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Après le Social democratic front et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, l’Union démocratique du Cameroun se montre aussi réticent par rapport aux élections régionales.

 

Cyrille Sam Mbaka le vice-président de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) dénonce le projet de loi relatif aux élections régionales, récemment déposé au Parlement. Dans une interview accordée au journal Le Jour N°2900, il indique que la mise en place des conseils régionaux est calquée sur la même approche utilisée par le gouvernement à partir des provinces pour les régions.

« C’est-à-dire avec une coquille vide. Cette loi sur la décentralisation qui est déposée sur la table des Députés ne répond pas à l’esprit de la réunion tripartite qui a eu lieu en 1991 à Yaoundé. La décentralisation vise à booster le développement local. Et cela se base en principe sur une répartition du budget de l’Etat. Dans le cas actuel on n’a pas tenu compte de cette répartition. On a effectué une somme qui représente environ 0,3%de tout le Cameroun. Yaoundé tout seul a 4800 milliard FCFA. Nous ne voyons pas très bien à quoi serviront ces conseils régionaux.

Tous les délégués régionaux et autres restent là et on demande aux conseils municipaux et régionaux de bâtir leur personnel, alors qu’ils devaient recevoir le personnel de l’Etat décentralisé. Quand on voit tout ça, on se dit qu’on est allé trop vite en besogne. Etant entendu que les répartitions de cette loi ne sont pas justes parce que nous allons nous retrouver avec des régions qui n’ont pas beaucoup de communes. D’autres qui en ont exagérément. On demande que ce soit par département que cela se passe. C’est donc une précipitation», explique-t-il.

Cyrille Sam Mbaka indique qu’avec les textes actuels, tous les compétiteurs à ces élections régionales n’ont pas les mêmes chances. «Déjà que ce texte n’est pas fait sur une base consensuelle. On doit pouvoir dire que ça été fait unilatéralement et dans la précipitation. Ca ne peut être que source de conflits. Il n’y a aucun équilibre là-dedans. On devrait repousser les régionales et mettre en place un mécanisme qui puisse permettre aux Communes de vivre», ajoute-t-il.

Liliane N.

 

 

Cette dame exceptionnelle nommée Elise Pehede, bat le record d’admirateurs depuis quatre ans pour avoir choisi d’exercer le métier de vendeuse de soya.

 

Installée en face de la garnison militaire de santé de Roumdé-adjia à Garoua, elle mène soigneusement cette activité sans honte, ni gène alors que ses congénères sont nombreuses dans les restaurants tournedos qui foisonnent en bordure des rues de la cité capitale de la région du Nord. Généralement, ce métier qu’exerce cette femme au teint clair, la quarantaine sonnée et, mère de 5 enfants, est l’apanage des hommes. Elise a fini par briser ce tabou et crée une émulation dans ce métier. Le public lui, a fini par l’aduler et lui dédier l’appellation « debo be reta » qui signifie en français « femme et demie » à cause de la ténacité et le courage dont elle fait preuve, lorsqu'il s’agit de regarder dans les yeux ceux qui l’encouragent ou ceux qui cherchent à la dénigrer.

Cette femme n’a pas de tabou, lorsqu'elle parle du métier qu’elle exerce et va même jusqu'à critiquer ses « confrères », vendeurs de soya. « Ils ne connaissent pas ôter la peau sur une chèvre, je le fais mieux qu’eux. Il y a certains qui viennent voir comment je procède ». C’est d’ailleurs à la suite de ce défi lancé aux hommes qu’elle nous invite à témoigner de ses prouesses. Ce 25 mars 2019, à son domicile sis au quartier Demsaré, elle a acheté une chèvre au marché de Djefatou. L’animal immolé par un sacrificateur, elle s’en saisit, le pose sur une feuille de tôle, un couteau baïonnette à la main, passe à l’action.

Elle commence par la poitrine de l’animal et dirige la pointe du couteau de haut en bas et ouvre la peau en deux parties, saisit chaque patte et renouvelle les fentes jusqu'au point de jonction et les dépècent jusqu'au niveau des cuisses. Elle découpe les pattes et accroche le reste de l’animal sur un bout de fer en forme d’hameçon la tête en bas. Elle découpe ensuite la tête et ôte toute la peau sans difficulté, au bout compte, la peau ainsi ôtée, la viande reste d’une propreté à ne rien reprocher, par rapport à ceux qui les dépècent posé à même le sol ou sur un support.

