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Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Gaston Eloundou Essomba explique la résurgence du phénomène de délestage.


Le phénomène des délestages depuis un temps a refait surface au Cameroun. Dans certains quartiers de la ville de Yaoundé, à l’instar d’Obobogo, les coupures du courant électrique sont récurrentes. Un habitant de ce quartier affirme que généralement les dimanches, cette localité est sans lumière. Ce qui fait que ses enfants s’arrangent maintenant à apprêter leur tenue de classe les samedis. Toutefois, il note que ce qui cause le plus de problème dans cette situation, c’est la conservation des aliments non préparés mis dans le congélateur.

Les autorités ne sont pas ignorantes de ce problème de délestage. Aussi Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) a accordé une interview à Cameroon tribune dans laquelle, il parle des causes du problème de délestage. Pour le ministre, le fait que le réseau de distribution de l’électricité est perturbé ces derniers jours, cela est dû en priorité à la qualité des poteaux.

« Plusieurs causes sont à l’origine de cette situation déplorable. La première est liée à la qualité des poteaux bois. Pour la seule région Yaoundé, il y a dix mille poteaux défectueux dont 4500 au stade critique qui sont en cours de changement dans un vaste programme mené par Eneo. Seulement, cette entreprise se heurte au nombre insuffisant de ce matériau, du fait du difficile accès aux plantations, à cause de la situation sécuritaire dans certaines parties du pays. Par ailleurs, nous faisons face actuellement à une météo agressive. Les pluies accompagnées de vents violents font tomber des arbres ou renversent des poteaux, entraînant des coupures dans la fourniture de l’énergie », explique le Ministre.

A côté du problème de délestage, il y a également celui des baisses de tensions. Gaston Eloundou Essomba précise qu’il y a deux types de baisses de tension. « La baisse de tension sur le réseau de transport et la baisse de tension sur le réseau de distribution. Les régions du Centre et Sud se trouvent précisément à 166 Km du lieu de production. Donc la ligne est longue et quand il faut tirer, il y a écrasement de la tension. Pour corriger cet écrasement, nous sollicitons les centrales thermiques, notamment celles d’Ahala, Mbalmayo et Ebolowa. L’autre source de tension est générée, soit dans le réseau de distribution, soit par des transformateurs mal ajustés ou mal chargés, soit par la surcharge des postes de transformation », explique une fois de plus le Ministre.  

Pour ce qui des mesures prises pour corriger le problème des délestages, le Ministre parle entre autres d’une demande faite au Ministère en charge des forêts pour qu’Eneo s’approvisionne en poteaux bois dans les plantations du domaine privé de l’Etat de la région de l’Ouest avec proposition de reboisement par l’entreprise.

Liliane N.  

Utilisé dans la médecine chinoise depuis des millénaires, cette plante pourrait être une alternative pour combattre le paludisme bien que les communautés africaines y compris le Cameroun sont toujours retissant sur l’usage de cette substance à l’état naturel.

 

L’Artemisia, redécouverte pendant la guerre du Vietnam, n’est pas une inconnue de la science moderne. En 2015, Youyou Tu est devenue le premier prix Nobel de médecine chinoise pour avoir démontré l’efficacité d’une substance extraite de la plante, l’artémisinine, dans les traitements antipaludéens. Malgré les exploits autour de cette plante les pays africains ne sont pas unanimes sur son usage brut.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réconforté la position de ces pays. Elle est aussi catégorique sur le refus d’utiliser l’Artemisia comme voie alternative de lutte contre le paludisme.

Pour la clientèle, une telle réaction des dirigeants et de l’OMS n’est pas anodine. Pierre Van Damme pense : « l’industrie pharmaceutique n’a aucun intérêt à voir se répandre ce remède permettant pourtant d’éradiquer toute trace du parasite pour un coût cinq à six fois inférieur aux médicaments classiques et sans entraîner d’effets secondaires, tels que des troubles neurologiques ou digestifs. »

Cependant, il est à noter que les pays africains redoutent des effets secondaires que pourraient entraîner le remède pris sous sa forme naturelle. Pour ce faire, des études approfondies sur cette plante au Cameroun contribuent à déceler davantage les propriétés. Une telle entreprise ne pouvant prospérer qu’avec l’aide des pouvoirs publics officiant au service de l’Etat. On le sait bien qu’au Cameroun, le paludisme sévit permanement sur toute l’étendue du territoire et constitue un véritable problème de santé publique. Selon plusieurs personnes l’Artemisia se retrouve dans plusieurs régions du Cameroun notamment dans la partie septentrionale. Cette plante pourrait donc être l’une des solutions magiques de lutte contre le paludisme.

