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L’honorable Jean Michel Nintcheu reste convaincu que son camarade Joshua Osih nuit considérablement et de façon permanente à l'image du Social democratic front.

Pour Jean Michel Nintcheu, le NEC devait absolument exclure Joshua Osih des rangs du Social democratic front (SDF). Maintenant qu’il ne l’a pas fait, il y a des conséquences à tirer de cet acte.

«Le SDF littoral a joué sa partition à savoir appliquer le 8,2 contre un militant qui présente la particularité de nuire considérablement et de façon permanente à l'image du parti. Le NEC en a décidé autrement. Les militants en particulier et le peuple épris de changement en général vont certainement tirer les conséquences qui s'imposent. La lutte pour un changement véritable dans notre pays continue malgré des vents et marées entretenus par ceux qui trouvent leur compte dans le statu quo au détriment de l'immense majorité des camerounais», a-t-il écrit.

A titre de rappel, l’honorable Nintcheu avait entrepris une action visant l’exclusion de son camarade Joshua Osih des rangs du SDF. Seulement à la lumière de la résolution finale du comité présidé le samedi 12 juin 2021 par le Chairman Ni John Fru Ndi, Joshua Osih demeure vice-président et militant du SDF.

L’un des actes posés par le député Osih qui a remonté l’honorable Nintcheu, c’est le fait qu’il ait apposé sa signature sur une correspondance de parlementaires adressée au gouvernement américain. L’objet de cette correspondance était de refuser l’ingérence étrangère dans les affaires internes du Cameroun.

Liliane N. 

 

 

 

 

De même que leur crainte car ils sont pris pour cible par des criminels qui, il y’a quelques jours ont « assassiné » un membre de leur communauté

 

L’information publiée par nos confrères de  237online.com révèle que les ressortissants français résidents dans la ville balnéaire ont pris d’assaut l’hôpital de district de Kribi « s’indignant des circonstances ayant conduit au décès de compatriote tué dans sa résidence pied dans l’eau au quartier Elabé… ».

Ils étaient accompagnés par le consul honoraire Abdul Kader et l’un des manifestants a dévoilé leurs motivations devant nos confrères :

« M Lemaire n’avait pas de problèmes particuliers ce d’autant plus que ses enfants vivent en France.  Nous sommes enclins à croire que ceux qui ont perpétré le cambriolage dans sa résidence il y a quelques mois, il avait d’ailleurs déposé une plainte quelques heures après, sont revenus mais cette fois, avec l’intention de le tuer. 

C’est un assassinat délibéré, je pèse mes mots, le criminel était là pour le tuer ; l’intention était manifeste, monsieur Lemaire a reçu cinq coups de poignards dont trois au niveau du cœur ».

Sollicitude de l’Autorité administrative

N’ayant pas reçu le quitus de Bertrand Foe Ndono - Sous-Préfet de Kribi 1er, ce dernier, mis au parfum de la situation, est allé à la rencontre des manifestants français, avec à ses côtés de nombreux agents de la police ; Il a pris le temps de les écouter mais aussi de les rassurer, leur promettant que des enquêtes sont en cours et le ou les coupables seront traduits devant les juridictions compétentes dès que les faits seront établis. 

Il convient d’ailleurs de relever à cet effet que la dénommée Lorraine Marthe Guiadem Toham, l’ «une de ses nombreuses conquêtes » est actuellement exploitée au commissariat central de Kribi. Selon certaines indiscrétions, elle est considérée comme « principale suspecte de l’assassinat de Lemaire Pascal Grégoire, né le 06 Juillet 1955 à Doulens France. Elle était d’ailleurs seule avec lui pendant cette nuit du forfait… ».

D’autres sources non officielles révèlent que « Deux personnes non identifiées auraient cogné à la porte du blanc alors que sa compagne  se dirigeait vers la chambre à coucher, après une bonne partie de jeu au salon.

Curieux de connaître l’identité de ses visiteurs nocturnes, il se serait dirigé vers la porte qu’il a ouverte et c’est à ce moment que le pire s’est produit. Après leur forfait, ses agresseurs ont fondu dans la nature, sans fouiller la maison. Ils n’ont emporté ni chéquier, ni carte bancaire, ni argent … ».

Qui était sieur Lemaire ?

