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Mfoungo

Mfoungo

Le fournisseur d’accès internet (FAI) camerounais Yoomee, également présent en Côte d’Ivoire, annonce des investissements de 3 milliards FCFA en 2019 et environ 15 milliards FCFA entre 2020 et 2022.

Yoomee (5ème opérateur après Vodacom, Ringo, Creolink et Matrix en termes de revenus, selon le régulateur du secteur) entend ainsi investir dans le développement de son réseau de distribution, l’extension de la couverture au plan technologique (internet 4 G) et territorial, ses capacités en ressources humaines et le renforcement de son image.

Actuellement, le FAI revendique plus de 120 000 abonnés au titre de sa première année d’exploitation, dont 75% sur le segment internet 4G et 25% sur la voix par l’usage de la technologie CDMA.

Créée en 2011 avec des capitaux étrangers, Yoomee a fait banqueroute en 2016, avec près de 120 employés au chômage. Des entrepreneurs camerounais ont repris la société en octobre 2016. Un investissement initial de 10 milliards FCFA, porté aujourd’hui à plus de 14 milliards FCFA, a permis avec succès de remettre le FAI à flot. Ce dernier contrôle 6,33% des parts du marché camerounais de la fourniture d’accès à internet, grâce à ses 605,8 millions FCFA de revenus en 2017.

Depuis 2016 en effet, Yoomee a changé d’actionnariat qui devient 100% Camerounais à vocation panafricaine. Cette mutation dans un environnement fortement concurrentiel a pour mission essentielle «connecter les villes et les peuples simplement et sans contrainte». Pour se hisser comme le premier opérateur alternatif pour la voix au Cameroun. Ceci passe par un accès aux technologies de communication sur toute l’étendue du territoire, des produits et services télécoms et multimédia de qualité à des prix abordables.

Pour y parvenir, un investissement de 14 milliards de FCFA depuis 2016. Au programme de Yoomee Mobile: Une signature et mise en place du MVNO (Mobile Virtual Network Operator) de Camtel qui offre les infrastructures voix et data. Un réseau d’accès propre de 50 sites LTE. Une signature avec Camtel du contrat de distribution de la fibre optique. La construction d’un data center et call center. Un nouveau siège et le lancement effectif des services voix et data sur l’ensemble du territoire.

Dans la dynamique de son rapprochement avec ses abonnés qui se comptent par centaines de milliers Yoomee Mobile compte: 30 boutiques directes, plus de 80 boutiques indirectes, plusieurs milliers de call boxeurs, plus de 500 agents commerciaux indépendants.

Sur les starting-blocks pour de nouveaux défis, le nouveau directeur général Jules César Lengue est désormais au départ pour «être le numéro un dans la fourniture d’accès internet, être opérateur alternatif de la voix» dans le but de rapprocher les produits des abonnés. Tout un programme.

En rappel, la présentation de l’offre Yoomee au Cameroun s’est faite en grande pompe en 2010. «La nouvelle entreprise Yoome» annonçait sa spécialisation et son entrée dans le marché local de la fourniture des solutions internet. Toujours en 2010, Yoomee obtenait des licences auprès de l’Agence de régulation des télécommunications (Art). Et c’est finalement en  2011 que Yoomee Cameroun, filiale du groupe Yoomee Africa, sera créée sous le nom de HTT Telecom SA. Création marquée par le démarrage cette même année des activités à Douala et Yaoundé.

Otric N.

Selon la note de l’exécution budgétaire du gouvernement camerounais, les recettes pétrolières s’élèvent à 343,6 milliards FCFA à fin septembre 2018.

Ces recettes pétrolières, selon cette note sur l’exécution budgétaire, sont en hausse de 59,1 milliards (+20,8%) par rapport à fin septembre 2017, essentiellement du fait de la progression de 41,2% des cours mondiaux du pétrole en glissement annuel. Dans les faits, le cours moyen du pétrole s’établit à 73,4 dollars le baril, en hausse de 41,2% par rapport à la même période de 2017.

Les ressources issues dans la vente du pétrole contiennent 283,7 milliards FCFA de redevance pétrolière tirée de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et 59,9 milliards FCFA d’impôts sur les sociétés pétrolières. Par rapport aux 324,7 milliards FCFA de prévision pour les neuf premiers mois, elles enregistrent un taux de réalisation de 105,8%.

