Le Mouvement Patriotique pour un Cameroun Nouveau (MPCN) de Paul Eric Kingué, dans un communiqué, exige au Conseil Electoral d’Elecam de proroger de 15 jours le délai de constitution et de dépôt des dossiers de ses candidats. Une requête plus insolite que réaliste.
« Le MPCN exige qu’un délai de 15 jours supplémentaires, soit accordé pour permettre à tous les partis d’opposition en général et au MPCN en particulier, de mieux apprêter leurs dossiers de candidature. » une exigence qui est consécutive à celle posée par le président du PCRN Cabral Libii. Une exigence dont les demandeurs savent très bien qu’elle n’aura aucune suite auprès du Conseil électoral d’Elecam. Pour des raisons qu’ils connaissent pertinemment.
Qu’est ce qui pourrait expliquer cette attitude de naïveté politique ?
De toute évidence, il est clair que l’essentiel de ces partis politiques calquent leur agenda sur celle du MRC. Et dans cet ordre d’idée, ne sachant pas quelle sera la réaction du pouvoir en place à la suite de l’annonce du boycott des élections par le parti de Maurice Kamto, ils choisissent de rester entre deux fauteuils, en jouant la carte du dilatoire.
L’autre raison est la venue au Cameroun il y a quelques jours des patrons de trois organisations internationales importantes : l’organisation internationale de la francophonie (OIF), le Commonwealth et l’Union Africaine. Considérant que ce sont les trois principales organisations qui légitiment très souvent les élections camerounaises auprès de la communauté internationale. Cette présence de ces tris institutions au Cameroun au même moment n’augure pas des lendemains meilleurs pour la tenue des prochaines élections. On peut donc croire que les acteurs politiques qui jouent à ce jeu de dilatoire et de revendications dont ils savent très bien qu’il n’en sortira rien, créent juste des paravents pour que le moment venu, ils gardent une certaine légitimité auprès de leurs électeurs.
Par ailleurs, les raisons avancées par le MPCN sont d’une légèreté déconcertante. « Le MPCN qui a investi des candidats entend profiter e ce délai, pour élargir sa sphère d’investiture pour une meilleure participation de ses candidats aux futures élections ». Des déclarations qui se suivent de menaces claires « le MPCN et son président national Paul Eric Kingue interpellent la communauté internationale à veiller au respect par le gouvernement des conditions optimales pour un bon déroulement du scrutin, faute de quoi il se retirerait de ces compétitions annoncées. » Une véritable fuite en avant.
Stéphane NZESSEU
Selon nos confrères de la Cameroon Radio and Télévision, c’est l’une des grandes attractions du salon de l’artisanat de l’Extrême Nord.
Il a à peine trente ans et, il vient de Mokolo, chef lieu du département du Mayo Tsanaga et ville située à proximité de la frontière avec le Nigeria, au pied des Monts Mandara. Il s’appelle Hamadou Oumarou Patouma. Le jeune créateur évoque les difficultés rencontrées au cours des dernières années : « Je dois avouer que ce n’était pas très évident. Il m’a fallu relever d’abord les défis techniques et, j’ai essuyé de nombreux échecs mais, comme je m’étais promis d’aller jusqu’au bout, j’ai persévéré. La réalisation a été difficile, personne ne m’a aidé ; au contraire, l’on se moquait de moi et certains me trouvaient même prétentieux…Mais le résultat est là aujourd’hui et, je suis très fier de moi…».
Il y a vraiment de quoi, d’autant plus qu’il n’a utilisé que des matériaux de récupération dans le processus de construction de son automobile, une voiture, made in Cameroun : « Ce sont les tôles, les fers carrés, bref, je n’ai pris que du matériel de récupération comme les moteurs de moto ; 200 cm cube. Je roule avec ça 40 Km par heure… ».
C’est depuis trois ans qu’il pense et murit son projet et, de lire l’admiration des uns et des autres lui fait très plaisir même si à un moment, il a dû surseoir à son instruction : « Je me suis rendue compte que l’école ne répondait pas suffisamment à mes questions. Je suis allé chercher moi-même, les informations utiles et sélectives pour l’intégrer dans le processus de fabrication ou de création de ma voiture… ».
Fier également, Adamou Mouhamadou – Délégué Régional des PME qui note cependant les difficultés auxquelles font face les artisans: « La matière première existe en quantité dans notre région mais les artisans font face au manque d’argent pour en acquérir assez et mieux proposer leurs œuvres, accompagner leur géni créateur et booster ainsi, l’économie régionale et plus loin, l’économie nationale… Un jeune comme celui là, aurait dû bénéficier des financements afin d’améliorer son œuvre mais parfois, les moyens dont nous disposons ne sont pas assez…».
