Le groupe Piccini dans un communiqué rendu public, dit donner 72 heures au Ministère des Sports et de l’Education physique pour le réhabiliter dans ses droits.
La construction du Stade Olembe a été retirée à l’entreprise italienne Piccini. C’est une décision qui a été prise par Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep). C’était le 29 novembre 2019. Pour justifier cette décision, le Minsep a évoqué entre autres, l’a rrêt des travaux non autorisés par le maître d’ouvrage, l’abandon du chantier dûment constaté par voie d’huissier et par procès-verbal administratif, la défaillance de l’entreprise caractérisée par le non-respect des engagements contractuels et des ordres de services s’y rapportant, la sous-traitance avérée des prestations contractuelles sans autorisation du maître d’ouvrage et la violation de la législation sociale caractérisée par l’accumulation des arriérés de salaires des travailleurs.
Après un petit mutisme, l’entreprise italienne s’est résolu à travers un communiqué presse parvenu à notre rédaction de donner sa version des faits. En somme, Piccini ne se reconnaît pas dans les reproches suscités, que lui fait le Minsep. Dans son communiqué, il mentionne des réunions tenues les 18 et 19 octobre 2019 dans le cabinet du Ministre. Lors desdites réunions, le Minsep avait indiqué que toutes les mesures devaient être prises pour que le Stade soit livré à la fin du mois d’avril 2020. De ce fait, Narcisse Mouelle Kombi s’était engagé pour « un accompagnement financier avec paiement des décomptes en urgence ».
Gruppo Piccini fait savoir que le Ministère n’a jamais respecté son engagement. En dépit de cela il a respecté le nouveau chronogramme pour l’exécution des travaux. « Après que les autorités camerounaises aient confirmé cette volonté d’accompagnement du projet, en attendant les décomptes, par une garantie bancaire en vue de permettre à l’entreprise de refinancer l’accélération du projet. Après la requête de prorogation des financements italiens à la date du 31 mars 2021 introduite par le gouvernement camerounais le 7 novembre 2019 », écrit-il.
L’entreprise italienne indique que le choix de son remplaçant a été fait avant même la décision contestable de résiliation. D’où la décision qu’elle a choisi de prendre. « En tout état de cause, il est de notre juste et légitime droit de communiquer que la décision du Ministre est un acte administratif susceptible de tout recours approprié. Il va donc s’en dire qu’à défaut d’une annulation de cette décision dans les 72 heures, Gruppo Piccini fera valoir ses droits et entamera les procédures pour protéger ses intérêts sur le plan national et international », peut-on lire dans le communiqué signé le 30 novembre 2019.
Liliane N.