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Les experts économiques estiment que le succès de ce bloc économique continental dépendra en grande partie de la technologie, des outils et des compétences numériques

 

L’ancienne ministre nigériane de la Technologie des communications, Dr Omobola Johnson, a dirigé lundi 25 mars la conférence annuelle Adebayo Adedeji à l’occasion de la Conférence des ministres qui se déroule à Marrakech.

Organisée en mémoire de l’universitaire nigérian Adebayo Adedeji – l’un des plus grands défenseurs de l’intégration régionale de l’Afrique – la conférence avait pour thème : La transformation numérique en Afrique : mythe médiatique ou réalité ? »

« Avons-nous suffisamment démontré que la technologie numérique pouvait transformer l’Afrique. Qu’est-ce qui nous retient ? », s’est interrogée Omobola Johnson devant les délégués et les experts participant à la Conférence des ministres des Finances et du développement économique de la CEA (Commission économique pour l’Afrique) (www.UNECA.org).

Alors que le Web fête ses 30 ans, son inventeur Tim Berners-Lee a récemment affirmé devant un public nigérian que le pays représentait à la fois le présent et l’avenir du Web, compte tenu de son impact sur la vie des Nigérians.

Adebayo Adedeji a été le troisième secrétaire exécutif de la CEA et celui qui est resté le plus longtemps à ce poste (1975-1991). Il est reconnu et admiré pour avoir préconisé en Afrique une nouvelle approche du commerce international et du développement économique. Il est également l’un des précurseurs de la Cedeao et ses idées font partie des fondements sur lesquels s’appuie la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).

Aujourd'hui, les experts économiques estiment que le succès de ce bloc économique continental dépendra en grande partie de la technologie, des outils et des compétences numériques.

Omobola Johnson a raconté comment la technologie avait permis d’apporter des services à des personnes exclues jusqu'alors, mais a précisé qu’il restait de nombreux défis à surmonter.

« Tout d’abord, les coûts doivent diminuer : le continent souhaite atteindre l’objectif convenu internationalement selon lequel 1 gigaoctet de données ne doit pas coûter plus de 2 % du revenu mensuel national moyen. En Afrique, ce coût représente actuellement 8,76 % du revenu mensuel moyen, contre 3,5 % en Amérique latine et 1,54 % en Asie. Et, selon nos derniers chiffres, ce coût a augmenté l’an dernier », a-t-elle détaillé.

L’ancienne ministre a également averti que certaines mesures fiscales concernant les infrastructures numériques et des taxes sur l’usage, bien qu’attrayantes, pouvaient accroître le coût de la numérisation et diminuer son effet transformateur.

Elle a insisté sur la nécessité urgente de renforcer les infrastructures et le réseau de câbles optiques. Actuellement, la connexion entre Le Cap et Khartoum passe par Londres, New York, San Jose et Tokyo, et donc se réalise en 409 millisecondes, plus lentement qu’ailleurs. La plupart de nos connexions utilisent des câbles sous-marins passant par l’Europe ou d’autres destinations lointaines. « C’est au secteur privé de résoudre ce problème, mais il doit être soutenu et bénéficier d’incitations de l’État », a-t-elle précisé.

« Au vu de ces difficultés et de la taille trop limitée de nos start-up, on pourrait penser que cette transformation numérique relève davantage du mythe. Mais le nombre élevé de personnes qui possèdent ou ont accès à un téléphone a un réel impact », a-t-elle poursuivi. 

Elle a ajouté que de nombreuses sociétés utilisaient la technologie pour transformer leur secteur, de l’énergie à la santé en passant par l’agriculture. « Mais il reste beaucoup à faire. »

Elle a exhorté les gouvernements à apporter davantage de soutien et à définir une stratégie numérique à long terme. « Nous devons également créer de nouveaux mécanismes de financement pour permettre aux investisseurs en capital-risque d’emprunter à bas taux et permettre aux innovateurs de s’étendre. »

Elle a mentionné l’urgence à former des talents. Le continent pourrait devenir la réserve de talents numériques du monde, de même que la Chine est devenue l’usine du monde, grâce à une main-d’œuvre abondante et une politique ciblée.