Le jeune créateur de l’automobile a également reçu les encouragements du patron de la région, Midjiyawa Bakary : « Tout en me félicitant de savoir que dans cette région, nous avons des jeunes capables de produire de telles œuvres, nous ne pouvons que l’encourager et, lui, comme tous les autres, nous leur demandons de continuer à travailler dans la recherche et dans la valorisation des acquis tels qu’ils sont entrain de faire… ».
Nicole Ricci Minyem
Une instruction vient d’être publiée par le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli. Dans le document y afférent, sont clairement exposées les conditions et modalités d’admission au compartiment des interventions de cette institution financière sur le marché de la Cemac.
L’instruction qui s’adresse aux six Etats membres de la sous-région Cemac précise la nature des différents organismes pouvant bénéficier des interventions de la Beac. Il s’agit des banques, des établissements financiers, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), les caisses nationales d’épargne postale, les établissements de microfinance (EMF) de 2ème catégorie existant depuis 12 mois et disposant d’un compte courant à la Beac, les caisses de dépôts et consignations, ou tout autre organisme en tenant lieu, ainsi que les trésors publics des Etats membres de la sous-région. Dans la présente liste, les qualités d’offreur et de demandeur ne sont reconnues qu’aux seuls établissement financiers et la BDEAC. En ce qui concerne les autres institutions, elles ne bénéficient que de la qualité d’offreur.
Les conditions proprement-dites
Les conditions suivantes sont requises pour être éligible aux interventions de la Beac. Ce sont les conditions prudentielles, techniques et spécifiques.
S’agissant des contraintes prudentielles, elles concernent exclusivement les banques, les établissements financiers et EMF. Ceux-ci doivent être en conformité avec les normes prudentielles qui prennent en compte les risques et immobilisations. Cette condition s’étend sur une période de 03 mois. Elle doit être observée avant la demande pour les deux premiers et au cours des deux arrêtés trimestriels successifs avant la demande d’admission pour les EMF.
Précisons par ailleurs que les demandeurs et offreurs sont tenus de fournir la justification d’une organisation réalisant des opérations sur le marché monétaire. Dans cette optique, elles sont appelées à disposer notamment d’une salle de marché formelle suivant une configuration « Front, Middle et Back-office ». Outre cet aspect, il leur est recommandé d’avoir des ressources humaines suffisantes et qualifiées dans la gestion de trésorerie, de disposer des ressources budgétaires compatibles au bon fonctionnement des entités engagées dans les activités liées au marché accompagné d’un système informatique et de communication efficace.
Des conditions spécifiques suivantes sont aussi exigées aux demandeurs à l’exception de la BDEAC : justifier de l’exercice de l’activité d’établissement de crédit depuis au moins 06 mois prenant en compte le moment du dépôt de la demande d’admission sur le compartiment des interventions de la Beac ; ils doivent être assujettis à la constitution des réserves obligatoires ; signer la charte de bonne conduite des acteurs du marché monétaire de la Cemac entre autres.
Dès la réception de la demande d’admission au compartiment d’intervention et de l’avis de la direction de la Beac, sur la base des éléments mis à disposition par le secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), les services centraux de la banque centrale procèdent à son analyse. 30 jours à compter de la date de réception de la demande d’admission, la décision est notifiée au requérant par la direction nationale de la Beac.
Innocent D H
Ce recours a été déposé par un militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) n’ont pas fini de faire parler d’eux. L’un d’entre eux a récemment saisi le Conseil constitutionnel. Le dénommé Honoré Kamdem puisqu’il s’agit de lui, a déposé un recours au Conseil pour demander l’inéligibilité du nommé Ketchanga Célestin aux élections législatives de 2020, dans la circonscription départementale du Wouri. Pour justifier sa demande, Kamdem pointe du doigt l’extrait d’acte de naissance que Ketchanga a introduit dans son dossier de candidature.
Il s’agirait d’un faux document, laisse-t-il entendre. Il a été produit sur la base d’un jugement supplétif rendu par une juridiction dans la ville de Bangangté en 2007. Cela a été fait après la perte de l’acte original par le mis en cause. Sa requête s’appuie sur les dispositions de l’article 158 du Code électoral et appelle l’institution à statuer selon les dispositions de l’alinéa 2 qui stipule que «l'inéligibilité est constatée par le Conseil constitutionnel dans les trois (03) jours de sa saisine, à la diligence de toute personne intéressée ou du ministère public ».