Nos confrères renseignent que bien qu’aucune activité ne soit mentionnée dans ses pièces officielles, ce français sans femme, ni enfants au Cameroun avait choisi une résidence au bord de la mer. Il a élu domicile à Kribi à cause du climat magnifique et le coût de la vie abordable.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

Le jeune homme employé de la société des plantations du Haut Penja passera ce 14 juillet 2021 devant le Tribunal de première instance de Mbanga, dans le département du Moungo, région du Littoral au Cameroun.

 

C’est une affaire qui retient l’attention de plusieurs internautes sur la toile. L’affaire d’un jeune homme d’une trentaine d’années, qui a réalisé une vidéo dans laquelle, il tient des propos injurieux contre le président de la République, ses ministres et leurs parents de sexe féminin.

Le jeune homme en service dans la société des plantations du Haut Penja a été appréhendé par les services de sécurité à Njombe-Penja, département du Moungo, dans la région du Littoral. Il est prévu que ce lundi 14 juillet 2021, qu’il passe devant le Tribunal de première instance de Mbanga.

L’employé de la société des plantations du Haut Penja reproche au Chef de l’Etat et aux ministres, le détournement présumé d'une partie des 180 milliards de FCFA alloués par le Fonds Monétaire International (FMI) pour la lutte contre le Coronavirus dans notre pays.

Il a également dénoncé le fait qu’il perçoive chaque mois, un salaire de 32 000 FCFA pour plus de 9 heures de travail au quotidien. Ce dernier a été arrêté avec deux de ses amis qui l’auraient aidé à réaliser la vidéo.   

L’honorable Djeumeni Benilde, du Social Democratic Front (SDF) a décidé de défendre ces jeunes.

« Après l’arrestation et la détention arbitraire dès ces jeunes de ma localité (Njombe-Penja). En ma qualité de député de cette circonscription territorialement compétente, il est de ma responsabilité de veiller au respect de leurs droits…

A ce titre, je vais dès à présent organiser leur défense auprès du tribunal de première instance de Mbanga avec un groupe d’avocat dès ce Lundi 14 Juin 2021, date de leur première comparution.

En se fondant sur le principe de la diplomatie, les pactes internationaux et la liberté d’expression, je me dois de requérir les hautes autorités de notre nation qui prônent cela ainsi que le respect des droits de chaque citoyen. Un  compte rendu permanent vous sera donné en temps opportun jusqu’à leur libération… », a-t-il déclaré hier.

 

Liliane N.

 

Alors que le Député du Littoral s’attendait à ce que Joshua Osih soit chassé du Parti, il en a eu pour ses frais car la commission du Parti a décidé de garder le candidat à la dernière élection présidentielle comme élu du Peuple, vice-président et militant du SDF

 

D’ailleurs, le post publié sur sa page Facebook ce dimanche en dit long sur son état d’esprit : « Le SDF littoral a joué sa partition à savoir appliquer le 8,2 contre un militant qui présente la particularité de nuire considérablement et de façon permanente à l'image du parti. Le NEC en a décidé autrement…

Les militants en particulier et le peuple épris de changement en général vont certainement tirer les conséquences qui s'imposent. La lutte pour un changement véritable dans notre pays continue malgré des vents et marées entretenus par ceux qui trouvent leur compte dans le statu quo au détriment de l'immense majorité des camerounais ».

Son insistance à faire partir son « adversaire » a créé de vives tensions au sein de cette formation politique

Et nombreux sont ceux qui, au sein du landerneau politique et même au sein du Social Democratic Front, considèrent que Jean Michel Nintcheu est très proche de la vision du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun car de ce côté, « Il faut faire feu de tous bois afin de détruire l’adversaire, même si on est incapable de faire son propre bilan…

Après trois mandats comme Député de la Nation, que peut-il montrer comme réalisations ? Que peut-on véritablement compter actions menées pour le compte des Populations avec l’argent des micros projets qu’il perçoit depuis des lustres» ?

S’inscrivant pratiquement dans la même logique, ceux qui ne le portent pas dans leur cœur soulignent que « Ni John Fru Ndi et les membres du directoire avaient raison de porter leur choix sur la personne de Joshua Osih » lors des dernières élections présidentielles.

« C’est ce choix qui est la cause principale de toute la hargne mise par Nintcheu afin d’écarter celui qu’il considère comme son adversaire. Nous sommes nombreux qui pensons qu’il doit démissionner pour démontrer qu’il est grand afin de rejoindre les rangs de son véritable parti, le Mrc… ».