Tawanda Sibanda, associé de la société de conseil internationale McKinsey, invité pour commenter sur le discours, est revenu sur les prévisions publiées, voici cinq ans, dans le rapport Lions Go Digital, afin d’évaluer les progrès accomplis. Depuis la publication du rapport, les résultats sont mitigés, a-t-il indiqué. Les analystes avaient estimé que la transformation numérique pourrait accroître le PIB de 8 % d’ici 2025 et générer un impact économique de 300 milliards $ dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du détail, de l’agriculture et des services financiers. Bien que certains chiffres soient meilleurs que prévu – la pénétration du Smartphone par exemple –, la transformation numérique n’a pas donné les résultats macroéconomiques escomptés.

La part des personnes bancarisées, par exemple, est passée de 26 % à 33 %, une évolution bien trop faible en cinq ans.

L'autorité aéronautique civile recommande à la compagnie aérienne camerounaise de requérir l’avis du constructeur chinois des MA-60 avant toute ré-exploitation de l’aéronef.

 

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), la compagnie aérienne camerounaise traverse une zone de turbulence plus que rude. En raison de l’incident « Tail Strike » (choc entre la queue d'un aéronef et le sol) survenu sur l’avion de type MA-60 immatriculé TJ-QDA, le 10 mars 2019 à l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum, l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA) recommande actuellement à Camair-Co de se tourner vers le constructeur chinois Avic International.

Selon un avis écrit par Paule Assoumou, DG de la CCAA, cette exigence ne sera pas levée « en l’absence de preuves de vérification de la navigabilité dudit avion ».

Raison pour laquelle, la CCAA a décidé de « suspendre l’exploitation de l’avion jusqu’à la production de preuves de sa navigabilité ».

Il y a à peine quatre ans, Camair-Co a réceptionné, le 1er avril 2015, deux aéronefs de type MA-60 acquis par le gouvernement camerounais auprès d’Avic International. La construction des MA-60 a été financée par un prêt d’un montant de 34,5 milliards FCFA concédé à l’Etat du Cameroun par Eximbank of China.

Quelques mois plus tôt avant leur livraison, une polémique est née au Cameroun autour de la qualité et la fiabilité de ces avions chinois. L’ambassadeur de Chine au pays à l’époque, Wo Ruidi, s’était alors défendu en précisant que, les « MA-60 sont fiables ».

Aujourd’hui, ces avions inquiètent l’Autorité aéronautique du Cameroun. Peu avant la sortie épistolaire de la CCAA, Camair-Co, lui-même, a publié le 25 février dernier, un communiqué selon lequel, « son programme de vol connaît des perturbations ».

Ces perturbations, a indiqué Camair-Co, sont dues à une série « d’aléas sur les outils techniques (avions) ». Actuellement, c’est toute la flotte (six avions, dont deux MA-60) de la compagnie nationale qui est clouée au sol.

Bon à savoir, les MA 60 sont actuellement certifiés dans 14 pays dont entre autre, l'Indonésie, le Laos, les Philippines, le Népal, le Cameroun et l'Afrique du Sud. Selon le constructeur chinois, au 17 août 2018, cet avion desservait environ 300 lignes aériennes et avait déjà transporté plus de 11 millions de passagers à l'échelle mondiale. En Afrique centrale, 14 avions chinois de type MA60 sont en service dans 07 pays. Ils desservent selon Avic, le constructeur, 20 lignes aériennes régionales.

Source : Investir au Cameroun

Quel coût pour cette décision juste sur le plan social ?

 

La santé publique au Cameroun pèse énormément sur les caisses de l’Etat. Pour cause, des subventions de toutes sortes visant à rendre la santé accessible à tous. A titre d’illustration, le coût d’accès à un médecin dans les hôpitaux publics oscille entre 600 et 2000 francs CFA dans les hôpitaux de district et entre 2000 et 10.000 francs CFA dans les hôpitaux de rang supérieur.

