La Confédération africaine de football (CAF) a lancé le 6 décembre 2018 son appel à candidatures pour l’organisation de la CAN 2019, après le retrait de la compétition au Cameroun. Le verdict sera rendu au plus tard le 31 décembre 2018, apprend-on.
La Confédération africaine de football (CAF) a décidé de faire vite, moins d’une semaine après la décision du comité exécutif de l’instance à Accra (Ghana), le 30 novembre dernier. Le Cameroun désormais hors-jeu, l’instance a ouvert le jeudi 6 décembre un appel à candidatures, pour le ou les pays qui seraient intéressés pour remplacer le pays d’Afrique centrale. La deadline pour le dépôt des dossiers a été fixée au vendredi 14 décembre, à minuit, heure du Caire. Dès le 15 décembre, la liste du ou des candidats sera rendue publique.
Selon Jeune Afrique, le cabinet de conseil français Roland Berger, qui avait déjà été missionné par la CAF pour effectuer des missions d’audit au Cameroun, procédera à un examen des dossiers. « Il n’est d’ailleurs pas impossible que des membres de ce cabinet se rendent dans le ou les pays candidats, avec des membres de la CAF », explique un dirigeant africain. Puis le cabinet communiquera à Ahmad Ahmad, le président de la CAF, les résultats de ses évaluations. Et le dirigeant en adressera une copie aux autres membres du Comité exécutif, qui disposeront de quelques jours pour l’étudier.
Sauf surprise, le Maroc, qui dispose d’un dossier déjà bouclé après avoir été candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2026, devrait postuler. L’Afrique du Sud, qui a accueilli la Coupe du monde en 2010, la CAN en 2013 et le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en 2014, pourrait également se lancer, alors que l’Égypte a très vite annoncé qu’elle n’était pas intéressée, préférant soutenir le Maroc, au cas où le royaume entre en jeu.
Le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun n’est pas sans conséquences pour l'équipe des Lions indomptables. En perdant leur qualification d'office, ils joueront leur place le 22 mars prochain face aux Comores.
Dans le groupe B, les Lions de l’Atlas, qui occupent la première place du classement avec dix points, disputeront la phase finale, quel que soit leur résultat le 23 mars prochain au Malawi, et que le Maroc organise ou non la CAN 2019. Mais les Camerounais, qui sont deuxièmes avec huit points, ne sont évidemment plus qualifiés d’office, et ils devront au minimum faire match nul à Yaoundé face aux Comores le 22 mars prochain pour valider leur ticket. En cas de défaite, ils seraient éliminés.
Le Cameroun a disputé cinq matches dans ce groupe B. Il s’est imposé à domicile face au Maroc (1-0) et au Malawi (1-0), a fait un match nul aux Comores (1-1) et au Malawi (0-0) et s’est incliné à Casablanca (0-2). Il présente une différence de buts de zéro (trois buts marqués, trois encaissés), alors que les Comoriens, qui comptent cinq points, affichent une différence de buts négative (moins 1).
Le cas du Cameroun est différent de celui du Maroc, lequel avait renoncé à accueillir la CAN 2015 à cause de l’épidémie du virus Ebola, qui sévissait alors en Afrique de l’Ouest. Les Marocains, qualifiés d’office, avaient logiquement été privés de phase finale, qui s’était déroulée en Guinée équatoriale. « Comme il s’agit d’une décision de la CAF et que le Cameroun a pris part aux qualifications, il n’était pas question de l’exclure. Ce n’est pas comme si le Cameroun avait lui-même renoncé », explique un membre de la CAF.
Otric N.