L’identité du défunt reste inconnue, aussi bien pour les autorités grecques que celles du Cameroun.
Selon le quotidien francophone libanais L’Orient-Le Jour, qui cite l‘agence de presse grecque ANA, le jeune homme de 24 ans a été retrouvé vers 2 heures du matin (heure GMT) par deux de ses amis. Transféré vers l’hôpital de Mytilène, sa mort sera confirmée. Les raisons de son décès n’ont pas été médicalement établies par le médecin légiste.
Jointe au téléphone la Direction des Camerounais à l’étranger, des étrangers au Cameroun, des réfugiés et des questions migratoires au Ministère camerounais des Relations extérieures déclare ne pas être informée de ce décès. Néanmoins, le responsable au bout du fil promet de saisir la représentation diplomatique du Cameroun en Grèce pour plus de détails.
Il faut préciser que de nombreuses ONG dénoncent depuis plusieurs mois les conditions d’insalubrité dans lesquelles les réfugiés vivent sur le camp de Moria qui se trouve être le principal camp de migrants et de réfugiés sur l’île de Lesbos en Grèce.
Des dénonciations ont aussi été faites sur les conditions inhumaines de vie pour les 6500 réfugiés qui s’y trouvent. Sur ce site, ont déploré l’insuffisance de moyens de chauffage pour les migrants alors que les températures sur les lieux peuvent descendre jusqu’à moins de 15°C en cette période d’hiver.
Pour rappel, l’île de Lesbos en Grèce est l’un des principaux canaux par lequel des réfugiés transitent pour accéder à l’Union européenne.
Au Cameroun, la société civile a lancé fin 2018 un programme pour décourager les migrations clandestines. Le projet «look i am back» vise à déployer des équipes sur le terrain pour sensibiliser les camerounais résidant dans les zones du Cameroun d’où partent le plus les prétendants à l’émigration clandestine, sur les dangers de ce phénomène. Ce sont les régions du Centre, du Littoral, du Sud et de l’Ouest.
Selon les organisateurs de ce projet, «les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont également concernées mais les équipes n’y seront pas déployées pour cette édition».
«Il n’est pas question d’interdire ou d’empêcher de voyager. Si vous pouvez voyager, faites-le, mais voyagez par des voies légales. Il faut bien se renseigner avant de prendre la route», martèle Hervé Tcheumeleu, porteur du projet. Il sera accompagné par l’association des rapatriés et de lutte contre l’émigration clandestine du Cameroun (Arecc), le Centre des médias africains en Allemagne et le gouvernement allemand.
«on assistera à des projections de films documentaires, aux échanges avec des immigrés, dans les écoles, les quartiers de plusieurs villes du pays», déclare Robert Alain Lipothy, président de l’Arecc. Les activités se dérouleront dans les villes de Yaoundé, Douala, Edéa, Eséka, Kribi, Bafang, Nkongssamba, Bafoussam et Dschang. La bande dessinée Molaa sera produite chaque mois et distribuée gratuitement dans tous les points de proximité tels que les agences de voyage, les églises et les mosquées.
Outre les jeunes et les migrants rapatriés, ces activités visent a priori les parents, qui financent très souvent ces aventures, les médias et la société civile. Les gouvernants, les représentants des Etats et les Organisations humanitaires sont également concernées.
La réinsertion des migrants rapatriés est aussi au programme, à travers des séances de coaching. Séances visant à «les encourager à parler de leurs aventures, leur redonner confiance en eux ». Les migrations irrégulières sont à l’origine de plusieurs traumatismes dans les vies des victimes. Pour ceux qui ont la chance d’en ressortir vivants, l’enfer cède la place à la réparation des dégâts.
«Je suis rentré en novembre 2017 et depuis lors, j’ai subi quatre opérations dont deux à l’œil gauche qui avait été crevé et deux fois la hanche parce que j’avais reçu une balle. Je ne dors plus parce que je revis cette histoire chaque fois que je me couche», explique Fabrice Essomba, survivant des tortures infligées aux migrants clandestins en Libye.
Otric N.
Des ONG et mouvements citoyens ont appelé ce mercredi les Congolais à «descendre massivement dans la rue» si leur choix à l'élection présidentielle n'est pas respecté, ajoutant que le vainqueur ne peut pas être le candidat du pouvoir.
Ces mouvements dont Lutte pour le changement (Lucha) et Filimbi ont appelé dans un communiqué le peuple congolais «à rester vigilant et à se tenir prêt à descendre massivement dans la rue si la Céni (Commission électorale), sous l'influence du président sortant Joseph Kabila, s'avisait à publier les résultats non conformes à la vérité des urnes», rapporte l’AFP.