En comparant avec les données enregistrées à la même période en 2017 – 195,5 milliards F CFA -, ce résultat correspond à une hausse de 24,7 milliards de F CFA (environ 37,5 millions d’euros).

Parmi les facteurs ayant contribué à ce résultat, le Minfi évoque essentiellement « l’augmentation de 35,6% en glissement annuel des cours mondiaux du pétrole, qui se situent en moyenne à 70,7 dollars le baril, soit 19,3 dollars au-dessus du prix retenu dans la loi de finances 2018».

Le budget de l’Etat camerounais – tel qu’arrêté dans l’ordonnance du 04 juin 2018 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 20 décembre 2017 portant loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2018 – se chiffre à 4689,5 milliards de FCFA. La loi de Finances adoptée fin 2017 tablait initialement sur 4513,5 milliards de FCFA.

Les recettes pétrolières, selon l’ordonnance, devraient contribuer au budget de l’Etat 2018 à hauteur de 469 milliards de F CFA, contre 387 milliards de FCFA pour la loi de Finances votée en décembre 2017.

Pour l’exercice budgétaire 2019, l’Etat table sur 450 milliards de FCFA de recettes pétrolières. Ces recettes sont constituées: de la redevance versée par la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) et l’impôt sur les sociétés pétrolières. Notons que la redevance SNH est prévue à concurrence de 357,7 milliards de FCFA répartis comme suit : 321,7 milliards de FCFA issus du pétrole et 36 milliards de FCFA du gaz.

Par ailleurs, a indiqué le ministre des Finances Louis Paul Motaze, «la projection de la redevance est basée sur une production de pétrole à 24,5 millions de barils, un cours du baril à 68,8 de dollars, environ 41000 FCFA, soit environ 38000 FCFA avec 3,5 dollars de décote, soit un prix du baril camerounais à 65,3 dollars, et un rapport de change de un dollar pour 555,1 FCFA». Hormis ces recettes propres de l’Etat, les emprunts et dons seront également sollicités afin de compléter l’enveloppe budgétaire.

Les recettes non pétrolières, quant à elles, sont de 2 047,9 milliards FCFA à fin septembre 2018 contre 1 887 milliards à fin septembre 2017, soit une augmentation de 160,9 milliards (+8,5%) entre les deux périodes. Comparativement aux 2 150 milliards de prévision, elles sont en retrait de 102,1 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 95,2%. Cette sous-performance résulte de la sous-réalisation enregistrée au niveau des recettes fiscales.

L’enveloppe projetée en 2019 s’élève à 3 079,5 milliards de FCFA, incluant 2 058 milliards de FCFA d’impôts et taxes, 841,5 milliards de FCFA de recettes douanières, et 180 milliards de FCFA de recettes non fiscales. Ces prévisions, sont faites, a expliqué Louis Paul Motaze, «sur la base d’un Produit Intérieur Brut (PIB) non pétrolier nominal de 5,8 % associé à l’impact positif des nouvelles mesures fiscales et douanières envisagées qui devraient rapporter 61,5 milliards de FCFA dont 40 milliards pour la Direction Générale des Impôts et 21,5 milliards pour la Direction Générale des Douanes».

Otric N.

 
Qu'on soit à l'Eglise Évangélique du Cameroun (EEC) ou à l'Eglise Presbyterienne du Cameroun (EPC), les fidèles sont fatigués de vivre les guéguerres perpétuels qui animent les colonnes des chroniques mondaines.
 
Les responsables de l'Eglise Presbyterienne du Cameroun sont en conclaves à Ebolowa dans la région du Sud Cameroun. C'est à la faveur de la 62e Assemblée générale de la congrégation. Le principal défi au regard des points à l'ordre du jour, le retour de l'ordre et de la discipline dans les rangs de l'église. 
 
Il faut le dire, l'EPC a servi à la chronique mondaine de nombreux faits divers ces nombreuses années. Depuis sa division entre EPC et EPCO (Église Presbyterienne du Cameroun Orthodoxe), il ne se passe pas un mois sans qu'on assiste à des affrontements ouverts entre différents pasteurs de cette partie de l'église protestante. 
 