Dans le même temps, en se référant à une décision du mois de janvier 2011 du Syndicat national des médecins privés du Cameroun (SNMPC), en médecine privée, ces mêmes coûts oscillent entre 10.000 et 15.000 francs CFA. S’agissant des accouchements par exemples, en se référant à la même décision,  ils valent en médecine privée 75.000 francs CFA pour ceux normaux et environ 140.000 pour des jumeaux. Dans le public, c’est entre 6000 et 20.000 francs CFA, parfois légèrement plus qu’il faut débourser pour s’acquitter de ses frais d’accouchement. Quid des prix des médicaments dans les pharmacies des formations sanitaires publiques ? Pour ceux qui pourraient ne pas le savoir, ils sont les plus bas de tous.

C’est dire l’effort consenti par le gouvernement pour permettre aux populations d’avoir accès aux professionnels et partant avoir des soins de qualité. Malgré ces coûts relativement bas, les hôpitaux publics en particuliers enregistrent au quotidien, de nombreux cas de malades indigents ou se faisant passer comme tel, incapables de payer les prestations qui leur ont été prodiguées. C’est alors qu’apparaissent souvent dans certains médias, des cas de « malades » séquestrés dans les hôpitaux.

Si pour certains cas ces séquestrations sont peu pertinentes au regard de la réelle indigence des patients concernés, dans d’autres…

Dans une lettre adressée le 14 mars 2019 aux responsables des formations sanitaires publiques au Cameroun, Le Ministre de la santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie proscrivait la séquestration des patients indigents dans les formations sanitaires publiques. Une décision juste sur le plan social mais pour quel coût financier ?

Dans sa lettre, le Dr Manaouda Malachie affirme qu’il lui a été donné de constater au cours de ses visites de terrain, que des patients sont retenus pour défaut de paiement total de leurs factures d’hospitalisation et de soins. Il demande par conséquent aux responsables des formations sanitaires publiques de « Bien vouloir, toute affaire cessante, libérer tous les patients qui se trouveraient ainsi retenus dans vos formations sanitaires respectives, en raison de leur insolvabilité, et me rendre compte instamment de vos diligences et des coûts y relatifs ».

S’engageant donc à payer ces frais et la boite de pandore ouverte, le Minsanté enjoint aux responsables des formations sanitaires publiques à conduire, en liaison avec les services compétents, des enquêtes sociales, afin de déterminer le statut d’indigence des patients insolvables. Ici, il faudra miser sur l’intégrité de ces responsables que le Ministre exhorte par ailleurs à lui proposer dans de meilleurs délais, des solutions mieux adaptées et moins dégradantes pour la prise en charge des patients indigents.

De toute évidence, un nouveau vent souffle sur la santé publique au Cameroun.

L’éditorial du directeur de publication du journal Mutations, paru ce lundi 25 mars 2019 se penche sur la situation de l’équipe nationale du Cameroun après sa qualification face au Comores à Yaoundé.

 

Selon le directeur de publication du quotidien Mutations, Georges Alain Boyomo, il fut un temps où l’issue d’un match de football Cameroun-Comores était connue à l’avance. La victoire des Lions indomptables ne faisait alors l’ombre d’aucun doute. Le suspense ne résidait que dans le score de la confrontation. Depuis lors, les choses ont changé. Avant la rencontre de dimanche dernier, peu sont les amateurs de foot qui osaient vendre moins chère la peau des Comoriens devant les champions d’Afrique en titre, pour une explication devant, de surcroît, se dérouler au stade omnisports Ahmadou Ahidjo.