«Nous savons au moins pour qui le peuple congolais n'a pas voté: c'est Shadary. Le peuple s'est exprimé, il y a eu une rupture entre le statu-quo et le changement. C'est l'opposition qui a gagné les élections», a insisté Carbone Beni, coordonnateur du mouvement Filimbi, en réponse à la presse.
L'ex-ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, est le candidat du président sortant Joseph Kabila face aux deux têtes de l'opposition divisée, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi. «Nous exigeons de la Céni la publication rapide des résultats de la présidentielle», ajoutent ces organisations.
La Céni a commencé mardi soir des réunions plénières pour la publication des résultats. C’est sous bonne garde que la Commission électorale a commencé à examiner les résultats mardi soir peu après la tombée de la nuit vers 19h. Deux camions pick-up remplis de policiers et un blindé bloquaient le Boulevard du 30 juin juste devant le siège de la Céni.
L’examen par les 13 membres de la plénière pourrait durer entre 24 et 48h, selon une source à la Céni car, après la réception des résultats à Kinshasa et avant toute publication, la procédure prévoit un examen, un contrôle de cohérence de l’ensemble des résultats par les membres de la plénière. Parmi eux des représentants de la majorité, de l’opposition et de la société civile.
Or hier soir encore, la commission électorale disait n’avoir compilé que 80% des résultats de l’ensemble du pays. Si dans les trois Kasaï la compilation s’est terminée hier, à Kisangani dans l’est 15% des résultats manquaient encore. Dans le Rutshuru, le Masisi et l’Ituri dans le Nord-Est, le comptage des voix était loin d’être terminé. Pas terminé non plus dans le centre de compilation de Lubumbashi dans le Haut-Katanga.
Deux options s’offrent désormais à la Céni : publier au fur et à mesure les résultats des centres de compilation qu’elle aura vérifiés. C’est ce que demandent les deux principales missions d’observation dans le pays. Ou alors attendre d’avoir l’ensemble des résultats pour les publier. Mardi soir, selon RFI, la radio-télévision nationale était laconique annonçant une publication «prochaine» des résultats sans plus de précisions.
«La proclamation par la Ceni des résultats contraires à la vérité des urnes sera considérées comme un coup d’État constitutionnel», ont indiqué les organisations. Les signataires ont demandé aux candidats d'opposition Félix Tshisekedi et Martin Fayulu «de ne conclure aucun arrangement particulier avec le régime partant visant à contredire la vérité des urnes».
La Conférence des évêques catholique (Cenco), qui affirme avoir déployé 40.000 observateurs électoraux, a affirmé jeudi connaître le vainqueur de la présidentielle.
Otric N.
Le président français a décidé de rompre cette année avec la tradition des vœux aux corps intermédiaires qui s'égrainent tout au long du mois de janvier dans les salons de l'Elysée. Il ne s'adressera qu'aux employés de la présidence, et aux forces armées.
Emmanuel Macron « est le chef des armées, donc c'était naturel de maintenir au moins cette cérémonie », explique l'Élysée au quotidien. Le président de la République présentera ses vœux le 17 janvier prochain, sur la base militaire du 1er régiment du train parachutiste, à Cugnaux, non loin de Toulouse.
Emmanuel Macron souhaite consacrer les jours qui viennent au cadrage du grand débat lancé en réponse au mouvement des «gilets jaunes».
Très présent en janvier, notamment avec sa «lettre aux Français», qui devrait être diffusée en début de semaine prochaine, puis son tour de France des régions dans le cadre du grand débat national, Emmanuel Macron va en conséquence faire l’économie de son expression publique ailleurs, en supprimant ses traditionnels rendez-vous des vœux.
Ce grand débat national doit se tenir du 15 janvier au 15 mars et abordera plusieurs thèmes, dont ceux de la fiscalité et de la transition écologique. Selon les informations de LCI, mardi 15 janvier, Emmanuel Macron entamera sa tournée des maires en Normandie, dans l'Eure plus précisément, depuis la commune de Grand Bourgtheroulde, située à une trentaine de kilomètres de Rouen.
Fini donc les habituelles cérémonies au monde rural, aux corps constitués, aux bureaux des assemblées, ou encore à la presse. L’an passé, en janvier 2018, pas moins d’une vingtaine de vœux de ce genre avaient ainsi été adressés par le président de la République. Selon nos informations, il fera néanmoins une exception, «et une seule», précise l’Elysée, celle des vœux aux armées qu’il tiendra le 17 janvier sur la base du 1er Régiment du Train Parachustiste, à Cugnaux, près de Toulouse. «Il est le chef des armées, donc c’était naturel de maintenir au moins cette cérémonie», précise-t-on.