A cette même époque il y a quelques années, précisément le lundi 20 février 2017, l'EPC avait littéralement implosé. Une opposition farouche entre les représentants du consistoire Ntem à l'Assemblée générale d'Elat, ont fait l'objet de railleries par les autres pasteurs et participants représentant les autres paroisses urbaines du Consistoire. Au point où le Révérend Jean Émile Song (le modérateur de la 60e Assemblée générale), n'avait pas pu terminer dans de bonnes conditions la prédication d'ouverture des travaux. Nul été la présence du préfet de la Mvila, Marcel Victor Nguangué, les débordements auraient été bien plus sévères.
 
La 62e Assemblée générale se tient au sein de la paroisse Adoum Evina Mendomo, Consistoire Ntem, Synode Municam. Les pasteurs et les représentants présents devront absolument faire preuve d'élévation d'esprit pour sortir enfin l'église presbytérienne camerounaise de ce marasme. 
 
Tenter de faire un hold up sur la Modération de la 62e AG EPC, trahit la volonté des auteurs de cacher des "affaires" qui les concernent et qui ne peuvent être que de "sales affaires".  
 
Il faut dire que les assemblées générales se succèdent, les modérateurs aussi, mais certaines têtes ne veulent pas disparaitre des "postes" à Djoungolo, le siège national de l'église. Ces professionnels de la survie aux affaires, qui se targuent d'être des "faiseurs" de Modérateurs, ont fait de l'EPC, leur portemonnaie et se servent sans scrupules des biens de l’Eglise, en toute impunité. En général, le Modérateur élu est juste heureux d'avoir été "soutenu" et en retour, confie les Comités "clefs" (Correspondance, finances, nominations, Minutes, Commissions juridiques) à ceux qui l'ont porté au "pouvoir". Le reste, on le vit, c'est la casse des textes constitutionnels, le contournement des procédures, le soutien aux "potes" en difficultés dans leurs Synodes et/ou Consistoires, les cooptations à des postes et des nominations absurdes, bref, un clientélisme sans nom avec l'opprobre organisé en direction de ceux ou celles qui ont tenté de dire NON ! et qui finissent pendus haut et court par des commissions d'exécutions appelées injustement Commissions juridiques". Une situation de crise aux conséquences incalculables.
 
La première conséquence c'est l'affaiblissement de l'institution ecclésiastique. Étant entendu que les principes enseignés par ce types de communauté de foi ne sont pas visiblement respectés par ses leaders, il est évident que les fidèles n'accorderons pas un intérêt certains à tout ce qui pourrait être dit par des pasteurs qui se bagarrent tous les jours. Par effet de domino c'est la moralité des adeptes qui prend un coup et la société s'en trouve plus perverti chaque jour. La paix doit revenir.
 
Stéphane Nzesseu
 
 
Le comité exécutif de la CAF réunit ce jour à Dakar vient de designer le pays des pharaons comme le prochain théâtre de la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football.
 
Initialement attribuée au Cameroun, c'est finalement l'Égypte qui abritera la phase finale de la compétition. C'est l'aboutissement d'un long périple médiatique démarré avec l'arrivée à la tête de la confédération africaine de football du malgache Ahmad Ahmad.
 
Alors que certains analystes camerounais se laissaient encore aller en conjecture en imaginant que la Can retirée au pays de Roger Milla il y a environ un mois, pouvait revenir au Cameroun, cette annonce sonne comme un couperet. Plus de débat, la messe est dite, l'Égypte et non le Cameroun, acceuillera la plus grande compétition sportive sur le continent africain.
 
Si on ne peut plus espérer que la compétition revienne au Cameroun, on peut quand même s'étonner du choix de l'Égypte par Ahmad Ahmad. Au rang des raisons évoquées par le comité exécutif de la CAF lors du retrait de la coupe d'Afrique au Cameroun, l'insécurité et le retard dans les chantiers.
Or, curieusement, le pays de Mohammed Sala n'est pas un havre de paix et une garantie parfaite de sécurité. Les conflits avec les coptes d'Égypte n'est certes pas aussi prononcé qu'avec les séparatistes camerounais, mais les dangers sont réels. De plus les attaques terroristes sont réguliers sur le territoire égyptien. Le dernier en date a eu lieu il y a quatre jours au pied des pyramides. Avec plusieurs morts à la clé. Conclusion, au plan sécuritaire, l'Égypte n'est pas logé à une meilleure enseigne que le Cameroun. Reste à voir la qualité des infrastructures qui devraient acceuillir la première CAN à 24 équipes.
 
