En valeur absolue, le montant de ces exportations s’élève à 252 millions d’euros soit un plus de 165 milliards de FCFA.
Les données relatives à ces exportations camerounaises de bois vers l’Union européenne sont issues des statistiques de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT). A la lecture de ces dernières, on y apprend en plus que le Cameroun a même été le principal fournisseur africain de bois aux pays de cette région du monde. Ceci étant, c’est une hausse de l’ordre de 25% qu’aura connu ce secteur par rapport à l’année 2017.
Ces exportations camerounaises sont pour la plupart constituées de bois débité précise l’OIBT. Elles constituent la plus forte progression sur l’ensemble des pays tropicaux exportateurs de bois.
Elles devancent les exportations congolaises qui pour leur part ont connu une hausse de 12%, à 79 millions d’euros (51,8 milliards de francs Cfa). Viennent ensuite celles malaisiennes dont le pays est leader dans ce domaine avec 519 millions d'euros, soit plus de 340 milliards de francs Cfa, celles gabonaises avec près de 107 milliards de francs Cfa et enfin celles thaïlandaises, toutes ayant connu une baisse de leurs exportations de bois respectivement de l’ordre de 5%, 5% et 13%.
Selon l’OIBT, de janvier à septembre 2018, les exportations du bois camerounais vers les pays de l’Union européenne culminaient déjà à 186 500 tonnes. Une performance tributaire entre autre, selon l’organisation, à la redynamisation des exportations vers l’Allemagne, qui en fin août déjà étaient en hausse de 25%. Les exportations camerounaises de bois vers des pays comme l’Italie et la Belgique sur la même période ont également connu augmentation. Respectivement elles ont été de l’ordre de 30 et 5%.
Le potentiel forestier camerounais est non négligeable. Il est évalué à 22 000 000 hectares, dont 17,5 millions d’ha de forêt vierge exploitable. C’est le deuxième plus grand massif forestier en Afrique Centrale après celui de la RDC.
La production annuelle de bois s’élève à environ 230000 m3. La contribution à l’économie de ce secteur est non négligeable. De sources concordantes, il représente environ 6% du PIB occupant ainsi le 3ème rang après le pétrole et les produits agricoles. La valeur brute des bénéfices économiques de ce secteur est estimée autour de 150 milliards de F.CFA par an. Ce secteur créé près de 22.722 emplois permanents directs dont 21.902 emplois dans la filière bois d’œuvre industrielle. Les essences les plus exploitées sont principalement L'Okoumé, Le Sapelli, l’Ayous et dans une moindre mesure le Tali, l'Azobé et l'Okan. Un ensemble de textes réglementaires encadrent l’exploitation forestière.