L’an dernier, le chef de l’Etat avait déjà tenté de mettre fin à cette pratique, jugée désuète. Mais devant la bronca, il avait dû organiser une cérémonie «voiture-balai» le 30 janvier, où avaient été invités les syndicats, les corps constitués (les plus hautes autorités de l’Etat), les bureaux des assemblées ainsi qu’une cinquantaine de «héros» de l’année.
Selon l'Élysée, dont Franceinfo se fait l'écho, «les autres cérémonies sont considérées comme aussi inutiles que chronophages». En ce début d'année 2019, la priorité d'Emmanuel Macron et de l'exécutif en général est de mettre un terme à la crise des Gilets jaunes. D'ailleurs, le conseil des ministres qui a lieu ce mercredi matin sera suivi d'un séminaire de rentrée.
Depuis le début des manifestations des «Gilets jaunes», Macron est la cible des critiques de toutes parts. Pour Henri Nayrou, président (PS) du conseil départemental du Gers, Emmanuel Macron «est coupable et responsable» de la crise des gilets jaunes. Le socialiste ariégeois estime que le chef de l’Etat récolte ce qu’il a semé. Emmanuel Macron a «méprisé les derniers de cordée…les gens de peu…qui lui font payer la note».
Henri Nayrou s’inquiète du climat actuel. »Les politiques sont déconsidérés, les journalistes menacés, la société éclatée; Tout cela n’augure de rien de bon» s’alarme le socialiste. Le président du conseil départemental porte un jugement sévère sur l’action d’Emmanuel Macron: «en termes de gestion de crise, on ne pouvait pas faire plus mal».
Otric N.
Après la publication du rapport 2017 de la Commission nationale anti-corruption (Conac), les administrations publiques ou privées incriminées se sont braquées contre les conclusions de cette structure.
Les principales accusations portent sur la méthodologie appliquée par la Conac pour mener ses investigations. A ce propos, Dieudonné Massi Gams, président de la Conac, indique que «la méthodologie a consisté de manière globale à l’évaluation des cinq dernières années de mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption au Cameroun (Snlcc), validée et adoptée par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers, soit de 2011 à 2016».
Le président de la Conac indique par ailleurs que «le travail a comporté la revue documentaire et l’enquête auprès des citoyens. Ceux-ci ont donné leurs appréciations des efforts et des résultats obtenus après cinq années d’implémentation de la Snlcc. Cette enquête a été faite sur le terrain pour capter la plus grande diversité. Elle s’est appuyée sur un échantillon disséminé dans les 360 arrondissements du Cameroun, ceci à partir des équipes de la CNLCC qui ont reçu une formation technique d’enquêtes sociales et sur l’administration».
Ainsi, poursuit-il, «6 145 personnes ont été interviewées et soumises à un questionnaire segmenté en cinq critères, 60 sous-critères et 5 questions subsidiaires. Il fallait pour ce faire que le répondant donne une appréciation en attribuant une note à chaque sous-critère évalué. Cette note allait de 0 à 10, la note maximale. D’où la production de l’IPCCAM, une innovation de la Conac».
Pour conclure son propos face à la presse, Dieudonné Massi Gams avance que «nous avons reçu courant 2017, plus de 3900 dénonciations d’actes de corruption de la part de nos compatriotes vivant dans les dix Régions du pays et à de l’étranger. C’est la preuve que de plus en plus, beaucoup de camerounais comprennent la nécessité de participer à cette lutte contre la corruption».
Si l’on constate que ce vice a la peau dure au Cameroun, les membres de la CONAC ont relevé avec satisfaction que la population du pays ex champion du monde de la corruption, prend de plus en plus conscience de la nécessité de lutter contre le phénomène de malversation.
Dans son rapport 2017 sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun, la CONAC révèle également que les efforts conjugués visant à limiter les déperditions d’argent et de fonds ont permis à l’Etat du Cameroun, de faire une économie de 375 milliards de FCFA.
Dans la distribution des points, le président de la COCAN a indiqué que sur les dix Régions du pays, l’Adamaoua est la meilleure en termes de mise en application des plans régionaux de la lutte contre la Corruption. La Région château d’eau se classe en tête avec 42,64%.
Au terme de l’évaluation d’une cinquantaine de ministères, des sociétés publiques et parapubliques et autres institutions, le Ministère des marchés publics occupe la tête du classement comme étant l’administration la plus corrompue, suivi du Ministère des Finances et du Ministère de la justice qui ferme le podium. Comme l’exige le texte organique de la CONAC, ce rapport annuel est adressé au Chef de l’Etat à toutes fins utiles.