Elise poursuit sa besogne, utilisant une casserole posée au bas de l’animal pour recueillir les tripes. Elle les nettoie ensuite avec de l’eau potable et insère dans le gros intestin, les tripes, le foie, poumons, etc. « La façon dont elle s’y prend prouve qu’elle a de l’art. La viande n’est pas coupée de façon désordonnée, mais de façon spéciale, dans le sens de la longueur de la colonne vertébrale, ou la viande est détachée avec les deux pattes d’un même côté uni aux côtelettes et séparé de la colonne vertébrale », explique un boucher présent. Une fois la viande coupée en trois morceaux, elle sépare la chair des os. C’est après cette minutieuse chirurgie qu’un rinçage systématique est opéré sur la viande pour nettoyer le sang qui dégouline. La viande est à nouveau raccrochée pour être essorée et près à passer au gril pour être rôtie. En tout, 45 minutes auront suffi à la vendeuse pour dénuder la chèvre.

Une fois la viande essorée après qu’Elise ait pris son bain, elle se rend au point de gril situé en face de la garnison militaire de santé. Là, elle expose également des parties de la chèvre. « Les quatre pattes et la tête, je les vends à 1 000 Fcfa, les os à 3 000 Fcfa », déclare Elise avant d’ajouter que « mon soya n’est jamais resté. Je le vends bien. Le bénéfice que j’ai après avoir cumulé toutes les dépenses peut aller de 3 000 à 7 000 Fcfa ».

Félix Swaboka

 

Une soixantaine d’enseignants du primaire du département de la Bénoué et de l’Enieg Bilingue de Garoua viennent d’être capacités à l’utilisation du module de formation des enseignants sur le sujet.

 

Selon une étude menée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco), « l’indice de parité et le décrochage scolaire des filles au secondaire sont préoccupants au Cameroun, tout comme dans certains autres pays africains à l’instar du Togo, du Sénégal et autres ; ce, dans un contexte marqué par différentes formes de violences de genre qui se recouvrent et se renforcent mutuellement, y compris en milieu scolaire ». Des violences qui, selon la même étude, dérivent de normes de genres néfastes ou de relations de pouvoir en défaveur des femmes et des filles, se traduisant par des brimades, insultes, abus physiques, châtiments corporels, harcèlements sexuels et autres formes d’agressions sexuelles de plus en plus omniprésentes au sein, autour et sur le chemin de l’école, à toutes les échelles.

C’est fort de cet état de choses que l’Unesco, dans le cadre du Fonds de solidarité prioritaire (FSP), dénommé « Appui à la Lutte contre les violences de genre en milieu scolaire », exécuté en partenariat avec l’Unicef et Plan International, avec le soutien financier du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la France, accompagne la composante 1 qui porte sur «la réponse du secteur de l’éducation aux violences de genre en milieu scolaire (Vgms) », tant au  niveau des curricula, de la formation des enseignants, que du cadre politique, stratégique et de la réglementation. C’est dans cette optique d’ailleurs, faut-il le rappeler, que des professionnels et pédagogues des ministères techniques en charge de l’Education et de la formation des formateurs ont, dans le cadre du forum y relatif, tenu  à Mbalmayo, chef-lieu du département du Nyong et So’o, région du Centre, amendé et validé le module de formation des enseignants sur les violences de genre en milieu scolaire au Cameroun.

Après Ebolowa, le chef-lieu de la région du Sud, le tour est revenu à Garoua, la cité capitale du Nord, d’abriter l’atelier de renforcement des capacités des formateurs des formateurs à l’utilisation dudit module.  60 enseignants de la délégation départementale de l’Education de Base de la Bénoué et de l’Ecole normale d’Instituteurs de l’Enseignement général (Enieg) de Garoua ont eu à renforcer leurs capacités dans la prise en compte des violences de genre en milieu scolaire dans les pratiques de classe.