L’Artemisia a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays africains notamment au Bénin. Là-bas des hectares de terre sont même exploités pour le développement de la culture de cette plante pour des fins médicinales. Et les résultats dans le traitement de la malaria dans ce pays produit déjà des effets probants.

Innocent D.H

En salle de classe, au bureau ou dans un autre espace universitaire, le harcèlement sexuel est un phénomène réel. Pour s’en convaincre, que ce soit du côté des étudiants ou de celui des enseignants, les uns et les autres se reconnaissent tantôt comme bourreau tantôt comme victime.

 

En 2014, une étudiante de troisième année licence de sociologie à l’Université de Ngaoundéré est l’objet d’un harcèlement et ne savait plus à quel saint se vouer. Un enseignant du département de sociologie a exercé des pressions à son endroit. Selon des sources proches de cet enseignant : « celui-ci a commencé par prendre le numéro de téléphone de l’étudiante et va par la suite lui faire la promesse de l’appeler plus tard. Très rapidement le docteur décide de passer à la vitesse supérieure, après avoir signifié à la fille son désir de sortir et de coucher avec elle. Celle va opposer un refus catégorique. Des interprétations de divers ordres naissent alors. Dit-il que l’étudiante avait un accoutrement provocateur et que sa démarche était tuante ». Le pic a été le jour où l’enseignant a vu sa victime en compagnie d’un homme d’origine occidentale. Selon les mêmes sources : « le pédagogue avait eu froid dans le dos et a considéré la scène comme un mépris de la part de sa cible tant il cherche à se prévaloir qu’un enseignant de son rang ne saurait recevoir des leçons d’une étudiante ». Conséquence, les menaces se sont multipliées sur la fille et durant l’année elle n’a pu valider son unité d’enseignement. 

Nous sommes à l’Université de Yaoundé 2, à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication, ici, c’est plutôt un enseignant de TIC qui est mis à dure épreuve. Une étudiante de journalisme deuxième année a décidé de faire miroiter son formateur au point de vouloir même aller au lit avec ce dernier. Nous confie l’une des camarades de « la harceleuse ». « Tout est parti dès la publication des résultats de rattrapage de l’examen du premier semestre 2018. N’ayant pas pu valider, elle cherche le numéro de l’enseignant et lui fait la cour. L’objectif affiché par l’étudiante est celui de valider l’unité d'enseignement intitulée expression et communication à tout prix.  Mal lui en a pris puisque malheureusement l’enseignant a saisi le conseil de discipline. Le verdict dudit conseil est encore attendu d’ici la fin de l’année académique ».

Amplifications du phénomène

A ce stade, le phénomène du harcèlement sexuel s’amplifie dans les milieux universitaires au Cameroun. Ce qui a d’ailleurs amené le professeur Jean-Emmanuel Pondi à y consacrer tout un livre en 2011 avec pour thème principal : « Harcèlement sexuel et déontologie en milieu estudiantin ». Dans quelques pages de son œuvre, l’intellectuel évoque sans exhaustivité les causes du harcèlement sexuel des étudiants. Pour lui, il y a entre autres : « la faiblesse du ratio de l’encadrement académique c’est-à-dire le barème enseignants-apprenants ; les spécificités de l’évolution démocratique observées à l’université ; l’insécurité financière de la masse estudiantine ; la quasi-démission d’un nombre important de parents de leurs responsabilités pédagogiques et morales ; et enfin, le recours à la facilité d’une certaine catégorie d’étudiantes peu enclines à s’adonner à un effort intellectuel de longue durée ».

Tous ces indices contribuent à démontrer l’émergence du phénomène dans les institutions universitaires au Cameroun. Toutefois depuis quelques temps des mesures sont prises par les responsables de ces entités pour faire stopper la saignée, des conseils disciplinaires sont à l’œuvre pour sanctionner les auteurs.