Otric N.
L'attaquant égyptien Mohamed Salah (Liverpool) a remporté mardi pour la deuxième année consécutive le prix du meilleur joueur africain de l'année, décerné par la Confédération africaine de football (CAF) à Dakar.
Mohamed Salah, qui faisait figure de favori, a devancé son coéquipier sénégalais Sadio Mané et un autre buteur du championnat anglais, le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal) lors de cette remise des prix dans la capitale sénégalaise. Il devient ainsi le quatrième joueur à remporter ce trophée deux fois d'affilée, après les Sénégalais El Hadji Diouf (2001, 2002), le Camerounais Samuel Eto'o (2003, 2004) et l'Ivoirien Yaya Touré (2011, 2012). Diouf et Eto'o assistaient à la cérémonie.
«Je dédie ce prix à mon pays, l'Egypte», a brièvement réagi le lauréat, devant le président de la CAF, Ahmad Ahmad, et le président libérien George Weah, lui-même ancien footballeur de légende et unique Africain à ce jour à avoir remporté le Ballon d'or.
Le prix de la meilleure joueuse de l'année est revenu à la Sud-Africaine Chrestinah Thembi Kgatlana, meilleure buteuse de la CAN féminine 2018, et également distinguée pour le plus beau but marqué cette année sur le continent.
Le sélectionneur français du Maroc, Hervé Renard, a été désigné pour la troisième fois entraîneur de l'année pour une équipe masculine. Le titre de meilleur entraîneur pour une équipe féminine est revenu à Desiree Ellis, sélectionneuse de l'Afrique du Sud, finaliste de la CAN-2018 et privée de titre par le Nigeria aux tirs au but.
Le titre de meilleure équipe féminine a d'ailleurs été décerné au Nigeria, tandis que la Mauritanie était distinguée parmi les équipes masculines. Le prix du meilleur président de Fédération a été remis par le président de la Fifa, Gianni Infantino, au Marocain Fouzi Lekjaa.
«C'est toujours un plaisir d'être en Afrique», a déclaré M. Infantino, actuellement en tournée en Afrique de l'Ouest, saluant «un continent qui vit le football avec passion, avec cœur, avec émotion». Le prix du meilleur jeune joueur de l'année a été attribué à l'arrière latéral marocain du Borussia Dortmund (Allemagne), Achraf Hakimi.
En plus du ballon d’or 2018, l’Egypte a obtenu mardi l'organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, en remplacement du Cameroun. L'Egypte, qui a accueilli sa dernière CAN (Coupe d'Afrique des nations) en 2006, et l'Afrique du Sud, organisatrice du Mondial 2010, étaient les deux seuls pays à s'être portés candidats, après le retrait le 30 novembre au Cameroun de l'édition 2019, en raison de retards dans sa préparation et du climat politique instable.
«Je suis heureux de vous annoncer que c'est l'Égypte qui va accueillir la CAN-2019» (15 juin au 13 juillet), la première édition à 24 équipes, a déclaré le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, à l'issue d'un vote du comité exécutif de la CAF, réuni dans la capitale sénégalaise.
«Je tiens à remercier les deux pays, ils sont venus à la rescousse de la CAF lorsqu'on a vu que l'évolution des travaux au Cameroun n'était pas au point», a ajouté le président de la CAF. Le Maroc, pourtant souvent cité comme un prétendant sérieux, n'a, à la surprise générale, pas fait acte de candidature.
Otric N.
C’est le résultat d’une enquête rendu public le 07 janvier dernier. La République centrafricaine continue de traverser une crise humanitaire complexe et profonde. D’après ce rapport, un Centrafricain sur quatre est soit déplacé interne soit réfugié. Le nombre de personnes ayant besoin d’aide et de protection est passé de 2,5 millions à 2,9 millions, dont 1,9 million ont besoin d’une assistance aiguë et immédiate, soit une augmentation de 16% par rapport à l’année 2018.
Afin de répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables, le Gouvernement centrafricain et l’Equipe humanitaire pays ont procédé, le 7 janvier, au lancement officiel du Plan de réponse humanitaire (PRH) 2019. D’un montant de 430,7 millions de dollars américains, le PRH ambitionne d’attendre 1,7 million de Centrafricains et Centrafricaines en extrême vulnérabilité.
Organisé autour de trois objectifs stratégiques, ce plan vise à sauver de vies, à renforcer la protection des populations affectées et à préserver la dignité humaine, tout en favorisant l’accès aux services essentiels.