A son palmarès, les pharaons ont déjà organisé la compétition à quatre reprises. Notamment, en 1959, 1974 l'édition d'après celle de Yaoundé 1972, en 1986 et la dernière en 2006. Bien qu'étant un pays au niveau de développement moyen, comme le Cameroun, l'Égypte est une nation de football. Avec des clubs comme Al Ahly et d'autres qui dominent la scène footballistique africaine, le pays a su se doter d'infrastructures modernes. Le pays abrite un championnat de football professionnel. Avec toutes les conséquences sur les l'environnement sportif. Manifestement, l'Égypte fait partie de ces rares pays en Afrique susceptible d'organiser sans sourciller une compétition à 24 équipes comme l'exige la CAF.
 
La question qui taraude les esprits dès à présent dans les quartiers de Yaoundé et de Tibati est celle de savoir si les lions indomptables feront le déplacement pour le Caire. Tout le monde croise les doigts en attendant la suite qui sera réservée à la plainte des Comores auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de Lausanne. 
 
En rappel, le Cameroun, qui devait organiser la compétition, a été destitué par la CAF en novembre dernier. En effet, « toutes les conditions de conformités n'ont pas été respectées » selon la confédération africaine de football. Un appel à candidature auquel l'Egypte et l'Afrique du Sud ont répondu avait été lancé. Et c'est l'Égypte qui l'a emporté.
 
Stéphane Nzesseu
 
Le personnel de la commune de Jacques Yoki Onana est sur le qui-vive. Et pour cause, le non paiement de leurs salaires et des autres charges incompressibles de la Mairie. Un doigt est pointé sur madame Bindelé Bi Assen Gisèle epse Tibi, la receveur municipal de Yaoundé 6.
 
La mairie de Yaoundé 6 est au bord de la déstabilisation. La raison, le refus du receveur municipal, Bindelé Bi Assen Gisèle epse Tibi, de payer les factures liées aux dépenses incompressibles de la Commune. Depuis près de cinq trimestres, soit environ 15 mois, Jacques Yoki Onana le maire et ses adjoints, n'ont pas reçu un leurs indemnités pour le fonctionnement à l'instar des frais de carburant. A cela, il faut ajouter trois mois d'arrierés d'indemnités de fonction, ainsi que des reliquats des frais de session des conseils municipaux.
 
Le 21 décembre 2018, à la veille des fêtes, les personnels temporaires ne sont pas encore payés. Sans raison particulière, le receveur refuse de leurs verser leurs émoluments, allant ainsi à l'encontre des prescriptions données par l'ordonnateur des depenses, monsieur Maire.
 
En colère, ceux ci vont la prendre en otage dans les services de la mairie. Le personnel temporaire de la mairie de Yaoundé 6 va eriger des barricades et des chaînes tout autour du bureau du receveur municipal, question de la contraindre par ce moyen à ne pas quitter son bureau tant qu'elle n'avait pas régler ce différend. C'est grâce à l'intervention du sous-préfet de Yaoundé 6 que dame Bindelé Bi Assen sera libérée. C'est lui qui persuadera par ailleurs le receveur de payer comme il se doit les employés temporaires en colère. C'est finalement autour de 22h ce 21 décembre que le receveur effectuera les paiements. Or, il est institué que c'est tous les 15 du mois que ceux ci doivent entrer en possession de leurs mensualités. 
 
Déjà, plusieurs sources rapportent que Bindelé Bi Assen Gisèle epse Tibi, est une absentéiste notoire dont il relève d'un exploit, de la trouver en poste. Toute chose qui selon nos informations paralysent le fonctionnement de la mairie de Yaoundé 6. Une commune qui aux dires des populations, brille pourtant de mille feux, depuis qu'elle est passée entre les mains de Jacques Yoki Onana, le plus jeune maire de la capitale.
 
 
Désignée receveur municipal de Yaoundé 6 en 2013 par l'ancien ministre des Finances Alamine Ousmane Mey, Bindelé Bi Assen, a toujours eu des relations très houleuses avec les différents exécutifs municipaux successifs.
 