Innocent D.H

Une séance de travail a eu lieu entre Narcisse Mouelle Kombi, Clarence Seedorf le sélectionneur de l’équipe nationale, Patrick Kluivert son adjoint.

 

Après la qualification des Lions indomptables samedi dernier à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019, les responsables de l’équipe se sont retrouvés le lundi 25 mars 2019 au Ministère des Sports et de l’Education physique en compagnie de Seidou Mbombo Njoya le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et Bill Tchato le team manager. Le but de cette rencontre était de réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour garder intacte le label Lions indomptables. Et pour ce faire, il faut mettre un accent sur la préparation des joueurs.

Après donc la qualification, les responsables de l’équipe et les autorités camerounaises à l’occurrence Narcisse Mouelle Kombi le ministre des Sports pense déjà au fait que les Lions indomptables champion d’Afrique depuis la dernière Can, doivent défendre leur titre continental. La séance de travail entre les personnalités suscitées s’est déroulée à huis clos. Mais on sait qu’elle a été présidée par le ministre des Sports en personne. D’après les déclarations de Clarence Seedorf, les premiers aspects techniques de la préparation des Lions ont été évoqués.

« Avec le ministre nous avons parlé de la préparation en général. C’était une rencontre positive. Ensemble, nous avons réfléchi sur les stratégies qui permettront à l’équipe de travailler dans les meilleurs conditions possibles », a déclaré le sélectionneur de l‘équipe des Lions indomptables à la sortie de la séance de travail à huis clos.

Présent à ladite séance de travail, Seidou Mbombo Njoya a indiqué à la presse que les premiers besoins ont été énumérés et des premières balises posées. Ces besoins et ces balises devront être uniformisés dans les prochains jours. «Nous avons jeté quelques bases. Il est question que l’entraîneur se penche dessus et nous propose un programme bien précis sur sa campagne de préparation », a-t-il déclaré.

A titre de rappel, toutes ces personnalités étaient samedi dernier au Stade Ahmadou Ahidjo, où s’est joué le match de qualification des Lions indomptables pour la Can qui va se dérouler dans trois mois en Egypte. Les Lions indomptables sont venus à bout de l’équipe de Comores avec un score de 3 buts contre 0. Lesdits buts ont été marqués par les joueurs Choupo Moting, Bassogog et  Clinton N’jie. La victoire des Lions a été largement saluée par le public qui s’est massivement déplacé pour aller supporter son équipe.

Liliane N.

La valorisation de la filière à travers des projets bien pensés permettrait véritablement booster l’économie nationale au Cameroun.

 

L’anacarde, est priori mal connue du public camerounais. Produit de l’anacardier, elle est encore appelée noix de cajou. C’est un fruit charnu au goût sucré. Elle est surplombée d’une noix que l’on désigne amande. Elle se développe au Cameroun plus dans la zone sahélienne à cause de son climat chaud et sec qui lui est favorable. La production de l’anacarde est perçue aujourd’hui dans certains pays à l’instar de la côte d’Ivoire comme une des filières à fort potentiel économique. La côte d’Ivoire a produit en 2016, 725 000 tonnes avec plus d’un million d’emplois créés, à en croire les chiffres de la GIZ. Le Cameroun conscient e des atouts économiques de l’anacarde annonce sa volonté de mener un projet de plantation de 10000 hectares d’anacardiers dans la région du Nord.

Les projets concernant la filière

Selon le journal Investir au Cameroun : « un tel projet a commencé depuis 1972 sous l’égide de l’ex-président Ahmadou Ahidjo. Celui-ci, avait pensé que la région du Nord longtemps enfermée dans la culture du coton comme unique branche d’agriculture de rente, il fallait introduire des plantations d’anacardiers. Ainsi, à la suite d’une campagne de reboisement à Sanguéré dans la région du Nord, plusieurs hectares d’anacardiers vont être plantés en 1975. » Les mêmes sources indiquent que 42 ans plus tard, 650 hectares ont été effectivement plantés.

