Le dioxyde de titane, controversé car il contient des nanoparticules, est largement présent dans les dentifrices, selon les informations rendues publiques ce 28 mars, par l'association Agir pour l'environnement. Les responsables, en face des hommes des médias, ont demandé que, le Cameroun, de concert avec des organismes internationaux mette en œuvre, des mécanismes afin que ce produit ne soit plus utilisé dans les dentifrices et les médicaments.
L'association a étudié quatre cent huit (408) dentifrices, dont cinquante neuf (59) pour enfants, vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio. Il en ressort que deux tiers des dentifrices, notamment deux cent soixante onze (271) dentifrices sur quatre cent huit (408) contiennent du dioxyde de titane : « Un dentifrice pour les enfants sur deux en contient (on parle de vingt neuf (29) dentifrices sur cinquante neuf (59) ». Et, aucun des deux cent soixante onze (271) dentifrices ne précise rien sur son emballage, si le dioxyde de titane présent est à l'état nano particulaire, selon un communiqué de l'association.
En mai dernier, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson avait annoncé la suspension de l'utilisation du dioxyde de titane (indiqué sur les étiquettes comme TiO2 ou E171) dans les produits alimentaires d'ici fin 2018 − suspension et non interdiction, qui dépend de l'Union européenne.
Cette substance contient des nanoparticules − d'une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l'organisme − ce qui soulève l'inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l'environnement.
Mais le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait refusé de signer l'arrêté de suspension, mettant en avant des "évaluations différentes" sur la dangerosité potentielle du produit. Il aurait ensuite fait machine arrière, selon des associations, et se serait engagé à suspendre cette substance à la mi-avril.
Agir pour l'environnement, qui doit être reçue jeudi après-midi par le cabinet de Bruno Le Maire, demande "l'élargissement de l'arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits qui peuvent être totalement ou partiellement ingérés : dentifrices et médicaments (le TiO2 est présent dans les excipients de 4.000 médicaments).
L'association réclame aussi une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour vérifier si l'absence de la mention « nano » sur l'étiquetage des dentifrices est justifiée, ainsi que des sanctions dissuasives pour les fraudeurs.
Nicole Ricci Minyem
Mounouna Foutsou a présidé le 27 mars 2019 la toute première réunion préparatoire de la 47e fête nationale.
Au Ministère de la Jeunesse et de l’Education civique, la 47e édition de la fête nationale se prépare déjà. Face à ses collaborateurs les responsables de son département ministériel et ceux des administrations partenaires, Mounouna Foutsou a donné un certain nombre de directives qui doivent être suivies pour la bonne organisation de la fête qui se célèbre chaque 20 mai.
« Il sera question de renforcer la mobilisation en vue de la consolidation de la paix sur l’ensemble du territoire pour la réalisation du programme des Grandes opportunités. Nous attendons des propositions innovantes en termes d’activités ayant un fort potentiel de rassemblement des populations autour de la thématique du vivre ensemble, de la préservation de la paix et de l’unité nationale », a-t-il déclaré.
En sa qualité de directeur de l’Education civique et de l’intégration nationale du ministère de la Jeunesse, Sylvain Bengono a présenté les principales articulations de la prochaine fête nationale. Il y aura entre autres des activités préparatoires de lancement et d’évaluation. Le 3 mai prochain auront lieu les premières séances de répétition du défilé civil. Le 15 mai 2019 les répétitions générales vont suivre. Au rang des innovations, Mounouna Foutsou a laissé entendre que les jeunes de la diaspora et les cadres de jeunesse spécialistes du réarmement moral prendront part au défilé de cette année.
A titre de rappel, la 46ème édition de la fête nationale s’est célébrée sous le thème « Citoyens camerounais, restons unis dans la diversité et préservons la paix sociale, pour un Cameroun stable, indivisible et prospère ».
Liliane N.