Formation axée sur des thèmes ayant porté, entre autres, sur l’imprégnation et l’appropriation des contenus de Vgms, l’appropriation des modalités d’insertion des contenus Vgms dans les pratiques de classe, l’appropriation de la mise en œuvre des pratiques disciplinaires positives.

Félix Swaboka

 

Plusieurs produits dont ceux des filières bois, textile et agroalimentaire présenteront bientôt des normes pour booster leur compétitivité sur le marché régional et mondial.

 

Une rencontre pour poser les bases de cette normalisation a eu lieu mardi dernier entre le ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), l’Agence des normes et de la qualité, les groupements d’artisans et d’autres acteurs. Une rencontre dont l’objectif est la normalisation de certains produits artisanaux afin d’améliorer leur compétitivité et leur productivité et améliorer les retombées du secteur.

D’après des données délivrées par le Minpmeesa, et relayées par Cameroon Tribune, la valeur des exportations des produits artisanaux de la filière bois est comprise entre 60 000 F et 35 millions de F alors que celle de la filière textile varie de 3 280 à 495 909 500 F. Selon la direction de l’Artisanat du Minpmessa, ce constat est lié à l’insuffisance de professionnalisme pour un secteur qui compte environ 70 000 pratiquants, dont 80% exercent encore dans l’informel.

« C’est dans ce contexte qu’en collaboration avec l’agence de normalisation. Nous avons lancé ce processus qui n’est que la première marche de toute une démarche visant à doter nos artisans de normes mais surtout que ces normes définissent des standards en matière de production et répondent aussi aux normes internationales qui existent en matière d’artisanat», explique le ministre Achille Bassilekin III. 

Il est aussi question, apprend-on, de permettre aux artisans de présenter une production à la hauteur des attentes des consommateurs et surtout que l’artisanat camerounais soit présent sur les marchés régionaux et mondiaux de manière à générer avantage de devises pour notre économie et ainsi enclencher une dynamique des transferts des technologies, espère le ministre. 

En effet, le processus de normalisation rendra la production artisanale camerounaise plus compétitive. « Il nous permettra de vendre à l’international et de mettre sur le marché des produits qui répondent aux normes », explique Hélène Mapoko, déléguée de la filière bois au groupement interprofessionnel des artisans.

Sont concernés par ce processus, les produits des filières bois (mobilier scolaire, mobilier de bureau, mobilier de maison, ouvrage dans les Btp, etc), textile et cuir (pantalons, robes, samaras, babouches, sacs en fibres naturelles, vêtements traditionnels, etc.), et agroalimentaire (huile végétale de Nîmes et de sésame, produits séchés, bâtons de manioc, tapioca…)

Ces produits, indique Mercy Afa Nanji, directeur de l’artisanat au Minpmeesa, ont été sélectionnés sur la base de plusieurs critères, notamment la disponibilité et l’accessibilité de la matière première, l’accès à la commande publique, les produits non dangereux à la santé, la consommation massive, entre autres. 

Otric N.

En vue de repartir à la conquête du rang que le Cameroun occupait jadis au classement des leaders mondiaux en termes de production, et dans sa détermination à être un maillon essentiel de la relance, la Société de développement du cacao (Sodecao) a organisé du 20 au 22 mars derniers à Ebolowa, un atelier en vue de l’adoption d’un plan de relance de la cacaoculture.

 

Dans un entretien paru dans les colonnes du quotidien national Cameroon Tribune le mercredi 27 mars 2019, Jean-Claude Eko'o Akouafane, directeur général de cette entreprise, évoque les pistes de sortie de ce marasme et jette un regard optimiste sur l’avenir de la filière.

Au Cameroun le cacao contribue à hauteur de 15% aux recettes d’exportation, représente 2,1% du Pib et constitue la principale source de revenus pour 500 000 à 600 000 familles. Comment expliquez-vous la méforme actuelle de la filière ?

On peut soutenir que ce retournement a son origine dans la crise qui a frappé le pays dans les années 80-90 et qui a conduit aux plans d’ajustement. Lesquels plans ont prôné le désengagement de l’Etat du secteur de production et donc il y a eu un désinvestissement qui a frappé de plein fouet la filière cacao et la Sodecao qui est le bras séculier de l’Etat. Par la suite, des mesures n’ont pas été prises pour corriger cette situation. Nous souffrons d’un sous-investissement dans ce secteur. Ceci a concerné tous les segments de la filière.