Le Contexte
La situation humanitaire en République Centrafricaine s’est dégradée, à cause d’une situation sécuritaire de plus en plus inquiétante. Les violences des groupes armés en novembre et début décembre 2018 dans certaines régions du pays y ont fortement contribué, avec une hausse d’attaques contre les civils et les travailleurs humanitaires. On compte plus de 1 000 incidents de protection par mois ont été répertoriés à la fin de cette année et, le nombre d’incidents contre des acteurs humanitaires a augmenté de manière alarmante de 337 en 2017 à 396 incidents en 2018.
Lorsqu’on prend par exemple ce qui s’est passé dans les localités de Batangafo, d'Alindao et d'Ippy, il y’a des dizaines de milliers de déplacés internes, des milliers de maisons incendiées et des milliers de personnes qui ont besoin d'aide humanitaire d'urgence. Actuellement, dans ces deux localités, les personnes affectées n'ont malheureusement reçu aucune assistance, faute de couloir humanitaire du fait des activités des hommes armés.
Malgré un tableau inquiétant de besoins croissants dans tous les secteurs, la Coordonnatrice Humanitaire pour la République centrafricaine, Mme. Najat Rochdi, a souligné le dévouement, le courage et la détermination des acteurs humanitaires dans leur mission de redonner espoir aux enfants, aux femmes et aux hommes affectés : « En 2019, nous ne pourrons nous contenter de maintenir nos efforts, nous devrons les intensifier si nous voulons éviter le pire. C’est pour cela que j’appelle les bailleurs à ne pas oublier la Centrafrique et à nous aider à mobiliser les fonds nécessaires pour consolider les acquis des années précédentes et soutenir l’action humanitaire », a déclaré Mme. Najat Rochdi.
Elle a ajouté qu’en 2018, 253,9 millions de dollars américains ont été mobilisés grâce à la générosité des bailleurs, ce qui a permis d’aider plus de 900 000 personnes dans le cadre du Plan de réponse humanitaire.
A l'occasion de la célébration du 70e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme le 10 décembre, les organisations de défense des droits humains ont alerté les autorités et la communauté internationale sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire en Centrafrique.
Nicole Ricci Minyem
Une initiative de la Fondation Merck qui vise à soutenir les Etats africains, à travers la mise en place d’un partenariat avec l’Égypte afin de développer les capacités de prise en charge du cancer sur le continent africain. Un système qui va fournir un programme de Master en Oncologie Médicale de deux ans aux médecins qui viennent des pays africains.
La Fondation Merck, à travers sa branche philanthropique de Merck Allemagne, en partenariat avec l’Institut National du Cancer d’Egypte va fournir un Master en Oncologie Médicale aux Médecins Africains. Cette initiative fait partie du « Merck Cancer Access Program » de la Fondation Merck, qui a été lancé par cette Fondation, afin d’accroître le nombre limité d’oncologues en Afrique.
Dr. Rasha Kelej, CEO Merck Foundation, a déclaré : « Nous sommes heureux d’annoncer notre partenariat avec l’Institut National du Cancer, en Égypte, qui est considéré comme la référence en matière de prise en charge du cancer en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Nous nous sommes engagés à améliorer l’accès des patients aux soins. Nous avons actuellement 5 étudiants du Ghana, de Namibie, du Libéria et du Rwanda, inscrits au programme de Master en Oncologie Médicale dans le cadre du « Merck Cancer Access Program. Nous prévoyons d’étendre ce programme à un plus grand nombre de pays africains tels que la Sierra Leone, la Gambie, le Sénégal, l’Ouganda et le Kenya. Nous croyons que notre partenariat en Égypte ira un long chemin et ensemble nous pouvons jouer un rôle vital en Afrique».
« Je suis fermement convaincu que le renforcement des capacités grâce à la formation d’oncologues dans chaque pays africain est essentiel, car le manque de compétences professionnelles est le principal défi en Afrique et dans les pays en voie de développement », a ajouté le Dr Rasha Kelej.
Le Professeur Abdel-Rahman Zekri, Vice-Doyen de l’Institut National du Cancer, a déclaré : « Nous sommes heureux d’annoncer notre partenariat avec la Fondation Merck afin de renforcer les capacités de prise en charge du cancer dans les autres pays africains. La collaboration dans le domaine universitaire renforcera effectivement les capacités sur la prévention, la détection et de traitement des cas de cancer en augmentation dans ces pays».
