Les français du service public comme du privé sont dans les rues depuis hier matin. Ils protestent contre le régime universel des retraites proposé par le gouvernement français. Un régime qui devrait balayer les 42 régimes actuellement en vigueur.
La mobilisation est impressionnante. Ils sont des millions de citoyens à s’être déversés dans les rues de toute la France pour protester contre la réforme de Emmanuel Macron. Ils sont Cheminots, avocats, enseignants, personnels hospitaliers, salariés du privé, étudiants qui se sont donné rendez-vous dans les rues, pancartes à la main pour dire leur désarroi. Cette réforme, que le gouvernement présente comme universelle et donc, qui concerne tout le monde, touche de nombreux points sensibles sur lesquels se cristallisent les tensions. A l’instar de l’âge pivot, les régimes spéciaux, les égalités Hommes-Femmes, et des éléments paramétriques.
L’âge pivot désigne l’âge à partir duquel un salarié pourra bénéficier du maximum de ses droits à la retraite. Dans l’esprit de la réforme, « l’âge pivot » arrive plus tard que « l’âge légal » du départ, fixé à 62 ans. L’objectif du gouvernement est de permettre à un salarié de cotiser au-delà de l’âge légal s’il estime qu’en l’état, sa retraite ne lui convient pas ou est insuffisante.
Mettre fin aux 42 régimes spéciaux pour aboutir à un système universel dans lequel un euro cotisé rapportera les mêmes droits, quel que soit le secteur professionnel. Ce qui n’est aujourd’hui pas le cas, plusieurs catégories bénéficiant de leurs propres systèmes de retraites, et donc de leurs propres règles, comme la SNCF, ou la RATP, qui bénéficient de départs anticipés en raison de conditions de travail difficiles. Et ce sont des avantages que ces travailleurs ne sont pas prêts à délaisser. Ils choisissent de se battre contre le gouvernement pour le maintien de ces avantages particuliers.
Il faut rappeler qu’à l’origine, la réforme telle que présentée par Emmanuel Macron a été pensée comme une réforme « systémique ». L’objectif est unique : remettre à plat le système actuel des retraites pour l’uniformiser. Mais, après la publication fin novembre d’un rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) s’alarmant du déficit, estimé entre 7,9 milliards et 17,2 milliards en 2025, a changé la donne et incité l’exécutif à réfléchir à des mesures « paramétriques » visant à améliorer la situation. Ce que souhaite par ailleurs le Medef, qui évoque la « nécessité impérieuse de faire une réforme paramétrique ». Et par réforme paramétrique, l’organisation patronale entend un allongement de la durée de cotisation, une augmentation des cotisations ou une baisse des pensions pour financer le système. En somme, il sera question de cotiser plus, mais de gagner moins en terme de pension. Tout simplement parce que le surplus des cotisations va permettre de renflouer les caisses du système. Et ça, les français ne le comprennent pas, ni ne l’acceptent.
Stéphane NZESSEU
Dans ce budget de 72,4 milliards de FCFA, la somme de 61,5 milliards de F sera utilisée pour le développement des infrastructures.
Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep) a défendu au parlement un budget de 72,4 milliards de FCFA. Le lundi 2 décembre 2019, le Minsep a fait son plaidoyer devant les membres de la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale. Il a présenté les grands axes pour lesquels le budget demandé va être utilisé. On retient que dans ce budget, 61,5 milliards de FCFA vont servir pour le développement des infrastructures.
On retient aussi que pour ce qui est du développement des infrastructures sportives, le Minsep envisage de finir avec les différents chantiers qui doivent abriter la Coupe d’Afrique des Nations Total 2021. Il s’agira notamment de rendre les stades ayant abrité la Can féminine 2016 et ceux prévus pour le Championnat d’Afrique des Nations de 2020 disponibles, selon le nouveau cahier de charges de la Confédération africaine de football. Le Minsep compte donc sur la mobilisation de tous les acteurs dans la réalisation de ces projets, aux fins de respecter le planning.
Il convient de souligner que ces derniers jours, l’actualité au Ministère des Sports a été marquée par le suivi des travaux des chantiers de la Can. Par exemple en visite au Stade Roumde Adjia, Narcisse Mouelle Kombi a déclaré que le taux de réalisation de l’ouvrage est rendu à 90%. L’infrastructure dont on parle le plus, c’est celui du Stade Olembe. Il y a récemment eu un ping pong entre Gruppo Piccini et le Ministre. L’entreprise italienne après la résiliation de son contrat, a sorti un communiqué dans lequel, il dénonçait le fait que le Minsep n’a pas respecté l’une de ses promesses. Celle de lui apporter «un accompagnement financier avec paiement des décomptes en urgence». Et Narcisse Mouelle Kombi pour sa part a évoqué entre autres le non-respect des engagements contractuels et des ordres de services s’y rapportant.
Liliane N.
George Zimmerman a assigné mercredi devant les tribunaux les parents de Trayvon Martin, ainsi que leur avocat et d’autres personnes qu’il accuse de s’être entendus pour produire un témoignage en sa défaveur lors de son procès en 2013.
Procès à l’issue duquel, un jury populaire l’avait pourtant reconnu non coupable, en vertu d’un concept d’autodéfense très critiqué. Terrible, inimaginable, incompréhensible sont les mots qu’on peut lire sur cette page tweeter, ouverte en mémoire de cet adolescent de 17 ans qui avait été « lâchement assassiné », alors que devant son agresseur, il ne portait aucune arme sur lui.
D'autres laissent entendre que « C’est un véritable retournement de la situation que connaît cette affaire qui avait fait large échos en 2012...Qu’est ce qui peut expliquer que quelqu’un dont la responsabilité avait été clairement établi, malgré son acquittement, se permette d’engager une telle action » ?
