Les militants du Mrc n’échappent pas aux démissions massives et ralliements collectifs au parti de Issa Tchiroma Bakary dans le département de la Bénoué dans la région du Nord. Une vague de démissions massives et de ralliements collectifs 350 militants et militantes du Mrc déferle sur le parti du Fsnc dans les arrondissements de Garoua 1,2 et 3 depuis la relance des inscriptions sur les listes par Elecam dans la région du Nord.
Quelques jours, après le séjour du président du Front pour le salut du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary au Nord, les résultats sont déjà visibles sur le terrain. C’est à une véritable danse bafia que se livrent les acteurs du landerneau politique nordiste. Entre démissions massives ou individuelles et ralliements collectifs, la transhumance politique est un phénomène actuellement à la mode dans le milieu politique nordiste. Reçus en grande pompe par le secrétaire à l’organisation du Fsnc accompagné du président de base du Fsnc de Garoua, les démissionnaires du Mrc avaient justifié leur départ du parti de Maurice Kamto par les démarches de vouloir à tout prix, prendre le pouvoir par la force de leur désormais ex-leader.
Des raisons assez gravissimes selon eux pour aller voir ailleurs, c’est-à-dire, rejoindre une autre formation politique où on espère trouver de l’herbe encore plus verte et les privilèges qui vont avec. « La transhumance est la migration périodique d’une part du bétail de la plaine vers la montagne ou de la montagne vers la plaine, d’autre part des abeilles d’une région florale à une autre, et ce, en fonction des conditions climatiques et de l’alternance des saisons. Mais lorsque l’on parle de transhumance politique au Nord, c’est surtout pour désigner ces personnes qui du jour au lendemain passent d’un parti politique à un autre, d’une idéologie à une autre, très souvent pour des intérêts égoïstes », explique un analyste politique à Garoua.
Le Fsnc continue de piocher au sein du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. L’urgence d’un assainissement du milieu politique s’impose. Les partis politiques doivent probablement en plus de la formation doctrinale et idéologique des militants, mettre également un accent sur l’éthique et l’honneur.
Félix Swaboka