Un son de cloche que ne partagent pas les soutiens du « chef du Social Democratic Front dans le Littoral qui considèrent que le « fait pour Joshua Osih d’avoir signé la lettre adressée au Congrès américain, avec les autres députés, notamment ceux du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais est une trahison, vis-à-vis du Parti mais aussi vis-à-vis des populations du Nord et du Sud Ouest qui subissent des sévices depuis un peu plus de cinq ans… ». 

Peut-on envisager une réconciliation entre les deux cadres du Sdf ?

Pour l’instant, rien ne le laisse présager et tout porte à croire que  la commission de réconciliation présidée par Paul Tchatchouang n’a pas donné les résultats escomptés et quelques personnes n’hésitent pas parler d’une « implosion du Sdf à bref échéance ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

 

Ils ont par ailleurs fait main basse sur le bétail, dans six villages de l'État de Zamfara : Kadawa, Kwata, Maduba, Ganda Samu, Saulawa et Askawa dans le district de Zurmi au Nord Ouest du pays.  

 

D’après des informations dignes de foi, ces individus sont arrivés sur des motos et ont envahi les villages, attaquant les victimes qui travaillaient dans leurs fermes, avant de se lancer à la poursuite de ceux qui tentaient de s'échapper.

Le porte-parole de la police de Zamfara, Mohammed Shehu, a déclaré que quatorze corps avaient été emmenés dans la capitale de l'État de Zamfara.

« Des policiers ont été déployés dans cette zone après les attaques. Nous avons évacué 14 dépouilles et nous les avons conduites jusqu'à Gusau vendredi soir, où elles ont été inhumées au cimetière d'Unguwar Gwaza… », a ajouté le porte-parole.

Des habitants ont indiqué de leur côté que 39 autres cadavres avaient été inhumés dans la ville voisine de Dauran.

« Nous avons retrouvé 28 corps hier et 11 autres ce matin dans les villages avant de les enterrer ici… », a déclaré Haruna Abdulkarim -habitant de Dauran.

Un autre, Musa Arzika a quant à lui relever qu’il était impossible d’organiser des funérailles à la mémoire des personnes décédées :  « C'était dangereux d'organiser des funérailles à cause des bandits qui se cachent dans la forêt de Zurmi et qui auraient pu revenir pour attaquer les funérailles ».

Les villages situés dans la région de Zurmi sont régulièrement ciblés par des bandes criminelles pouvant rassembler des centaines de bandits. Ces violences ont poussé les habitants à manifester leur mécontentement et à bloquer le principal axe routier local la semaine dernière, appelant les autorités à faire cesser les attaques.

Le nord-ouest et le centre du Nigeria ont été le théâtre au cours des dernières années d'attaques menées par des gangs de voleurs de bétail et des kidnappeurs qui mènent des raids dans des villages, tuent et enlèvent des habitants, volent le bétail après avoir pillé et incendié leurs maisons.

Des gangs criminels ont récemment réorienté leurs raids contre des écoles, enlevant élèves et étudiants contre rançon.

Plus de 850 élèves ont été enlevés depuis décembre 2020, mais la grande majorité d'entre eux a été libérée après le versement d'une rançon. Les gangs sont largement motivés par l'appât du gain, sans idéologie particulière, mais les observateurs craignent qu'ils ne soient infiltrés par des jihadistes, qui mènent une violente insurrection dans le nord-est du pays depuis 12 ans.

Les opérations militaires et les offres d'amnistie n'ont pas mis un terme à ces attaques. Le gouverneur de l'État de Zamfara, Bello Matawalle, a appelé vendredi les habitants à se défendre eux-mêmes « contre les bandits assassins ». 

 

N.R.M

 

 

Le Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebode, géostratège, a accordé un entretien au quotidien bilingue Cameroon Tribune au lendemain de l’annonce par les Etats-Unis de la restriction de visas aux personnes impliquées dans la crise sécuritaire qui sévit au Cameroun. Ci-dessous, retrouvez l’intégralité de cette interview.

 

Le secrétaire d'État américain, dans un message rendu public récemment, annonce des restrictions de visas pour les personnes qui entravent la résolution pacifique de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Quelle réflexion vous inspire cette sortie ?