L’action en justice lancée par George Zimmerman défie l’entendement, a réagi Ben Crump, l’avocat de la famille de Trayvon Martin. Il a accusé le vigile de « persécuter des personnes dont la vie a été anéantie par ses propres actes néfastes. Cette procédure en justice infondée et dangereuse se révélera n’être qu’une nouvelle tentative de défendre l’indéfendable et une nouvelle tentative éhontée de tirer profit des vies et de la douleur des autres », a-t-il prédit.
Il ajoute : « L’action de Zimmerman laisse clairement entendre et démontre que dans certains Etats, la lutte contre les abus policiers à l’encontre des Noirs est loin de porter les fruits escomptés. Et c’est malheureux dans un pays qui se veut promoteur des Droits de l’Homme… ».
Le « héros » de la droite dure
Le vigile, dont le père est blanc et la mère hispanique, exige la somme de 100 millions de dollars de dommages-intérêts. Il est défendu par un sulfureux avocat conservateur, Larry Klayman, connu pour ses positions conspirationnistes et son opposition radicale à l’ex-président démocrate Barack Obama, dont il avait suggéré l’expulsion des Etats-Unis.
L’acquittement de George Zimmerman avait déclenché en juillet 2013 des manifestations dans plus de cent villes aux Etats-Unis. Le président Barack Obama lui-même avait déclaré que Trayvon Martin aurait pu être son fils.
Après son procès, George Zimmerman est devenu le héros d’une frange de la droite dure, rôle qu’il a embrassé en clamant notamment son hostilité vis-à-vis de Black Lives Matter, mouvement de lutte contre les abus policiers à l’encontre des Noirs.
N.R.M
Gaston Eloundou Essomba, ministre en charge du ministère de l'Eau et de l'Energie est passé devant la Commission des Finances et du Budget à l’Assemblée nationale, afin d’en décliner les grandes lignes.
Sous-secteur Eau et Énergie - Allocation budgétaire : 244 milliards 209 millions 500 mille francs CFA, répartie comme suit : Investissement Public : 238 milliards 780 millions 500 mille FCFA - Fonctionnement : 05 milliards 429 millions FCFA.
Budget d'Investissement Public se décline ainsi qu’il suit :
Ressources Externes : 197 milliards 234 millions FCFA
Ressources Internes : 41 milliards 546 millions 500 mille FCFA, dont : 14 milliards 790 millions FCFA en Fonds de Contrepartie en dépenses réelles - 06 milliards 18 millions de FCFA provisionnés en taxes et droits de douanes pour les Fonds de Contrepartie -06 milliards 786 millions 711 mille FCFA en Ressources Transférées - 03 milliards FCFA en Ressources dédiées au financement des activités du PLANUT - 10 milliards 951 millions 789 mille FCFA pour les Ressources Internes Ordinaires (Subventions, Autres crédits à gestion centrale et les crédits déconcentrés).
La déclinaison du Budget d’Investissement Public 2020 par programme se présente comme dans le tableau ci-après :
Programme | Montant (F CFA) | Pourcentage (%) |
Offre d’Energie | 122 087 000 000 | 51,13 |
Accès à l’énergie | 27 479 415 000 | 11,51 |
Accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide | 82 351 596 000 | 34,49 |
Gouvernance et appui institutionnel | 6 862 489 000 | 2,87 |
Total | 238 780 500 000 | 100 |
De manière plus détaillée, les ressources dédiées à l’investissement public par programme se présentent ainsi qu’il suit :
Offre d'énergie : Les crédits de paiement au titre de l’exercice 2020 s’élèvent à 122 milliards 87 millions de F CFA, ci-après ventilés :
Ressources externes | 108 milliards 229 millions de F CFA |
Fonds de contreparties en dépenses réelles | 10 milliards 100 millions de F CFA |
Ressources internes ordinaires (Autres crédits à Gestion centrale et Subventions) | 03 milliards 758 millions de F CFA |
Le financement extérieur dans le cadre de ce programme est estimé à 54,87%.
Accès à l'énergie : Les autorisations d'engagement pour le triennat 2020-2022 s'élèvent à 28 milliards 309 millions 276 mille F CFA et les crédits de paiement sont de 27 milliards 479 millions 415 mille FCFA, ventilés comme ci-dessous :
Ressources externes | 16 milliards 500 millions de F CFA |
Fonds de contreparties en dépenses réelles | 02 milliards 530 millions de F CFA |
Autres Gestion centrale | 01 milliards 250 millions 297 mille F CFA |
Ressources Déléguées | 07 milliards 199 millions 118 mille F CFA |
Les activités du programme « Accès à l’énergie » sont essentiellement dédiées à l’électrification des zones non desservies. Une partie des fonds destinés à ce programme va servir au financement du programme national d’efficacité énergétique dans le but de réduire la facture de l’éclairage public.
En vue d’accompagner le processus de décentralisation, l’enveloppe a été arrêtée à un montant de 03 milliards 957 millions 290 mille F CFA.