Deux séries de dépistage nutritionnel ont été menés dans le centre de Sabaa par l'Organisation Non Gouvernementale et, les résultats indiquent que près du quart des personnes incarcérées dans ce centre souffrent de malnutrition : « Les enfants sont beaucoup plus touchés que les adultes par cette malnutrition sévère et modérée », précise MSF dans un communiqué.
Des conclusions qui cadrent avec les témoignages recueillis sur le terrain, auprès des détenus qui attestent qu’ils ne reçoivent qu'un repas tous les deux, voire trois jours. Quant aux nouveaux arrivants, il leur arrive d’attendre jusqu'à quatre jours avant de recevoir de la nourriture.
Pour Kees Keus, conseiller santé de MSF pour la Libye : « Les migrants sont soumis à de nombreux problèmes, qui peuvent aller au-delà du rejet dont ils ne font pas toujours cas, mais, la situation est extrêmement préoccupante. La nourriture est systématiquement identifiée comme la principale cause d'anxiété dans ce centre, ce qui cause de nombreuses maladies ».
Les membres de cette Organisation Non Gouvernementale rapporte que quelques semaines auparavant, plus précisément le 21 Février, près d’une quarantaine de personnes enfermées dans une petite cellule mesurant seulement 4,5 mètres sur 5 mètres, soit 0,7 m2 d'espace par personne.
Et, la souffrance, la terreur étaient perceptibles dans ce groupe de personnes parmi lesquelles l’on retrouve les hommes, les femmes et les enfants : « Il n'y avait pas suffisamment de place pour s'allonger, ni de latrines dans la pièce. Cela nous forçait à faire nos besoins dans des seaux ou encore dans des bouteilles en plastique. Nous sommes de plusieurs nationalités mais, cela n’était pas notre préoccupation première. Les gardes nous ont laissé dans ces conditions pendant plus d'une semaine ».
Dans ce communiqué qui tient lieu de plaidoyer, l’équipe de Médecins Sans Frontière s'inquiète n’a pas manqué de mentionné la présence d’un tiers d'enfants et d'adolescents parmi les détenus, qui ont 50% plus de risques de souffrir de malnutrition grave. Ils appellent les autorités libyennes et la communauté internationale à agir en urgence pour mettre fin aux conditions inhumaines et dangereuses dans les centres de détention libyens ».
Nicole Ricci Minyem
Le Cameroun est une cible privilégiée du groupe Boko Haram, qui se fait désormais appeler Etat islamique en Afrique de l'Ouest. Depuis plusieurs années, l'Extrême-Nord du pays a connu près de 50 attentats-suicides. La population a dû s'habituer à vivre avec la menace permanente de nouvelles attaques.
Dans un rapport publié en août 2018, l’ONG International Crisis Group indiquait que le groupe Boko Haram était "affaibli" – certains hauts gradés de l’armée camerounaise envisageant même la fin du conflit en 2020 – mais qu’il constituait "toujours une menace" dans la région de l’Extrême-Nord.
Le pays mise désormais mise désormais sur la justice et la bonne gouvernance des communautés pour lutter contre le terrorisme dans l’Extrême-Nord. Ce sont 24 participants dont des administrateurs civils, des inspecteurs des affaires sociales, des magistrats municipaux, des autorités traditionnelles et religieuses, et des acteurs de la société civile, auxquels s’ajoute une dizaine d’experts locaux et internationaux qui prennent part à une session de formation depuis mardi dernier à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de Yaoundé où ils sont outillés sur le thème: «La bonne gouvernance dans la gestion du terrorisme».
Il est question de leur fournir des stratégies qui prennent en compte le bien-être des populations. Une initiative qui est le fruit de la coopération entre l’Enam et le Global Center On Cooperative Security (Global Center), rapporte Cameroon Tribune.