Actuellement, nous décrions une absence criarde du matériel végétal de qualité. A l’époque par exemple, le champ semencier de Nkoemvone produisait dans les années 80  à lui seul 1 200 000 cabosses-semences. Aujourd'hui, ce champ qui est le principal champ semencier du Cameroun, produit à peine 60 000 cabosses-semences. L’insuffisance de l’offre en matériel végétal découle de cette situation parce que les autres champs ont subi la même tendance.

Depuis un certain temps, on a cessé le traitement du verger qui a une conséquence mécanique sur la production. Le verger est malade. Le sol n’est plus fertilisé. Le Conseil agricole, faute de ressources humaines, n’existe plus. Voilà le tableau que présente la cacaoculture aujourd'hui. A cause de ce désinvestissement, les investissements n’ont pas suivi. Ce qui fait qu’à ce jour, la cacaoculture est loin d’être attractive. Les bassins de production sont complètement enclavés et la Sodecao elle-même ne dispose plus d’un parc d’engins de nature à résoudre cette situation.

La Sodecao vient de réunir près d’une centaine d’experts à Ebolowa pour adopter un plan de relance de la filière. Quelles sont les mesures qui ont été arrêtées ?

Nous avons identifié les piliers de ce plan de relance qui sont au nombre de trois. Au plan agronomique, il faut résoudre le problème de la faiblesse des rendements qui consiste à accroître l’offre de matériel végétal, mais il faut parallèlement et en même temps résoudre le problème de fertilisation des sols, du Conseil agricole et de protection du verger. En la matière, c’est une démarche holistique qu’il faut. Si vous négligez un seul élément de ce dispositif, tous les efforts sont anéantis.

Il faut également améliorer l’attractivité qui repose sur une remise à niveau de toutes les ressources (humaines, financières et matérielles). L’objectif de ce plan vise à accroître la contribution de la Sodecao dans la production cacaoyère du Cameroun et la vision qui nous anime est de nous orienter vers l’industrie cacaoyère. Il faut arriver à la transformation qui pourra permettre au pays de gagner de la valeur ajoutée, des revenus, des emplois, etc.

Ce plan de relance s’étale sur la période 2020-2027. Au regard de l’urgence de la situation et des enjeux, pensez-vous que le délai de sept ans soit raisonnable ?

Nous sommes dans un secteur particulier. Vous n’ignorez pas les lois de la nature. Une action d'aujourd'hui porte ses fruits dans trois ans. Alors, le délai de sept ans me semble tout à fait raisonnable pour enclencher une action à condition que des moyens suivent. Quant aux sources de financement, nous essayons déjà d’activer nos leviers tels que les partenariats. Nous voulons aller vers les exportateurs pour leur dire que vous pouvez acheter du cacao, vous pouvez produire vous-mêmes du cacao pour améliorer vos marges. Et nous aurons gagné dans le développement de la cacaoculture.

Nous ne louperons aucune occasion de ce genre pour œuvrer dans le sens du développement, mais nous comptons sur l’onction de l’Etat qui est en définitive l’acteur principal de tout ceci. Je crois que l’Etat a tout intérêt à aller vers cette démarche qui viserait à rompre avec une économie de rente, pour créer de la valeur ajoutée, des revenus et des emplois. Nous pensons que l’Etat ne restera pas insensible à cette approche.

Otric N.

En visite d’inspection ce 26 mars 2019 sur cette route en chantier, longue de 275 Km, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, annonce la fin des travaux pour la fin du mois de juin 2019.

 

Le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, a effectué une visite de travail dans la région du Nord-Cameroun le 26 Mars 2019. L’essentiel de cette descente aura permis au chef de département de lever les écueils et autres difficultés rencontrés par les parties prenantes dans le cadre de la réhabilitation de la route Garoua N’Gaoundéré. Il a exigé  l'accélération des travaux de qualité pour répondre aux exigences de l'État. 