Cette sortie américaine sur la crise dans ces régions m'inspire deux principales grilles de lecture. La première s’inscrit dans le temps moyen et permet de constater que cette sortie fait suite aux nombreuses autres déjà enregistrées venant des Etats-Unis. On se souvient en effet qu'aussi bien au Sénat, au département d'Etat qu'à l'ONU, de telles initiatives ont été récurrentes depuis au moins quatre ans. 

Au Sénat par exemple, le 29 novembre 2018, le démocrate Robert Menendez de l’Etat de New York a plaidé pour une intervention diplomatique de son pays au Cameroun ; le 19 décembre de la même année, ce sera le tour du démocrate Ben Cardin du Maryland qui, soutenu par de nombreux autres sénateurs, proposera au Sénat une résolution allant dans ce sens.

Ces initiatives bien évidemment, vont trouver un écho favorable au département d'Etat où, tour à tour, en plus de la litanie de la violation des droits de l'Homme continuellement chantée pour indexer le Cameroun, vont se joindre des sanctions multiformes à son encontre. Sur le plan militaire d'abord, le 24 mars 2019, la centaine de militaires américains projetés à l’Extrême-Nord pour lutter contre Boko Haram entamera son retrait, mettant ainsi fin à une dense et fructueuse coopération militaire entre les deux pays.

Sur le plan économique ensuite, le 31 octobre 2019, le Cameroun sera exclu par l'exécutif américain de l'AGOA à compter du 1er janvier 2020. Et aujourd'hui sur le plan politique enfin, on annonce des restrictions de visas à l'encontre des auteurs réputés prôner la violence...

Cette première réflexion qui situe l'initiative dans la perspective permet donc de se rendre compte qu'elle prolonge en réalité une offensive diplomatique américaine contre le Cameroun, tout en l'élargissant dans la sphère politique...

Lire aussi :  Crise sécuritaire au Cameroun : Les Etats-Unis imposent des restrictions aux présumés complices des ambazoniens

Et la seconde lecture ?

Elle est plus contextuelle et amène à identifier ce mois de juin 2021 comme le moment d'une véritable coordination d’actions de nuisances internes et externes vis-à-vis du Cameroun. En effet, quiconque aura été attentif aux événements de ces deux dernières semaines peut constater que l’initiative américaine est en résonnance avec celles des forces internes poursuivants les mêmes buts ; comme le prouve à suffisance aussi bien la correspondance d'un groupe de compatriotes femmes au FMI et à l’ONU demandant la suspension des décaissements au bénéfice du Cameroun, que la multiplication des publications sur les exactions supposées des forces en opération dans le NOSO.

Qui est visé par cette annonce quand on sait par exemple que le président de la République, Paul Biya, n'a eu de cesse de demander aux pays amis du Cameroun de cesser d'abriter ceux à l'origine des violences dans ces deux régions ?
Le langage diplomatique est toujours à décoder. Du coup, répondre à cette question induit automatiquement, à s’interroger sur celle de savoir à qui pourrait-on infliger des restrictions d'entrer aux USA ? Aux représentants de l'Etat du Cameroun, qui, pour l'essentiel, résident au Cameroun ? Aux Ambazoniens terroristes, dont les leaders résident aux USA, dans l'Etat du Maryland, non loin de Washington DC ; et qui n’ont donc plus besoin de visas d'entrée (certains étant même des citoyens américains) ?

La réponse semble s'imposer. La cible serait, (même si certaines parties du texte peuvent laisser à penser qu'on s'adresse davantage aux irrédentistes (le respect du droit à l'éducation principalement), les officiels camerounais, d'où d’ailleurs l’idée du soutien au peuple camerounais. En fait, ce qui est orchestré contre le Cameroun, faute de procéder autrement est en réalité et surtout une guerre de communication dans la perspective de la délégitimation du régime de Yaoundé, et en vue de rendre féconds des ambitions insurrectionnelles.  

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Il est par ailleurs question d'un « dialogue inclusif » entre les acteurs de cette crise. Le Grand dialogue national ne posait-il pas les bases d'un retour à la paix ?

Effectivement oui. Mais le problème se trouve ailleurs. Le Cameroun a une longue expérience dans la gestion de ses crises. Par exemple, dans les années 80, la sortie du putsch a été gérée par les Camerounais eux-mêmes et dans un refus systématique des ingérences extérieures. Au début des années 90, la sortie des années de braise est gérée sans ingérence extérieure à travers la tripartite.

