Sur un total de 9000 kilomètres de route prévus, 7000 kilomètres sont déjà construits dans le cadre de la route transsaharienne qui couvre l’Algérie, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Tchad et la Tunisie. Tous ces pays devraient être reliés par des voies terrestres bitumées.
La construction de la Route transsaharienne avance bien, a déclaré lundi le ministre tchadien des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement, Abderamane Mouctar Mahamat. «La Transsaharienne doit être un facteur déterminant pour le développement économique et pour l'amélioration des conditions de vie des populations et dans le renforcement de leurs rapports culturels», a ajouté Abderamane Mouctar Mahamat qui s'exprimait lors de l'ouverture de la 69ème session du Comité de liaison de la Route transsaharienne qui se tient dans la capitale tchadienne.
Cette route devant relier l'Algérie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad et la Tunisie, est conçue pour la stabilité et la croissance inclusive au Maghreb et au Sahel. «En Algérie, il est construit 1 600 km, il reste quelques 200 km en allant vers le Mali», a précisé Ayadi Mohamed, secrétaire général du Comité de liaison. Au Mali, pays qui a la difficulté la plus grande, il reste la section entre Gao et la frontière algérienne sur 700 km.
Au Niger, le projet transsaharien s'étale sur 1 600 km. Dans l'ensemble, il est revêtu et il reste une section en cours de l'ordre de 50 km dans la zone de Diffa en allant vers le Tchad. En Tunisie, il se trouve que la Route transsaharienne est sur un axe très important et de l'ordre de 1 000 km, mais seuls 50 km ont été construits.
Le Nigéria, c'est 1 130 km. La route est faite, la moitié est en dédoublement et les travaux continuent de manière très positive et très concrète. Au Tchad, de N'Djaména, la capitale, jusqu'à Bol, dans la région du Lac Tchad, il y a six chantiers en cours. «Partout, les travaux sont engagés à un degré ou à un autre. Et cela nous donne envie de nous continuer et de nous battre», a conclu Ayadi Mohamed.
Le projet de construction de la route transsaharienne est né vers la fin des années 1960 pour désenclaver la région du Sahel et favoriser les échanges commerciaux entre l’Afrique de l’Ouest et l’Algérie. Elle permettra de désenclaver plus de 400 millions d’Africains, éparpillés sur plus de 6 millions de kilomètre carrés dans la région du Sahel, notamment au Tchad, au Niger et au Mali d’avoir un accès direct à la Méditerranée.
Ce projet pharaonique, qui s’accompagne de la fibre optique, devrait entraîner la création d’importants axes d’échanges commerciaux, favoriser des avancées considérables en matière d'aménagement du territoire, une forte croissance économique dans la région et la création de plusieurs millions d’emplois.
Otric N.