L’axe Ngaoundéré-Garoua, un chemin de croix pour de nombreux usagers, à cause de son état de dégradation avancée. Dès juillet 2019, tout cela sera peut-être un lointain souvenir pour tous. En effet, le gouvernement a engagé les entreprises en charge à accélérer les travaux  afin de faciliter les échanges sur cette nationale N°1 qui mène jusqu’au Tchad voisin. « Aucun délai supplémentaire ne sera accordé aux entrepreneurs », a martelé le ministre. Au moment où l’on s’approche du délai de livraison « ces manquements sont incompréhensibles », s’étonne Emmanuel Nganou Djoumessi.

L’attention du ministre était focalisée sur la carrière de production des agrégats qui permet d’effectuer les travaux de chaussée. Au cours de cette visite des projets d’entretien routier en cours sur la Nationale N°1, section Ngaoundéré-Garoua, Emmanuel Nganou Djoumessi a également apprécié les travaux du lot 1, rond point central-Dang, intersection Touboro, sur une longueur de 12 Km. Aux différents arrêts, le même message aux entrepreneurs : « il faut accélérer les travaux ».

 

Assurance du ministre des Travaux publics

Emmanuel Nganou Djoumessi rassure quant à la disponibilité de l’expertise technique et des engins. « Aujourd’hui les contraintes techniques sont réglées. Il restera la contrainte de financements. Nous allons  travailler à la régler car il faut absolument accélérer l’exécution des travaux. Nous avons le chronogramme d’achèvement pour le premier lot en mai 2019 et fin du mois de juin 2019 pour les autres lots. Nous sommes confiants », a indiqué Emmanuel Nganou Djoumessi, visiblement optimiste.

Le projet d’entretien confortatif de cette route  d’un coût de 18 milliards de Fcfa, devra améliorer la circulation sur le corridor Douala-N’Djamena au Tchad. De plus, il permettra l’accessibilité  des villes qui abriteront la prochaine CAN prévue au Cameroun.

Félix Swaboka

Ce lundi 22 mars 2019, le Quotidien Emergence pose trois questions à Wanah Immanuel Bumakor, expert en relations internationales, pour décrypter les implications et la symbolique de ces sanctions américaines à venir, moins d’une semaine après la visite du sous-secrétaire d’Etat américain en charge des affaires africaines.

 

Tibor Nagy vient de rendre une visite au Cameroun. Or, à peine a-t-il tourné le dos qu’on parle déjà de sanctions en préparation contre certaines personnalités camerounaises. Comment comprendre cela ?

Beaucoup de Camerounais semblent oublier que lorsque le Cameroun combattait Boko Haram dans le nord du pays, les États-Unis étaient l'un de nos plus puissants alliés. Les États-Unis ont envoyé du matériel militaire à l'armée camerounaise et ont même envoyé environ 300 soldats américains au Cameroun pour aider l'armée à se battre contre Boko Haram. Cependant, la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a prouvé que le gouvernement du Cameroun, y compris l’armée et systèmes judiciaire, avaient violé les droits de l'homme et que le problème des anglophones était une crise politique pouvant être résolue par un dialogue avoir recours à l'armée. Position est partagée non seulement par la société civile camerounaise et de plusieurs organisations internationales, mais aussi celle de la diaspora camerounaise qui a beaucoup manifesté sa colère contre le régime Biya au niveau international. Dans ce genre de situation, les États-Unis qui se considéraient comme le leader du monde libre ne pouvaient rester indifférents à ce qui se passe au Cameroun.

Par conséquent, lorsque Tibor Nagy a déclaré après son audience à la présidence qu'il avait eu une "discussion franche, honnête et directes" avec Paul Biya, il y avait aucun doute que les violations récurrentes des droits de l’homme par le gouvernement était un aspect clé de ces échanges. Étant donné que le régime de Biya semble faire la sourde oreille aux avertissements des États-Unis, plusieurs organisations influentes des droits de l'homme dans le monde telles Amnesty International et Human Rights Watch qui ont aussi condamné fermement les arrestations de leaders politiques tels que Maurice Kamto, Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang, Valsero et d'autres membres du MRC en tant que prisonniers politiques, soulignant que leur arrestation était illégale et arbitraire.