Accès à l'eau potable et à l'assainissement liquide : Les autorisations d'engagement pour le triennat 2020-2022 s'élèvent à 83 milliards 048 millions 658 mille F CFA contre 82 milliards 351 millions 596 mille F CFA en crédit de paiement pour l’exercice 2020. Ces crédits de paiement se déclinent comme suit :
Ressources externes | 72 milliards 505 millions de F CFA |
Fonds de contreparties en dépenses réelles | 02 milliards 160 millions de F CFA |
Autres crédits à Gestion centrale | 500 millions de F CFA |
Activités dédiées au PLANUT | 03 milliards de F CFA |
Ressources délégués | 04 milliards 186 millions 596 mille F CFA |
Les ressources dédiées à ce programme sont essentiellement consacrées à l’achèvement du PAEPYS. Une partie est dédiée à la réalisation des adductions d’eau potable et forages équipés sur l’étendue du territoire national, ainsi qu’à la finalisation du volet eau du Plan d’Urgence Triennal. Une autre partie est destinée aux ressources transférées aux Collectivités Locales.
Gouvernance et Appui institutionnel au sous-secteur eau et énergie
Pour le triennat 2020-2022, les crédits de paiement pour l’exercice 2020 s’élèvent à 6 milliards 862 millions 489 mille F CFA, dont 06 milliards 18 millions de F CFA comme dépenses relatives à la prise en charge des taxes et droits de douane inhérents à l’importation des matériels et équipements.
Il y a de cela un an, l’enveloppe budgétaire du ministère de l’Eau et de l’Energie avait été arrêté à un montant de 202 milliards 672 millions 88 mille francs CFA dont 196 milliards 961 millions 88 mille F CFA en investissement et 5 milliards 711 millions F CFA en fonctionnement. Quatre grandes orientations avaient été définies : L’offre d’énergie - L’accès à l’énergie - L’accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide- La gouvernance et appui institutionnel du sous-secteur…
Nicole Ricci Minyem
Il y en a 122 dans le centre de Mora à l’Extrême-Nord, 60 dans celui de Bamenda dans le Nord-Ouest et 70 à Buea dans la région du Sud-Ouest.
Donnant un point de presse samedi dernier, Francis Faï Yengo le Coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr) a fait le point sur les activités de la structure dont il a la charge. Il a révélé qu’à l’heure actuelle, l’ensemble des centres de désarmement, de démobilisation et de réintégration abrite 252 ex-combattants de la Nation. A en croire celui-ci, ces derniers bénéficient depuis leur arrivée dans lesdits centres, d’un suivi sans couac. Ils y trouvent la sécurité dont ils ont besoin.
« La première chose qu’on donne à ces enfants dans les centres Ddr (Désarmement, de démobilisation et de réintégration Ndlr) c’est la sécurité. Parce qu’il faut dire que ces enfants ne viennent pas massivement parce qu’ils ont peur, aussi bien de leurs amis restés en brousse que des forces de sécurité avec qui ils ont eu des accrochages pendant plusieurs mois, et même de leurs familles parce qu’ils y ont créé beaucoup de problèmes. Mais il s’agit ici de l’Etat, les Forces de défense leur assurent la sécurité dans les centres. La deuxième chose qu’on leur offre c’est les petites activités génératrices de revenus. Dans les centres Ddr, ils pratiquent l’agriculture, l’élevage et bien d’autres petits métiers. Parce que, quand les conditions sécuritaires seront à nouveau réunies, ils n’auront pas à recommencer à zéro », explique Francis Faï Yengo.
Toutefois, un an après la création des centres Ddr, Francis Faï Yengo note que les camerounais qui ont pris les armes contre leur propre pays ne recevaient pas de menace, le nombre ci-haut cité sera revue à la hausse.
« Nous avons reçu le tout premier ex-combattant le 28 janvier 2019. Le rythme de leur sortie de la brousse, il faut le dire, est un peu lent parce que leurs camarades qui y sont restés constituent une menace pour eux. Par ailleurs, leurs commanditaires depuis l’étranger, qui sont passés maîtres dans l’art de l’intoxication, disent à ces enfants que s’ils viennent dans les centres ils seront neutralisés ou emprisonnés. Ils ne connaissent rien de la réalité sur le terrain, ils ne subissent pas ce que ces enfants subissent dans les brousses », indique Francis Faï Yengo.
Liliane N.
L’ancien Directeur général de la Crtv affirme que le maintenir en prison, c’est contribuer à la dégradation de son état de santé.
Amadou Vamoulke vient de s’exprimer dans les colonnes du journal Kalara. Il parle de sa situation et surtout de la dernière actualité dans son affaire. Sans masquer les mots, l’ancien Directeur général (Dg) de la Cameroon radio and television (Crtv) a révélé ce qu’il pense du Tribunal criminel spécial (Tcs) qui juge son affaire. Concernant le refus du Tcs de lui accorder une remise en liberté provisoire, Vamoulke affirme que cela relève tout simplement du cynisme.
« Quel cynisme il faut avoir pour m’empêcher d’aller me faire soigner à l’étranger alors même que les spécialistes camerounais et étrangers ont souligné l’extrême gravité de la neuropathie sévère dont je souffre désormais ? Ces mêmes experts ont demandé mon évacuation sanitaire compte tenu de l’absence des infrastructures nécessaires au Cameroun et du risque avéré de paralysie», déclare-t-il. Pour lui, le Tcs en lui accordant un refus, enfreint la loi. «C’est encore sans doute la hiérarchie qui a décidé le 28 novembre de me priver non seulement de ma liberté mais aussi de toute l’assistance sanitaire dont j’ai besoin. Le tribunal a encore dû se résoudre à «obéir» au mépris de la loi et à rejeter ma demande de mise en liberté provisoire, qui s’imposait pourtant sur les plans humanitaire et juridique », ajoute-t-il.
A titre de rappel, Amadou Vamoulke est accusé d’avoir détourné des deniers publics lorsqu’il était à la tête de la Crtv. Rendu à ce jour, il comptabilise 25 audiences programmées. 24 ont connu des renvois sans que les débats dans son affaire ne s’ouvrent. L’accusation a d’ailleurs eu à produire plusieurs «pièces à charge» contre Amadou Vamoulké, mais presque toutes ces pièces ont été rejetées par le Tribunal.