Plus encore, il est de notoriété que Madame le receveur municipal de la commune urbaine de Yaoundé 6, ferme son téléphone pendant des semaines, et n'a que faire des activités de la mairie qui nécessitent le décaissement des fonds. "Quand bien même son téléphone sonnerait, elle ne decroche même pas les appels du maire " reconnaît un conseiller municipal.
 
La solution serait que le ministère des Finances démissionne dame Bindelé de ses fonctions de receveur municipal de la commune de Yaoundé 6. Sinon par cet attitude, elle continuera de paralyser le fonctionnement de cette Mairie pourtant en plein essor. Ce ne sera pas la première fois qu'on abouti à une telle décision. En 2008, le receveur de la commune de Douala Ve, Angelbert Essomba Bengono avait été suspendu par le gouverneur du Littoral de l'époque, Faï Yengo Francis. L'année d'après c'est un conflit entre le Maire de Douala 2e, Denise Fampou, et son receveur municipal qui s'achève par la suspension du receveur Eyike Baenla.
 
 
Stéphane Nzesseu

Le parti historique de l'opposition en République démocratique du Congo a déclaré ce mardi que son candidat Félix Tshisekedi était «pressenti gagnant» de l'élection présidentielle et que ce dernier et le président Joseph Kabila avaient "intérêt" à se rencontrer.

«Quant aux rumeurs faisant état d'un rapprochement entre le président sortant, M. Joseph Kabila, et le candidat pressenti gagnant des élections du 30 décembre 2018, en l'occurrence M. Félix Tshisekedi, l'UDPS tient à préciser qu'elle s'inscrit dans la logique de la réconciliation nationale», a déclaré à la presse son secrétaire général Jean-Marc Kabund.

De ce fait, l'UDPS s'oppose «à toute politique de règlement de comptes et de chasse à l'homme», a-t-il ajouté. «En tout état de cause, les deux personnalités ont intérêt à se rencontrer pour préparer la passation pacifique et civilisée du pouvoir», a poursuivi M. Kabund.

Selon l’AFP, des rumeurs d'un rapprochement entre l'UDPS et la présidence Kabila, au détriment de l'autre opposant et candidat à la présidentielle Martin Fayulu, ont filtré dans le journal belge Le Soir. Dans un entretien avec Le Soir, M. Tshisekedi a déclaré au sujet du président Kabila qu'il «est évident qu’il pourra vivre tranquillement dans son pays, vaquer à ses occupations, il n’a rien à craindre» s'il quitte le pouvoir.

«Un jour nous devrons même songer à lui rendre hommage pour avoir accepté de se retirer. Pourquoi, compte tenu de son expérience, ne pas lui confier des tâches diplomatiques spéciales, faire de lui un ambassadeur extraordinaire du Congo ?», avait-il ajouté. L'autre candidat de l'opposition Martin Fayulu va donner une conférence de presse mardi à 16h00 (15h00 GMT), a annoncé son entourage.

La République démocratique du Congo vit toujours dans l'attente de la proclamation des résultats provisoires de l'élection présidentielle à un tour du 30 décembre qui doit désigner le successeur du président Kabila. Cette proclamation a été reportée à une date ultérieure sans précision dimanche par la Commission électorale qui affirmait alors n'avoir traité que 53% des résultats.

«L'UDPS met en garde la Céni (Commission électorale) contre toute conspiration qui modifierait l'expression de la volonté du souveraine primaire», a prévenu son secrétaire général. La Commission électorale a en effet reporté sine die l'annonce des résultats provisoires de l'élection du 30 décembre qui doit départager le "dauphin" du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary, et les deux opposants Félix Tshisekedi et Martin Fayulu.

La Céni est la seule autorité habilitée par la loi à proclamer les résultats. Issu de la société civile, son président Corneille Nangaa a pour second un vice-président qui a été nommé par le parti au pouvoir, Norbert Basengezi. Le binôme se trouve à la tête d'un organe décisionnel, une Assemblée plénière de treize membres supposée refléter le pluralisme de la société congolaise.