L’objectif, appredn-on, est d’améliorer la justice et la bonne gouvernance des communautés face aux activités terroristes notamment dans la région de l’Extrême-Nord. Concrètement, il s’agit de parfaire les compétences et les connaissances des participants, et de leur fournir des outils de collaboration entre les administrateurs civils et les magistrats. Ceci dans la logique de s’appuyer sur la stratégie préventive à long terme au travers d’une meilleure administration de la justice.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous la présidence de Pierre Essomba, secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale qui a souligné qu’il revient à ces acteurs de premier ordre, la charge de rétablir l’équilibre sociétal en amont par la pratique par une juste application des recommandations qui seront faites à l’issue des travaux ce jour.
« La performance des institutions publiques est vitale pour les populations, qui dépendent des services fournis par l’Etat. C’est pourquoi nous devons améliorer la prestation de services pour éradiquer la pauvreté», a rappelé Bertrand Pierre Soumbou Angoula, le directeur général de l’Enam. Les travaux sont placés sous la coordination de David Abouem à Tchoyi, ancien haut commis de l’Etat et consultant.
Otric N.
Selon Jeune Afrique, la décision a été prise à l’issue du conseil des ministres qui s’est déroulé le 27 mars. A la fin des travaux, le président burkinabé Roch Marc Christian Kabore a porté son choix sur son ancien chef du gouvernement.
Paul Kaba Thieba aura pour principale mission de mobiliser des ressources pour financer sur le long terme, les projets structurants. L’ancien haut fonctionnaire de la BCEAO, âgé de 59 ans revient aux affaires, deux mois seulement après son départ du gouvernement.
C’est un retour dans une maison dans laquelle il avait déjà travaillé, avant de poser ses valises à banque centrale au début années 1990. L’on se souvient de son long plaidoyer, afin que la mise en place d’une institution de même envergure soit présente au Burkina Faso, comme c’est le cas en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
Selon ses textes fondateurs, élaborés en 2017, la Caisse de dépôts et consignations (CDC) du Burkina Faso est dotée d’un capital d’au moins 20 milliards de F FCFA (30,5 millions d’euros), apporté par l’État. Sa mission est de faire face aux besoins d’investissements prioritaires en disposant de ressources mobilisées à moyen et long terme, alors que les actifs des banques commerciales ne comportent que très peu de financements à moyen terme.
Or, ces financements de long terme sont indispensables pour les projets structurants tels que les routes, les chemins de fer, les énergies vertes, l’habitat social ou encore la construction des universités, estime le gouvernement burkinabè, qui souhaite aussi voir le nouvel organisme se positionner dans l’appui aux petites et moyennes entreprises.
Méfiance des acteurs bancaires
La nomination de Paul Kaba Thieba pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois à la tête de la CDC donne un coup d’accélérateur à la mise en place et au démarrage effectif des activités de cette entité, malgré la défiance des acteurs du secteur bancaire, qui voient en elle une source de tarissement d’une partie de leurs ressources habituelles.
Une fois opérationnelle, la CDC devrait en effet gérer les sommes versées par des institutions comme la Société nationale des postes du Burkina (Sonapost) ou encore les avoirs des organismes de retraite des agents de l’État, du privé et des collectivités territoriales – CNSS et Carfo.
Outre la gestion des ressources de placement, elle sera également responsable des dépôts de garanties constitués par les usagers de grands concessionnaires de service public, à l’instar de la Société publique d’eau ou de la Société nationale burkinabè d’électricité qu’elle pourrait transformer en investissements de long terme.
Nicole Ricci Minyem
La Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) a officiellement lancé, le 27 mars 2019 à Douala, les activités du Fonds Pierre Castel pour le compte de l’année 2019, avec en première ligne l’organisation de la 2ème édition du Prix Pierre Castel, qui récompense les projets agricoles ou agroalimentaires portés par les jeunes âgés de 18-45 ans.
Comme au cours de la première édition, la compétition sera organisée cette année dans trois pays : le Burkina Faso, le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Au Cameroun, où le groupe SABC organise ce concours en partenariat avec la Chambre de Commerce, les dossiers de candidature seront reçus à partir du 2 avril 2019 au 17 mai, date limite de dépôt des dossiers.