Après le net succès des Lions face aux Cœlacanthes, les scènes de liesse dans les rangs des supporters anonymes, parmi les joueurs et les autorités gouvernementales sont la preuve que les cœurs battaient vraiment la chamade…

Les temps ont vraiment changé. L’ogre Cameroun est donc devenu une équipe à la portée de toutes les autres nations de football ! Ne dit-on pas que parvenir au sommet est aisé, mais s’y maintenir l’est moins ? Englué dans des errements managériaux et ayant échoué à articuler le passage d’une génération à l’autre, l’Equipe nationale est aujourd’hui le symbole d’un football camerounais malade. Le sacre des Lions indomptables à la coupe d’Afrique des nations 2017 n’est que l’arbre qui cache la forêt.

Il est du football comme d’autres domaines. Seuls la planification, la discipline et le travail acharné permettent de faire la course en tête. Repu par son potentiel et chloroformé par son inertie, le Cameroun vit un abaissement qui contraste avec la sereine progression de pays africains jadis considérés comme lilliputiens, du fait d’aléas naturels ou de handicaps conjoncturels.

L’exemple du rapport annuel de la Banque mondiale sur le climat des affaires, Doing Business 2019, en dit long. Les cinq pays africains les plus réformateurs (par rapport au classement précédent) sont Djibouti, le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Rwanda. Le top 4 est constitué de l’île Maurice, le Rwanda, le Maroc et le Kenya. Bien qu’il gagne trois places, le Cameroun patauge vers la queue du classement aux côtés du Burundi, du Gabon et des…Comores.

L’indice Ibrahim de la gouvernance africaine conforte cette tendance. En 2018, la fondation Mo Ibrahim a consacré un trio de tête composé de l’île Maurice, des Seychelles et du Cap Vert. La Côte d’Ivoire, le Maroc et le Kenya gagnent également des points dans ce classement annuel. Pour ce qui est du Cameroun, le rapport pointe une situation qui a peu évolué dans le domaine des droits de l’Homme et de la croissance économique durable. Il s’inquiète de la situation sécuritaire qui s’est fortement détériorée et salue des progrès dans les domaines de l’éducation et de la santé.

Les autorités camerounaises auront toujours beau jeu, à chaque classement plus ou moins défavorable au pays, de casser le thermomètre dans l’espoir de faire baisser la température, mais la réalité restera têtue. Le leadership ne se décrète pas. Il se conquiert et s’entretient.

Aujourd’hui, le nivellement des valeurs a gagné le monde du football et d’autres secteurs d’activités. S’il n’y prend garde, le Cameroun pourrait davantage reculer sur différents plans dans un continent plutôt mouvant. Cette régression ne sera pas autant difficile à expliquer que l’extinction des dinosaures de la planète. Elle tient pour beaucoup à la cécité stratégique et au défaut de patriotisme de nos gouvernants. Il est encore temps de changer les choses.

 

Propos transcrits par Félix Swaboka

 

Une campagne d’information et de sensibilisation sur les dangers des moisissures s’est tenue à Garoua il y a quelques jours dans la capitale régionale du Nord Cameroun.

 

Une forte exposition aux aflatoxines à travers des aliments contaminés peut entraîner une intoxication et divers maladies (Cancer du foie, dépression, perte d’appétit et diarrhées). Chez certains enfants, l’ingestion d’aliments contaminés par les aflatoxines a été associée au kwashiorkor. A l’initiative du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) avec l’appui du gouvernement Camerounais (Minader) et de la banque mondiale.

La rencontre de Garoua qui a regroupé une cinquantaine de participants avait pour objectif de présenter aux participants les dangers des moisissures sur les productions agricoles. Les aflatoxines sont des substances toxiques produites par certaines moisissures présentes dans la nature à toutes les étapes de la chaîne agro-alimentaire. Les moisissures sont ainsi dispersées dans l’environnement principalement l’air mais aussi par l’eau, les animaux et l’Homme. Le délégué régional du Minader dans son allocution, a relevé que les moisissures représentent un danger pour les récoltes.

Il à exhorté les participants à bien assimiler les différentes communications afin de pouvoir éradiquer ce phénomène et pouvoir bien développer leur marché agricole. Au total 03 exposés ont constitués la campagne d’information et de sensibilisation. Il s’agit notamment des moisissures et aflatoxines, le critère de qualité des grains et la  norme codex pour le sorgho en grain.

