Le prélat avait été kidnappé alors qu’il effectuait une tournée dans le diocèse de Mamfé, dans le cadre de la célébration de la Pentecôte ; Ses kidnappeurs l’ont relâché le 1er Juin dernier, dix jours de captivité
Accueilli par ses fidèles qui, l’on s’en souvient, ont initié des marches afin d’exiger sa libération, mais aussi interpeller les ambazoniens afin qu’ils arrêtent de s’en prendre aux prêtres installés dans les Régions du Nord et du Sud Ouest, l’Abbé Christopher Eboka a redit sa Foi et sa confiance au Seigneur qui lui a permis d’être sain et sauf devant eux :
« Je vous dis toujours que la prière est notre seule arme. Sans la prière, nous ne sommes rien. Dieu nous a montré le signe après neuf jours de prière intense, c’est-à-dire une neuvaine complète. Après ces neuf jours de prière, le Seigneur l’a fait pour nous ; Nous ne pouvons que lui dire Merci et le servir avec plus de passion, parce qu’une fois de plus, il nous a montré qu’il est un Dieu vivant… ».
L’Eglise Catholique pointée du doigt des deux côtés
Les ambazoniens, dans un communiqué qui leur est attribué et qui circule sur les réseaux sociaux, accusent « l’église mère » de « jouer un rôle trouble dans le conflit qui les oppose à l’Armée Camerounaise… ».
Pour ces individus sans Foi ni Loi, c’est un tort de leur demander de déposer les armes et le kidnapping de l’Abbé Christopher Eboka selon eux, est un message fort :
« Cette arrestation est un message que nous voulons envoyer à l’Église catholique pour lui demander de revoir sa position. Nous exigeons que l’armée de Biya dépose les armes et s’en aille…», peut – on entre autres lire dans le fameux communiqué.
Une accusation que rejette Mgr Andrew Nkea - archevêque de Bamenda qui se confiait à ce propos dans le cadre d’une interview réalisée par nos confrères du journal la Croix Africa ; Entretien au cours duquel il a affirmé que l’Eglise Catholique est entre le marteau et l’enclume car accusée par les différents protagonistes :
« Il arrive que les séparatistes nous accusent d’être proches du gouvernement et que le gouvernement aussi nous accuse d’être proches des séparatistes, alors qu’il n’en n’est rien. L’Eglise ne saurait prendre part à un conflit en s’alignant derrière tel ou tel autre protagoniste. Notre rôle est de prier pour que la Paix revienne, pour la réconciliation et nous nous limitons à cela… ».
Malgré ces explications, le bilan est lourd au sein de cette congrégation religieuse. Depuis le début du conflit, l’on a noté trois décès : le père Alexandre Sob Nougi assassiné le 20 juillet 2018 ; Gérard Anjiangwe - séminariste du diocèse de Bamenda, tué le 4 août 2018 et le père Cosmas Omboto Ondari - missionnaire kényan, mort en novembre 2018. Les enlèvements quant à eux, sont innombrables car ils se comptent aujourd’hui par dizaines.
Nicole Ricci Minyem
C’est ce qui ressort de la publication faite par Samuel Merous Mben Mben après sa rencontre avec la famille de la défunte députée. Son récit vise à mettre un terme aux élucubrations de Boris Bertolt qui a propagé une folle rumeur sur les réseaux sociaux, en prétendant que le décès de Marinette Ngo Yetna est survenu après une chirurgie esthétique.
« L'honorable a été internée le 19 avril 2021, dans la clinique du Dr Thierry Noupoue située à la rue des pavés de Bonapriso, à côté du cabaret La Petite Métisse. Elle souffrait d’une hernie qui l’a menacée pendant de longues années ;
Pourtant, le 09 mai 2021, l’Honorable rassure sa famille, ses amis et connaissances, en leur disant que l'opération s'est bien passée et qu'elle entend reprendre ses activités dans les prochains jours. Malheureusement, le sort en décide autrement et décède le 24 mai 2021, soit deux semaines après l'opération… ».
Du point de vue de Samuel Merous Mben Mben, il commence par le respect du secret médical : « Nous osons croire qu'en raison du sacro-saint principe du respect du secret médical, seule la famille de la défunte peut avoir accès à son dossier médical. Cette famille dit donc qu'elle n'a subi aucune chirurgie esthétique mais plutôt une chirurgie de la hernie ».
C’était le 11 mars 2018. « Merci au docteur Moupoue qui m’a opérée vendredi 09 mars d’un éclatement des glandes mammaires et d’une hernie de la ligne blanche plongeante qui s’est incrustée entre mes côtes et le cœur.
Opération très dangereuse qui m’a value 7 heures dans le bloc opératoire, dans une clinique très équipée avec un plateau technique dernière génération, un personnel accueillant et très proche des malades… ».
Dans son post, Samuel Merous Mben Mben soutient que quelques jours avant sa mort, la défunte « Etait très active dans les réseaux sociaux ; elle retrouvait progressivement sa forme et sa sortie de la clinique était imminente. C'est pour cette raison que sa mort subite a surpris tout le monde…
Sa famille et ses proches ne ménagent aucun effort pour parler d'une main criminelle qui aurait accompli la sale besogne. Mais les résultats de l'enquête ouverte à cet effet nous en diront davantage.