«Quel Dieu ai-je offensé et quel prix paierai-je pour ma rédemption ? L’esclave d’alors n’avait pas de réponse, pas plus que moi aujourd’hui, puisque je ne saurais me satisfaire de celle que me donne la justice de mon pays : « détournements de deniers publics par gonflement artificiel de la redevance audio-visuelle » au seul profil de la Crtv que je dirigeais alors. En effet, il a été établi qu’il n’y avait, ni gonflement, ni perte d’argent. La redevance audio-visuelle est un impôt destiné à financer l’audio-visuel public. Cet argent est géré par le trésorier payeur général. Qui peut penser que venant de la Crtv, j’aurais pu m’introduire dans ses services pour y manipuler ses livres comptables et ainsi gonfler les chiffres qui s’y trouvaient», déclare Amadou Vamoulke.
« C’est la cellule de la Prison centrale de Kondengui, à Yaoundé, devenue ma demeure depuis le 29 juillet 2016.
Lorsque chacun de ses dix occupants (pour 20 mètres carrés) s’est glissé sous son drap, il m’arrive, avant d’arriver enfin à trouver le sommeil, de revivre ces émotions fortes qui m’avaient étreint au lycée lorsque que le professeur d’histoire racontait la traite négrière. J’imaginais un de ces esclaves enchaînés, assis courbé dans une cale et se demandant: « Mais que fais-je ici ? Où allons-nous ? Quels Dieux ai-je pu offenser et quel prix paierai-je pour ma rédemption?»
L’esclave d’alors n’avait pas de réponse, pas plus que moi aujourd’hui, puisque je ne saurais me satisfaire de celle que me donne la justice de mon pays: «Détournement de deniers publics par gonflement artificiel de la Redevance Audiovisuelle» au seul profit de la Crtv que je dirigeais alors.
En effet, il a été établi qu’il n’y avait eu ni détournement, ni gonflement, ni perte d’argent. La Redevance audiovisuelle est un impôt destiné à financer l’audiovisuel public. Cet argent est géré par le seul Trésorier Payeur Général. Qui peut penser que, venant des bureaux de la Cameroon RadioTelevision (Crtv), j’aurais pu m’introduire dans ses services pour y manipuler ses livres comptables et ainsi «gonfler» les chiffres qui s’y trouvaient ? Eh bien, dès lors que la justice d’ici l’a admis contre tout bon sens, je ne peux que subir les plus de trois années d’emprisonnement illégal au regard de mon statut acquis d’inculpé libre.
Ce défaut de charges crédibles justifie le record de 24 renvois de mon procès qui ne peut se tenir valablement et qui s’apparente à une comédie... dramatique. Car, ici, la messe est dite dès lorsque vous êtes inculpé. Vous espérez à raison que la vérité si évidente à établir finira par jaillir. Ne voyant rien venir, vous vous raccrochez à l’espoir que les violations du Droit lors des différentes audiences seront dénoncées et finiront par être reconnues.
C’est ignorer que la justice ne repose pas sur les lois et que rien n’y changera, pas plus les délais légaux largement dépassés (détenu depuis plus de 1200 jours alors que la Loi fixe une limite de neuf mois) que les commissions illégales d’experts judiciaires qui n’en sont pas. Vous ne pouvez rêver d’aucun recours, car la Loi n’a pas prévu de procédure quand elle est violée par la justice. Vous comprenez alors que vous ne résoudrez pas la quadrature du cercle, pas plus que vos juges qui reçoivent parfois comme instruction de leur «hiérarchie» qu’ils doivent «défendre la position du ministère public jusqu’à l’absurde». On peut continuer à palabrer sur cette «justice indépendante » et sur la «séparation des pouvoirs» sensée empêcher le Garde des Sceaux de se mêler des procédures judiciaires.
Quel cynisme il faut avoir pour m’empêcher d’aller me soigner à l’étranger alors même que les spécialistes camerounais et étrangers ont souligné l’extrême gravité de la neuropathie sévère dont je souffre désormais ? Ces mêmes experts ont demandé mon évacuation sanitaire compte tenu de l’absence des infrastructures nécessaires au Cameroun et du risque avéré de paralysie. C’est encore sans doute la “hiérarchie ” qui a décidé le 28 novembre de me priver non seulement de ma liberté mais aussi de toute l’assistance sanitaire dont j’ai un besoin urgent. Le Tribunal a encore dû se résoudre à «obéir» au mépris de la Loi et à rejeter ma demande de mise en liberté provisoire, qui s’imposait pourtant sur les plans humanitaire et juridique.
Dès lors, à quoi bon invoquer, comme l’ont souligné mes avocats, la longue liste de “criminels” condamnés et libérés pour raisons médicales ? Vous avez dit “deux poids deux mesures” ? Vous vous demandez alors pourquoi cette justice broyeuse de vies, qui accable des personnalités de haut rang frappées de peines d’emprisonnement pour des durées entre 10 ans et 50 ans: Premier ministre, secrétaires généraux de la présidence de la République, ministres, recteurs d’université, DG d’entreprises publiques, préfets, maires, comptables publics. Pour ma part, je continue à m’interroger sans cesse sur l’acharnement dont je suis la victime. Ma carrière ne peut en être la raison, car mes collaborateurs, mon environnement, ma famille, tous plaident en ma faveur, mettant en avant ma probité et mon intégrité. Mais à quoi bon vouloir plaider ?