C’est dans ce contexte que les États-Unis, dans le respect de leur constitution et de la loi Leahy (Leahy Law) de 1997, interdisent essentiellement aux départements d’État et de la Défense de fournir une assistance militaire aux forces de sécurité étrangères accusées de violations crédibles des droits de l’homme. Par conséquent, Tibor Nagy espérait qu'en exprimant à Paul Biya la position des États-Unis, il serait suffisamment sage pour modifier ses méthodes et mettre un terme aux violations des droits humains, faute de quoi des sanctions plus sévères seraient infligées.

 

D’après nos sources, les Américains comptent cibler les hauts-gradés de l’armée et des ministres. Est-ce un choix hasardeux ?

Il est évident que les personnes susceptibles d'être sanctionnées sont des personnes directement impliquées dans la guerre dans les régions anglophones et qui ont une influence directe sur les soldats qui commettent ces violations des droits de l'homme. Permettez-moi tout d’abord de dire que les instruments de sanctions imposés par un État, un groupe d’États ou le Conseil de sécurité des Nations Unies s’efforce à persuader un pays ou certaines personnes ciblées de modifier son comportement, de l’empêcher de se livrer à des activités interdites, et/ou d'envoyer un signal fort concernant les violations des normes internationales.

Les sanctions peuvent être soit ciblées sur certaines personnes, soit des sanctions globales, c'est-à-dire qu'elles ont une portée large et ne font pas de distinction entre les responsables des activités interdites et la population générale d'un pays. En outre, les États-Unis, en tant que superpuissance, ont toujours utilisé les sanctions comme un outil essentiel de leur politique étrangère. En faisant référence à l'article de courrier confidentiel, les États-Unis sembleraient opter pour des sanctions ciblées car ils ne veulent pas punir la population, mais plutôt les dirigeants, les décideurs et leurs principaux partisans. Ce n’est pas surprenant, car si nous restons fidèles à la déclaration de Tibor Nagy où il exprime que les États-Unis souhaitent nouer des relations étroites avec les deux pays, notamment en créant des emplois pour la jeunesse camerounaise.

 

Qu’est-ce des sanctions américaines contre des personnalités camerounaises peuvent changer ?

Le but des sanctions est d'envoyer un message fort aux dirigeants et aux décideurs afin d'influencer leur comportement et leurs inciter à respecter le droit international et les conventions que le pays a ratifiées, ainsi qu'à rétablir la paix et la sécurité dans leurs pays. N'oublions pas que le Cameroun a ratifié la résolution 21/16 de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies en 2012 et la résolution 25/20 de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies en 2014. En tant qu'État souverain, le Cameroun est tenu de respecter ces conventions non par pour faire plaire à la communauté internationale, mais avant tout pour ses citoyens. Cela signifie que l’État a la responsabilité de protéger ses populations contre quatre crimes d’atrocité massive : génocide, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, nettoyage ethnique et quand l’Etat est incapable à s’acquitter de ces responsabilités, la communauté internationale peut intervenir pour encourager et aider l’État à s’acquitter de ses responsabilités. Cette Responsabilité de protéger connu en anglais comme R2P a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2005. Par conséquent, des superpuissances telles que les États-Unis et d’autres organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales doivent veiller à ce que ces normes internationales ne soient pas violées par ceux qui ont ratifié les conventions internationales.

Si ces sanctions ciblées se confirmaient, cela mettrait le régime de Biya dans une position très difficile. Comme les États-Unis sont une superpuissance, leurs sanctions sont le plus souvent suivies de sanctions d'autres pays occidentaux et de l'ONU. À l'heure actuelle, des sanctions ciblées américaines ont été appliquées dans des pays comme la Libye, la République centrafricaine, le Burundi, la Somalie, le Soudan du Sud, le Zimbabwe et la République démocratique du Congo, où la semaine dernière, les États-Unis ont sanctionné trois responsables de la Commission électorale (CENI), y compris son président, pour avoir sapé les processus ou les institutions démocratiques.

Il convient de noter que le plus souvent des régimes dictatoriaux qui ne se soucie guère des besoins de leurs citoyens deviennent souvent radicaux et ne cèdent pas à ce type de sanctions comme ce fut le cas avec Robert Mugabe, Pierre Nkurunziza et d'autres dirigeants africains. Mais ceci pourrait simplement être un signe que le régime de Biya est progressivement isolé par la communauté internationale, ce qui pourrait être préjudiciable au développement socio-économique du Cameroun.