Cela dit ! Marinette est morte ! Qu'on la laisse enfin tranquille ! Nous allons tous mourir car personne ne sait ni quand et ni comment il mourra ».
Nicole Ricci Minyem
C'est l'une des priorités du tout nouveau Directeur général (DG) de cette entreprise de téléphonie mobile. Benoit Yaoussou se confiant à nos confrères du quotidien gouvernemental bilingue Cameroon Tribune, ambitionne de lancer ce service « d’ici la fin de l’année » 2021.
Le service Mobile Money de l’opérateur Viettel Cameroun, qui opère sous le nom commercial de Nexttel sera baptisé « Nexttel Possa ». Un nom de baptême que l’on peut traduire littéralement par le « Porte-monnaie de Nexttel ». Il sera lancé en partenariat avec la filiale camerounaise du groupe bancaire nigériane UBA, comme l’exige la règlementation en vigueur dans la sous-région Cemac constituée du Cameroun, du Congo, du Gabon, du Tchad, de la Guinée équatoriale et de la République centrafricaine (RCA). La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), l’institut d’émission des six États de cette zone économique a autorisé la signature du partenariat le 12 mars 2018.
C'était ainsi le moment pour la Beac de donner à Nexttel et UBA six mois au plus, pour lancer le nouveau service Mobile Money. Mais, depuis lors, empêtré dans une bataille entre ses actionnaires, Nexttel n’a pas pu, jusqu’ici, matérialiser ce projet.
De l'avis des experts, l'entrée en cette de ce nouveau service Mobile Money viendra doper la concurrence que se livrent déjà MTN et Orange Cameroun sur le marché local de la monnaie électronique au Cameroun.
Innocent D H
Le ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’État (Consupe), Rose Mbah Acha, conduit depuis quelques jours, une mission spéciale de contrôle et de vérification de la gestion du domaine privé de l’État auprès du ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf). En effet, les responsables de ce ministère doivent présenter la cartographie du domaine privé de l’Etat des 10 régions.
Le chef de mission de contrôle et de vérification invite les responsables du Mindcaf à présenter la cartographie du domaine privé de l’Etat des 10 régions, rapporte nos confrères du site web Investir au Cameroun. Selon plusieurs correspondances datées du 28 mai dernier, ces responsables doivent en outre « faire une situation exhaustive du domaine privé de l’État affecté et attribué dans chacun des 58 départements du pays et la situation assortie de pièces justificatives des occupations anarchiques (sans acte) du domaine privé de l’État par département ».
Multiples affaires foncières
L'audit conduit par le Consupe concerne la période allant du 31 janvier 2016 au 31 janvier 2021. L'on apprend que cette période est marquée par de multiples affaires foncières impliquant de hauts responsables de l’État et des autorités administratives. L’ampleur du problème est telle que la justice a interdit certains responsables soupçonnés de prédation foncière de sortie du Cameroun.
Pour prendre le taureau par les cornes et siffler la fin de la récréation, le président de la République a décidé de superviser les ventes, locations et cessions relevant du domaine privé de l’État géré jadis au niveau du Mindcaf en application du décret d’avril 1976 portant modalité de gestion du domaine privé de l’État. C'est ainsi qu'en date 21 février 2021, le secrétaire général de la présidence de la République, a écrit au Mindcaf, « D’ordre de monsieur le président de la République, j’ai l’honneur de vous répercuter ses très hautes instructions demandant que toutes les ventes ou attributions relevant du domaine privé de l’État, quelle que soit la superficie concernée, soient désormais préalablement revêtues de son très haut accord formel, sous peine de nullité ».
Innocent D H
Cette enquête a été réalisée avec le soutien du Rainforest Journalism Fund en partenariat avec le Pulitzer Center.
Mindourou/Cameroun oriental, environ 300 peuples autochtones des forêts vivent à Bidjoumam, le hameau de Baka, qui abrite les communautés affectées par les activités d'exploitation forestière de Pallisco. Ils avaient tout ce dont ils avaient besoin dans la forêt, maintenant les choses ont changé à cause des activités d'exploitation forestière massives menées par Pallisco. Ils ont quitté la forêt en 1977 et se sont déplacés le long du bord de la route boueuse.
Propriétaire de trois unités forestières d'aménagement (UFA): 10-030, 10-031 et 10-047B, Pallisco opère au Cameroun depuis 1972 et son bail expire en 2045.
Le 5 janvier 2021, la société forestière a signé la concession 1083 pour exploiter 1 450 arbres entre janvier et décembre 2021. La même année, le gouvernement camerounais et un Observateur forestier indépendant ont découvert que Pallisco avait enfreint les réglementations forestières et était impliqué dans l'exploitation forestière illégale, et exploitation forestière excessive de Sapelli et d'autres espèces non autorisées jusqu'à 4 019 mètres cubes.
