L'élection présidentielle du Cameroun qui a eu lieu,le dimanche 07 octobre 2018,à quelques exceptions près ,dans la sérénité , le calme et la transparence, se trouve à moins de deux semaines de son épilogue. En effet, le résultat sera connu probablement le 22 octobre 2018.
Toutefois, maintenant plus que jamais, la bataille communicationnelle est entrain de battre les records au sein des différents états majors ,afin de mettre la pression aux organes chargés d'assurer le processus électoral à son terme et faire croire à l'opinion publique, que leur leader a reçu l'onction du peuple, pour devenir le prochain Président de la République du Cameroun.
À cet effet, le candidat du MRC,lors de sa récente conférence de presse, le lendemain de l'élection présidentielle, a annoncé qu'il a marqué le penalty à lui, confié par le peuple, se déclarant de ce fait,vainqueur de ce scrutin. Malheureusement, il a oublié que le pénalty a été tiré vers la quinzième minute et que le match continue jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre.
Par ailleurs, en dépit de toutes les catastrophes faites par ses affidés, l'illusionniste candidat du MRC à l'élection présidentielle, rêve de devenir le 3 ème Président de la République du Cameroun. La vérité est que les camerounais commencent à d'habituer au style de ce leader politique, dont ses frasques ou ceux de ses partisans ont tendance à nous faire rigoler. Ces dérapages sont de plus en plus amplifiés dans les réseaux sociaux ou dans la plupart des journaux,des radios et des chaînes de télévision, qui ont tendance à adouber ce candidat à l'élection présidentielle. Le véritable problème de ce leader politique a été la non acceptation des candidats des autres partis politiques de l'opposition, hormis quelques uns,à se joindre à lui,pour former la coalition gagnante. Étant donc incapables de s'entendre sur le minimum, toutes les dissensions se sont étalées au grand jour.
Alors, face à cette situation négativiste, que devait faire le tireur de pénalty ? Nous supposons que sa stratégie politique était de copier les méthodes qui se sont déroulées sous d'autres cieux,lors des échecs aux élections,à l'instar des candidats perdants des pays tels que, le Gabon, le Kenya,le Zimbabwe, la Côte d'Ivoire etc....,qui ont tenté de créer des soulèvements populaires. D'autre part,le candidat du MRC a peut-être voulu créer un buzz,afin de faire croire à ses partisans qu'au grand soir de la proclamation des élections, qu'il est la seule et unique personne, capable de remporter ce scrutin.
En tout cas, c'est une mauvaise pioche que le candidat du mouvement pour la renaissance du Cameroun a eu à faire, en laissant croire qu'il aurait déjà marqué le penalty, synonyme de vainqueur de l'élection présidentielle du 07 octobre 2018. Il a toutefois oublié les règles relatives aux compétitions sportives, si nous nous en tenons à sa figure de style. D'ailleurs, en ce moment lui-même ne semble plus très enthousiaste, car l'arbitre lui a demandé à continuer le match, alors qu'il était déjà sorti,croyant que celui-ci s'est achevé après son supposé but. Il constate qu'il a été mal inspiré, sinon n'a pas respecté les règles de jeu et que la démarche qu'il a prise était inadéquate et antisportive. Il devrait en ce moment se rendre compte que son comportement atypique est entrain de susciter ,dans une grande partie de l'opinion publique, un mouvement de protestation générale, qui pourrait conduire à des dérapages dont les conséquences seraient irréparables. Connaissant le nationaliste de nos compatriotes, puisse donc la raison l'emporter sur ces comportement d'un autre siècle, dont la cause serait le non respect des textes.
Qu'on le veuille ou pas,une chose est certaine ,tous les spectateurs qui veulent continuer à suivre le match, vont se mobiliser pour dénoncer cette mascarade de l'équipe Mrc,pour dénoncer cet acte antisportif de leur tireur de pénalty. Pour être plus sérieux,le candidat du mrc doit savoir que le peuple camerounais est très mûr et ne saurait être d'accord pour un désordre post électoral. Nous suggérons donc au candidat du MRC de ne point utiliser des manœuvres dilatoires pour ouvrir la voie à une série de contestations au lendemain de la proclamation des résultats,avec toutes les conséquences néfastes, qui pourraient suivre.
Pourtant réputé excellent juriste, le candidat du MRC à l'élection présidentielle,en se déclarant vainqueur, avant la proclamation officielle des résultats par la cour constitutionnelle ,a mécontenté la quasi totalité de l'opinion publique, tant de la société civile, que de la classe politique de l'opposition et du pouvoir. Ceci est dû au fait,qu'il l'a annoncé, sans faire son pactole total de voix dans tout le pays. Peut-être n'a t'il pas parlé des chiffres, car il n'était pas encore en possession de tous les procès verbaux émanant des bureaux de votes. Il s'est plutôt appesanti sur les commentaires faits dans les réseaux sociaux. Pour être plus honnête, la vraie cause est que ce candidat n'a pu recueillir que une infime nombre de voix dans certaines régions, à l'instar de celle de l'Est qui a fortement et sans réserve, plébiscitée S.E.M.Paul Biya. Nous pouvons parler avec autorité, car nous avons eu l'insigne honneur d'avoir été membre d'une des commission départementale de supervision des votes, au même titre que l'un de ses représentants, qui nous a révélé qu'il ne détenait pas tous les procès verbaux, car ils n'ont pas pu avoir des représentants dans tous les bureaux de votes. Étant astreint à l'obligation de réserve, conformément aux dispositions légales,nous pouvons simplement confirmer que Paul Biya reste le seul candidat de la région du soleil levant. Tout ceci est pour démentir le fait que le quartier général du MRC était en possession de tous les procès verbaux, qui puissent permettre à ce tireur de pénalty de se déclarer vainqueur de l'élection présidentielle du 07 octobre 2018.
Les réactions virulentes de toutes les forces vives de la nation ne laissent pas de place au doute ,que le leader du MRC, après cette déclaration honteuse ,ne pourra pas compter sur la communauté internationale ou encore plus,compter sur la grogne de la rue. C'est un désaveu cinglant, pour lui qui avait misé sur les réseaux extérieurs et certains camerounais dont l'objectif primordial serait d'aller contester les résultats dans la rue,pour qu'il puisse profiter de cette situation rocambolesque. Sachons que de plus en plus,que le leader du MRC est isolé. Son projet de succession par préméditation d'une crise post électorale ne verra pas le jour. Toute cette affaire se présente plutôt mal ,pour ce candidat à l'élection présidentielle, dont la côte d'estime montait et pourrait au contraire l'amener à faire un très grand bond en arrière.
Nonobstant ce qui précède, nous pouvons accorder à ce candidat qui se présente pour la première fois à une élection présidentielle, des circonstances atténuantes, en se disant qu'il y'a eu tout simplement dérapage du fait de son inexpérience politique et non une stratégie à préparer le terrain à une insurrection, surtout que les camerounais ne sont pas dupes.
Il est donc grand temps pour ce tireur de pénalty en cours de match de se remettre en question et attendre sereinement les résultats au coup de sifflet de l'arbitre, qui est la cour constitutionnelle. Dans le cas où il considère que la rencontre était entachée d'irrégularités, il a la possibilité de porter des réserves .
Bossis Ebo'o