En 2017, au-delà d’émettre le vœu de procéder à l’exploitation de 10 000 hectares, le Cameroun a annoncé dans le même temps son objectif de mettre en place une usine de production du jus d’anacarde, et faire commercialiser les noix de cajou. 60 hectares sont ainsi déjà mis en valeur.

Grâce à une opération conduite par l’Agence nationale d’appui au développement forestier (Anafor), précise Marie Hortense Onana, chef d’agence de l’Anafor pour le Nord. « Au cours des prochaines années, l’Anafor ambitionne de développer plusieurs autres centaines d’hectares d’anacardiers dans le verger de Sanguéré, où le Gic Ribaou revendique également un peu plus de 100 hectares de plantations nouvelles depuis 2002. »

Une source de la croissance

C’est donc, une activité agricole qui va donner un coup d’accélérateur à l’économie du pays et partant générer de la croissance. Une croissance qui va forcément impacter positivement les conditions de vie des populations à travers des emplois directs et indirects qui sont et vont être créés dans ce projet.

Sous un autre prisme, c’est la diversification de l’économie nationale qui se trouve également enrichie. Puisque depuis quelques années, face à la chute drastique des cours du pétrole, les institutions financières notamment le Fond monétaire international (FMI), la Banque mondiale, rappellent aux pays africains de diversifier leurs économies pour y faire face.

La production de l’anacarde amorcée par le Cameroun, va ainsi si elle est menée avec succès permettre de hisser le pays dans la liste des pays du monde grands producteurs. Un tremplin pour l’exportation, et qui dit exportation dit en retour rentrée des devises.

 

Innocent D.H

Pour la quasi-totalité des chrétiens rencontrés dans la ville de Garoua, les regards sont les mêmes quant au déroulement du carême. Moment par excellence de piété et de pénitence, les fidèles rassurent que le carême se déroule bien et est couronné de plusieurs activités tant au niveau individuel que collectif.

 

C’est connu de tous, le vœu le plus ardent de tout chrétien est celui de se sentir de plus en plus proche de son sauveur. Le carême se présente ainsi pour les chrétiens qui le pratique, comme étant l’une des étapes les plus indiquées pour l’atteinte d’une telle fin. Bientôt trois semaines que cette période capitale de la vie chrétienne à en croire des fidèles catholiques, et d’autres des églises protestantes de Garoua qui l’observent elles aussi. Le constat à mi-parcours est presque le même, les activités à l’église pour la plupart, et à la maison meublent le quotidien des chrétiens. Seul souci pour d’autre la chaleur accablante qui s’invite en cette période, ne facilite surtout pas les choses aux Chrétiens plongés dans le mois du carême.

Des activités courantes menées par les fidèles

« Le dimanche dernier j’étais au pèlerinage avec mes frères et sœurs de la paroisse. Nous avons passé une journée dans une zone montagneuse située loin de la ville. Nous y avons prié et loué l’Eternel. C’était magnifique », déclare Odette Magouo, chrétienne catholique au quartier Ngalbidjé à Garoua. De cette déclaration, il ressort clairement que le carême se matérialise par des actes hautement significatifs dans la culture de l’église. Cependant le pèlerinage n’est pas la seule activité mise en vitrine pendant cette période.

Autres activités, l’on note des séances dites de chemins de croix tous les mercredis et vendredi à la Cathédrale Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Ici, on voit une forte mobilisation des chrétiens catholiques qui investissent la chapelle pour « souffrir avec Jésus », disent-ils.

Il y a aussi des prières en famille dont les fréquences ont augmenté pendant le carême. « Je prie trois à cinq fois en journée maintenant. C’est le carême, il faut toujours être en contact avec Dieu », a dit Vincent Hapmo.

Il ne faut pas aussi oublier le jeûne qui est observé chaque jour par la majorité des fidèles. Ceux-ci décident soit de s’abstenir sur un des aspects habituels de leur vie quotidienne pendant le carême, ou même s'abstiennent de manger pendant toute la journée. Outre ces activités, il faut ajouter des actes de charité qui se sont multipliés en faveur des démunis.

Toutefois, le mois de mars reconnu à Garoua pour la forte présence de la chaleur. Le jeûne par exemple ne connaît toujours un sort facile. Les fidèles chrétiens s’arment alors de patience pour ne pas baisser la garde.