A titre de rappel, le délai fixé pour le dépôt des dossiers de candidature pour les élections législatives et municipales de 2020 est arrivé à son terme le lundi 25 novembre 2019. Passé cette phase, Elections Cameroon a transféré lesdits dossiers au Conseil constitutionnel à qui il revient la charge de les examiner. C’est après cet examen, que les listes des candidats seront révélées au grand public. Et c’est à ce moment qu’on saura si le recours d’Honoré Kamdem a été retenu ou rejeté.
Il convient de rappeler par ailleurs, que la constitution des dossiers de candidature pour les élections législatives et municipales a posé beaucoup de problème au parti au pouvoir. Cette phase s’est achevée en laissant certains militants frustrés. Ils ont accusé parfois le Comité central de faire du parrainage et de placer plutôt les candidatures de leurs protégés.
Liliane N.
En annonçant au cours d’une conférence de presse qu’il émet des réserves à sa participation aux élections municipales et législatives de février prochain, le Président du PCRN a révélé son choix à peine voilé de suivre le MRC dans sa posture de boycott.
Cabral Libii n’est pas un néophyte en politique. Arrivé troisième au cours de la dernière élection présidentielle, il est parfaitement au fait des réalités politiques camerounaises. Notamment, à travers ses instruments comme le code électoral dont le contenu est critiqué depuis mathusalem par plusieurs partis d’opposition, une question qu’il a toujours évitée jusqu’ici. Pour lui, il était hors de question de parler du code électoral tant qu’on n’est pas à l’Assemblée Nationale. Il était question de parvenir à la maison de verre et de changer les choses en y étant présent.
Aujourd’hui on se rend finalement compte que les positions qu’il a souvent critiquées hier, c’est-à-dire le boycott du fait de l’inégalité dans le jeu politique du fait des instruments électoraux, l’ont rattrapé à ce jour.
Dans sa communication, le Président Cabral dit avoir demandé au Conseil Electoral d’Elecam de lui donner 15 jours supplémentaires pour constituer ses dossiers de candidatures. Ne serait-ce pas faire preuve de naïveté politique que de croire que le Conseil Electoral donnera suite à une telle requête dans le contexte politique actuel ? ce d’autant plus qu’il n’existe aucune disposition juridique dans le code électoral qui permette une telle extension.
Cabral Libii semble subitement ouvrir les yeux sur une réalité qui pourtant existait bien avant l’élection présidentielle. Lui qui a régulièrement fustigé les mouvements de contestation organisés par le MRC, semble lui aussi rejoindre le rang de la fronde. Il se prépare à boycotter la prochaine élection. D'autres critiques qu’on fait à son endroit, c’est qu’il serait, comme toute l’opposition d’ailleurs, dans la mauvaise foi. Car ne pouvant pas constituer des listes dans plusieurs circonscriptions, ces partis choisissent la tentative de blocus du processus de l’élection. Pour d’autres, le PCRN n’a pas d’élu sur le territoire. De ce fait, il est difficile d’apprécier son implantation sur le terrain politique camerounais.
Les partis politiques concourent à l'expression du suffrage et donc par là il n'y a ni obligation ni contrainte... Le concours est libre pour qui veut participer. Le déficit de sincérité des candidats de l'opposition et notamment du PCRN qui se sont présentés devant l'administration parfois avec des documents non conformes. La loi étant générale et impersonnelle, un parti politique ne saurait donner des menaces sous forme d’ultimatum à un organe indépendant de gestion des scrutins. Il est prévu un contentieux préélectoral où le juge de l'élection peut ordonner l'analyse des dossiers recalés de manière exceptionnelle si les raisons sont fondées. Ce serait peut – être la voie à emprunter par le PCRN.
Sinon, il faut prendre le courage de dire ouvertement qu’il ne participera pas à ces élections à venir.
Stéphane NZESSEU
Dans un communiqué rendu public ce dimanche, la Cameroon Airlines Corporation précise que « aux environs de 10h40, son aéronef immatriculé TJ-QDB de type MA60, a essuyé des tirs d’arme à feu au moment de son approche pour l'atterrissage à l’aéroport de Bamenda à Bafut… ».