Pour les acteurs de la chaîne de valeur, il est essentiel de se conformer aux normes camerounaises et codex sur les aliments destinés à la vente et à la consommation. En effet, connaître la norme est un élément clé du commerce structuré car elle fixe les critères mesurables de sécurité et de qualité qui permettent les achats-ventes et la consommation de produits en toute confiance.

La présente norme s’applique au sorgho en grains. Son emploi prévu comme une denrée alimentaire et présenté en emballage est vendue en vrac directement au consommateur. Ainsi le respect des bonnes pratiques peut offrir des avantages tout au long de la chaîne d’approvisionnement, qu’il s’agisse de la vente à un prix premium ou de meilleurs conditions en matière de santé et de sécurité pour le consommateur humain(homme, femme, enfant et nourrisson) autant que pour les animaux domestiques ou d’élevage à finalité commerciale.

Pour le représentant du coordonnateur du projet PIDMA, Hamadou  Alioum, cette sensibilisation vient à point nommé au moment ou bientôt ce sera le début de la campagne agricole. « La nécessité d’outiller les producteurs et les coopératives se posait » souligne ce dernier. Esaïe Fotso nutritionniste au projet Pidma d’ajouter que cette campagne d’information et de sensibilisation était très capitale afin que les producteurs se dotent des grains de qualité pour la campagne agricole.

Félix Swaboka

Trois importants chefs rebelles en République Centrafricaine ont été nommés conseillers spéciaux militaires à la primature, selon un décret présidentiel rendu public le 25 mars

 

Il s’agit d’Ali Darassa, chef de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Mahamat Alkatim, chef du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et Bi Sidi Souleymane encore appelé  Sidiki, chef du groupe armé 3R (Retour, réclamation, réconciliation).

Ils seront chargés auprès du Premier ministre Firmin Ngrebada de la mise en place des unités spéciales mixtes prévues par le dernier accord de paix de Khartoum, signé le 06 février à Bangui. Ces unités seront composées de membres des Forces armées centrafricaines (Faca) et des groupes armés qui contrôlent 80% du territoire de Centrafrique, afin d'en assurer la sécurité. D'autres responsables rebelles ont également été nommés conseillers spéciaux à la primature, à l’instar d’Adama Chaïbou du MPC, chargé des relations avec le monde arabe.

Le décret précise que les conseillers spéciaux ont rang et prérogatives de ministres délégués. Gaetan Kongo, citoyen engagé pour la renaissance durable et la modernisation de la Centrafrique, a jugé sur son compte Twitter « qu'en nommant notamment Ali Darassa, le président Faustin Archange Touadéra vient de franchir la ligne rouge. La justice tant attendue par le peuple ne sera jamais rendue ».

Le 22 mars déjà, le président Touadéra avait désigné un nouveau gouvernement, accordant davantage de portefeuilles aux groupes armés signataires de l'accord de Khartoum, sans toutefois leur confier de ministère régalien.

L'annonce au début du mois d'un nouveau gouvernement après la signature de l'accord de Khartoum, avait soulevé une vague de protestations de la part des groupes armés qui réclamaient davantage de ministères pour leurs représentants.

L'Union africaine (UA) avait alors convoqué à Addis Abeba une réunion de suivi entre les autorités et les quatorze groupes armés signataires de l'accord, pour tenter de le sauver.  A la fin, les signataires de l'accord de paix s'étaient entendus sur un nouveau gouvernement inclusif.

L'accord de Khartoum, signé le 06 février, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'UA est le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé. Aucun des précédents accords n'a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique) déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants ont dû fuir leur domicile.

 

Nicole Ricci Minyem

C’est au palais des Congrès de Yaoundé que la 5ème édition va se dérouler les 27 et 28 mars prochain, sous le thème : Entrepreneuriat Féminin et Economie Sociale et Solidaire – Accélérateurs du Développement de l’Afrique

 

Le Forum Economique et Entrepreneurial des Femmes Africaines et de la Diaspora (FEEFAD) qui va se tenir pour la première fois en Afrique, est devenu depuis quelques années, le rendez vous incontournable des femmes africaines et de la diaspora.