Dans la crise actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Grand dialogue a été organisée par les Camerounais eux- mêmes face à de nombreuses initiatives extérieures concurrentes. Ce refus obstiné de faire régler ses différends par les étrangers, qui s'illustra d'ailleurs de manière magistrale par le référendum de 1972 réunifiant les parties du territoire contre l'avis des ex-puissances mandataires, est justement ce que certaines puissances mondiales n'acceptent que du bout des lèvres. Rien donc de surprenant si pour bon nombre d'entre elles, le grand dialogue ne fut qu'un phénomène de surface. Pour elles, il n’y aura dialogue que quand celui-ci sera conçu et implanté par elles. 

Est-il possible dans la recherche de solutions, que le gouvernement soit placé aujourd'hui au même niveau que des mouvements rebelles ?

Pas du tout. Mais voilà tout l'enjeu de la manœuvre actuelle. La stratégie consiste à mettre le gouvernement devant le fait accompli, soit par force, soit par ruse ; et ainsi prendre le contrôle du pays dans l’optique d'exploiter ses immenses richesses du sol et du sous-sol, au bénéfice des non Camerounais, mais avec la complicité de certains d’entre eux...

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Source : Cameroon Tribune n°12363

 

Ces statistiques ont été publiées en août 2017 dans la revue Pan African Medical Journal. Par ailleurs, l’étude souligne que l’avortement clandestin n’est jamais sans conséquence.

 

Le ministère de la Santé publique en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et l’Association camerounaise pour le marketing social (ACMS), a publié début juillet dernier, des normes et standards en matière de santé de reproduction et de planning familial au Cameroun. 

En effet, ces documents décrivent entre autres la conduite à suivre en cas d’avortement, entendu comme toute interruption (volontaire ou nom) de la grossesse avant la 22e semaine. Le droit camerounais considère pourtant l’avortement comme une infraction pénale et le punit d’une peine d’emprisonnement et d’une amende, sauf en cas de viol ou de menace pour la santé de la mère.

Dans le même sens, le protocole de Maputo, adopté sous l’égide de l’Union africaine en 2003 et ratifié par le Cameroun en 2009, autorise « l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ». Sauf que dans la pratique, des médecins et établissements hospitaliers se permettent tout. Hélas, plusieurs jeunes filles se font encore avorter dans les hôpitaux au grand mépris des conséquences légales et sanitaires.

Michelle, 25ans confie s’être faite avortée trois fois. « C’est à la troisième fois que j’ai eu des saignements abondants. Je suis rentrée voir celui qui m’avait fait cela au quartier et il m’a chassée en disant à mes parents qu’il ne me connaissait pas… Aujourd’hui, même si j’ai pu donner la vie après cela, j’ai gardé des séquelles. J’ai constamment des douleurs atroces au niveau du bas ventre, en plus de cela, je ne peux plus accoucher par voie basse », raconte-t-elle d’une voix étranglée.

Au cours de notre reportage, nous avons constaté par exemple que des cabinets de soins qui sont censés faire de simples pansements pratiquent des avortements, alors qu’ils n’ont pas un plateau technique adapté. Vivianne A., sage-femme en service dans un hôpital public de la ville de Yaoundé se souvient d’un exemple qui illustre cette situation : « Nous avons reçu en urgence récemment, une jeune fille de 16 ans qui avait essayé de se débarrasser d’un fœtus de 25 semaines en vain. A son arrivée à l’hôpital, la partie inférieure de l’enfant était hors de son vagin et la parte supérieure, à l’intérieur », fulmine-t-elle.

Tout près de l’université de Douala, la principale pharmacie qui ravitaille les étudiants confirme ces constats en affirmant que « nous vendons en moyenne 50 kits pour avortements par semaine et ce sont des jeunes filles qui les achètent le plus ». En effet, selon l’étude réalisée en 2017, la tranche d’âge de 20 à 24 ans est la plus représentée (33,1%) dans cette mortalité du fait de l’avortement, suivie de celle de 25 à 29 ans (24,19%).

73 millions de femmes dans le monde pratiquent un avortement chaque année

A l’instar de Michelle, 73 millions de femmes dans le monde pratiquent un avortement chaque année d’après la note publiée le 23 juillet 2020 par l’institut Guttmacher.