La vie dans une communauté naissante a incité certains Baka de Bidjouman à parler français tandis que leurs enfants fréquentent une école de chaume avec un enseignant masculin pour près de 18 élèves. Ces communautés de Bidjoumam tirent leur eau potable d'un nouveau puits à pompe manuelle construit par FAIRMED, une organisation non gouvernementale œuvrant pour l'éradication des maladies liées à la pauvreté.
Il y a quarante-quatre ans, les Baka possédaient les fruits de Moabi, dont ils dépendaient beaucoup à de nombreuses fins. Le moabi est considéré par les Baka comme un bon fruit qui pousse dans les forêts primaires qu'ils appellent Mandja.
“Nous mangions le Moabi et utilisions les graines pour faire de l'huile, les pailles étaient utilisées par nos femmes pour faire du feu. Nous utilisons également la paille de Moabi pour attraper du poisson dans la rivière,” explique Daniel, un agriculteur baka local et chef de la communauté. L'abondance des produits forestiers non ligneux (PFNL) a permis aux Bakas de récolter des fruits de Moabi et des mangues de brousse, jusqu'à ce qu'ils soient contraints de quitter leurs maisons dans la forêt, lorsque l'entreprise forestière Pallisco a démarré ses activités.
Le Moabi est un arbre remarquable au fût cylindrique parfaitement droit. Il peut atteindre plus de 30 mètres de haut et plus de 2 mètres de diamètre. L'entreprise forestière Pallisco est autorisée à abattre le Moabi pour le bois de toutes ses UFA. Cependant, la société n'a pas publié les volumes de Moabi enregistrés depuis son exploitation.
Pallisco n'a pas tardé à détruire la maison de Daniel, qui avait tout ce dont il avait besoin dans la forêt. Les pygmées de Bidjoumam ont quitté la forêt pour vivre au bord de la route avec l'aide de feu Mdoumbé, un vieux Baka qui dormait à Abong-Mbang et travaillait avec les étrangers.
“Depuis l'arrivée de Pallisco, le Moabi est coupé pour le bois et nous n'avons plus de fruits Moabi. Nous n'avons plus grand-chose à ramasser dans la forêt. La seule chose que nous obtenons de la forêt, ce sont les mangues de brousse et les fruits de Mbalaka, et c'est parce que Pallisco n'exploite pas beaucoup de ces types d'arbres,” explique Daniel.
En mai 2005, le Forest Peoples Programme, une organisation non gouvernementale travaillant avec les peuples autochtones des forêts pour garantir leurs droits fonciers, a appris comment les Bakas sont affectés par les arbres Moabi dont ils dépendent et qui sont abattus par Pallisco. Moabi est d'une importance vitale pour les pygmées, en raison de sa polyvalence dans l'approvisionnement en médicaments, nourriture et autres produits de subsistance.
Dans la forêt, les Baka sont des chasseurs traditionnels qui avaient une autonomie sur la chasse à la viande de brousse pour se nourrir. La viande est importante dans l'alimentation des Baka car c'est leur principale source de protéines. Depuis leur expulsion de la forêt, la répression des gardes de la faune de Pallisco a miné leur accès à la viande de brousse traditionnelle.
Lorsque Poumpoum Pierre, agriculteur et chasseur de Bidjoumam revient de la chasse au petit gibier, autour de l'UFA 10-047B, sa viande de brousse est souvent saisie par les gardes-faune de Pallisco qui patrouillent autour de leurs concessions. Lorsqu'il était dans la forêt, il se déplaçait librement avec son jeu, mais actuellement la situation a changé.
“Nous ne sommes pas des chasseurs de gros gibier, les gardes de la faune de Pallisco le savent. Même si parfois ils nous laissent traverser leurs routes et aller pêcher dans la rivière,” explique Poumpoum. Il n'y a pas eu de réponse à un courrier électronique adressé à Michel Rougeron, directeur du site d'exploitation forestière de Pallisco à Mindourou, destiné à s'enquérir, avant cette publication.
Le 17 juillet 2013, Survival International a rapporté qu'un Baka a déclaré : “Pallisco a embauché des gardes de la faune, qui chaque année brûlent nos camps forestiers et disent aux gens: vous n'avez pas de terre ici.”
De sa voix avide, Emini Timothée, jeune Baka et juriste à Okani - une organisation non gouvernementale travaillant avec le peuple autochtone Baka, craint que si le peuple Baka n'a pas accès aux forêts, il ne puisse transférer ses connaissances et sa culture traditionnelles à leurs enfants.
Poumpoum craint que la culture de la chasse Baka ne disparaisse. Contrairement à ses enfants qui n'ont jamais vécu dans les forêts et n'ont pas de compétences de chasse, il peut facilement reconnaître de nombreuses espèces fauniques. Il s'inquiète de la disparition des compétences de chasse Baka.
“Nous perdons rapidement notre héritage,” déclare Bridgette, agricultrice et mère, alors qu'elle ajuste son bébé allaité. Elle pense que la solution est d'essayer de transmettre aux enfants la dextérité Baka dans la chasse, la pêche et la récolte du miel.
“Il y a trop de bruit dans la forêt aujourd'hui et nous ne pouvons pas accomplir nos rituels traditionnels. Il nous est difficile de chasser le petit gibier dans la forêt, comme nous le faisions avant l'arrivée de Pallisco. Au début, la forêt était calme et paisible,” avoue Poumpoum.