 

Innocent D.H

C’est à cette conclusion que sont parvenus les experts installés dans certains centres hospitaliers  de Yaoundé, à l’instar de l’hôpital central, l’hôpital militaire et l’hôpital de district de la Cité Verte qui ont rendu leur copie il y’a quelques jours, dans la ville aux sept collines.

 

A cette occasion, le directeur adjoint de Unitaid, Dr Philippe Duneton a précisé que : « cette étude est la toute première du genre à apporter des données comparatives sur l’utilisation du dolutégravir par des personnes vivant avec le VIH dans les pays à faibles ressources, tel le Cameroun. Uintaid attache beaucoup d’importance à ce partenariat avec l’ANRS et l’OMS qui contribuera à accélérer l’accès aux meilleurs traitements ».

L’étude New Antiretroviral and Monitoring Strategies in HIV-infected Adults in Lowincome countries est menée sur près de six cent patients, infectés par le VIH Sida. Ces derniers n’ont jamais été soumis au traitement sous anti rétroviraux. L’objectif poursuivi est de comparer l’efficacité, la tolérance et le coût de deux traitements d’antirétroviraux de première intention à base d’efavirenz 400 mg ou de dolutégravir. Conduite par l’ANRS et coordonnée par le Dr Charles Koanfack de la Faculté de médecine de l’Université de Dschang et le Pr Eric Delaporte de TransVIHM, Université Montpellier, IRD, Inserm, Montpellier I. Elle bénéficie d’un cofinancement de l’ANRS et Unitaid

Deux ans après son lancement, les résultats de l’étude Antiretroviral and Monitoring Strategies in HIV-infected Adults in Lowincome countries qui va s’achever en 2021,  montrent la non- infériorité du traitement à base de Dolutegravir par rapport au traitement à base d’Efavirenz 400.

Le suivi des patients dans les pays du Sud, amènent les chercheurs à penser  que le traitement de première ligne à base de Dolutégravir est une bonne alternative à l’Efavirenz. Les dernières recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, publiées en 2018, préconisent d’ailleurs, un traitement de première ligne, pour l’infection par le VIH à base de Dolutegravir (DLG) à l’exception des femmes prévoyant une grossesse, et d’un traitement alternatif à base d’Efavirenz (EFV) 400.

Cependant, il n’existait jusqu’alors aucune donnée comparant ces deux molécules, dans le contexte particulier des pays à ressources limités. L’étude ANRS NAMSAL menée à Yaoundé, au Cameroun, a prouvé leur efficacité, auprès patients qui ont accepté de se soumettre au test.

Coordonnée par Charles Kouanfack et Éric Delaporte et est Co -financée par UNITAID et l’ANRS, l’étude dont il est question ici soumet le malade à quarante huit semaines de traitement. On parle de 74.5% pour ceux qui bénéficient du bras DLG et de 69% des patients du bras EFV, qui  présentent moins de 50 copies virales par ml de sang. Ainsi, le traitement à base de DLG est non inférieur au traitement à base d’EFV400. La différence observée entre les deux traitements n’est pas suffisamment significative pour établir une supériorité de l’un par rapport à l’autre.

Contrairement aux pays du Nord, où un contrôle de la charge virale des patients suivis est effectué plusieurs fois par an, au Cameroun, les capacités limitées des laboratoires ne permettent ce contrôle qu’une fois par an. Ce suivi sous-optimal complique la détection des échecs thérapeutiques. Il est de ce fait, primordial d‘avoir un traitement conséquent, apte à présenter un faible taux d’échecs et qui par ailleurs, est peu sensible à l’émergence des mutations de résistance. C’est ce qui justifie le choix du DLG qui est une alternative de choix, tel que l’explique le Dr Éric Delaporte : « Dans le cas des patients présentant un fort taux de virus dans le sang à l’initiation du traitement on observe quel que soit le traitement prescrit (DTG ou EFV), la persistance d’une faible réplication virale. De ce fait, il est important de pouvoir suivre à long terme les patients initiant un traitement à base de Dolutegravir afin de vérifier la non-survenue de mutations de résistance à cette molécule».