Au Cameroun, une étude publiée en août 2017 dans la revue Pan African Medical Journal relève que les avortements (24%) et les grossesses extra-utérines (5,8%) contribuent pour 30% aux décès maternels. Par ailleurs, l’étude souligne que les cas de décès sont liés à des avortements clandestins.

L’avortement clandestin n’est jamais sans conséquence. Les risques vont de l’hémorragie à la perforation utérine en passant par une infection de l’utérus pouvant s’étendre dans tout le ventre, les trompes bouchées, l’infertilité, voire la mort.

D’après Agnès Guillaume et Clémentine Rossier dans leur ouvrage sur l’avortement dans le monde publié en 2017, seuls 6 pays africains sur 53, autorisaient l’avortement à la demande de la femme durant le premier trimestre de la grossesse à savoir, le Cap Vert, l’Afrique du Sud, la Tunisie, le Mozambique, Sao Tomé et Principe, et l’Angola.

Par contre, neuf pays interdisaient totalement la pratique. Pourtant, le droit des femmes à la santé de reproduction impose que l’avortement légal ne soit plus seulement autorisé, mais effectif et intégré dans le programme national de santé de reproduction.

Par conséquent, le Women Health’s Projet (WHP) de l’ACMS Cameroun offre une sensibilisation contre les avortements clandestins et l’accompagnement en collaboration avec les centres de santé du réseau PROFAM, dont le plateau technique permet d’assurer le suivi après avortement.

L’ACE-Miso est utilisé pour les femmes qui arrivent à la clinique avec des complications, telles qu’un saignement ou une infection, en raison d’un avortement incomplet ou d’une fausse couche. Le protocole utilisé recommande la pratique de la méthode chirurgicale qui est l’aspiration manuelle intra-utérine, le curage ou aux traitements médicamenteux.

 

Source : Echos Santé

 

 

Où est passée l’assistance publique aux accidentés ? Quid des assurances ? Les victimes se résignent, cinq mois après l’accident de circulation le plus mortel de l’histoire des Transports routiers au Cameroun.

 

Malgré son état physique qui suscite la pitié, Michel Djiotsap a une voix. Une voix tonnante et fluide, dont il abuse dans la manifestation de sa joie de vivre. La joie d’être encore vivant, de parler et même de faire des projets alors que la plupart de ceux avec qui il faisait le voyage cette nuit du 7 janvier 2021, ont depuis longtemps rejoint l’au-delà.

« Je suis l’un des élus de Dieu. A vrai dire, j’attends de connaître la mission pour laquelle le Seigneur m’a retenu en vie. Il va m’illuminer », assure-t-il, un brin fataliste. « Ça ne va pas très bien », tempère aussitôt le quadragénaire, qui a eu des brûlures à la tête, aux bras et au dos, à la jambe et au pied droits et dont certaines en cours de cicatrisation sont encore bien visibles. Sorti de l’Hôpital Régional de Bafoussam contre l’avis médical, il s’est réfugié dans son Village, Bafou dans la Menoua, où il trompe le temps en nourrissant ses porcs. Il explique qu’après 50 jours d’hospitalisation, le « personnel aimable » de cet hôpital dit de référence ne lui offrait plus rien.

« En dehors du pansement, la plupart des médicaments qu’on prescrivait devaient être achetés en officine. Du coup, je n’ai pas trop trouvé utile de continuer à rester là. La prise en charge annoncée par le gouvernement ne concernait que les remèdes vendus à la pharmacie de l’hôpital », explique celui qui se considère comme un revenant.

Il explique en effet que, évacués à six dans cet hôpital, seul lui et le chauffeur du bus, sont sortis vivants de l’épreuve. Les deux évacués à l’hôpital général de Douala sont morts ainsi que deux autres patients maintenus à Bafoussam.

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« Je n’ai retrouvé ma sensibilité qu’à 60% environ mais je ne voyais plus ce que je foutais là-bas, dès lors que je dépendais à 90% de l’extérieur », se défend-t-il. Ainsi, supposé être pris en charge par l’Etat, ces soins lui ont coûté presque 400.000F, alors qu’il est devenu inactif.