 

Propos transcrits par Félix Swaboka

A travers des consultations gratuites pour ces populations et d’autres couches vulnérables samedi à Douala.

 

Dr Donald Blaise Limona et Nfinyo T. Mabu sont deux camarades de classe qui ont décidé de secourir des déplacés internes venus des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, résidant à Douala. Le premier est pharmacien exerçant au Texas, aux Etats-Unis d’Amérique. Le second est consultant en Business Development Investment. A travers l’Ong Limona Foundation International, ils ont organisé une campagne de consultations gratuites à  Bonabéri du 22 au 23 mars 2019.

Selon Cameroon Tribune qui rapporte cette information, l’activité, qui ciblait une large gamme de pathologies, a mobilisé 300 personnes. « Je remercie les organisateurs de cette campagne. J’ai beaucoup apprécié l’accueil réservé aux malades. C’est une aubaine pour la plupart d’entre nous qui n’avons pas les moyens nécessaires pour nous faire consulter par des médecins », a affirmé Delphine Geh, bénéficiaire.

Le même sentiment de gratitude est exprimé par Marie Zé : « Il y a beaucoup de gens qui souffrent, mais qui n’ont pas moyen d’aller à l’hôpital. Une campagne comme celle-ci est donc la bienvenue et nous sommes reconnaissants envers les organisateurs ».

Une satisfaction qui cadre avec les objectifs fixés par les deux compatriotes, déterminés à montrer l’exemple aux autres membres de la diaspora camerounaise. « Nous avons créé Limona Foundation International pour contribuer à l’amélioration de la santé des populations camerounaises. Cette campagne de consultations gratuites cible jeunes, enfants, vieux, déplacés internes et populations vulnérables. Mon camarade et moi voulons apporter une contribution positive », a affirmé Nfinyo T. Mabu.

L’équipe médicale mobilisée pour la circonstance est composée de 4 médecins et plusieurs infirmiers. Une équipe dans laquelle l’on compte des médecins et infirmiers déplacés internes. Les deux compatriotes ont procédé hier à l’ouverture d’un centre d’analyse et imagerie médicale à Bonabéri.

Rappelons que l’ONU a lancé mardi un appel aux bailleurs de fonds pour recueillir près de 163 millions d’euros pour venir en aide à quelque 437.000 Camerounais déplacés par le conflit dans les régions anglophones de leur pays. L’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a précisé avoir besoin urgemment de 31,1 millions d’euros afin de fournir une assistance humanitaire vitale à certains de ces déplacés.

Selon l’ONU, 437.000 personnes ont été déplacées au Cameroun à cause du conflit dans les deux régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, et plus de 35.000 autres ont fui au Nigeria voisin.

Otric N.

Le  jeune basketteur camerounais, Marouf Moumine fait partie de l’équipe de la Nba Academy Africa, qui a remporté dimanche dernier en Hongrie, l’European Youth Basket-ball League (Eybl).

 

A 14 ans seulement, le basketteur camerounais Marouf Moumine continue de faire des prouesses sur le parquet.  Après avoir cartonné au championnat du monde junior de la NBA, le joueur  camerounais, pensionnaire du centre de formation, Nba Academy Africa, a conduit avec succès   son équipe à l’European Youth Basket-ball League (Eybl). Ce  tournoi réunit les meilleures équipes de moins de 17 ans des centres de formation européens de basketball.

En tant qu’invitée, l’équipe de la Nba  Academy Africa était l’unique formation africaine de cette compétition qui s’est déroulée en trois étapes, entre  novembre  2018  et mars 2019.  Ce tournoi,  qui s’est achevé le dimanche 24 mars dernier, à Pècs en Hongrie, a été remporté par  les africains  avec brio. Après avoir battu Ratgeber Academy (82-63) en quart de finale et London United  en demi-finale (78-47), ces jeunes de moins de 17 ans  se sont largement imposés en finale  contre l'équipe hongroise Blue Sharks de Nyiregyhaza (115-47).