Dans le même document, il est indiqué que : « Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée et grâce à la bravoure du Commandant de bord, l’appareil a pu atterrir sans heurt en dépit de l'impact observé sur son fuselage…Suite à cet incident, l’aéronef a été immobilisé à l’effet de procéder, de concert avec les autorités techniques compétentes, à l’évaluation de l’impact... ».
Suite à cette attaque, la compagnie aérienne nationale, déjà très asphyxiée à cause des nombreuses crises de management connues au cours de ces dernières années et, qui peine à se remettre à flot, a été obligée de revoir son plan de vol afin de prévenir tout autre incident.
Pour Akere Muna, « Tirer sur un avion de Camair – Co à Bamenda est une acte de terrorisme international et ne peut avancer aucune cause. Il met en danger les innocents et détruit tout capital de sympathie. Beaucoup d’entre nous œuvrons nuit et jour pour la justice et la paix… ».
Selon Adolphe Nguelé, analyste politique, il faut s’interroger sur la capacité de l’armement des « amabazoniens » : « Vous vous rendez compte, si ces gens ont la possibilité de tirer sur un avion en plein vol, cela signifie qu’ils sont très bien armés. Et, à cet effet, les mêmes interrogations subsistent. Certains nous présentent des pauvres ères, incapables de se défendre, soumis à l’autorité machiavélique d’un pouvoir qui ne veut pas lâcher prise et sur qui les forces de Défense et de Sécurité commettent des exactions. C’est ainsi qu’ils nous sont présentés. C’est certainement avec l’arbre de la paix qu’ils ont éraflé cet avion ! A un moment, il faut véritablement arrêter. Je n’aurais de cesse de marteler que ceux qui ne veulent pas suivre la main tendue du gouvernement répondent de leurs actes, et de la pire des manières. Le Cameroun est un Etat de droit et, ceux qui veulent pratiquer cette ingérence doivent se le tenir pour dit. Nous n’admettrons plus jamais que les puissances obscures se permettent de nous assujettir, de quelque manière que ce soit…Leurs complices doivent être traqués et amenés devant les tribunaux… ».
Nicole Ricci Minyem
C’était ce dimanche 01er décembre 2019 au cours du culte d’installation de Wirsiy Kingsley comme nouveau pasteur de cette chapelle ecclésiale. Le nouveau berger a été invité par le prédicateur du jour, Révérend Moses Ngalla à être un bon exemple pour les fidèles dans l’accomplissement de son ministère pastoral.
Louanges et adorations formulées à l’église baptiste Christ Roi de Garoua sis au quartier Camp-Chinois où les fidèles ont comme un seul homme investi la chapelle ce dimanche. Ils ont invoqué la grâce divine pour la paix et la cohésion sociale au Cameroun, à l’occasion du culte d’installation de leur nouveau Berger Wirsiy Kingsley. Celui-ci dit, se confier entièrement entre les mains de Dieu pour relever les nombreux défis qui l’interpellent. « Ici à Garoua, je compte entièrement faire la volonté de Dieu. Pour réussir ce travail, je demande à Dieu de me donner la force suffisante. Je compte également sur le soutien des fidèles », déclare le nouveau pasteur.
Dans la prédication de circonstance dite par le Révérend Moses Ngalla s’est appuyé sur le second livre de Corinthien dans son chapitre 10, pour inviter le nouveau serviteur à l’exemplarité dans l’exercice de ses charges pastorales. « Le serviteur de Dieu, c’est celui qu’il recommande. Il doit rester humble, et ne saurait utiliser son autorité pour détruire la foi des Hommes. Il prêche la parole divine qui est une parole de paix », prescrit-il.
L'événement qui avait des allures hautement festives, a connu la présence de Zacharie FAMA, représentant personnel du Gouverneur de la région du Nord. Précisons que, Wirsiy Kingsley, originaire de la région du Nord-Ouest est âgé de 34 ans. Titulaire d’un master en théologie, il est marié et père de deux enfants.
Innocent D H
Une mise en scène d’un accident de la circulation impliquant véhicules et moto, a été organisé samedi dernier à Garoua, à l’initiative des forces de maintien de l’ordre et de sécurité, ainsi que des acteurs du secteur des transports routiers. Il est question de minimiser les risques d’accidents surtout rendus à quelques semaines des fêtes de fin d’année.