Le président Paul Biya pourrait lui-même témoigner en ma faveur puisque c’est à lui que j’ai écrit dès ma nomination pour refuser d’hériter du salaire de mon prédécesseur, que je trouvais indécent et que j’ai ainsi pu diviser par quatre. Si ce n’est ma carrière, alors quoi??? N’entrevoyant aucune raison crédible, je ne peux qu’en livrer en vrac quelques-unes, sans ordre hiérarchique : «il est hautain » (police, renseignement) ; il n’a rien à faire à la Crtv» (un ministre) ; «il a montré à la télévision la fille du président de la République en tenue légère» (vidéo montage réalisé à mon insu pour décider le chef de l’Etat à me démettre) ; «il a écarté l’entreprise de la fille du conseiller judiciaire du Chef de l’Etat de la Crtv» (ce qui est vrai, pour des raisons objectives) ; «il n’est pas fiable» (comprendre «contrôlable»), etc.
Il est vrai que j’avais veillé à ce que le professionnalisme ne soit pas trop sacrifié aux autres considérations incontournables. J’ai ainsi toujours veillé à placer le curseur, notamment éditorial, le plus près possible de l’équilibre sans prendre le risque d’aller trop loin pour ne pas tout briser. Malgré les contraintes (pressions), je pense avoir réussi à réconcilier le public avec sa radio-télévision publique qui doit se situer «au cœur de la Nation», un slogan que j’ai conçu et forgé pour la Crtv. Il est aussi vrai que j’avais signé, en tant que président de l’Union des Journalistes du Cameroun(UJC), un mémorandum directement adressé au Gouvernement pour demander rien de moins que la libéralisation du paysage audiovisuel ainsi que la dépénalisation des délits de presse. Ces actions m’ont valu de fortes pressions et ont bâti une réputation d’électron libre, c’est-à-dire, dans le contexte national, d’une personnalité indésirable !
Aujourd’hui encore, par naïveté ou bien par confiance dans le devenir de mon pays, je n’arrive pas à admettre que tout cela puisse justifier l’acharnement judiciaire, mon emprisonnement illégal ainsi que le traitement inhumain dont je suis la victime. Je suis en effet privé d’examens et de traitement médical adaptés à ma neuropathie sévère récemment diagnostiquée et pour laquelle je reste privé de tous soins, au risque de perdre l’usage de mes membres inférieurs. J’ai bien conscience qu’exposer aujourd’hui ouvertement la prise en otage de la justice de mon pays n’est pas de nature à émouvoir les acteurs incriminés qui se croient encore inébranlables. On prête ainsi à l’un deux, habitué des propos truculents, d’avoir dit «Si vous m’attendez au jugement dernier, sachez que je n’y viendrais pas».
Je voudrais continuer à espérer que ces paroles d’un penseur du XlX ème siècle nous apparaîtront un jour comme une vérité dont il ne faut pas trop s’éloigner: «la vérité se venge, et quiconque la hait ou la méprise, tôt ou tard sera sa proie…».
Liliane N.
Il s’agit en fait des factures de la filiale d’Eneo, la Snh.
C’est une information relayée par le journal Eco matin. La sociétéTradex réclame à Eneo 52,7 milliards de FCFA. Cette somme correspond aux factures qu’Eneo devait payer pour la filiale de la Snh. La Snh fournit à Eneo le fioul pour le fonctionnement de ses centrales thermiques. A la fin du mois d’avril, la dette s’élevait à 43,3 milliards de FCFA. Aujourd’hui elle est estimée à 52,7 milliards de FCFA.
Tradex ne voulant pas rester sans rien faire, a décidé d’engager une procédure judiciaire contre Eneo. L’affaire a été portée devant le Tribunal de première instance de Douala. La société plaignante a demandé que la saisie des comptes de la filiale d’Actis soit ordonnée. Parce que le montant de la créance est de 56 milliards de FCFA. Eco matin rapporte que le Ministère de la Justice est entré en jeu. Il a institué une conciliation qui a même été menée par son Secrétaire général, Joseph Fonkwe Fongang. Cependant la démarche, qui a donné lieu à plusieurs rencontres à Yaoundé, a accouché d’une souris.
La première audience de l’assignation aux fins de la procédure de liquidation des biens d’Eneo aura lieu le 9 décembre prochain auprès du Tribunal de grande instance de Douala, indique notre confrère Jeune Afrique. Il faut noter que ladite assignation a été servie le 19 novembre à Eneo.
Une source au sein d’Eneo, s’exprimant de façon anonyme dans les colonnes de Jeune Afrique indique la procédure judiciaire engagée par Tradex, n’effraie pas Eneo. « Elle vise simplement à nous mettre la pression. Nous-mêmes avons intenté des actions de même nature à l’endroit de certains de nos clients », déclare-t-elle.
Répondant par JAB+ Joël Nana Kontchou encore Directeur général d’En"o à l’époque où il a été contacté, a déclaré « Eneo reconnaît avoir une dette conséquente envers Tradex et aussi envers d’autres fournisseurs du secteur électrique au Cameroun. Il continuera à travailler avec toutes les parties prenantes, y compris l’Etat et les bailleurs de fonds, pour régler le problème de l’équilibre financier du secteur électrique au Cameroun ».
Liliane N.
Ces producteurs étaient réunis ce mercredi à Garoua à la faveur d’un atelier de diffusion des références technico-économiques de l’Observatoire des exploitations familiales agropastorales du Programme de Consolidation et de Pérennisation du Conseil agro-Pastoral(PCP-ACEFA).