Pendant longtemps, les Bakas ont vécu de chasse et de cueillette. Par conséquent, certains d'entre eux qui sont impliqués dans l'agriculture, ont copié les pratiques de leurs voisins agriculteurs. Cependant, l'impact de l'exploitation forestière par Pallisco ne laisse aux Baka de Bidjoumam d'autre choix que de se lancer dans la culture.
Julienne Malenge, agricultrice et mère de six enfants a quitté la forêt avec sa famille et s'est installée au bord de la route. Actuellement, elle connaît une nouvelle vie complètement.
“Nous n'étions pas des agriculteurs dans la forêt, nous ne faisions que cueillir des ignames sauvages, des mangues et du gibier de chasse dans la forêt. Maintenant, nous cultivons pour manger et prendre soin de nos enfants,” explique Julienne.
Pallisco a fait don d'un sac d'arachides et de maïs aux Baka pour les planter dans la ferme communautaire. Il s'agit d'une parcelle de 1 hectare qui a été mise de côté par les pygmées pour contribuer à leurs pratiques agricoles.
L'initiative de ferme communautaire a commencé à l'été 2021 pour aider les pygmées à atténuer le problème de disponibilité de la nourriture. D'ici 2050, la population du Cameroun est estimée à 51,9 millions de personnes, dont 0,4 pour cent de la population forestière. Les peuples autochtones sont les plus pauvres, vivent sous le seuil de pauvreté et sont vulnérables.
Daniel a révélé que la récolte sera utilisée à deux fins: une partie sera partagée entre eux tandis que l'autre partie sera vendue pour un revenu qui pourrait aider en cas de maladie et d'autres problèmes sociaux.
Le premier jour de visite à Bidjoumam, on sentait la brume du silence qui avait recouvert les maisons de brique crue. Un homme autochtone baka adulte est décédé des suites de complications de santé.
Les dirigeants des communautés autochtones ont déclaré que Pallisco coupait la plupart des arbres médicinaux des Bakas de Bidjoumam. L'exploitation forestière industrielle a amené les Bakas dans un mode de vie inhabituel, affecté par l'impact de l'abattage des arbres sur leurs terres ancestrales riches en diversité biologique.
Julienne a du mal quand ses enfants sont malades, il y a très peu de feuilles médicinales dans les forêts. Lorsque la maladie persiste, elle emmène ses enfants à la clinique, qui se trouve à environ 4 kilomètres.
Ils étaient habitués aux traitements à base de plantes contre les maladies comme leurs ancêtres qui utilisaient cette médecine traditionnelle pour les maintenir en vie dans les forêts. Mais, “les herbes sont très rares aujourd'hui,” ajoute Daniel.
Ils dénoncent également le grand nombre de décès dans la communauté autochtone Baka, dus à la consommation d'alcool. Il y a plus de quatre décennies, leur forêt contenait un tabac traditionnel doux appelé ‘Ndako’, consommé uniquement par les hommes plus âgés. Vivant maintenant hors de la forêt en raison des activités d'exploitation forestière à grande échelle de Pallisco, de nombreux hommes, y compris ceux de moins de 15 ans, sont exposés à l'alcool et aux cigarettes.
En 2019, entre Abong-Mbang et Mindourou, plus de 30 hommes Baka ont perdu la vie à cause de leur consommation d'alcool, a révélé Emini. Cela a eu de sérieuses implications pour la communauté Baka.
Le déplacement forcé a affecté le comportement social des hommes traditionnels Baka au point que la famille en souffre.
"Certains d'entre eux deviennent presque irresponsables, ils préfèrent travailler pour un salaire ou vendre des plantains et dépenser de l'argent en alcool," explique Adolf Itoe Njume, responsable de l'Ecogarde au ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), avant-poste de Mindourou, qui a suivi la situation. .
En raison des restrictions imposées par Pallisco à l'accès aux forêts, les conflits fonciers entre les Bakas et les Bantous s'intensifient. La pression croissante des Bantous pour contrôler les terres et les droits d'usage est aujourd'hui une source d'exploitation à bien des égards. Pour les Baka de Bidjoumam, ce n'était pas le cas avant l'arrivée du bûcheron en 1972.
Naye Michel, une jeune agricultrice de la communauté Baka de Kenjo, mariée à Akamba de Bidjoumam, a déclaré ceci: “Nous n'avons pas d'eau à Kenjo, et l'entreprise forestière nous a promis une clinique, mais rien n'a été fait jusqu'à présent.”
Le jeune homme, Naye, qui a visité Bidjoumam avec sa femme, dit que les Bantous qui vivent près d'eux à Kenjo ont encore des problèmes avec eux car ils [les Bantous] se considèrent comme une tribu supérieure et les premiers propriétaires de la terre.
"Ils nous paient moins quand nous travaillons dans leurs fermes," a admis Naye. Les Bantous disent que ce n'est pas le territoire Baka. Aujourd'hui, les Bantous et les Bakas vivent toujours ainsi, sans résoudre le conflit foncier.