Le Professeur Hatem Ahmed Aboulkassem, Doyen de l’Institut National du Cancer, a souligné : « La pénurie de personnel de santé qualifié, capable de s’assurer la prévention, le diagnostic précoce et à la prise en charge du cancer, est un défi plus important. Ce partenariat sera donc très bénéfique pour beaucoup de pays africains ».
La Fondation Merck a lancé les activités suivantes en partenariat avec des universités, des ministères de la santé et les cabinets des Premières Dames dans plus de 35 pays :
Merck Cancer Access Program :
Plus de 43 médecins africains ont bénéficié de programmes de formation en oncologie « Merck Oncology Fellowship Program » s’étendant sur un à deux ans, dans le but d’augmenter le nombre limité d’oncologues en Afrique.
Merck More Than A Mother
Plus de 84 candidats ont reçu une formation pratique de trois mois en tant qu’embryologistes et spécialistes de la fertilité venant de 29 pays afin d’améliorer les soins de fertilité de qualité, réglementés et sûrs dans les pays en voie de développement.
Merck Diabetes and Hypertension Awards
Plus de 56 diplômés en médecine recevront une formation et un diplôme en ligne d’un an en diabète ou en médecine préventive contre les maladies cardiovasculaires, dans le cadre de la création d’une plateforme d’experts en diabète et en hypertension en Afrique et en Asie.
Nicole Ricci Minyem
Au vu de la montée des exactions commises contre les civils dans le Centre, le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga était à l’Assemblée nationale le 7 janvier pour présenter les actions qu’il compte entreprendre afin de mieux protéger la population. À la fin des débats, les avis des parlementaires sont restés mitigés.
En colère après la mort de 37 civils peuls tués me 1er janvier dans une attaque attribuée à des chasseurs traditionnels dozos à Koulogon, dans le centre du Mali, les députés ont interpellé le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, afin qu’il s’explique sur l’action militaire menée dans le Centre : « Dans le Centre, nos populations ne peuvent plus aller tranquillement au marché, ni au champ. Les gens ne peuvent plus aller à la pêche ou même promener leurs animaux », déplore le porte-parole du groupe parlementaire Vigilance républicaine et démocratique.
« Il faut qu’on arrête de stigmatiser les Peuls. Malgré les différentes missions effectuées par le Premier ministre et d’autres cadres au centre du Mali, le résultat reste mitigé. Il n’y a pas de conflit intercommunautaire Peuls-Dogons mais des attaques effectuées par des bandits », a lancé Belco Bah, député élu à Niono dans la région de Ségou, touchée par la crise, et membre de la commission défense de l’Assemblée nationale.
Très attendu, le Premier ministre a expliqué l’action déjà entreprise depuis son arrivée à la primature en décembre 2017 et la politique qu’il compte désormais appliquer : « Les stratégies mises en place par le gouvernement sont la préoccupation de l’espace. Nous avons déployé, en 2018, 13 000 hommes dont la moitié au Centre, ce qui a réduit l’insécurité par rapport aux autres années », a-t-il déclaré. « Nous allons continuer à renforcer notre présence militaire », a précisé Soumeylou Boubèye Maïga.
Une sortie qui n’a pas eu l’air de rassurer certains députés du Centre, qui jugent que l’heure est grave : « Le gouvernement a déjà envoyé des soldats, quels sont les résultats ? Vous prenez par exemple des localités comme Dialloubé et Kouakourou où l’armée a fait des postes militaires dans les villages, mais les gens ont peur de sortir à l’extérieur parce qu’il y a des hommes armés qui tournent autour des villages », a souligné le député Mody N’diaye.
Lors de ses réponses aux questions des députés, le Premier ministre malien a reconnu que l’action militaire seule n’était pas la solution. Il a ainsi préconisé de l’associer au redéploiement de l’administration, d’instaurer un mécanisme de dialogue intercommunautaire et le processus de désarmement et de réinsertion (DDR) des combattants des groupes armés du Centre.
Des victimes plus nombreuses
Toutefois, Soumeylou Boubèye Maïga a rejeté les accusations de certains députés qui donnent le gouvernement malien responsable des affrontements intercommunautaires dans cette région du Mali : « Quand le Premier ministre nous dit que le gouvernement n’a aucune responsabilité dans ce qui se passe dans le Centre, on lui rappelle que la mission première du gouvernement est d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, et nous les tenons responsables de cette insécurité car ils ne protègent pas les populations », a déclaré le député Mody N’diaye.
D’après l’une des responsables de la section des droits de l’homme de la Minusma, dont ce dernier qui témoigne sous ananymat, la mission de maintien de la paix au Mali, le nombre des attaques a diminué sur l’année écoulée, alors que le nombre des victimes reste inchangé : « Avant les milices tuaient une, deux ou jusqu’à cinq personnes dans différents zones et de façon continue. Actuellement les attaques ne sont pas nombreuses, mais dès qu’une milice attaque un village peul, par exemple, le nombre de victimes est important ».