En première ligne des activités économiques que mènent les populations de la région du Nord, sont cités l’agriculture et l’élevage. Deux secteurs clés considérés comme socles de leur subsistance et grâce auxquels, elles tirent une bonne partie de leurs revenus. La réunion de diffusion des résultats technico-économiques à l’initiative du Programme PCP-ACEFA, avait pour objectif, de sensibiliser 70 entreprises familiales agropastorales du département de la Bénoué accompagnés durant l’année 2018, sur les techniques d’optimisation de leur performance productive. « Ces résultats concernent les spéculations végétales, le riz, le maïs, le coton notamment, ainsi que les spéculations animales avec les bovins, les caprins et la volaille locale. Cette diffusion des résultats vise à inviter les producteurs agro-pastoraux à travailler davantage pour être chacun meilleur dans son domaine », martèle Dr. Bakary Gambo, coordonnateur régional PCP-ACEFA pour le Nord.
Les producteurs agro-pastoraux présents à cette réunion se disent mieux édifiés et comptent améliorer quantitativement et qualitativement leurs rendements. Pour Christophe Ridaki, « désormais avant de me lancer dans la culture du maïs par exemple, je prendrai des précautions en prévoyant la somme d’argent qui sera investie dans les travaux champêtres », décide le jeune agriculteur. Paul Gabsoubo, agro-éleveur entend quant à lui utiliser du fumier organique à la place des engrais chimiques pour maximiser son gain.
Des rudiments qui vont ainsi permettre à ces exploitations familiales de production agro-pastorales de booster leur capacité de production et partant, lutter efficacement contre la pauvreté.
Innocent D H
La capitale économique est sous les feux des projecteurs. En moins d’une semaine, que de crimes recensés par les médias. Les uns plus violents que les autres. A cette allure, il faudra réfléchir par deux fois avant de circuler dans les rues de la ville de Douala.
La ville de Douala fait parler d’elle depuis une semaine. Et ce n’est pas en bien. Des cas de vol, de viol, de petites filles retrouvées en putréfaction dans un domicile privé, des citoyens qui sont dépouillés de leurs effets personnels, et parfois jusqu’à la mort. Dimanche dernier, c’était l’émoi au quartier Nkonmondo (dans l’arrondissement de Douala 1er), la petite Tracy âgée de 9 ans, dont la famille était sur les traces depuis le jeudi de la même semaine, sera retrouvée dans le domicile d’un blanchisseur d’origine malienne, voisin de ladite famille. En plus de la dépouille de la petite fille, deux autres corps dans un état avancé de décomposition. Alors que les populations ne se sont pas encore remises de tout cela, c’est un employé d’une grande surface qui est froidement abattu en plein jour dans les rues de Bonanjo. Ce dernier venait de faire le retrait d’une importante somme d’argent pour le compte de son entreprise. Comme si cela ne suffisait pas, dans la nuit de mardi à mercredi on a comptabilisé pas moins de 15 cas d’agressions simples et à mains armés.
D’où proviendrait cette recrudescence ?
D'abord les causes classiques propres à la ville de Douala. Le manque d’urbanisation qui créé une promiscuité sans pareil. Les bidons villes pullulent. L’absence d’éclairage publique. Les patrouilles de police qui se font de plus en plus rares. Certains agents de police se plaignant du sous-effectif dans les postes de police et de l’absence de matériel suffisant pour assurer les rondes en garantissant sa sécurité.
Mais il faut également aller chercher dans des causes plus récentes. Notamment, la crise anglophone et ses conséquences. La principale étant le déplacement de centaines de milliers de populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest vers la région du Littoral et singulièrement, vers la ville de Douala. La population urbaine de la capitale économique connaît donc depuis quelques années une explosion non maîtrisée par les autorités de la ville. Et cette croissance a pour effet, l’accroissement de la pauvreté, la rareté du travail et le décuplement des vices civiques. Pendant que de nombreuses filles se livrent à la prostitution, les garçons s’adonnent aux braquages et aux autres formes de crimes. Il y a péril en la demeure.
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Stéphane NZESSEU
Cet appel de Minette Libom Li Likeng a retenti à Yaoundé mardi, 03 décembre 2019. C’était à l’occasion d’une réunion du groupe d’experts sur le renforcement du secteur privé africain dans un contexte marqué aujourd’hui par la prégnance du Big data.
Selon Minette Libom Li Likeng, le ministre camerounais des Postes et télécommunications, les « données sont aujourd’hui considérées comme des infrastructures essentielles pour les activités économiques émergentes », car le Big Data est considéré comme étant un véritable fer de lance de la « révolution numérique ». Ainsi, s’exprimait le membre du Gouvernement pour inviter les entreprises privées des pays africains pour que celles-ci puissent s’arrimer le plus rapidement possible au Big Data. C’était à l’occasion de la réunion de deux jours tenue dans la capitale politique camerounaise (Yaoundé) réunissant un groupe d’experts du renforcement du secteur privé africain.
Durant cette réunion dont les participants sont venus de 17 pays africains, le ministre des Postes et Télécommunications a vanté les mérites des données. Il estime que le secteur privé africain qui, « connaît un retard considérable dans ce domaine », est appelé à se l’approprier. Toute chose devant permettre d’impulser, « le développement socio-économique du continent » à en croire les propos du ministre
« Le président Paul Biya a défini clairement une feuille de route gouvernementale, pour une transition numérique réussie au Cameroun », a indiqué Minette Libom Li LiKeng la patronne camerounaise des Télécommunications soulignant les efforts des autorités locales dans le développement de l’économie numérique.