Okani continue de collaborer avec les sociétés forestières pour s'assurer que leurs politiques reflètent les droits des communautés Baka. Cependant, on peut voir le long de la route, dans certains hameaux Baka, il y a des écoles, mais cela ne suffit pas; il devrait également y avoir une sorte de compensation pour les Bakas. Emini raconte également que parce que les Baka ne possèdent pas la terre qu'ils occupent maintenant; les Bantous les exploitent dans leurs fermes et leur refusent l'accès aux terres arables pour cultiver des cultures.
“Le gouvernement camerounais essaie d'identifier les hameaux regroupés de Baka, afin qu'ils puissent être organisés sous une chefferie unifiée,” explique Adolf. Okani en a discuté avec le gouvernement pour s'assurer qu'il y aura bientôt une chefferie pour les Bakas. Il protégera les Bakas et conduira des projets de développement dans leurs communautés.
C'est pourquoi une plate-forme appelée ‘Gbabandi’, qui signifie en Baka l'unité des peuples autochtones, a été formée pour s'engager activement avec le gouvernement et garantir que d'ici cinq à dix ans, les communautés de Baka soient reconnues par l'État et aient accès aux forêts, dit Emini.
Le Cameroun a voté en faveur de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en 2007, mais n'a pas encore ratifié la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui comprend, entre autres, la reconnaissance du droit des peuples autochtones à la terre.
Francis Anagu
Reconnaissant que le Social democratic Front (Sdf) reste un parti dont l'encrage politique reste bien établi dans le pays, le politologue fait observer que ce parti de l'opposition est traversé par une crise de leadership. Il estime par exemple que l'honorable Jean-Michel Nitcheu à travers ses positions est plus du Mrc que du Sdf.
Dans l’émission Les Libres Penseurs sur Dash Info, une radio privée émettant depuis Douala, le Pr Éric Mathias Owona Nguini analyse les 31 ans d'existence du parti de John Fru Ndi. D'emblée, il salue les performances de cette formation politique d'opposition au Cameroun. « Le Sdf reste un parti bien établi, un parti qui a construit son implantation dans le champ politique camerounais depuis les années 1990. Cette formation politique est née dans la douleur à la suite des émeutes du 26 mai 1990 à Bamenda », indique l'enseignant de science politique, vice-recteur de l'Université de Yaoundé II-Soa.
S'agissant de ce qui a tout l'air d'une crise de leadership au sien du Sdf, Owona Nguini déclare, « C’est un problème important aujourd’hui, parce que d’une certaine marnière Fru Ndi est en retrait, il n’a plus la position forte qu’il avait dans les années antérieures. Je crois aussi que Fru Ndi est usé par la difficulté de la lutte. Parce que faire face au régime du renouveau ce n’est pas facile ».
Selon le politologue, actuellement l’avenir de ce parti politique se joue au niveau de son positionnement. C'est pourquoi le professeur déplore, « Seulement, un problème va se poser dans son positionnement qui est le problème d’ailleurs d’un certain nombre de personnalités du Sdf, dont les prises de positions sont surprenantes, car on a souvent l’impression qu’ils défendent plus le Mrc que leur propre parti ».
Innocent D H
Une subvention à titre exceptionnel pour permettre aux championnats camerounais Elite One et Elite two de reprendre après son arrêt depuis quelques jours. De l'argent qui sera débloqué en deux tranches de 100 millions de FCFA chacune par semestre, apprend-on
Les championnats professionnels Elite One et Two de la saison 2020-2021, sont à l’arrêt depuis plusieurs jours après une phase aller qui s'était pourtant pleinement disputée suscitant au passage l'admiration des amoureux du football. Selon certains observateurs, à l’origine de cet arrêt, un problème d’argent.
C'est sans doute pour permettre à ces importantes compétitions camerounaises de reprendre leur cours normal que le Ministre des Sports et de l'Education physique a décidé du déblocage de cette enveloppe financière en faveur de la Fédération camerounaise de football chargée de l'organisation de ces championnats. Dans une lettre, dont une copie a fuité sur la toile, le Minsep, Pr Narcisse Mouelle Kombi annonce ainsi le déblocage « à titre exceptionnel et ponctuel » d’une somme de 200 millions de FCFA « en vue d’accompagner le déroulement de l’édition 2021 des championnats professionnels du football ». Le membre du Gouvernement précise dans cette correspondance que, cet argent sera déloqué en deux tranches de 100 millions de FCFA chacune par semestre.
Il convient de rappeler que le Ministère camerounais en charge des Sports avait déjà attribué une subvention de 350 millions FCFA pour le déroulement des championnats. La somme initialement demandée par la Fecafoot pour reprendre le championnat était de 560 millions FCFA.
Innocent D H
Une remise en liberté ou trente ans de prison ? Le policier blanc Derek Chauvin, reconnu coupable du meurtre de l’Afro-Américain George Floyd, et les procureurs chargés du dossier ont demandé mercredi à la justice des peines aux antipodes.
Dans des documents transmis en amont de l’audience du 25 juin, au cours de laquelle la sentence sera fixée, l’agent de 45 ans suggère une peine de prison réduite à la durée déjà purgée, plaidant avoir commis « une erreur de bonne foi ».
