Les locaux du cinéma le Ribadou qui faisait la fierté des populations du Nord, est actuellement dans un état de délabrement avancé et sa réouverture n’est pour demain.
L’évolution de la technologie a contribué en grande partie au déclin du cinéma dans le Nord-Cameroun. Les salles de cinéma notamment, Le Ribadou et L’Etoile qui avaient le monopole du spectacle jadis ont fermé leurs portes depuis 1998 au détriment des vidéos clubs qui règnent en maîtres absolus et fonctionnent dans la clandestinité à Garoua dans la région du Nord-Cameroun en particulier.
En marge de la baisse du pouvoir d’achat des cinéphiles, il faut aussi tenir compte de la proximité du Nigéria voisin qui favorise la piraterie en termes de gravure des compact disck (CD). « L’absence de salles de cinéma me laisse indifférent. Les vidéos clubs sont partout dans les coins et recoins de la ville et l’accès est moins coûteux », se réjouit Dayan Robert , natif de Garoua.
Un avis que ne partage pas Bosis, étudiant originaire de l’Est –Cameroun en séjour dans la ville de Garoua : « L’ambiance dans une salle de cinéma est différente de celle vécue dans un vidéo club. En outre la qualité de l’image est différente. En aucun cas les vidéos clubs ne peuvent remplacer l’activité cinématographique quoiqu’ils aient un champ d’activité vraisemblable », soutient-il.
Compte tenu de l’évolution de la technologie qui connaît des progrès au fil des jours, le cinéma mérite d’être redimensionné. L’évolution technologique exige que ce secteur revoie ses méthodes de travail, notamment pour ce qui est des téléfilms qui prennent leur élan dans le vécu quotidien des populations de la région du Nord-Cameroun.
D’où le cinéma de proximité, un cinéma qui va vers les gens. Cette stratégie peut mordre dans la mesure où l’on pourrait parvenir à (re)conquérir le public et le fidéliser par la qualité du spectacle.
Félix Swaboka