Une phase de présélection permettra d’établir une liste de 10 projets, qui seront ensuite soumis au jury, lequel se chargera de désigner le vainqueur. Le lauréat recevra alors une enveloppe de 10 millions de francs Cfa, ainsi qu’un accompagnement technique du projet primé, avec le soutien d’un parrain.
En plus du Prix Pierre Castel, qui permettra de désigner le successeur du jeune Flavien Kouatcha, premier lauréat de ce prix au Cameroun en 2018, grâce à un projet d’aquaponie; le Fonds Pierre Castel ambitionne de financer une chaire Pierre Castel à l’Université de Dschang, dans la région de l’Ouest du pays, afin de promouvoir l’innovation et les mutations agricoles, apprend-on officiellement.
Pour rappel, en 2018, c’est le Camerounais Flavien Kouatcha qui avait remporté le 1er Prix Pierre Castel 2018, grâce à un projet d’aquaponie. Âgé de 28 ans à l’époque il avait été sélectionné parmi 40 candidats. Grâce à sa start-up « Save Our Agriculture » créée en 2015, et qui était spécialisée dans l’aquaponie (système alliant culture des plantes et élevage des poissons) et la production des kits destinés à l’aquaponie à domicile.
Ce prix a été lancé en 2018 au Cameroun, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire par le Fonds de dotation Pierre Castel-Agir pour l’Afrique, qui va soutenir et accompagner financièrement des projets portés par des jeunes entrepreneurs africains, dans les domaines de l’agriculture, l’agroalimentaire, l’agri Tech et l’agro-ressource, présentées comme des filières à forte valeur ajoutée et facteurs de réduction de la pauvreté en Afrique.
Danielle Ngono Efondo
Le ministre de l’Habitat et du Développement urbain a évalué l’avancement du chantier de l’Autoroute Yaoundé-Nsimalen mercredi dernier.
« Ce qui est important, c’est qu’on explique davantage aux populations, l’intérêt vital à libérer les emprises, surtout que pour la plupart, elles sont indemnisées. Donc, dès cette semaine, je pense qu’il faut trouver une solution », explique Célestine Ketcha Courtès, le ministre de de l’Habitat et développement urbain (Minhdu). C’était au cours de sa visite d’évaluation de l’avancement du chantier de l’Autoroute Yaoundé-Nsimalen, le 27 mars dernier. Au cours de cette descente, le Minhdu, a donné 72 heures aux riverains pour libérer les emprises de la route afin de faciliter l’évolution des travaux. Ayant déjà perçus pour la plupart leur indemnisation, les riverains concernés sur ce tronçon continuent d’occuper le site. Une situation qui freine les actions des ouvriers.
En plus des maisons d’habitation, une école publique faisait partie des infrastructures qui devaient subir le passage de l’autoroute. Comme solution pour cet établissement scolaire, le Minhdu a proposé la construction de deux campus scolaires des deux côtés de la route, pour éviter aux élèves de courir les risques de traverser la route. A cet effet, quatre sites ont été proposés. Le ministre fera une autre descente sur le terrain pour identifier les deux qui abriteront les deux écoles publiques. En dehors de ces obstacles, Célestine Ketcha Courtès qui était à sa deuxième visite sur ce chantier, a pu évaluer l’évolution des travaux. A en croire le Minhdu, le chantier avance et va s’accélérer dans les prochains jours. D’une distance de 11,3 Km ce projet avait été initié en mai 2018 par l’ancien Minhdu, Jean Claude Mbwentchou, dans le but de réduire considérablement le temps de jonction de l’arrêt aéroportuaire aux usagers.
En rappel, les études pour l’implémentation de l’autoroute ont été réalisées par la Maetur avec l’appui technique de L’Onu-Habitat. Sa livraison est prévue en juin 2019 pour un délai d’exécution de 15 mois. Le projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen vise à améliorer la circulation entre la ville de Yaoundé et l’Aéroport international de Nsimalen. Cette autoroute comporte une section urbaine de 10 km qui se développe sur le territoire des différentes communes.