L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a demandé en vain le remplacement du rapporteur Jean-Pierre Kalamba issu de ses rangs, mais qui s'est éloigné depuis du parti historique de l'opposition congolaise. En novembre 2015, plusieurs membres dont le questeur avaient démissionné. Il était issu des rangs d'un des sept partis qui venaient de passer à l'opposition en septembre 2015. «La Céni a été réformée pour aller dans le sens du pouvoir», dénonce l'opposition.

Avec deux ans de retard, le président Kabila, au pouvoir depuis 18 ans, a accepté de se retirer sous la contrainte de la Constitution qui lui interdit un troisième mandat.

Otric N.

A la surprise générale, le Chef de l'État a procédé à un remaniement de faible amplitude de son gouvernement. Ce qui a surpris plusieurs analystes politiques qui n'arrivent pas à coller cet acte à la volonté déclarée de Paul Biya à aller vers le changement et la réussite du relèvement économique du pays.
 
 
Paul Biya est définitivement imperceptible, imprévisible. Même autour de son cercle restreint, ils sont nombreux qui ne savent plus comment plaire au prince. Et l'acte posé ce 04 janvier fait parti de ces éléments qui continueront de nourrir la légende Paul Biya. Alors que tous les spécialistes prédisaient un chamboulement total de l'équipe gouvernementale, le Chef de l'État n'a touché que 20% de l'ensemble des ministres et assimilés. Une amplitude tellement en deçà des attentes qu'il n'est pas évident de comprendre le pourquoi de ce choix.
 
Mais avec un peu de recul, on peut reconsidérer un certains nombre de clé de lecture, afin de comprendre les actes et les intentions du Chef de l'Etat. Et si Paul Biya préparait de la sorte la double échéance des législatives et des municipales ?
 
La situation politique dans laquelle se trouve le président du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) n'est pas des plus reluisantes. Paul Biya sort d'une élection présidentielle où il a dû batailler dur sur le terrain pour rivaliser d'adresse face aux jeunes loups aux dents bien longues que sont les partis politiques en cours d'émergence. Notamment, le MRC et le parti Univers.
 
Au rang des défis auxquels le Chef de l'État a à faire face, se trouve en bonne place les défis sécuritaires. Précisément quant on parle des conflits dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. A côté, les populations de l'extrême Nord sont en train de se rencontruire, suite aux attaques répétées de la secte islamiste Boko Haram. 
 
En modifiant très faiblement le gouvernement, Paul Biya montre que ses attentions sont ailleurs. Et cet ailleurs est probablement les législatives et les municipales. On observe que le Chef de l'État n'a pas bouger les cassiques de son gouvernement. Des ministres qui ont mouillé le maillot pendant la dernière présidentielle. Il a fait le choix de la stabilité. 
 
Paul Biya a fait le choix de ne pas mettre à mal la base du parti (RDPC). C'est ce qui peut justifier le maintien des ministres qui peuvent lui garantir un résultat conséquent lors des élections à venir. De plus les hommes et femmes sortis du gouvernement ont été remplacés par des acteurs politiques émergent dans les différentes circonscriptions électorales d'origine. Ceci peut s'observer à travers le choix du Maire de la Commune de Bangante qui remplace politiquement au sein du gouvernement et poste pour poste, le ministre Jean Claude Mbouentchou, ressortissant de la même aire géographique.
 
Manifestement, Paul Biya préfère ne pas couper les têtes comme attendu dans le cadre de l'échec de l'organisation de la CAN 2019. Le Chef de l'État conforte les positions de ses lieutenants en vue de s'assurer une victoire sans anicroches au doublé des municipales et législatives de septembre prochain.
 
Stéphane Nzesseu
 
Chaque 4 janvier de l'année, la communauté internationale célèbre la journée mondiale du Braille. Une occasion pour les aveugles et malvoyants de d'exalter cet écriture qui facilite leur insertion dans la société. Grâce au Braille, les aveugles ont, comme on pourrait dire, des yeux...
 
Le Braille est une intervention de Louis Braille. Ce jeune français commence ses travaux de recherche pour une écriture pour les aveugles à l'âge de 16 ans. Le déclic, c'est en 1821 lorsqu'il prend part à une présentation faite par Charles Barbier de la Serre à l'institution Royale des jeunes aveugles. Ce dernier présentait son système de sonographie qui permettait aux aveugles d'obtenir une écriture à partir des sons qu'ils écoutent. Très rapidement, Louis Braille veut apporter des modifications à ce système. Il se rapproche du chercheur Charles Barbier qui le prend de haut et ne lui donne pas accès à ses travaux. Cela n'empêche pas Braille de poursuivre la mise au point de son propre système, auquel il travaillait avec acharnement, surtout le soir et la nuit.
 