 

Nicole Ricci Minyem

La Chine ne fera plus cavalier seul pour l’exploration lunaire. Lors de la prochaine décennie, l'aventure spatiale de la Chine vers la lune s'écrira avec la France. Paris et Pékin ont convenu de collaborer pour une future mission lunaire. Le lancement est prévu à l'horizon 2023-2024 mais l'accord a été signé mardi 26 mars à l'Elysée en marge de la visite du président Xi Jinping.

 

15 kilos de matériel scientifique français seront envoyés dans l’espace, l'objectif étant de recueillir des échantillons de minerai lunaire. Grâce à cette coopération, la France va faire de la science sur la Lune, et ça, c'est une première.

« C’est historique parce que nous ne sommes jamais allés sur la Lune, et c’est intéressant parce que c’est ce que j’appelle notre stratégie de niche, c’est-à-dire que nous fournissons des instruments dont le coût est relativement peu élevé sur des missions qui coûtent beaucoup plus cher, que nous n’avons pas les moyens de financer. La France a une vraie compétence en matière d’exploration planétaire, c’est pour cela que nous sommes avec les Américains sur mars et demain avec les Chinois sur la Lune », explique Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d'études spatiales (Cnes) qui est ravi de ce rapprochement franco-chinois.

Concrètement, l’Administration spatiale chinoise (CNSA) accueillera à bord de la mission Chang’e-6 des expériences françaises. Pour l’Empire du Milieu, il s’agira alors de recueillir des échantillons lunaires, qui est la prochaine phase de son programme : les précédentes missions consistaient à placer des sondes en orbite et faire atterrir des astromobiles de chaque côté du satellite.

Il s’agit donc d’une sorte de contrat « gagnant-gagnant » avec les Chinois. D'autant que la coopération ne s'arrête pas là. L'envoi d'un spationaute français sur une mission chinoise serait en discussion. « Thomas Pesquet, pour l’instant, va voler si tout va bien sur la station spatiale internationale à la fin de l’année prochaine, et ensuite on verra, mais je pense que plus nous augmentons notre coopération avec la Chine, plus les chances d’un jour faire voler un spationaute français sur la station chinoise peuvent se concrétiser ». Tempère Jean-Yves Le Gall.

Avec cet accord la France devient le pays du monde ayant le plus de coopérations spatiales avec la Chine, puisque les deux pays coopèrent déjà avec le satellite commun d’océanographie CFOSAT (Chinese-French Oceanic SATellite), lancé en octobre 2018. Les deux agences ont aussi sur les rails le laboratoire spatial SVOM (Space Variable Objects Monitor) consacré aux sursauts gammas, prévu pour 2021. Enfin, du côté de la médecine spatiale, les deux nations collaborent sur Cardiospace 2.

 

Danielle Ngono Efondo

Un rwandais sur le Paris-Roubaix. C'est la première fois qu'un coureur noir africain est prévu sur la « Reine des Classiques », une information confirmée à RFI par son équipe, Delko-Marseille-Provence.

 

Joseph Areruya, 23 ans, va, sauf accident, rentrer dans l'histoire du cyclisme de son pays et du continent africain, le 14 avril 2019 à Compiègne, traditionnelle ville-départ de Paris-Roubaix.

Avec ses 55 kilomètres de secteurs caillouteux (sur 257 au total), la « Reine des classiques » est une course technique, une affaire de spécialistes, souvent issus des nations traditionnelles du sport cycliste (Belgique, Pays-Bas, France, Italie...).

Jamais, en 116 éditions, un coureur d'Afrique noire n'avait pris le départ de la plus dure, la plus atypique classique du calendrier mondial, un des 5 Monuments (Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie). Jusqu'à aujourd'hui, le continent africain avait été représenté par le Marocain Rafaâ Chtioui en 2011 et 2012. Un Algérien, un Tunisien, et plusieurs Sud-Africains blancs s'étaient aussi risqués sur les pavés. Ces dernières années, les Erythréens Merhawi Kudus et Daniel Teklehaimanot avaient, eux, pris part à Liège-Bastogne-Liège.