Marie MGUE
L’alerte a été donnée mercredi 27 mars par le personnel soignant d’un hôpital du district d’Abaqulusi à Vryheid, après avoir traité plus de 60 personnes pour une même pathologie, la diarrhée. De ces 60 patients, 54 ont été hospitalisés.
Pour les autorités sud-africaines, cette diarrhée est imputable à l’incurie de la municipalité dont le département chargé de la surveillance bromatologique n’a pas pu détecter des irrégularités dans la fourniture de l’eau.
« La municipalité d’Abaqulusi a été placée sous administration à la suite de certaines irrégularités, notamment le fait de ne pas garantir la fourniture d’eau sans danger pour la consommation humaine », indique un communiqué du ministère de la Santé.
« Les spécialistes de la santé et de l’environnement ont commencé à prélever des échantillons d’eau dans les zones touchées et ailleurs et prélever des échantillons de selles sur des patients afin de déterminer la cause exacte de la maladie », ajoute le texte.
On se rappelle qu’en 2013, Une épidémie de diarrhée avait tué cinq enfants dans les provinces relevant de la région du Cap-Nord en Afrique du Sud. La diarrhée est de ce fait, dans certains cas un symptôme de certaines pathologies comme le choléra.
D’après Médecin sans Frontière, la diarrhée à elle seule, tue plus que le sida, le paludisme et la rougeole réunis. Elle est pour la plupart du temps bénigne mais tue encore dans les pays en voie de développement.
Sur les 2,2 millions de décès par diarrhée enregistrés tous les ans dans le monde, bon nombre sont dus à un seul type de bactérie, Shigella (OMS 2001). Pourtant, le simple fait de se laver les mains à l’eau et au savon diminue de 35 % la transmission des shigelloses et d’autres formes de diarrhée. Bien plus, il est prouvé que des services d’assainissement appropriés, un approvisionnement en eau saine et l’apprentissage des règles d’hygiène constituent des interventions sanitaires efficaces qui permettent de réduire de 65 % en moyenne la mortalité due aux maladies diarrhéiques et de 26 % la morbidité connexe.
Danielle Ngono Efondo
Impressionnante ! Francesca Belibi l’a été le 25 mars dernier, au concours de dunks du All-Star Game des lycées aux Etats-Unis. Cette basketteuse a remporté l’édition 2019 de ce concours réservé aux lycéens américains. Du haut de ses 85 mètres, cette Camerounaise née aux Etats-Unis, a dominé tous les garçons qui ont participé à ce rendez-vous très prisé et un passage obligé pour les futurs stars du basketball américains. Cette jeune basketteuse est la deuxième femme à triompher dans ce concours, après la superstar Candace Parker en 2004. En effet, le dunk qui est un ensemble de geste spectaculaire en basketball très commun chez les hommes, est encore très peu pratiqué dans le basketball féminin. Une tendance que pourra changer la jeune star camerounaise.
Cette réalisation est un succès phénoménal pour la future joueuse de l'université de Stanford, qui a fait ses premiers pas dans ce sport, il y a à peine trois ans. Cette camerounaise de 17 ans fait partie de plus belles promesses de la balle orange aux Etats-Unis. Elle s’est déjà engagée avec la prestigieuse université de Stanford pour la saison prochaine. Avant cette prouesse, Belibi a déjà fait parler d’elle, grâce à ses formidables qualités athlétiques qu’elle dégage sur le parquet.
A ce concours réservé aux lycéens, la basketteuse a une nouvelle fois fait sensation. Opposée à deux garçons Scottie Lewis, futur joueur de l’université de Florida, et Precious Achiuwa, Belibi a fait la différence avec trois dunks très spectaculaires. Notamment, une reverse ligne de fond, ensuite après avoir envoyé la balle orange contre la planche avant de terminer avec le geste de Michael Jordan, par-dessus une joueuse assise sur une chaise. Un véritable phénomène à suivre.