À l’Assemblée nationale, si certains députés ont quitté les lieux sans être complètement convaincus par l’action du gouvernement dans le Centre, d’autres ont tout de même appelé à une union sacrée pour protéger les populations : « Il faut amener les gens dans leur ensemble à parler le langage de la vérité et que chacun joue sa partition dans l’apaisement - Ce n’est pas une question de communauté, mais ce sont des éléments qui ont infiltré la communauté peule et à travers laquelle ils font des attaques. C’est un phénomène mondial qui n’est pas propre au Mali », a déclaré Lamine Thera, député élu dans la région de Mopti.
Nicole Ricci Minyem
La Haute Cour constitutionnelle a confirmé ce 8 janvier, la victoire d'Andry Rajoelina à l'élection présidentielle face à Marc Ravalomanana, qui contestait les résultats. Les résultats définitifs donnent 55,66 % à Rajoelina, 44,34 % à Ravalomanana, pour un taux de participation de 48,09 %.
Face à cette décision qui vient mettre un point final à ce processus, Andry Rajoelina sera bel et bien le prochain président de Madagascar. La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a confirmé sa victoire à l’élection de décembre dernier, après avoir procédé à de nouvelles vérifications et vidé les recours. L’annonce a été saluée par les cris de joie d’environ deux cent mille (200) militants de Rajoelina réunis devant les locaux du HCC.
Après la proclamation de sa victoire, Andry Rajoelina est sorti tout sourire de la salle et est parti sans faire de déclaration. De son côté, Marc Ravalomanana est arrivé peu de temps après et, est également sorti de la salle en affichant un grand sourire. Lui non plus n’a pas souhaité faire la moindre déclaration et, a immédiatement quitté les lieux, s’engouffrant dans sa voiture, accompagné de son épouse Lalao, maire de la capitale.
Trois cent cinq (305) requêtes avaient été déposées devant la Haute Cour Constitutionnelle, dont deux cent quatorze (214) par le camp de Marc Ravalomanana, notamment pour fraudes massives ont toutes été rejetées.
Les résultats définitifs donnent 55,66 % à Rajoelina, 44,34 % à Ravalomanana, pour un taux de participation de 48,09 %. Selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le 27 décembre, Andry Rajoelina avait recueilli 55,66 % des suffrages exprimés lors du second tour le 19 décembre, contre 44,34 % pour son adversaire. Parmi les requêtes de Ravalomanana rejetées par la HCC, celle visant à annuler le scrutin et une autre demandant l’annulation de votes dans de nombreuses communes.
Une décision qui ouvre une nouvelle page à Madagascar
« Il est temps de changer l’histoire, a déclaré Rajoelina à son quartier général de campagne, où il avait prévu une soirée privée à l’issue de la proclamation des résultats. C’est le peuple qui m’a appelé à sortir Madagascar de la pauvreté. Lors de mes meetings, j’ai vu de la pauvreté mais aussi de l’espoir dans les gens. Je vais travailler dur pour le pays. C’est une nouvelle page qui s’ouvre », a-t-il encore déclaré devant la salle comble, où près de 600 personnes, dont la plupart des artisans de sa campagne, s’étaient donné rendez-vous.
Après la décision finale prise par la Haute Cour Constitutionnelle, le candidat malheureux a tendu la main à son adversaire, mettant au-delà de toute considération personnelle, le bien être du pays ainsi que celui des populations : « J’ai été félicité par Marc Ravalomanana à l’issue de la cérémonie à la HCC… ».
L’investiture est programmée pour le 19 janvier, dans le stade de Mahamasina, au cœur de la capitale, selon des conseillers de Rajoelina, sous couvert d’anonymat et, très certainement, il sera pris d’assaut par beaucoup de monde, notamment les autorités, les électeurs qui auront ainsi l’occasion, de célébrer cette victoire. Toutefois, Andry Rajoelina sait que le moment de célébration ne doit pas s’éterniser au regard des grands défis qui l’interpellent.
Nicole Ricci Minyem
Le Conseil constitutionnel a rendu sa copie ce mardi. Sur les 27 dossiers de parrainages présentés par les candidats à la présidentielle sénégalaise de février 2019, 20 ont été rejetés et, parmi les candidats malheureux, Malick Gakou, candidat du Grand Parti, dont les parrainages ont été invalidés.