Jamais, s'il n'avait décidé de quitter le Rwanda, il y a un an, pour rejoindre l'équipe professionnelle Delko Marseille-Provence, Joseph Areruya n'aurait pu espérer un tel destin. Invitée par les organisateurs depuis 2015, la formation française a fait le pari de lancer dès cette année son espoir africain : « Joseph a eu le droit la semaine dernière à une petite initiation avec trois courses pavées en Belgique et dans le Nord de la France », a expliqué Frédéric Rostaing, le manager général de Delko. « On avait déjà en tête l'idée de l'aligner sur Paris-Roubaix, il a tenu le choc. Maintenant, il est prêt pour relever le défi Roubaix. » A-t-il conclu.

Sacré cycliste africain de l'année 2018, vainqueur de la Tropicale Amissa Bongo la même année et de son Tour national en 2017, le Rwandais est une star sur le continent africain, mais un coureur encore très peu expérimenté en Europe. Avant d'espérer rivaliser avec Peter Sagan, le vainqueur sortant de Paris-Roubaix, encore appelé « L'Enfer du Nord », il faudra du temps. Son défi, Joseph Areruya l'aura relevé s'il franchit dans les délais la ligne d'arrivée, au Vélodrome de Roubaix. C'est d'ailleurs l'objectif fixé par son équipe. « Avec son physique robuste et résistant, Joseph a les qualités pour être performant sur les pavés, mais pour l'instant, les ambitions sont mesurées: finir et, si possible, être acteur de la course à un moment donné », a déclaré Frédéric Rostaing.

D'ici le 14 avril, Joseph devrait poursuivre sa formation accélérée. Au programme, un stage avec reconnaissance sur les secteurs pavés et visionnage de vidéos. Histoire de s'imprégner, déjà, de l'ambiance si particulière de la « Reine des Classiques ».

 

Danielle Ngono Efondo

Dix jours après le passage du cyclone d’Idai, les habitants de la ville de Beira et toute la province de Sofala ont du mal à trouver de l’eau potable.

 

Le centre du Mozambique peine toujours à se remettre du passage du cyclone Idai. Plus de 400 morts et 600 000 personnes nécessitant de l’aide humanitaire d’urgence, jamais le pays n’avait connu une tempête d’une telle importance. Dix jours après, les populations de certaines villes ont du mal à trouver de l’eau potable pour étancher leur soif et accomplir leurs tâches domestiques.

A Tica, à 70 kilomètres à l’ouest de Beira, près de 150 personnes ont trouvé refuge dans la gare. Tout leur manque, les vêtements, la nourriture et surtout l’eau. Un réfugié, a évoqué ses difficultés sur RFI : « Nous arrivons à trouver de l’eau ici, mais c’est de l’eau insalubre. Elle n’est pas potable, mais nous la buvons tout de même, nous n’avons pas le choix. Les gens ont la diarrhée, vomissent, ils sont malades à cause de cette eau. »

A une vingtaine de kilomètres de là, la station hydraulique de Mutua, à cause du cyclone, elle ne tourne plus qu’à 50%. Castigo Alvaro, directeur régional de la Fipag, la compagnie des eaux, dit avoir réagi rapidement : « Nous avons fait immédiatement la maintenance de nos pompes électriques, nous avons construit des pavillons provisoires pour protéger l’équipement électromécanique et enfin, nous avons installé des générateurs pour relancer tout le système. »

Pour reprendre au plus vite son activité à plein régime, la station bénéficie du soutien de l’Unicef. Samuel Manhiça, consultant sur les questions sanitaires pour l’Unicef, a indiqué : « Nous fournissons des produits chimiques comme le chlore, parce que tout a été endommagé par le cyclone. Il y a presque 200 tonnes de produits qui sont maintenant inutilisables. Deuxièmement, nous aidons à trouver des sources alternatives d’électricité mais ça ne suffit toujours pas. » La station de Mutua dessert en eau près de 370 000 personnes dans toute la province de Sofala.

C’est donc la course contre la montre qui s’est engagée dans le pays. Lundi, la Croix-Rouge a indiqué que des centaines de milliers de personnes sont en situation humanitaire et sanitaire catastrophique. Le bilan risque encore de s’alourdir à mesure que les canaux de communication seront rétablis. Les Nations unies sont également dans la course pour apporter davantage d’aide aux sinistrés.

Danielle Ngono Efondo

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Sunday, 05 June 2022 11:01