Marie MGUE
Chère Madame,
J'ai pris du temps pour me décider à vous écrire ces mots parce que comme plusieurs de nos compatriotes nous avons été distraits par votre mine souriante et enjolivante. Nous ne sommes pas allés au dedans de vous un instant pour imaginer ce que vous endurez. Vous nous l'aviez dit lors d'un meeting mais nous étions très pris par la perspective certaine de la victoire à l'élection présidentielle. Vous disiez à cet instant là " Il mange très peu et il y a des piles de livres au pied du lit". Nous étions en pleine campagne électorale.
Même après l'élection rien n'a changé dans son rythme de travail et surtout dans sa motivation. Il vous délaissée au profit de la nation. Pour répondre à l'appel de la patrie. Et vous l'avez laissé faire. Mieux vous avez épousé ses combats. Pour cela Madame permettez moi d'être la main de ces nombreux compatriotes qui ne peuvent vous écrire pour une raison ou pour une juste pour vous dire: AKIBA, MERCI, DIBOTI, THANK YOU, MOTOKWA...
Depuis bientôt deux mois vous êtes le "père" et la mère (naturellement) de votre famille depuis l'embastillement sauvage du président élu le professeur Maurice Kamto toute la famille repose sur vous. Malgré cela la ténacité de votre époux trouve grâce à vos yeux. Par ce comportement vous montrez aux yeux du monde votre altruisme et votre patriotisme : accepter de partager avec votre pays votre tendre moitié. Nous vous en sommes reconnaissants. Une dernière chose madame juste une. Transmettez cet état d'esprit à toutes les épouses de nos héros enfermés dans les prisons infestes du régime. Dites-leur "vous avez le soutien de la nation et vos enfants en sont les pupilles".
Au sujet des enfants,
Nous ne vous connaissons pas et les choses resteront ainsi pendant longtemps. Alors que votre papa partage une pièce insalubre avec cancrelats et moustiques d'autres sont abonnés au club, damier, ludo, songo'o et matango du quartier. Pendant que votre papa s'offre en holocauste, pour le rayonnement de notre pays, pour le changement radical de gouvernance pour un pays où il fait bon vivre, d'autres discutent l'augmentation ou non du prix de.... la bière. Triste n'est ce pas. Malheureusement c’est en cela que le pouvoir en place à travailler pendant plus de trois décennies. Réduire les compatriotes à ne suivre que les futilités.
Nous étions dans un long tunnel sombre et nauséabond depuis l’échec de NI JOHN FRU NDi en 92. Les camerounais balafrés et défigurés par tant d’espoir perdu c’étaient résolus à être spectateurs passifs de la descente aux enfers de notre pays. On a vu où cela nous mène aujourd'hui. Nous sommes moqués même par des pays dont il est difficile d’indiquer la position réelle sur la carte du monde. Même la victoire du regain de la presque-île de BAKASSI n’a pas décrispé les visages. D'ailleurs le bas peuple avait démissionné il y a belle lurette de « leurs affaires ». En réalité ils avaient fait des affaires du pays les leurs au point où personne ne s’en intéressait. Alléluia (pardon aux catholiques en plein carême) 2018 est arrivé. Non seulement le Professeur Maurice Kamto a éclairé ce tunnel sans bout, il nous en a extrait.
Excusez-moi je suis parcourue par tellement d’émotions quand j’écris ces mots car je sais par certaines de mes connaissances que votre papa ou époux est à l’abri du besoin il y a très longtemps. Et quand je parle du besoin ici je ne parle pas de besoins primaires. Il aurait pu garder le même silence que certains et être aux premières loges de l’effondrement de notre nation. Non il a répondu à l’appel de cette nation dont les cris de détresse se font entendre au loin. Parfois ces cris sont étouffés par la main de l’oppresseur qui nous ferme la bouche à coup de matraques.
Vous êtes désormais madame Suzanne Julie Kamto l’épouse de la nation, notre mère. Recevez Madame toute notre affection sincère et toute l’admiration que nous vous portons à vous et à papa Maurice.