Ces derniers temps, les cas d’accidents de la circulation sont devenus monnaie courante sur certaines routes urbaines dans le Nord. Des accidents qui seraient dus en grand nombre au non-respect du code de la route par certains usagers. « Le code de la route a cette particularité de nous familiariser avec la signalisation. Les panneaux de signalisation nous indiquent les situations que nous pouvons connaître au cours de notre trajet. Il y a par exemple, la limitation des vitesses, le passage clouté, le passage à niveau etc. », explique Francis Assam Awong, Commandant de la compagnie constat d’accidents au groupement régional de la voie publique et de la circulation du Nord à Garoua.
Pour réduire considérablement les risques d’accidents routiers surtout ceux faisant impliquer des camions transportant des produits dangereux comme le carburant, une simulation d’un accident de la circulation a été organisée à Garoua dans la cité capitale de la région du Nord. Une initiative des forces de maintien de l’ordre et de sécurité en collaboration avec certains acteurs du secteur des transports. Selon Dahirou Djintoing, formateur sécurité routière, « c’est une alerte pour les usagers de la route qui savent désormais comment faire en cas de survenance d’un accident de la circulation. Ils ont vu comment les sapeurs-pompiers, l’hôpital régional, la police et la gendarmerie se sont déployés sur le terrain dans cette simulation afin de secourir les victimes, mais surtout protéger les populations sur le risque d’incendie du liquide inflammable transporté par un camion ».
Un exercice de mise en scène qui permet ainsi de doter les usagers de la route, des moyens efficaces et efficients pour éviter d’éventuels hécatombes sur les voies publiques dans la région du Nord en cette période cruciale de la veille des fêtes de fin d’année.
Innocent D H
C’est la principale résolution prise à l’issue des assises de la 4ème édition du Sommet mondial sur le Genre organisé à Kigali il y’a quelques jours. Des assises qui entre autres, visaient à partager les meilleures pratiques et stimuler l’innovation afin d’accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes.
En Afrique, les entreprises dirigées par des femmes sont confrontées à un énorme déficit de financement d'environ 42 000 milliards de dollars. Elles sont en plus confrontées à la rigidité mises en place au sein des établissements bancaires, ainsi qu’aux préjugés. Cependant, la donne doit changer, comme l’a relevé dans son discours, Aguwwi Adesina, président de la BAD qui au passage, a encouragé le secteur financier à engager les femmes africaines : « Nous allons maintenant attribuer des notes à toutes les institutions financières africaines en fonction de ce qu'elles ont fait pour les femmes. Tout l'écosystème financier doit évoluer pour les femmes. Et nous allons garantir les banques sous pression ».
Il est important, de relever que l’un des projets phares de la Banque Africaine de Développement visant l’égalité des sexes est l’accélération de la croissance ainsi que la création d’emplois dans les économies africaines, en comblant l’insuffisance des financements accordés aux femmes alors que des statistiques démontrent qu’à 80%, elles sont aptes à gérer leurs finances et à régler à temps, leurs dettes.
Profitant de ces premières assises organisées en terre africaine, l’unique dame actuellement à la tête d'un pays africain, Sahle - Work Zewde a déclaré que « le Parlement éthiopien était avec le Rwanda, le seul continent où le principe de la parité hommes-femmes était observé à plus de 50%. Nous pouvons trouver pour la première fois, des femmes à la tête de ministres clés du Cabinet, dont la défense et la sécurité nationale. Jusque-là, il reste encore beaucoup à faire… ».
Francine Munyaneza, co-fondatrice de Munyax Eco Rwanda, entreprise d’énergie solaire : « Lorsqu’on parle de financements pour les femmes, il y a une grande frustration par rapport à ce qu’on nous propose. Des efforts sont faits, mais cela ne doit pas être conçu comme un privilège pour nous. C’est simplement une question de justice parce que nous créons des emplois et que nous développons nos pays…. Nous aimerions avoir des prêts à des taux réduits. Les taux d’intérêt posent toujours problème. Nous ne pouvons donc pas être compétitifs au niveau international… ».
Honorine Ollo, entrepreneure dans le secteur de l’aviation en Côte d’Ivoire, déplore le fait qu’on craigne ainsi de faire confiance à la femme entrepreneure : « Que les investisseurs se mettent à notre place ! Ils nous plébiscitent et ont peur de nous. Quand les hommes portent un projet, on prend pratiquement tout en charge, même quand ce projet échoue… ».
Maïmouna Yobounou, membre de Solidarité féminine de Guinée, estime qu’ « ’en lieu et place des crédits, les dames ont plutôt besoin de subventions… ».