« Il n’y aura pas cinq candidats face à Macky Sall », prophétisait le Premier ministre sénégalais Mahammed Boun Abdallah Dionne, à l’occasion du congrès d’investiture de l’actuel chef de l’Etat sénégalais, devant les cadres de la coalition Benno Bokk Yakaar, fin novembre : « Le 24 février, à 18 heures, tout sera déjà joué », avait-il même ajouté.
Ce mardi 8 janvier, les parrainages du candidat du Grand Parti Malick Gakou ont été invalidés par le Conseil constitutionnel, après une mise en sursis pour cause de doublons. Après 19 rejets, le 2 janvier, Malick Gakou est donc le vingtième candidat éliminé de la course à la présidentielle, sur vingt sept dossiers de parrainages présentés.
Ceux de Madické Niang (dissident du PDS) et d’Idrissa Seck (Rewmi), également en ballottage, ont en revanche été validés. Ils rejoignent Macky Sall (APR), Ousmane Sonko (Pastef), Issa Sall (PUR), Karim Wade (PDS) et Khalifa Sall (Taxawu Senegaal), dont les parrainages ont été validés dès le premier examen.
Sur les sept candidatures validées pour la présidentielle, celles de Karim Wade et Khalifa Sall pourraient toutefois être empêchées pour des motifs judiciaires, ce qui ramènerait à cinq le nombre de candidats définitifs.
Après avoir été écarté de la course, Malick Gakou s’est confié à nos confrères de Jeune Afrique. Pour lui, le système de sélection électoral mis en place au Sénégal est opaque et ne donne pas de véritable chance aux candidats de l’élection.
Combien de parrainages vous a-t-il manqué pour faire valider votre candidature ?
Malick Gakou : Il paraît qu’il me manque encore 546 parrainages. Après le premier tour, il me fallait régulariser 8 888 signatures pour cause de doublons. En prévision d’un rejet de mes parrainages, j’avais une réserve de 40 000 signatures, en plus des 67 842 que j’avais déjà remises. Mais on m’a empêché de les présenter lors du « repêchage ».
Il s’agit d’un système opaque qui ne garantit pas l’égalité des candidats
Nous nous attendions à ce refus, car nous savons bien que le système des parrainages est un procédé d’élimination des candidats. Si l’on regarde les chiffres relatifs à mes dossiers de parrainages, on se rend compte que le logiciel du Conseil constitutionnel a éliminé 14% de mes parrains, au premier comme au second examen. Il est évident que ces chiffres sont issus d’un logiciel conçu pour éliminer certains candidats. Il a également été conçu pour faire croire que les règles étaient les mêmes pour tous. Ainsi, sur les 4 000 parrains de Macky Sall dans chaque région, 200 ont été systématiquement invalidés, pour donner la sensation que son dossier était traité comme celui des autres. Ces chiffres sont trop ronds pour être honnêtes.
N’était-il pas souhaitable de faire le tri dans les 27 candidatures déposées ?
Au sein de l’opposition, nous avons toujours combattu ce système de tri par les parrainages. Il s’agit d’un système opaque qui ne garantit pas l’égalité des candidats. On me dit que j’ai 756 doublons avec les cinq candidats qui m’ont devancé, et je n’en connais même pas la nature.
Si le parrainage se veut être un filtre, il devrait être transparent et démocratique
Il serait normal de pouvoir comparer mes parrains à ceux des candidats qui m’ont précédé, mais on ne sait rien des listes avec lesquelles nous aurions des doublons. On ne sait pas plus comment fonctionne le logiciel utilisé par le Conseil constitutionnel. Nous sommes spectateurs de tout ça, c’est le flou le plus total.
Dans tous les cas de figure, si le parrainage se veut être un filtre, il devrait être transparent et démocratique afin d’assurer l’équité de tous les candidats. Or, rappelons qu’Aminata Touré, la mandataire de Macky Sall, a été autorisée à passer en premier lors du dépôt des parrainages. C’est le nœud du complot, car c’est ce qui a permis aux doublons de n’être défavorables qu’aux candidats de l’opposition.
Sur les sept candidatures validées, celles de Karim Wade et Khalifa Sall sont encore incertaines. On pourrait donc s’orienter vers une élection à cinq candidats. Est-ce une situation à laquelle vous vous attendiez ?
Cela n’a rien de surprenant étant donné que le Premier ministre avait lui même prédit, en novembre, une élection à cinq candidats. Le résultat provisoire rendu aujourd’hui semble confirmer ses dires. Cela prouve que le système des parrainages visait à éliminer les candidats d’opposition les plus menaçants.
Nicole Ricci Minyem