne conduise les jeunes à fumer du tabac.
« Bien que ces dispositifs exposent l'utilisateur à moins de substances toxiques que les cigarettes combustibles, elles présentent aussi des risques pour la santé », assure le rapport de l'OMS, qui évalue les résultats des mesures gouvernementales (MPOWER) préconisées par la convention-cadre de l'institution pour endiguer l'épidémie (CMCT).
Les six stratégies pour décourager l'usage du tabac sont les suivantes : contrôles de la consommation de ces produits et politiques de prévention, protection du public contre la fumée, aides pour cesser de fumer, mises en garde contre les dangers du tabac, faire respecter des interdictions de publicités, promotion ou sponsorisation et enfin, augmentation des taxes.
« Bien que le niveau de risque associé aux Systèmes électronique d'administration de nicotine (SEAN) n'a pas été mesurés de manière concluante, les SEAN sont incontestablement nocifs et devront donc être régulés », indique l'OMS.
Cet organisme souligne également qu'il n'y a pas assez de preuves que les e-cigarettes soient efficaces pour arrêter de fumer.
Campagne de désinformation
« Dans la plupart des pays où elles sont disponibles, les utilisateurs d'e-cigarettes continuent en général de fumer des cigarettes combustibles en même temps, ce qui présente très peu, voire aucun impact positif sur la réduction des risques sanitaires », selon le rapport présenté au Museu do Amanha.
Le vapotage consiste à inhaler des vapeurs créées par le chauffage à haute température d'un liquide à l'intérieur de la cigarette électronique. La plupart du temps, ces liquides contiennent de la nicotine. L'OMS met aussi en garde contre la menace actuelle et réelle que représente la désinformation véhiculée par l'industrie du tabac sur les vapoteuses.
Fin juin, la très libérale ville californienne de San Francisco est devenue la première métropole américaine à interdire sur son territoire la vente des cigarettes électroniques. La Chine, qui compte le plus grand nombre de fumeurs au monde, envisage de durcir sa réglementation.
La consommation de tabac fait chaque année quelque 8 millions de morts dans le monde.
Nicole Ricci Minyem
Hier lundi 29 juillet, la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) a procédé au tirage au sort des phases de poule de l’Afrobasket féminin qui se jouera du 10 au 18 août prochain à Dakar. Le Sénégal, hôte de cette 24ème édition, est logé dans la poule A en compagnie de la Côte d’Ivoire et de l’Égypte. Finaliste lors de la dernière édition face au Nigeria, les Sénégalaises auront donc un avant-gout de leurs futurs adversaires à l’occasion du tournoi de Dakar, qui se déroulera le 3 août prochain.
Le Nigeria, tenant du titre, se retrouve dans le groupe B avec la Tunisie et le Cameroun. L’Angola, finaliste en 2015 et Co-pays le plus titré (11 sacres en 15 finales), figure dans le groupe C avec la RDC et le Mali. La Mozambique, tombe dans le groupe D, qu’il partage avec le Kenya et le Cap vert.
Notons ici que, Et pour cette 24e édition, la formule a changé puisse que les 12 équipes sont réparties en quatre poules de trois équipes. Et ce sont les premières de chaque poule qui seront directement qualifiées en quart-de finale. Les 2ème et 3ème s’affronteront en barrage pour compléter le tableau des quarts.
La nouvelle enceinte de la capitale sénégalaise, Dakar Arena, sera le théâtre des confrontations durant toute la compétition.
Le Tirage complet :
Poule A: Sénégal, Côte d’Ivoire, Égypte
Poule B: Tunisie, Cameroun, Nigeria
Poule C: Angola, RD Congo, Mali
Poule D: Kenya, Cap Vert, Mozambique
Danielle Ngono Efondo
Après de nombreux renvois, les deux anciens Chefs d’Etat de la Côte d’Ivoire ont pu échanger et, au terme de leur tête à tête, quelques résolutions ont été prises.
La Fédération algérienne du football a démenti la rumeur selon laquelle son pays se préparait pour succéder le Cameroun dans l’organisation de la Can 2021 au cas où le Cameroun n’était pas prêt.
« A la question de savoir si l’Algérie a les capacités d’organiser une Can, pour notre ministre et tous les responsables algériens, la réponse est oui, mais pas pour prendre la place du Cameroun », précise Mohamed Saâd, le secrétaire général de la Fédération Algérienne de Football (FAF), ce lundi 29 juillet 2019 dans une interview accordée à la Crtv radio. Cette sortie de la Fédération algérienne intervient à la suite des rumeurs qui laissent entendre que le gouvernement algérien a donné quitus à la fédération pour qu’elle se prépare à présenter la candidature de l’Algérie au cas où le Cameroun ne remplissait pas ses obligations.