Innocent D H
Plusieurs agriculteurs sont engagés dans ce secteur avec pour objectif de produire des tonnes d’avocats et de dégager des bénéfices. Dans la région du Nord en l’occurrence, même si certaines estiment que les conditions climatiques ne seraient pas favorables au développement de l’avocatier, quelques rares seigneurs de la terre se sont lancés dans l’expérimentation de la pépinière de cette plante.
La culture d’avocatiers occupe un pan important de l’agriculture au Cameroun. Elle intéresse davantage les seigneurs de la terre dans la mesure où une plantation peut produire annuellement 10 tonnes d’avocats par hectare. La région de l’Ouest est identifiée au Cameroun parmi les plus grands bassins de production notamment dans la zone de Bamboutos. La spéculation génère des chiffres d’affaires considérables à l’économie nationale. Tenez par exemple, sur le marché les consommateurs déboursent en moyenne 100 à 500 francs CFA pour obtenir un fruit. Les revendeurs quant à eux achètent parfois un sac de 100 kilogrammes d’avocats à 25.000 voire 65.000 francs CFA.
Dans la région du Nord et plus précisément dans l’arrondissement de Figuil, le gain immense que procure cette filière ailleurs, a poussé Mazouyané Sambo, la trentaine révolue à s’engager dans l’expérimentation de la pépinière d’avocatiers. « J’ai observé dans la région du Nord, je n’ai vu aucun avocatier. Je me suis dit pourquoi ne pas expérimenter une pépinière pour voir le résultat. C’est ainsi que j’ai semé les graines, jusque là je constate que les plantes sorties des graines évoluent normalement », déclare-t-elle à l’entame de ses propos.
Cette jeune femme se dévoue au quotidien à l’entretien des plants d’avocatiers auxquels elle tient fermement. « Je les arrose chaque matin et soir comme les autres plantes », nous rassure cette passionnée de la pépinière d’avocatier.
Malgré le fait que certaines personnes lui font savoir que le climat de la région du Nord ne serait pas propice au développement de l’avocatier Mazouyané Sambo ne se décourage pas, elle est convaincue de goûter un jour aux fruits de son dur labeur. « Je sais que si je plante les avocatiers et qu’au bout du temps ils produisent des fruits, j’aurai beaucoup d’argents car les avocats coûtent excessivement chers ici au Nord. Pourquoi je ne vendrais pas aux commerçants qui attendent que les avocats viennent de Ngaoundéré, Bafoussam voire de Yaoundé », espère la jeune dame.
Dans la foulée, nombreuses sont des personnes qui, néanmoins trouve son initiative salutaire. C’est le cas de Mahamat qui dit : « c’est une bonne chose parce qu’ici au Nord, je n’en ai pas vu, sauf à Doumo une zone située dans la région de l’Extrême-Nord à la frontière avec le Nigéria. Même si ces avocatiers ne produisent pas des fruits, ses feuilles seront serviables car elles sont reconnues pour leur utilité dans le traitement des maux de ventre, de la fièvre typhoïde entre autres ».
Dans son processus d’expérimentation, cette dame bénéficie du soutien indéfectible du GIC Watiri dans l’entretien de sa pépinière d’avocatiers. Elle compte collaborer avec des ingénieurs agronomes pour atteindre les résultats escomptés.
La culture d’avocatiers reste donc un secteur prometteur pour peu qu’elle soit investie dans un environnement qui lui est favorable.
Innocent D H
Grâce aux renseignements reçus des populations qui soupçonnaient que des choses pas nettes se passaient dans le domicile d’un expatrié chinois au quartier Ndogbond à Douala, les éléments du Groupement Territorial du Wouri ont découvert le pot aux roses
Des sacs et des sacs contenant des pièces de 50 et 100 Frs, anciennes et nouvelles que ces malfrats d’un autre genre ont recueilli dans les machines à sous, que l’on trouve dans les bars et autres débits de boisson, disséminées au niveau des principales métropoles camerounaises.
Une somme de plus de deux millions de FCFA en espèce, destinée comme de coutume pour l’exportation en Chine. Cette monnaie sert à la fabrication de divers objets, d’après les informations données par Saidou Abakachi, Commandant du Groupement de Gendarmerie du littoral les éléments du Groupement Territorial du Wouri : « Sur dénonciation, nous avons mis sur pied une équipe, et, après des filatures, nous avons rendu compte des faits à notre hiérarchie et sur hautes instructions du Commandant de Légion, nous nous sommes déportés de ce côté. Après les investigations nous avons trouvé toutes ces pièces de monnaie… ».
Ses éléments et lui ont fait un véritable travail de fourmi et dans le domicile perquisitionné, ils ont découvert certes découverts l’objet du délit, mais aussi des carcasses et autres pièces de rechange des machines à sous, en plus de pointes d’ivoire.
Devant les micros des hommes des médias, le Commandant de gendarmerie a révélé que les pièces de monnaie étaient mises dans des containers, ce qui permettait aux trafiquants (chinois et des camerounais), d’envoyer sereinement cet argent vers l’empire jaune.
D'autres découvertes ont été faites : « « La perquisition de ce domicile nous a permis de mettre la main sur des cartons de munitions neuves de 9mm, que nous avons saisi. Nous soupçonnons la présence des armes, mais, l’enquête va nous permettre d‘en savoir un peu plus... ».
Le chinois et ses complices ont refusé de parler devant les caméras et, lorsque des questions leurs étaient posées par les fins limiers de la gendarmerie nationale, ils ont soutenu qu’ils ne vont parler qu’en présence de leurs avocats.