« Depuis que je suis sorti, j’ai encore fait 30 pansements, à raison de 3.500F la séance », précise-t-il. Des moyens difficiles à rassembler pour ce conducteur d’engin de chantier, propriétaire d’un garage spécialisé au lieudit Johnny Baleng, à Dschang, avant l’accident. Aujourd’hui couvert de traces de brûlures, il ne peut plus exercer. Pourtant, il a une famille à nourrir. Une épouse, six enfants et surtout sa petite fille, qui lui a beaucoup manqué.

« Pendant que j’étais à l’hôpital, le Ministre de la Santé et celui des Transports sont venus me voir pour prendre des nouvelles sur la manière dont nous étions soignés. Ils avaient demandé qu’on ne jette pas les factures payées. Depuis qu’ils sont partis, seul un psychologue est venu du ministère nous rencontrer pour discuter. En partant, il a laissé un numéro par lequel je peux l’appeler mais je ne sais pas de quoi on va discuter. Je ne l’ai donc jamais fait », témoigne-t-il.

Pas de trace de la Protection civile, encore moins des assurances. Mais la peur de mourir du coronavirus. Même les médias les auraient-oubliés, depuis qu’ils ne peuvent plus faire des témoignages à sensation.

Précarité financière

Situation quasi-identique pour Pierre René Kana, qui lui aussi vit replié chez lui, à Dschang. Le chauffeur du bus dont les passagers ont été carbonisés dans l’accident, bénéficie, pour prendre soin de ses deux femmes et douze enfants, de son salaire d’employé maintenu à l’agence Menoua voyages. Il le lui est versé, à temps normal, depuis qu’il est devenu impotent. Contrairement à l’autre survivant, ce sont les médecins qui lui ont demandé de retourner à la maison, car le mal des côtes dont il souffre est la conséquence des fractures qu’on a soignées.

« J’ai un rendez-vous à l’hôpital dans deux mois. Les résultats des examens diront s’il m’est possible de reprendre le travail », indique l’homme de 52 ans. Contrairement à son compagnon d’infortune, il avait, en tant que conducteur averti, souscrit une assurance personnelle. « J’ai confié le dossier à un expert en contentieux. Il a dit que ça avance, c’est en cours de traitement », assure-t-il.

Il ne sait rien de ce que la compagnie de transport qui l’emploie et son assureur éventuel font de leur côté. Pour le reste, il n’a reçu le soutien de personne, depuis qu’il est sorti de l’hôpital. « Même pas un coup de téléphone des autorités », nous confie l’homme, qui se félicite d’être en vie, malgré la situation vécue cette nuit de braise.

 

L’on se souvient qu’au petit matin du 7 janvier, 2021, la collision entre une camionnette transportant du carburant de contrebande et un bus de l’agence Menoua voyages parti de Douala pour Dschang, sur la falaise de Santchou, avait fait 55 morts et 28 blessés. Sur les 23 blessés conduits à l’Hôpital de district de Dschang, seuls six patients dans un état critique avaient été transférés à l’Hôpital régional de Bafoussam tandis que les autres avaient retrouvé leurs domiciles.

Après plusieurs tours à Dschang pour l’identification des cadavres et un probable retrait des corps pour inhumation, les familles des victimes sont tombées dans le découragement. Plus grave, l’information ne circule pas.

« Cette phase reste du domaine des forces de maintien de l’ordre, en collaboration avec les autorités de santé. Le travail a été fait de ce côté-là. Nous n’osons ici dévoiler tout ce qui est fait de ce côté. Je voudrais qu’on reste concentré sûr ce que nous avons à faire : la prévention et la sécurité routières », nous a confié Moussa Nfendoun, le Délégué régional des Transports pour l’Ouest.

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A l’hôpital de district de Dschang, où une partie des restes mortuaires était gardée (et l’autre à la morgue de Penka-Michel), nous avons appris qu’il y a longtemps qu’une équipe envoyée par le Gouverneur de la Région avait fait le transfert. L’identification annoncée des dépouilles aurait dépassé la technologie disponible.

Seuls cinq corps ont pu être identifiés et remis aux familles concernées pour inhumation. Et en fonction des coutumes, des parents de victimes étaient venus avec des tradipraticiens faire des rites d’exorcisme, avant de faire le « deuil de malchance ».