Une nouvelle page s’ouvre à la direction technique nationale (DTN). Neuf ans après sa création, cette structure a un nouveau patron. L’entraîneur de football a été nommé Directeur Technique National, par décision signée ce 27 mars 2019, du président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya.
A la recherche d’un successeur à Jean Manga Onguené, remercié en février, la Fédération Camerounaise de Football a tranché mercredi 27 mars. L’instance a annoncé la nomination d’un nouveau directeur technique national (DTN), Serge Noah.
Ancien joueur du canon sportif de Yaoundé, cet homme âgé de 45 ans a entraîné l’équipe 3 de créteil et le club amateur de Clichy-sur-seine en région parisienne. Méconnu du grand public, il était présenté en 2014 dans un article du journal Le parisien comme « le cousin Germain » du tennisman et chanteur, Yannick Noah.
Titulaire d’un diplôme d’entraîneur de football délivré par la Fédération Française de Football (FFF), Jean Serge Noah n’a dirigé que des équipes de seconde zone dans l’Hexagone. Son titre le plus glorieux reste celui de vainqueur du championnat amateur de France de CFA2 (équivalent de la 4ème division) avec l’US Créteil en 2006.
Il a tenté il y a un an, une aventure dans le Canon de Yaoundé. Une expérience de courte durée qui s’était très mal terminée. Son curriculum vitae montre néanmoins qu’il a travaillé comme formateur à la FFF. Une expérience qui l’aidera peut-être à mettre en œuvre les nouvelles réformes de la DTN du Cameroun.
Dans le milieu du football, le choix porté sur le nouveau promu passe mal. « Avec tout ce que le Cameroun a comme entraîneurs, c’est une insulte pour notre pays. M. Serge Noah n’a aucun fait d’armes pour être nommé DTN », a réagi un technicien. S’il a en effet eu une relative bonne carrière de footballeur, le nouveau DTN est en revanche très peu connu dans le domaine de l’entraînement.
Créée en 2010, la DTN était jusque-là, dirigée par un quatuor de techniciens. Parmi eux, les anciens Lions Indomptables Jean Manga Onguéné et Jean Paul Akono. Robert Atah et Etienne Sonckeng complétaient l’équipe. Mais avec les réformes mises en place sous le Comité de Normalisation de Dieudonné Happi, il a été décidé que la Fecafoot aurait désormais un seul DTN, secondé par un adjoint.
Danielle Ngono Efondo
Le président de la République du Cameroun a annoncé la tenue des premières élections régionales lors du conseil ministériel le 16 janvier dernier au palais de l’Unité. La nouvelle plutôt bien accueillie par la classe politique fait depuis quelques jours l’objet de contestations par l’opposition. En effet, ceux-ci sont contre l’organisation des élections régionales avant les municipales. René Bonono Bakota, membre du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) donne son avis dans cet entretien.
90 conseillers régionaux par région, n’est-ce pas trop ? A Quoi peut correspondre ce nombre ?
Il est difficile d’adosser une logique à la définition du chiffre 90 qui renvoie au nombre de conseillers régionaux pour chaque région du Cameroun en référence à la loi actuellement sur la table du Parlement. Il peut s’agir à la fois d’une paresse intellectuelle et d’une continuité de la malice à laquelle le régime de monsieur Biya ne peut plus s’en passer. La paresse dans ce sens que ceux qui ont eu la responsabilité de réfléchir sur ce projet, n’ont pas pu trouver une base logique à partir de laquelle la péréquation du nombre de conseiller devait être définit par région. Etant en contexte de décentralisation, on aurait pu s’inspirer du cas de la distribution dans les communes dont le critère de base est la fixation d’un nombre minimal (25) et la suite en fonction de la population.