« Alternativement, M. Chauvin demande respectueusement que le tribunal lui accorde des circonstances atténuantes », et retienne une peine inférieure au barème en vigueur dans le Minnesota (environ douze ans de détention), écrit son avocat Me Eric Nelson. Ex-policier, il risque de « devenir une cible en prison », plaide notamment l’avocat, qui invoque aussi l’absence de casier de son client et son « respect pour la procédure judiciaire malgré l’opprobre ».
Quant au crime lui-même, il assure que Derek Chauvin « n’avait pas conscience d’en commettre un : dans son esprit, il remplissait sa mission et aidait d’autres policiers à arrêter George Floyd » sur le cou duquel il est resté agenouillé pendant près de dix minutes, le 25 mai 2020, indifférent à ses râles et à son inertie.
« Le crime de M. Chauvin est plus une erreur commise de bonne foi sur la base de son expérience de policier et de sa formation qu’un acte illégal intentionnel », argumente encore Me Nelson.
Peu après, l’accusation a transmis ses propres arguments, requérant 30 ans de prison pour ce qu’elle qualifie au contraire d'« odieux abus » et de conduite « particulièrement cruelle ». Dans leur réquisitoire, les procureurs rappellent que le juge Peter Cahill a retenu le mois dernier quatre circonstances aggravantes contre le policier, ouvrant la voie à l’imposition d’une lourde peine que la fourchette de 10 à 15 ans recommandée par la grille en vigueur dans le Minnesota pour un meurtre involontaire sans antécédents.
La mort de George Floyd, filmée et diffusée sur internet, a suscité des d’énormes manifestations dans le monde entier contre le racisme et les violences policières. Après plusieurs semaines d’un procès très suivi, le policier a été reconnu coupable de meurtre le 20 avril et immédiatement incarcéré. Tout le monde s’attend à ce que le juge Cahill, qui tranchera le 25 juin, fasse montre de sévérité après avoir retenu des circonstances aggravantes.
N.R.M
Selon les informations contenues dans le quotidien Mutations de ce mercredi, les flammes d’origine accidentelle ont embrasé toutes ces maisons construites en matériaux provisoires, notamment en tiges de mil avec des toits en pailles servant de domicile aux réfugiés.
Un incendie qui a surpris tout le monde, étant donné qu’il s’est rapidement propagé, comme le témoigne Oumaté Alim, sinistré :
« On n’avait ni eau, ni sable pour pouvoir éteindre les flammes, si bien que tous nos effets ont brulé dans les flammes. Actuellement, nous dormons à la belle étoile et nous demandons l’assistance du gouvernement…».
Le récit tel qu’il est relaté par nos confrères :
« Malgré les efforts des occupants de ce camp de fortune à ciel ouvert pour venir à bout des flammes, le vent et la canicule ont envenimé le feu au point où les efforts des populations pour l’éteindre sont restés vains…
Quelques occupants ont néanmoins pu récupérer ce qui pouvait l’être, notamment quelques vêtements et ustensiles de cuisine. Par ailleurs, les denrées alimentaires et autres biens ont été consumés par les flammes. Les premières estimations parlent de près de 150 concessions qui sont parties en fumée».
D’innombrables pertes matérielles, qui ramènent ces hommes et femmes dans une zone d’inconfort, une précarité à laquelle ils avaient pu échapper, depuis qu’ils ont trouvé refuge dans ce camp de Kolofata, grâce aux dons offerts par les organismes en charge des réfugiés, des particuliers et même le Gouvernement Camerounais.
Même si cette fois aussi, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, nos confrères renseignent que la localité de Kolofata est sujette à de pareils incendies : «Le dernier en date est celui du 27 avril dernier, qui a rasé le camp de déplacés internes de Kerawa, situé à une dizaine de kilomètres de Kolofata, le chef-lieu de l’arrondissement éponyme, dans le département du Mayo-Sava. Deux petits enfants avaient alors péri dans les flammes».
Réapprendre à se construire
C’est l’éternel défi qui interpelle tous ceux qui ont fui leurs pays ou encore leurs villages pour des raisons de sécurité et autres. Au moment où les pluies tombent abondamment, ils vont devoir se reconstruire des cases, tout en se tenant sur leurs gardes, à cause des raids menés par les membres de la secte terroriste boko haram.
Car, nonobstant les incendies, des hommes sans foi ni loi sillonnent dans cette contrée, afin de perpétrer des crimes.
Nicole Ricci Minyem
Tel est le sentiment qui ressort de la cérémonie riche en sons et en couleurs qui s’est déroulée ce mardi à l’Ihan, village situé dans la Sanaga Maritime. Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce et Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural ont donné l’onction à 30 cultivatrices Lôg-Hééga, résolues à s’adonner à cette culture pérenne.
Regroupées au sein de la coopérative dénommée « Femme Rurale de la Sanaga Maritime » et, parrainée par le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café, le programme dont elles sont pionnières posent les jalons d’une initiative qui procède de la volonté d’autonomisation économique des femmes qui vivent en milieu rurale, où sévit une pauvreté et une précarité endémiques, alors que ce sont elles qui portent une grande part de la charge familiale, notamment : Cultiver le champ, nourrir la famille, s’occuper des enfants…
Ces dames représentent 71,6% de la main d’œuvre agricole informelle et produisent plus de 85% des produits vivriers consommés, bien qu’elles aient un accès limité aux ressources et moyens de production, tels que les intrants, les technologies améliorées, le crédit et la terre. Un système de production qui les prédispose à une vie empreinte d’incertitude.