Certains avaient affirmé avoir identifié des corps, à travers des incantations. Mais on ne les a pas crus. « Cela ne servira plus a rien. pour moi, surtout Qu on ne reconnaît plus vraiment personne. Je ne vois pas en quoi œ sera utile que je ramasse des squelettes quelconques peut venir encombrer ma concession J’ai déjà fait le deuil de mes enfants », nous a confié dans ce sillage un chef de famille mécontent mais néanmoins inquiet du comportement des pouvoirs publics.

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Faute d’avoir pu rencontrer le Gouverneur pour savoir ce qui a été fait des restes mortuaires, nous avons élargi la brèche ouverte par le responsable local des Transports. « Le travail a été fait de Ce côté-là. Nous n’osons ici dévoiler tout ce qui est fait de ce côté », a-t-il assuré.

De sources dignes de foi, elles seraient déjà discrètement enterrées dans une fosse commune. Pendant que les victimes et les ayant-droits des morts attendent une éventuelle indemnisation et que l’accident de la route le plus meurtrier du pays entre progressivement dans le ciel de l’oubli.

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Source : le Jour n°3436

 

Le forfait a été commis au titre de remboursement de la Tva sur les recettes d’exportation.

 

L’affaire Ministère public et Etat du Cameroun (Minfi) contre Akono Evina Jean Jacques est pendante devant la collégialité du Tribunal criminel spécial (Tcs) depuis quelque temps.

Au cours de ses réquisitions intermédiaires, le Procureur général, David Wésihéba, est longuement revenu sur les faits de la cause.  En effet, le nommé Akono Evina Jean Jacques a été renvoyé devant le collège des juges du tribunal de céans pour y répondre des faits de détournement de biens publics (Dbp). Notamment, à Yaoundé, ressort du Tcs, courant les années 2006 à 2010, par quelque moyen que ce soit, obtenu ou retenu frauduleusement la somme de FCFA 333.6000.888 FCFA au préjudice du Trésor public. 

Pour parvenir à ses fins, il aurait utilisé de faux documents pour se faire payer au titre des crédits Tva sur les recettes d’exportation. Les faits incriminés sont prévus et réprimés par les articles 74 et 184 (al.1a)) du Code pénal camerounais du 12 juillet 2016. 

La genèse de l’affaire

L’Agence nationale d’investigation financière (Anif) a été alertée courant juin 2006 de deux importants virements bancaires d’un montant respectif FCFA 133.600.888 et FCFA 200.000.000 FCFA. Les virements ont été effectués à l’ordre de l’Etat du Cameroun au profit d’un compte bancaire appartenant à la Société forestière de BOJONGO (Sfb).

La Société bénéficiaire appartenait exclusivement à Akono Evina qui, à l’époque des faits était d’ailleurs un employé de la société dénommée PATRICE BOIS. Le remboursement Tva lui a été accordé sous le fallacieux prétexte d’avoir exporté les produits ligneux (bois) courant novembre 2006-novembre 2008.

La consultation des bases des données de la Direction générale des douanes et la Société de surveillance a permis à l’Anif d’établir formellement que la Société forestière de BOJONGO n’a jamais exporté un produit à la période ci-dessus indiquée, ni après. 

Les attestations bancaires utilisées par l’accusé Akono Evina ne sont que des faux, dixit l’accusation. La Société Générale (Banque) ne lui a jamais délivré aucun document. Dans la mesure où, a soutenu le représentant du Parquet général, la Sfb n’exploite ses produits que sur le marché local. Seule la société Patrice Bois est exportateur des produits ligneux et bénéficie de la Tva.

Bref, pour l’Anif, Akono Evina a utilisé frauduleusement les références de Patrice Bois pour se faire établir de fausses factures de domiciliation, d’exportation aux fins d’obtenir le rapatriement des recettes d’exportation (crédits Tva). 

Plusieurs responsables du ministère des financés en charge des opérations concernées ont été auditionnés au cours des débats comme témoins de l’accusation. A l’orée de la procédure, l’accusé avait plaidé non coupable. Il a opté de se défendre sous serment (Cf. article 366 du Code de procédure pénale). Conformément à l’article 8 du même Code, il bénéficie de la présomption d’innocence. L’audience a été suspendue et renvoyée le 15 juillet 2021 pour l’interrogatoire de l’accusé par ses avocats Me Assira &t Babia.

 

 Source : La Nouvelle Expression n°5483

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01