C’est ce que croit savoir Marie Ngué, commerçante au marché du Mfoundi qui va même plus loin : « Ils ont réussi à s’ingérer au Cameroun, ils ont envahi tous les secteurs d’activités, sans parler de l’exploitation dont sont victimes les populations autochtones qui voient leurs terres exploitées par ces mêmes chinois sans que les promesses qui leur ont été faites ne soient le moins du monde respectées…Et, c’est depuis leur arrivée qu’on a constaté que les pièces de monnaies sont de plus en plus rares et, pour ceux qui empruntent les véhicules en commun, pour les ménagères, pour nous ici au marché, c’est très grave. Parfois, les clients pensent qu’on les embête alors que réellement, nous n’avons pas de pièces. Et malheureusement, tout cela se fait avec la complicité de nos propres frères camerounais. Et c’est pathétique ».
Nicole Ricci Minyem
Ce collectif affirme que le peuple doit prendre ses responsabilités.
C’est un collectif auquel appartient le Cameroon people’s party (Cpp) d’Edith Kah Walla. Il est composé de certains partis politiques de l’opposition, des acteurs de la société civile et des Organisations non gouvernementales (Ong) comme Un monde avenir. Ledit collectif appelle le peuple à descendre dans la rue. Il s’est donné un slogan lors de sa réunion qui s’est déroulée à Douala vendredi dernier. Ce slogan est «non aux mauvaises élections et oui pour une transition politique «.
Frank Essi le Secrétaire général du Cpp face à la presse a indiqué ce que le collectif prévoyait de faire. «Tous de noir vêtus, et avec le drapeau de la république, nous allons descendre dans la rue pour manifester notre volonté pour l’avènement d’une transition politique au Cameroun ; et si on nous arrête, ne venez pas pleurer parce que nous aurons fait notre devoir de citoyen en vous interpellant sur ce qu’est votre responsabilité, celle de revendiquer votre souveraineté, votre pouvoir », a-t-il déclaré.
Le collectif qui se fait appeler “Front citoyen” indique qu’il n’est pas possible et recommandé de tenir des élections en ce moment. Il faut commencer par résoudre les problèmes actuels du pays. Ces problèmes sont entre autres la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’insécurité à l’Extrême-Nord, la révision du Code électoral, Elecam et le Conseil constitutionnel.
Le collectif indique qu’il faut procéder à une transition politique. Face à la presse, il a donné des raisons du bien-fondé de ladite transition. « Elle permet de mettre fin à ce régime et l’ouverture d’un vrai dialogue national ; elle permet aux Camerounais de traiter les problèmes profonds qui divisent (héritage colonial, tribalisme, question électoral, etc) ; elle permet de refonder la Nation camerounaise sur des bases saines telles qu’une nouvelle forme de l’Etat, un nouveau système électoral, une meilleure répartition des richesses en faveur des couches défavorisées ; elle permet d’avoir des dirigeants légitimes qui rendront d’abord compte au peuple camerounais ».
Liliane N.
Selon lui, le « problème du Cameroun est pourtant simple » et, il suffira de mettre en place, quelques réformes qui vont permettre au pays de retrouver sa croissance d’antan.
« Le parlement examine le projet de loi des Finances avec un budget qui se chiffre à environ 5000 Milliards. Si on exclut la dette, cet argent provient :
- Pour moitié des impôts payés à 85% par les multinationales, le privé national et, l’Etat ne contribuant que pour 14%.
- Pour un quart de la douane
- C’est un argent qui n’appartient à personne, mais dont une poignée d’individus s’est arrogé la gestion en s’appuyant sur une fumisterie intellectuelle : l’unité nationale !
Il n’y a aucune unité nationale là – dedans ! Il y a tout simplement une poignée de prédateurs plantés sur le dos de la Nation comme une sangsue monstrueuse et qui le vide de tout son sang.
C’est un modèle qui a totalement échoué et qui, en tout état de cause, ne pouvait jamais réussir. Il ne peut ni entraîner le développement, ni réaliser la paix.
Ce que la science demande clairement au régime en place est clair :
1. Diviser le budget par deux
2. Prenez la moitié, soit 2500 Milliards pour des missions de souveraineté comme la défense, les affaires étrangère, la coordination, la norme, les grands barrages, les autoroutes inter régionales, le réseau électrique haute tension …Là on va vous juger sur des projets dignes d’un grand Etat et de grands dirigeants.
Prenez l’autre moitié et remettez – là aux Etats Régionaux. Chaque Etat prend son argent et assume ses charges d’éducation et de santé opérationnelle, les routes régionales, la police locale, l’eau…
Dans ce partage, chaque Etat reste souverain dans ses matières et ses ressources. Ne vous préoccupez pas de leur gouvernance, car vous êtes mal placés pour les juger ! Les Gouvernements régionaux ont un juge bien plus efficace que vous, leur population qui les a élus ! S’ils mangent leur argent, c’est leur problème.
Faites ce que je vous demande et le Cameroun fera un bond en termes d’unité nationale et de développement ! Car contrairement à ce que vous croyez, les Etats Régionaux n’auront pas besoin de votre expertise pour gérer leur argent !
Cette expertise que vous déniez aux Etats Régionaux et aux Communes, le gouvernement central ne l’a prouvé nulle part ! Il n y a aucun doute là – dessus, puisque le Cameroun est à vau – l’eau !
Du reste, si le Gouvernement a fait les Ecoles de gestion, les Gouvernements Régionaux trouveront aussi des gens qui ont fait les mêmes Ecoles.
Laissez cette prétention morbide à vous mêler de tout et à vous prendre pour des divinités arc – boutées dans une prétendue construction de la Nation camerounaise et de son développement !
En termes de divinités, vous apparaissez plutôt comme des divinités malfaisantes dont le modèle intrinsèquement défectueux ne peut conduire qu’à la misère et au désordre politique… ».
N.R.M