En effet, au cours d’une récente sortie médiatique, le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, a laissé entendre que la Confédération africaine de football (CAF) avait demandé à l’Algérie de se tenir prêt à remplacer le Cameroun en cas de retrait de l’organisation de la prochaine CAN. « J’ai été surpris d’apprendre que des déclarations du Ministre des Sports algérien ont fait débat au Cameroun par rapport à la Can de football 2021. Je peux vous rassurer que les propos de notre ministre des Sports ont été totalement déformés », soutient le secrétaire général de la FAF.
Même si l’Algérie souhaite organiser une phase finale de la Can, elle n’en veut pas de celle confiée au Cameroun, un pays qu’elle affectionne et qu’elle encourage dans l’organisation de cette échéance prévue dans deux ans. « L’Algérie qui vient d’être sacrée championne d’Afrique souhaiterait jouer la prochaine Can 2021 au Cameroun, un pays frère, qui nous a porté chance. L’Algérie souhaiterait aussi gagner la Can surtout si elle ne rencontre pas sur son chemin le Cameroun qui sera difficile à manier chez lui. Pas de raison particulière de créer la polémique. On encourage le Cameroun, on le soutient à fond pour l’organisation de la Can 2021 et on souhaiterait à l’avenir, nous aussi organiser une Can. Ma déclaration va recadrer le débat et calmer un tout petit peu les esprits », déclare, Mohamed Saâd.
Même si cette rumeur a fait le tour des réseaux sociaux, le président de la Fédération camerounaise de football, Seidou Mbombo Njoya, a martelé qu’aucune menace ne pèse sur la CAN camerounaise. «J’ai été stupéfait comme tout le monde. Mais après, je suis allé à la quête de l’information. Je pense quand-même que les propos du ministre des Sports algérien ont été probablement un tout petit peu déformés», a confié le Président de la Fecafoot au micro de la Crtv. Après cette clarification, il revient désormais au Cameroun de faire le nécessaire pour convaincre la Can afin d’éviter le scénario de 2019.
Marie MGUE
D’après ce témoignage, Mamadou Mota est incarcéré au quartier 3 de la prison centrale. Depuis le balcon de son local, il a une vue sur la cour intérieure de la prison. C’est depuis cette position qu’il observait dès les premières heures de la matinée le mouvement d’humeur initié par les prisonniers arrêtés dans le cadre des crises dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Comme la plupart des prisonniers, il se disait que c’est un mouvement passager et qui sera rapidement maîtrisé par les gardiens de prison. Ce qui ne sera pas le cas.
Quelques temps plus tard, les grévistes ambazoniens envoient une délégation à la rencontre de Mamadou Mota. En fait, ils ont besoin d’un traducteur fiable pour transmettre leurs doléances aux geôliers présents qui visiblement ne comprenaient mot de la langue de Shakespeare. Les prisonniers ambazoniens savent très bien que Mamadou Mota est parfaitement bilingue. De plus, il a toujours fait preuve d’esprit pacifique, c’est la raison il semblait être la personne indiquée pour faire la médiation entre les grévistes et les administrateurs de la prison. Bref, les ambazoniens font donc appelle au premier Vice – président.
Mamadou Mota, dans un premier temps va refuser de s’approcher des ambazoniens. En effet, dans leur mouvement de revendication, ils avaient déchiré des sacs plastiques aux couleurs de l’ambazonie. Morceau de plastique qu’ils brandissaient en même temps qu’ils chantaient l’hymne de leur Etat. La raison du refus de Mota est simple. Il leur dit clairement que lui, vice – président du MRC et respectant les institutions de la république, il ne peut rien faire pour eux s’ils ont en main ce drapeau. Les ambazoniens vont se résoudre à abandonner ces sacs plastiques. Et pour davantage marquer son attachement à la république du Cameroun, il va rentrer dans son « mandat » se changer pour arborer un maillot des lions indomptables et un survêtement aux couleurs de l’équipe nationale. Les ambazoniens, dénués de leur drapeau, et Mota aux couleurs du Cameroun, il va descendre et sortir de son quartier pour aller à la rencontre des contestataires pour leur servir d’interprète. Seulement, lorsqu’il descend, les prisonniers ambazoniens vont le porter comme en triomphe. Et comme on va le voir sur les images qui circulent sur les réseaux sociaux, il va se contenter de traduire en français ce que les ambazoniens disent.