Auteurs d’un parcours élogieux, ces académiciens  ont dominé   au mois de novembre dernier le  premier tour de  l'European Youth, ensuite  la  deuxième phase avant de s’offrir le trophée au terme de la troisième et dernière étape de cette compétition. Un succès à laquelle a fortement contribué le camerounais Marouf Moumine (12 points, 7 rebonds et 9 passes).  Le Nigérian Nelly Junior Joseph avec 22 points, le  sénégalais Mouhamed Lamine Mbaye (15 points, 10 rebonds et 6 passes décisives) et le nigérian Joshua Ojianwuna (14 points et 12 rebonds), ont également brillé dans cette finale. Le meneur centrafricain Kurt-Curry Wegscheider quant à lui a été élu MVP du tournoi. Il a amassé 9 points, 3 rebonds et une passe en 16 minutes dans cet ultime duel. 

Centre de formation en  basketball d'élite en Afrique, la Nba Academy Africa est la première du genre sur le continent, basée au Sénégal. À la suite de programmes de dépistage menés par des fédérations locales à travers l’Afrique et de camps d’élite, des candidats sont  sélectionnés pour intégrer  l’Académie. En plus d'une formation avancée au basketball, chaque membre de l'Académie sera inscrit dans une école secondaire locale et recevra un soutien pédagogique. Trois joueurs camerounais y sont inscrits, Aldrin Dongmo Kenfack, Jacques Ekoume Dimithe II et Marouf Moumine.

Marie MGUE

Pr Hideaki Shinoda, le directeur de Hiroshima Peacebuilders Center, s’est rendu sur le site du campus de l’établissement samedi dernier à Awae. C’est une première pour lui sur les lieux. Il est venu voir la matérialisation du partenariat qui existe entre le Japon et l’Ecole internationale des Forces de sécurité au Cameroun.

 

Le Pr. Hideaki Shinoda, directeur de Hiroshima Peacebuilders Center, a effectué samedi dernier, une visite sur le campus de l’établissement à Awae. Accueilli par le directeur général de l’Eiforces, le général de brigade André Patrice Bitote, accompagné de son staff, l’hôte de marque japonais a eu l’occasion d’en apprendre plus sur l’institution, son offre de formation et l’évolution des participants, rapporte Cameroon Tribune.

En effet, apprend-on, depuis 2011, l’Eiforces entretient avec le Japon un partenariat par l’entremise du Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud). Depuis sa création en 2008, l’institution a formé à ce jour environ 717 officiers de police et des civils venus de treize pays, en matière de maintien de la paix. Un sujet dont le Pr Hideaki Shinoda est spécialiste depuis plusieurs années. Le centre dont il est le directeur, est en réalité un programme du ministère japonais des Affaires étrangères qui consiste à fournir des formations de paix aux civils.

Cet organisme à but non lucratif mène des activités de développement des ressources humaines et de recherche dans le domaine de la consolidation de la paix. L’hôte de l’Eiforces a par ailleurs effectué le tour du propriétaire. Il s’est ainsi rendu dans la salle des machines, a assisté à une démonstration d’utilisation de drones offerts par le Japon et à des exercices d’escalade et de secourisme par des stagiaires de l’école.

Pour boucler cette tournée, le directeur général de l’Eiforces, en compagnie de l’émissaire japonais, a réceptionné du matériel de sport offert par le Japon à destination des stagiaires de l’établissement. Les responsables de l’institution d’accueil ont profité de cette visite pour présenter quelques-uns des projets à venir.

Créée en 2008 par décret présidentiel, l’Eiforces située à Yaoundé au Cameroun a pour mission de former, entraîner, et perfectionner les Policiers, Gendarmes et Civils du continent africain dans des domaines liés à la sécurité et les opérations de soutien à la paix.

Dans le cadre de son cursus, l’école propose des formations thématiques constituées de séminaires et d’ateliers, un enseignement fondamental et supérieur validés par l’obtention de brevets. 2 coopérants français y apportent leurs expertises, l’un en tant que conseiller du directeur général et responsable de cours tels que le renseignement et membres des différents jury d’examen au profit de l’enseignement et, l’autre comme conseiller technique dans le domaine du maintien de l’ordre.

A cela s’ajoute la venue ponctuelles d’experts policiers et gendarmes de France dans des domaines aussi variés que l’intelligence économique, les dérives sectaires et en matière judiciaire.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01