L’objectif principal de cette rencontre est de mettre côte à côte, des entrepreneures, porteuses de projet, les cadres institutionnels et autres investisseurs afin qu’elles puissent ensembles échanger, apprendre et entreprendre avec d’autres femmes, actrices incontournables du développement de l'Afrique.

Cet évènement est Co - organisé par l'Organisation des Femmes Africaines de la Diaspora - le Forum des Organisations de Solidarité Internationale et  E.CAM aura au programme des Ateliers, Conférences et Networking aux thématiques diverses :

Atelier 1 : Le Financement (L’Afrique, continent où les femmes créent le plus au monde !) Axes de réflexion : Les  femmes remboursent mieux les prêts que les hommes, cependant, leurs difficultés à accéder aux crédits perdurent - Améliorer les rapports entre les femmes entrepreneures et les établissements financiers pour l’accès de plus de femmes aux crédits comment s’y prendre ?

Atelier 2 : Le Développement  (De l’informel à la Bourse : pourquoi pas nous ? Passer de l’informel au formel pérenne, que faudrait-il aux femmes ? Comment s’organiser ?). 

Atelier 3 : L’Agriculture (Les femmes africaines produisent 90% des denrées alimentaires. Mais à peine 10% d’entre elles sont propriétaires de leurs terres et moins de 10% sont dans le secteur de la distribution. Les nouveaux défis du secteur : une meilleure intégration des femmes sur toute la chaîne des valeurs. Quel rôle pourrait jouer la diaspora ?).

 

Dans la rubrique Conférence, les participantes vont se pencher sur des questions telles que :

L’Egalité des chances dans les affaires : Peut-on parler du soutien des grands groupes et des pouvoirs publics à l’entrepreneuriat féminin en Afrique ? L’accès des entreprises portées par les femmes aux marchés publics et privés : comment la RSE et la RSO intègrent cet enjeu ?

La Diaspora – 6ème Région d’Afrique : Les femmes de la diaspora, une autre force pour l’Afrique, transfèrent autant d’argent que les hommes (voire plus), et regorgent de compétences - Comment intègre-t-on les femmes cette région d’Afrique dans les stratégies et politiques de la dynamisation de l’entrepreneuriat féminin en Afrique ? (Pays, Sous-région, Continent)

Le Monde avec les Femmes : Repensons aux nouvelles relations économiques Afrique/Europe avec les femmes : A peine 10% des femmes africaines sont la distribution des denrées alimentaires alors qu’elles représentent 90% dans la production, 4% des femmes entrepreneures françaises prospectent en Afrique. Les APE, la BPI, AFD, les Chambres de commerce, etc. Quelles mesures incitatives pour encourager les entreprises des femmes à l’export ?

Vers un Financement au Féminin ? L’Afrique perd chaque année 6% de son PIB à cause des inégalités entre les femmes et les hommes (PNUD), soit 95 milliards de dollars. Une femme a 60% moins de chance qu’un homme de trouver les financements…Une banque de femmes et/ou un fonds dédié aux besoins des femmes entrepreneurs aideraient-ils à réduire ces inégalités et donc cette perte ? Quelles différences avec les organismes financiers classiques ?

 

Nicole Ricci Minyem

La dernière journée des rencontres éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations de football masculin, Egypte 2019, s'est joué sur les stades du continent le weekend dernier. Parmi les qualifiés, pas de grandes surprises sinon les absences du Gabon et du Burkina Faso. Voici les 24 équipes ayant obtenu leur ticket pour la phase finale.
 