Quelques minutes plus tard, ses services de traducteur seront également sollicités par le régisseur de la prison dans la médiation infructueuse qu’il engage dans le cours de la journée. Une fois ce qu’il avait à faire terminé, Mamadou Mota va regagner son « mandat ». Et c’est là qu’on viendra le soustraire pour l’exfiltré dans les tours de trois heures du matin. La suite, ce sont des actes de tortures sur sa personne. Au finish, Mamadou Mota est injustement mis en isolement par la gendarmerie, et pourtant il officiait comme médiateur.
Stéphane NZESSEU
Déjà trois années de conflit armé dans la région du Sud-Ouest, la production de l’entreprise nationale la CDC a fortement chuté. Conséquence, l’objectif de 500 000 tonnes à l’échelle nationale ne sera pas atteint.
Les plantations de la Cameroon Development Corporation (CDC) subissent de plein fouet les effets de la crise anglophone. Depuis près de trois ans, on est très loin des performances réalisées par l’opérateur public national entre 2015 et 2016. La CDC avait deux années avant la crise, respectivement exporté 120 651 et 113 858 tonnes de bananes, tandis que la PHP en exportait 169 359 et 171 116 tonnes.
Soudain éclata le conflit dans le Fako, région du Sud-Ouest, où sont situées les plantations de la société. « Le fleuron national de la production de la banane était alors abattu en plein vol juste au moment où il amorçait son décollage», à en croire le quotidien Le Jour dans son édition en kiosque le 29 juillet 2019.
Ceci à cause de l’occupation des terres par des groupes armées, « qui multiplient des exactions, pillant les cultures et les récoltes, agressent des employés et font des enlèvements, à cause de la désertion des plantations par les ouvriers et de l’arrêt conséquent de la production, les parcelles de terre ne seront pas exploitées l’année prochaine, d’après les prévisions faites par les acteurs de la filière ».
Des conséquences désastreuses suivent, « les 7314 salariés employés ces deux dernières années par la CDC seront donc au chômage ». Ainsi, la production nationale prend un sérieux coup et sera toujours largement dominée par la filiale du groupe français Compagnie fruitière. « Le seul espoir viendra du 2ème opérateur privé, Boh Plantations LTD qui a diversifié ses investissements », précise le même journal.
Au 31 décembre 2018, la production sur le plan national était évaluée à 210 967 tonnes exportées contre 277 194 tonnes en 2017.
Innocent D H
Après la survenue des récents événements dans les prisons de Yaoundé et de Buéa, les critiques n’épargnent décidément plus le ministre de la Justice, garde des sceaux. Pourtant celui-ci attirait déjà l'attention de la Présidence de la République à travers deux correspondances.
D'aucuns voient une tâche sur une chemise blanche. Voilà à quoi peuvent se résumer pour le ministre d’Etat Laurent Esso, ministre de la Justice, les mutineries survenues les 22 et 23 juillet 2019 à la prison centrale de Yaoundé et puis celle de Buea.
« Il travaille ces dernières années à soigner son image, quitte à susciter des interrogations, transformant en opportunité médiatique le moindre évènement professionnel ou politique. Les mutineries de Yaoundé et de Buea plombent incontestablement sa stratégie, celle-là même qui doit le présenter comme un homme intègre et compétent, pour séduire l’opinion. Ma crainte est que ces mutineries ne jouent le rôle de curseur de son incompétence », selon le contenu de l'analyse un politologue.
Deux correspondances dont L’œil du Sahel a eu à prendre connaissance éclairent d’un nouveau regard les événements de ces derniers jours, notamment à la prison de Yaoundé. La première qui est datée du 16 juillet 2019, attire vivement l’attention du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, sur une menace d’insurrection dans la prison centrale de Yaoundé, et lui suggère des mesures conséquentes à prendre, dont le transfèrement de quelques prévenus relevant du tribunal militaire dans d’autres prisons.
Quant à la seconde correspondance, adressée au secrétaire général de la présidence de la République datant du 26 juin 2019, en sus de rappeler l’objet de sa lettre adressée à son collègue de la Défense, est un véritable plaidoyer pour le renforcement des effectifs de l’Administration pénitentiaire par de nouveaux recrutements.
Innocent D H