Afin de s’arrimer à cette nouvelle ouverture implémentée par la Bad, Benard Chitunga, responsable du département de l’Agriculture et du développement humain à la Banque africaine de développement (Afawa) s’est ainsi prononcé : « Nous vous demandons d’avoir confiance en nous. L’initiative AFAWA va permettre aux femmes d’avoir accès aux financements et à de l’assistance. Nous savons que les entreprises des femmes sont de bonnes affaires. Alors, nous sommes prêts à y aller et nous vous invitons à vous y engager… ».
« Il est clair que nous devons mieux collaborer et il y a des synergies qui se déploient sur lesquelles nous pouvons nous appuyer. Les femmes ont des besoins différents. Elles ont des choses en commun, mais il y a aussi des nuances. Je ferai du mieux dans mon organisation pour être plus pro-actif et proche des femmes entrepreneures », s’est engagée Anne-Marie Levesque, responsable du Genre à FinDev Canada…
Nicole Ricci Minyem
Le groupe Piccini dans un communiqué rendu public, dit donner 72 heures au Ministère des Sports et de l’Education physique pour le réhabiliter dans ses droits.
La construction du Stade Olembe a été retirée à l’entreprise italienne Piccini. C’est une décision qui a été prise par Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep). C’était le 29 novembre 2019. Pour justifier cette décision, le Minsep a évoqué entre autres, l’a rrêt des travaux non autorisés par le maître d’ouvrage, l’abandon du chantier dûment constaté par voie d’huissier et par procès-verbal administratif, la défaillance de l’entreprise caractérisée par le non-respect des engagements contractuels et des ordres de services s’y rapportant, la sous-traitance avérée des prestations contractuelles sans autorisation du maître d’ouvrage et la violation de la législation sociale caractérisée par l’accumulation des arriérés de salaires des travailleurs.
Après un petit mutisme, l’entreprise italienne s’est résolu à travers un communiqué presse parvenu à notre rédaction de donner sa version des faits. En somme, Piccini ne se reconnaît pas dans les reproches suscités, que lui fait le Minsep. Dans son communiqué, il mentionne des réunions tenues les 18 et 19 octobre 2019 dans le cabinet du Ministre. Lors desdites réunions, le Minsep avait indiqué que toutes les mesures devaient être prises pour que le Stade soit livré à la fin du mois d’avril 2020. De ce fait, Narcisse Mouelle Kombi s’était engagé pour « un accompagnement financier avec paiement des décomptes en urgence ».
Gruppo Piccini fait savoir que le Ministère n’a jamais respecté son engagement. En dépit de cela il a respecté le nouveau chronogramme pour l’exécution des travaux. « Après que les autorités camerounaises aient confirmé cette volonté d’accompagnement du projet, en attendant les décomptes, par une garantie bancaire en vue de permettre à l’entreprise de refinancer l’accélération du projet. Après la requête de prorogation des financements italiens à la date du 31 mars 2021 introduite par le gouvernement camerounais le 7 novembre 2019 », écrit-il.
L’entreprise italienne indique que le choix de son remplaçant a été fait avant même la décision contestable de résiliation. D’où la décision qu’elle a choisi de prendre. « En tout état de cause, il est de notre juste et légitime droit de communiquer que la décision du Ministre est un acte administratif susceptible de tout recours approprié. Il va donc s’en dire qu’à défaut d’une annulation de cette décision dans les 72 heures, Gruppo Piccini fera valoir ses droits et entamera les procédures pour protéger ses intérêts sur le plan national et international », peut-on lire dans le communiqué signé le 30 novembre 2019.
Liliane N.
La scène se déroule dans la ville de Douala. Précisément au quartier Ndogpassi 1. A l’origine, un billet de 10 mille francs cfa ramassé par, un passant.
C’est un matin ordinaire dans la ville de Douala ce mardi. Les habitants de la capitale économique vaquent régulièrement à leurs activités. Du côté de Ndogpassi 1, un quartier situé à l’entrée nord de la ville, les motos taximen animent par leurs klaxons et leur agitation la journée qui est déjà bien entamée.
C’est dans la suite de cette journée comme les autres qu’un piéton sur son trajet croise un billet de 10 mille fcfa laissé par terre au lieu non loin du Carrefour Chefferie. Il s’agit vraisemblablement d’un billet d’argent tombé de la poche ou du portefeuille d’une commerçante, ou d’une ménagère qui venait faire ses achats dans le coin. Et comme cela est d’habitude chez nous quand on tombe sur une telle manne, il faut user de ruse pour ramasser les sous avec la plus grande discrétion. Histoire de ne pas éveiller les soupçons et attirer les regards des personnes environnantes. Il faut au maximum éviter les convoitises.