Les communes qui ont par exemple 41 et 61 (qui se trouve être le plafond) conseillers municipaux, doivent justifier d’une population importante. Le Conseil Régional est la représentation de la population autant dans sa composition sociologique que dans sa densité. La malice parce que le régime de Monsieur Biya a tellement de réservistes qui attendent un strapontin. Ce nombre serait donc fonction des personnes à caser afin d’apaiser leur attente. Même quand l’on voudrait ramener la compréhension de cette répartition au nombre d’arrondissement, le Cameroun dispose de 360 alors que le nombre de conseiller régionaux sera de 900. Par ailleurs, la Région qui a le plus d’arrondissements est le Centre avec 71. Il s’agit là d’une obésité de conseiller par région surtout quand l’on s’intéresse à la distribution à l’intérieur de chaque région. On assistera encore à une grève des budgets surtout qu’on annonce pour 7 milliards la dotation pour la mise en place et le fonctionnement de ces conseils régionaux pour cette année 2019.
Cette disposition ne renferme-t-elle pas le piège d’une volonté pour l’exécutif de toujours avoir la mainmise sur le découpage et partant sur la décentralisation ?
Oui évidemment que l’exécutif n’a jamais caché sa volonté permanente de contrôler la ventilation des élus dans les circonscriptions administratives et électorales. Il suffit de se référer à la répartition du nombre de sièges à l’Assemblée Nationale pour s’en convaincre. Il y a forcément une volonté de garder la mainmise sur la répartition des conseillers régionaux représentants les départements par régions. Pour autant que les représentants des départements seront investis par les partis politiques.
Est-ce que cela aurait un sens d’organiser les élections régionales avant les législatives et les municipales ?
Si les élections régionales sont organisée avant celles des municipales notamment comme cela se précisent, la grande majorité de ces conseillers seront illégitimes. En réalité, 700 conseillers régionaux doivent être élus par les conseillers municipaux actuels. Si l’on peut soutenir la légalité de ces conseillers municipaux, il est impossible d’établir leur légitimité. En réalité, la légitimité de ces conseillers est arrivée à échéance depuis 2018 et personne ne peut plus garantir qu’ils représentent vraiment les populations. Le bon sens voudrait que les conseils régionaux soient mis en place après l’élection des conseillers municipaux. Mais comme il a été relevé plus haut, le RDPC voudrait décongestionner et atténuer les batailles fratricides qui s’annoncent dans ses rangs lors des modes de désignation de ses candidats pour les législatives et les municipales. Ils seront nombreux les militants du RDPC qui nourrissaient des ambitions pour les municipales et les législatives qui compétiront pour les régionales. Une situation qui le rendra moins assommé lors des élections législatives et municipales à venir. Ce braquage se situe au continuum de la malice sus indiquée.
La mort des délégués du gouvernement ?
Difficile d’affirmer que les délégués du gouvernement vont disparaître. Pour la simple raison que les lois du 24 juillet 2004 sur la décentralisation précisent bien la présence des communautés urbaines malgré la mise en place des conseils régionaux. Ces institutions ont une mission davantage de malice politique que de volonté de performance. Il est évident qu’elles ont été créées pour fragiliser les communes des centres villes où l’opposition contrôle les exécutifs municipaux. Monsieur Biya et son régime ne sont pas prêts à abandonner les services d’un instrument qui continue à bien jouer son rôle.
Entrée en scène d’une véritable décentralisation ?
La mise en place des conseils régionaux n’apportera rien de nouveaux à la mise en place de décentralisation à l’état actuel de la situation. La région ne peut bien marcher en contexte de décentralisation que si la commune est vitale. Or actuellement, sur les 63 compétences transférées aux communes de nombreux goulots d’étranglement persistent et c’est n’est pas l’arrivée de la région qui viendra résoudre ces pesanteurs. L’on peut citer la question de la ressource humaine au sein des communes dont le PURS appelle au développement d’une fonction publique locale dans son projet de société ; le financement de la décentralisation ; la mainmise des préfets sur la gestion des communes ; le profil des élus en contexte de décentralisation ; l’absence d’implication des populations ; la mal gouvernance ; etc. comme d’habitude, ces conseils régionaux sont voués à l’échec dans le contexte ambiant actuel.
Bossis Ebo'o