Au-delà d’enrôler 80 femmes vivant en zone rurale chaque année, le programme sus cité va aussi permettre aux mamans de disposer d’une source de revenu individuel stable, grâce à la culture du Cacao ; du moins celui qui est prisé par les maîtres chocolatiers français et autres, qui n’ont pas hésité à faire le déplacement de l’Ihan, comme pour matérialiser leur engagement.
Faciliter la création, pour chaque femme retenue, d’une cacaoyère d’un hectare ou d’un demi hectare, en fonction de la disponibilité de la terre ;
Assurer la formation des cultivatrices dans la cacaoculture et les cultures associées ;
Pourvoir tous les besoins en intrants, y compris les semences des cultures associées ;
Soutenir les femmes dans l’exécution des tâches difficiles liées à la mise en place de l’exploitation (abattage sélectif, tronçonnage, trouaison, planting…) ;
Accompagner les femmes à la mise en place des brigades de traitement/entretien ;
Susciter l’esprit entrepreneurial rural.
La présence des chocolatiers français.
Les diverses allocutions, au moment de la cérémonie protocolaire sont allées dans ce sens ; Et les deux membres du Gouvernement n’ont pas manqué de faire cette promesse « le concept Femme Rurale dans le Cacao » sera implanté sur l’ensemble du triangle national ; puisqu’in fine, il s’agit de l’autonomisation et de la valorisation des Femmes Rurales Camerounaises, car toutes sont intéressées par les actions de production, de développement rural, de promotion, de commercialisation et de mise en réseau.
Nicole Ricci Minyem
Le secrétaire de la Confédération des chocolatiers et d’autres maîtres chocolatiers ainsi que des artisans étaient présents à l’Ihan et ont pris part à la cérémonie visant à valoriser la Femme qui veut se lancer dans la culture du Cacao.
Une présence fort remarquée ce d’autant plus que cela fait quatre ans que tous travaillent avec l’Etat du Cameroun afin d’amener les producteurs à proposer un cacao d’excellence.
C’est un Cacao qui subit une fermentation au sein d’une coopérative ; C’est grâce à cette dernière que se développent les arômes du chocolat, qui devient ainsi bien plus intéressant en terme de goût ; C’est celui là qui intéresse les artisans chocolatiers français qui sont tout disposé à le payer plus cher.
Nous avons créé des coopératives et la première fut celle d’une femme du nom d’Aristide Tchachoua qui est installée à Douala. Cette coopérative, aujourd’hui produit 80 tonnes de cacao fermenté, qu’elle vend à des grands confiseurs ; 80 tonnes qui sont payés à 1650 Frs le kilogramme alors que les coûts actuels vacillent entre 700 et 800 Frs.
Ces prix, nous les fixons en début de campagne avec le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC), c’est le prix minimum payé et nous n’irons jamais plus bas que ça. Vous conviendrez qu’avec ça, les producteurs gagnent mieux leur vie, plus qu’avant.
En plus de celle dont j’ai fait mention, le CICC a créé six autres coopératives qui sont en activité depuis deux et trois ans. Les sept coopératives ont produit environ 200 Tonnes de cacao ; Nous attendons 400 Tonnes l’année prochaine, nous allons progresser ainsi.
C’est un marché de niche, cela n’intéresse que les artisans chocolatiers français. Ce sont eux qui sont concernés par la consommation du chocolat, même si la plus grande partie c’est dans l’industrie, dans les supermarchés.
Lorsque le Cacao est transporté en Europe, on le transforme là bas et nous essayons de le revendre aux consommateurs européens car ce sont nos plus grands clients.
Toutefois, nous sommes très à l’écoute des petits projets d’installation de petites chocolateries ici au Cameroun parce que ce qui pourrait aussi augmenter le prix du cacao c’est la croissance de la demande ;
Mais, on sait que les asiatiques pourraient tirer la consommation vers le haut, malheureusement ce n‘est pas le cas. Les chinois ne consomment toujours pas de chocolat, les japonais non plus ; Donc, si on pouvait intéresser les Camerounais, les nigérians à manger du chocolat, cela pourrait être plus intéressant.
Je vais le redire, le Cacao, lorsqu’il est fermenté, il est bon ; celui qui est proposé par les coxeurs n’aura jamais de goût, aucun intérêt gustatif. Les gens ne vont jamais acheter et manger le chocolat qui provient du coxage.
Ce sont les mêmes tous les jours. Tous évoquent les problèmes de financement. Nous sommes en pourparlers avec certaines banques, afin de permettre aux producteurs de cacao de bancariser leur argent grâce à l’ouverture des comptes bancaires, avec négociation des taux d’intérêt
Ce qui fait la particularité de nos chocolat, que ce soit noir ou au lait, c’est entre autres, c’est la provenance géographique du Cacao. Nous nous y intéressons de plus en plus ; nous étudions les fèves ; vous savez un peu comme on fait avec du vin, je me permets de faire ce parallèle ensuite nous ajoutons le ganache, du jujube, de la crème…Ce sont des ingrédients qui donnent un goût unique au chocolat, selon ce que nous recherchons.