 
Les toutes dernières places pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations ont été remportées au cours de la dernière journée des éliminatoires qui s'achevaient ce dimanche 24 mars 2019. A l'occasion de cette toute nouvelle compétition à 24 équipes, on a enregistré des qualifications historiques de certains pays africains. A l'instar de la Tanzanie qui prendra part à une Coupe d'Afrique des Nations pour la toute première fois de son histoire à une édition de la CAN. Les Tanzaniens ont battu (3-0) des Ougandais déjà qualifiés. Ils ont ainsi devancé, dans leur groupe de qualification, le Cap-Vert, qui avait fini troisième de la dernière édition de la CAN, et le Lesotho, deux équipes qui pouvaient prétendre à la qualification mais qui se sont tenues en échec 0-0.
 
D'un autre côté, on note le retour dans  la compétition des Ecureuils du Bénin. Les béninois seront également en Egypte entre le 21 juin et le 19 juillet prochain. Absents depuis 2010, ils ont dominé le Togo de l’entraîneur français Claude Le Roy (2-1), et se sont ouvert les portes d’une quatrième participation à la CAN.
 
Le Zimbabwe s’est lui aussi qualifié après avoir défait le Congo (2-0). Les Warriors terminent en tête de leur groupe devant la République démocratique du Congo (RDC), qui, avec une victoire (1-0) face au Liberia, accède également à la phase finale. De son côté, l’Afrique du Sud a également validé son billet pour l’Égypte. Les Bafana Bafana se sont imposés 2-1 en Libye.
 
Parmi les grands absents de cette 32e édition de la CAN, plusieurs grands noms du football africain. Notamment, le Gabon, le Burkina Faso pourtant finaliste en 2013 et 3e en 2017. De même que la Zambie vainqueur de l'édition de 2012. Le tirage au sort de la phase finale aura lieu le 12 avril 2019. Les 24 équipes qualifiées seront réparties dans six groupes de quatre.
 
Les 24 équipes qualifiées :
 
Groupe A : 
Sénégal, Madagascar
 
Groupe B : 
Maroc, Cameroun
 
Groupe C : 
Mali, Burundi
 
Groupe D : 
Algérie, Bénin
 
Groupe E : 
Nigeria, Afrique du sud
 
Groupe F : 
Ghana, Kenya
 
Groupe G : 
Zimbawe, RD Congo
 
Groupe H : 
Guinée, Côte d’Ivoire
 
Groupe I : 
Angola, Mauritanie
 
Groupe J : 
Tunisie, Egypte (termine au 2e rang et se qualifie bien que pays organisateur)
 
Groupe K : 
Guinée Bissau, Namibie
 
Groupe L : 
Ouganda, Tanzanie
 
 
Stéphane Nzesseu
 

Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun sera devant les magistrats de la Cour d'appel du centre ce 26 mars pour la suite des procédures en Habeas Corpus.

 
 
Le bras de fer judiciaire se poursuit. Les dirigeants du MRC ne démordent pas. Ils sont déterminés à aller jusqu'au bout des différentes procédures pour que justice soit rendue à leur endroit. 
 
L'on se souvient que le 07 mars dernier, le juge d'instance avait refusé d'accorder l'Habeas Corpus au candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Maurice Kamto, et ses partisants dont : le  président de l'association ''Agir'' et actuel conseiller spécial du Chef  de l'Etat aux affaires économiques, Christian Penda Ekoka ; l'honorable Albert Dzongang ; l'ancien maire de Djombe-Penja, Paul Éric Kingue le président du MPCN ; le Professeur et trésorier national du MRC Alain Fogue, le cadre du MRC Célestin Djamen, et l'artiste Gaston Serval ABE dit Valsero. 
 
La procédure en Habeas Corpus vise simplement la libération de ces différents acteurs politiques. Les militants du MRC, de même que leur président dit avoir rempli toutes les conditions précédemment demandées par la loi pour obtenir un Habeas Corpus.
 
Ce mardi le 26 mars 2019 va donc se tenir devant la Cour d'Appel du Centre à Yaoundé, l'audience consacrée à l'examen des requêtes d'appel contre les 07 premières étonnantes et incompréhensibles décisions de rejet d'Habeas Corpus du 07 mars 2019. 
 