Malheureusement pour le jeune homme, en se courbant pour récupérer ledit billet, deux motos taximen vont le voir faire. Tout naturellement, ils vont l’interpeller pour lui demander leur part : « le droit de l’œil ». Il s’agit d’un privilège accordé d’office à quiconque vous voit ramasser de l’argent ou entrer en possession d’une somme imméritée.
Alors, du fait du droit de l’œil, les deux motos taximen demandent leur part du butin. Le jeune homme se propose de leur donner à chacun 1500 fcfa. Une somme que les deux motos taximen vont juger insignifiant. Ils ne comprennent pas de quel droit le jeune qui a juste ramasser fortuitement un billet d’argent choisi de partir avec 7000 fcfa et leur remet en tout 3000 fcfa. De l’autre côté, le jeune homme ne sait pas pourquoi il devrait en donner plus.
Il va s’en suivre une bagarre entre ces deux conducteurs de moto et le jeune homme. Les motos taximen vont vouloir en découdre avec le jeune homme qu’ils jugent avare. Dans la rixe qui va suivre, le jeune homme sera violemment battu par ses agresseurs. Il n’aura la vie sauve qu’avec l’aide des passants et des badauds qui observaient la scène. Ils vont arracher le jeune garçon des mains de ces conducteurs de motos. Il sera conduit de toute urgence à l’hôpital de district de Logbaba où il sera admis pour des soins intensifs. Drôle d’affaire !
Lire aussi : Un taximan échappe à la mort à Tongolo (Yaoundé)
Stéphane NZESSEU
C’est la trame de fond du mémorandum d’entente signé ce jeudi 28 novembre 2019 à Libreville entre le ministre gabonais de la Communication et de l’Economie numérique, Rigobert Ikambouayat Ndeka et le ministre camerounais des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng.
Le document signé entre la partie camerounaise et celle gabonaise est le cadre juridique qui va permettre la matérialisation de l’interconnexion entre Yaoundé et Libreville de leurs réseaux de télécommunications haut débit à fibre optique (CAB 4 et CAB 1 respectivement). Il vise à fixer clairement le cadre général et légal de la coopération en matière d’interconnexion de réseaux de télécommunications entre le Cameroun et le Gabon.
Il faut aussi y voir le but de mettre en place un comité chargé de la mise en œuvre et du suivi dudit mémorandum et des conventions subséquentes. La signature de ce mémorandum d’entente a connu la présence des représentants des bailleurs de fonds du projet que sont : la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’Union internationale des télécommunications).
Le document paraphé, participe également de la preuve que la coopération dans la sous-région Afrique centrale bénéficie d’un renforcement à travers la mutualisation des infrastructures numériques entre le Cameroun et le Gabon.
Signalons que les échanges de télécommunications entre les deux pays sont jusque là assurés par des câbles sous-marins internationaux. L’interconnexion de leurs réseaux à haut débit avec la fibre optique en vue, produira des effets positifs à travers par exemple, la réduction des coûts de connectivité. Il s’agit donc d’une coopération numérique mutuellement bénéfique.
Innocent D H
Elles ont été placées en détention provisoire, dans le cadre d’une vaste opération anticorruption lancée au Gabon et touchant des proches de l’ancien homme fort de la présidence, Brice Laccruche Alihanga.
« Des poursuites sont exercées contre des compatriotes pour des faits de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux », a annoncé jeudi soir, le procureur de Libreville, André Patrick Roponat, à la télévision nationale.
En tout, seize personnes ont été présentées devant un juge mercredi. Huit ont été placées en détention préventive et d’autres en liberté provisoire, a ajouté le procureur.
Ces dernières semaines, une vague d’interpellations sur fond de soupçons de corruption et de malversations financières secouent le Gabon. Elles ont commencé après le limogeage de M. Laccruche à la direction du cabinet du président Ali Bongo Ondimba.
Il occupait ce poste depuis plus de deux ans et, il n’avait cessé de gagner en influence après un accident vasculaire cérébral (AVC) de M. Bongo en octobre 2018.
Ce pouvoir grandissant a suscité de très nombreuses critiques, notamment au moment où M. Laccruche plaçait plusieurs de ses proches à des postes clés. Il a depuis été nommé à la tête d’un ministère à l’intitulé singulier: celui du suivi de la Stratégie des investissements humains et des objectifs de développement durable.
