Dans Cette partie du pays, la possession d’un diplôme ou un niveau d’instruction élevé ne garantit pas toujours l’accès à l’emploi.
Dans la région du Nord-Cameroun le taux de chômage est estimé à 70 %. Telle est le pourcentage des jeunes qui ne sont ni au travail, ni scolarisés, ni en formation. 70 % des actifs sont concentrés dans le secteur informel. 75% de ces actifs, tous secteurs confondus sont sous employés. Plus de la moitié des chômeurs mettent plus d'un an dans la recherche d'un emploi généralement salarié. 64% des actifs ont un revenu inférieur au Smig.
Le revenu minimum acceptable par les chômeurs pour occuper un emploi est en moyenne de 59 800 FCFA par mois, (soit 70 900 FCFA pour les hommes et 54 000 FCFA pour les femmes), ce qui est un peu supérieur au Smig en vigueur au Cameroun. Le chômage reste un phénomène essentiellement urbain. A Garoua, l’on enregistre en général un taux de chômage à deux chiffres. Il touche principalement les jeunes âgés de 15-34 ans avec un taux de chômage au sens large évalué à 60%.
Les femmes sont un peu plus concernées que les hommes, et se découragent le plus dans la recherche de l’emploi. Par ailleurs, la possession d’un diplôme ou un niveau d’instruction élevé ne garantit pas toujours l’accès à l’emploi.
Dans la région du Nord, la majorité des actifs occupés exercent leur emploi dans le secteur informel (call box, taxi, moto-taxi, sauveteurs, ouvriers agricoles,...). La part de l’emploi dans le secteur formel reste donc faible. La structure des emplois selon le secteur d’activité présente une prédominance des emplois du secteur primaire en milieu rural et des emplois du secteur tertiaire en milieu urbain. La plupart des Camerounais sont privés d’assurances sociales.
Les soins et les médicaments ne sont pas remboursés, le travailleur ne touche pas de salaire en cas de maladie ou de manque de travail. Pas de sécurité de l’emploi ; salaires indécents. En raison de l’absence de sécurité sociale et de la pauvreté, la plupart des populations de la région du Nord. Font recours aux médicaments de rue, achetés à la pièce à des vendeurs ambulants ou au marché. Très souvent, il s’agit de médicament piratés, inopérants voire toxiques. 80% des populations font régulièrement recours à la médecine indigène et aux plantes, nettement moins chère que la médecine occidentale.
Félix Swaboka