Ah oui, beaucoup si vous séchez sur une certaine épaisseur, le cacao continue à fermenter, vous allez donc avoir la sur- fermentation, si vous séchez plus haut, vous avez l’air qui circule, les fèves vont bien sécher, si vous mettez sur une bâche en plastique, le cacao est humide et comme il pleut actuellement, il peut facilement moisir…
On n’a besoin ni de l’un, ni de l’autre. Ce que nous recherchons c’est le cacao que le vent, l’air a séché. L’idéal c’est de créer une claie en bambou, l’air passe au dessus et au dessous avec une bâche en plastique au dessus en laissant comme un tunnel pour faciliter la circulation de l’air ; On ne doit pas le mettre à sécher au soleil.
Nicole Ricci Minyem
Des forages réhabilités, des salles de classe construites et des jeunes filles des séries scientifiques et techniques équipées en kits scolaires. Ce sont entre autres, les fruits de la collaboration entre l'ONG Plan international Cameroon et les pouvoirs publics au profit des populations à Touroua et Ngong dans le département de la Bénoué. Des réalisations qui viennent d'être présentées aux hommes et femmes de médias de la région du Nord au cours d'un voyage de presse initié par cette organisation humanitaire.
A Touroua, Plan International Cameroon accompagnent les pouvoirs publics dans la réalisation de plusieurs œuvres humanitaires. Sur le plan éducatif, le 10 février dernier, cette ONG a doté 23 filles des séries scientifiques et techniques de cet arrondissement, d'importants kits scolaires. " Nous avons reçu des cahiers, des livres, la boîte académie, la calculatrice et les stylos à bille. Ces matériels m'ont aidé parce que les ai exploités dans mes études ", reconnaît Maïramou, élève en classe de 1ère D au lycée de Touroua, l'une des bénéficiaires du don.
" Plan Cameroon travaillant main dans la main avec les autorités locales, monte un programme pour pouvoir non seulement renforcer la scolarisation de la jeune fille, mais également amener les jeunes filles à embrasser la série scientifique. Et son impact n'est plus à démontrer dans le développement social surtout en ce qui concerne les droits des enfants ", témoigne Ayouba Ahmadou, sous-préfet de Touroua.
Des réalisations similaires sont aussi visibles à Ngong dans l'arrondissement de Tchéboa. Les hommes et femmes de médias du Nord ont pu découvrir les retombées du Projet Plan For girls et celui dénommé Nutrition and Freedom à en croire les explications d'Etienne Steve Ahanda Etong, coordonnateur du projet de parrainage Plan international Garoua. " Nous menons des activités de sensibilisation pour la lutte contre les mariages forcés, les violences basées sur le genre. Nous faisons également des activités d'appui nutritionnel avec l'appui des centres de santé de la zone notamment à Ndjola ", indique-t-il.
Plan International Cameroun entend davantage renforcer sa collaboration avec les autorités locales à Touroua et à Ngong afin de rendre plus efficaces et efficientes ses actions en faveur de l'épanouissement des personnes vulnérables.
Innocent D H
L’association mise en place par la diaspora progressiste camerounaise vient d’achever une tournée dans les prisons de Douala, Yaoundé, Buea et Bamenda. C’était pour apporter soutien et réconfort aux personnes incarcérées dans le cadre de la crise dans les deux régions anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et Sud-Ouest).
Deux semaines, c’est le temps qui a permis à l’équipe opérationnelle de cette association mise en place par Pascaline Kate Dargone, de faire acquérir des produits de première nécessité aux bénéficiaires. Les paquets reçus par les représentants des prisonniers sont constitués des produits de première nécessité à savoir : du riz, du sucre, de l’huile, du tapioca, du sel, de l’arachide entre autres. Il s’agit « d’exprimer notre solidarité à nos frères anglophones, leur porter le message de réconfort des donateurs de notre ONG qui tous souhaitent que la paix revienne au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, ça a toujours été notre leitmotiv », a déclaré Kate Dargone.
Selon le Président Directeur général de Cameroon We Can, Jean Claude Kanga, « En apportant ce soutien aux prisonniers anglophones, nous voulons leur faire comprendre que nous appartenons à un seul pays et que nous sommes solidaires de leur souffrance et leur combat pour un grand Cameroun plus juste et en paix », renchérit-il.
L’association fait savoir qu’elle ne compte pas s’arrêter dans sa dynamique de mise en œuvre d’actions humanitaires au profit des populations camerounaises. Dans la foulée, elle annonce le financement iminent de nombreux projets dans le Septentrion camerounais, le Sud, mais aussi des initiatives visant à impacter le changement par des actions de masse.
Rappelons qu’à l’origine l’association Cameroon We Can entend ainsi apporter sa contribution à la résolution de la crise humanitaire occasionnée depuis quatre ans de conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Innocent D H