Au cœur de l’enquête en cours, figure la gestion d’une entreprise publique, la Gabon Oil Compagny (GOC), où « 85 milliards de francs CFA (129 millions d’euros) se seraient volatilisées », selon un article publié mercredi par le quotidien pro-gouvernemental l’Union.
L’administrateur-directeur
L’enquête de l’Union cible notamment la Dupont Consulting Compagny, une société privée ayant passé plusieurs contrat avec la GOC, dont l’administrateur se trouve être le frère de M. Laccruche, Gregory Laccruche. Il a été interpellé mercredi mais ne fait pas partie des personnes présentées devant un juge jeudi, a indiqué à l’AFP une source proche du pouvoir.
Opération Mamba
De même, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, le bras droit de M. Laccruche, a été arrêté jeudi dernier, mais est toujours en garde à vue. Plusieurs avocats des personnes interpellées ont dénoncé une « vendetta politique » et la presse d’opposition parle, elle, d « ’une chasse aux sorcières ».
De son côté, la présidence a appelé à dépolitiser l’enquête : « Quelle que soit votre place, s’il y a des soupçons, il n’y a pas d’impunité. Maintenant c’est à la justice de faire son travail, de trancher. Il s’agit surtout de la suite de l’opération Mamba, lancée en 2017 par le Président pour lutter contre la corruption», a déclaré Jessye Ella Ekogha, qui remplace M. Ngouoni.
Vendredi, Ali Bongo Ondimba a présidé un conseil extraordinaire de la magistrature, une première en dix ans au pouvoir. Dans la foulée, le procureur de Libreville Olivier N’Zahou a perdu sa place au tribunal de première instance de Libreville pour être envoyé comme avocat général à Franceville, à l’autre bout du pays.
Un procureur qui se cache
« Aujourd’hui, M. N’Zahou se cache car il est suivi et il a l’impression qu’on veut en finir avec lui », assure son avocat Me Nzigou.
La présidence a également procédé à plusieurs changements à des postes clés des services de renseignement et de sécurité ces derniers jours. Face à ce bouleversement de la vie politique gabonaise, une partie de l’opposition continue d’affirmer que le président Bongo n’est plus en capacité de diriger le pays.
Le collectif d’opposants Appel à agir, qui demande une expertise sur la santé du président depuis mars, estime que les impostures se succèdent à la tête du pays. Il dénonce une « monarchisation » du Gabon, affirmant que les récents bouleversements témoignent du pouvoir grandissant de l‘épouse et du fils d’Ali Bongo.
« Parler d’inaptitude alors que le président a présidé un Conseil supérieur de la magistrature il y a quelques jours ne peut être pris au sérieux », rétorque le porte-parole de la présidence par intérim…
N.R.M
C’était ce vendredi à la chambre d’Agriculture à Garoua, à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement des festivités marquant la célébration du Ngondo 2019. L’événement fort couru a été présidé par le secrétaire général des services du Gouverneur du Nord.
Les fils et filles de la communauté Sawa ont à travers des chants et l’exécution des pas de danse, marqué d’une pierre blanche le lancement officiel de l’édition 2019 du Ngondo à Garoua dans le Nord. Moment par excellence de valorisation des riches potentialités culturelles dont regorge cette communauté. « Le premier objectif, c’est de faire réunir les fils et filles de notre communauté pour la sauvegarde de la culture, et pour qu’ensemble la fête soit belle pendant une semaine », indique Patrice Mussango Iboin, le président du Ngondo.
Dans une unité de cœur avec les populations de la région du Nord, les hommes et femmes appartement à cette aire culturelle se sont engagés à promouvoir la paix et l’intégration nationale. Des idéaux chers au chef de l’Etat, préalables pour l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. Julien Doumba, le secrétaire général des services du Gouverneur, a observé un temps d’arrêt pour renseigner que, « c’est un symbole du multiculturalisme car nous retrouvons dans la région du Nord toutes les cultures du Cameroun. Nous sommes réunis ensemble aujourd’hui pour célébrer le Ngondo, c’est également un symbole fort du vivre ensemble ».
Cette de paix est aussi contenue dans la thématique sous-tend la célébration de cette édition du Ngondo à savoir « Mussango ». La visite guidée des stands d’expédition vente a mis en exergue le multiculturalisme camerounais et l’originalité de la gastronomie Sawa.
Innocent D H