La question qui revient est celle de savoir si vraiment les membres du MRC pensent qu'ils vont pouvoir sortir de cet étau judiciaire qui semble vouloir se refermer sur eux. Manifestement, les acteurs qui contestent la décision de l'organe juridique suprême en matière électorale, sont prêt cette fois ci à considérer celle d'une juridiction inférieure. Ceux là qui par leurs actions de revendications d'un hold-up électoral ont par leurs militants, entraîné des dégâts matériels et posé des actes de vandalisme dans les ambassades du Cameroun en France et en Allemagne.
 
Toutefois, les partisans du MRC qui observent depuis plusieurs mois maintenant la manière dont sont traités leurs leaders, n'ont pas dit leur dernier mot quant à cette situation de crise. Comme c'est très souvent le cas, ils seront une fois de plus très nombreux ce mardi au palais de justice du centre administratif de Yaoundé pour accompagner leurs mentors. Habeas Corpus ou pas, pour eux le combat continue.
 
 
Stéphane Nzesseu

L’exploitation de l’or, foule aux pieds les sacro principes de protection de l’environnement, en déversant directement des déchets toxiques issus de ces installations dans le Fleuve Lom, une entreprise chinoise empoisonne l’environnement à Bétaré-Oya dans la région de l’Est.

 

Depuis plusieurs mois, les organisations de protection de l’environnement dans le département du Lom et Djérem (région de l’Est), déconseille vivement aux populations riveraines de consommer l’eau provenant du fleuve Lom et de ses affluents. Selon elles, cette eau est non seulement devenue impropre à la consommation, mais également un danger pour la faune aquatique, à cause des déchets toxiques qu’on y déverse de manière régulière. Le responsable de cette pollution est bien connu.

Il s’agit d’une entreprise minière chinoise, spécialisée dans l’extraction de l’or. Pour écouler les déchets issus de ces installations, les chinois ont décidé de leur propre chef d’ouvrir une canalisation qui donne directement sur le fleuve. C’est par ce procédé que des détritus d’une nature douteuse sont impunément déversés dans le fleuve Lom devant le regard laxiste des autorités administratives.

La seule institution qui a osée manifester son mécontentement face à cette situation est l’ONG « Planète responsable ». Interrogé par le Journal Intégration, Grégoire Sala, représentant local de l’ONG crie son désespoir : « Nous avons observé que les eaux du Lom ont changé de couleur. Celles-ci tirent vers le jaune doré. Il y a du mercure dans l’eau », renseigne t-il.

Un autre environnementaliste interrogé par le même journal est même allé plus loin, en ordonnant à l’entreprise chinoise d’arrêter avec ses pratiques dangereuses « vu les effets sur l’écosystème aquatique et le couvert végétal environnant nous leur avons demandé de mettre fin à ce mépris », martèle Jacob Lonhegui.

Mais l’entreprise chinoise a fait fi des injonctions de Jacob. Cette dernière continue à déverser ses détritus toxiques dans le fleuve. Ce qui fait dire à Mathilde Kansa, une autre environnementaliste que « si rien n’est fait, le Lom n’aura plus de poisson. Et en plus, les pratiques agricoles prendront un sérieux coup dans un délai très court ».

Vu l’urgence de la situation, les ONG suscités ont saisi les pouvoirs publics en vain. A chaque fois on leur répondait « Allez à Yaoundé. Ils sont les seuls à savoir quelles son les clauses de contrat d’exploitation minière attribué à ces gens » révèlent le journal Intégration.

En plus de ce désastre écologique qui progresse dangereusement, les exploitants d’or de Bétaré-Oya ont également considérablement détérioré la topographie de la localité. Les chantiers de forage nécessaire à l’extraction de l’or, ne sont pas refermés à la fin des travaux. Ce qui donne souvent lieu à de graves accidents. 16 personnes sont déjà disparues dans ces énormes trous béants, d’après le journal Intégration.

Danielle Ngono Efondo

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Sunday, 05 June 2022 11:01