 
Quatre ans après s'y être intéressé, le jeune prodige a presque terminé son travail. Autour de 1825, il présente ses travaux à la communauté scientifique d'alors. C’est en 1827, alors que Louis Braille a alors dix-huit ans, que cette écriture reçoit pour la première fois la sanction de l’expérience : la transcription de la « grammaire des grammaires ».Deux ans plus tard, soit en 1829 parait, imprimé en relief linéaire qui est encore l’écriture officielle à l’institution, l’ouvrage intitulé Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles et disposés pour eux, par Louis Braille, répétiteur à l’institution Royale des Jeunes Aveugles. C'est le « véritable acte de naissance du système braille ». 
 
Malgré ses défauts de jeunesse, ce système est d’ores et déjà supérieur à celui de Barbier. Le plus grand avantage du système de Braille est que c’est un alphabet, calqué sur celui des voyants. Il donne donc un accès réel et complet à la culture. Il est beaucoup plus facile à déchiffrer car ses caractères sont de moitié moins hauts (six points maximum au lieu de douze) et peuvent être facilement enseignés à tout aveugle. De plus, il demande très peu d’entraînement, sans déplacement du doigt.
 
Le braille est une écriture tactile construit à partir de 02 rangées de 03 points permettant 64 combinaisons comprenant l’alphabet, les accents, la ponctuation, les caractères musicaux. Afin de sensibiliser davantage les populations sur cette écriture et par ricochet  la vulgariser, le CJARC a réunit à son siège à Ekie de jeunes aveugles réhabilités qui par l'utilisation du Braille font aujourd'hui de grandes études et peuvent exercer dans des emplois rémunérés. Le CJARC, à travers ses actions donne de l’importance à cette écriture. Par ailleurs, Coco Bertin, le Directeur du CJARC a encouragé les personnes handicapées de la vue à ne pas négliger le Braille en faveur des Technologies de l’Information et de la Communication car celles-ci sont complémentaires.  
 
Les années précédentes, le CJARC se contentait de sensibiliser et de promouvoir dans les médias, l'importance de la journée mondiale du braille qui se célèbre chaque 04 janvier depuis 2001. Pour  la 17ème édition,  il choisit non seulement d’en parler mais aussi, pour la deuxième fois au Cameroun  de la célébrer. 
 
Stéphane Nzesseu
 
 

Dans ses vœux au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, adressés lundi, le pape François a dressé un état du monde, revenant notamment sur la situation de certains pays du continent africain.

Dans sa longue intervention lundi au Vatican, devant le corps diplomatique, le pape François n’a pas oublié l’Afrique. Il est revenu sur la situation géopolitique de nombreux pays du continent.

Reprenant le cri de Paul VI en 1965, «Plus jamais la guerre !», le Pape François est revenu sur les progrès de certains processus de paix en Afrique, notamment au Soudan du Sud, ainsi qu’entre l’Éthiopie et l’Érythrée. Concernant une actualité immédiate, le Pape suit «avec une attention particulière l’évolution de la situation en République Démocratique du Congo, exprimant le souhait que le pays puisse retrouver la réconciliation qui tarde depuis longtemps et entreprendre un chemin décidé vers le développement, mettant fin à l’état persistant d’insécurité qui touche des millions de personnes, parmi lesquelles de nombreux enfants. Dans ce sens, le respect du résultat électoral est un facteur déterminant pour une paix durable».

Le Pape a exprimé sa «proximité à ceux qui souffrent à cause de la violence fondamentaliste, spécialement au Mali, au Niger et au Nigeria, ou en raison des tensions internes persistantes au Cameroun, qui sèment souvent la mort, y compris parmi la population civile.»

Mais le Pape a tenu à valoriser le développement encourageant vécu dans certains pays d’Afrique : «Dans l’ensemble, il convient aussi de remarquer que l’Afrique, au-delà de plusieurs événements dramatiques, montre un dynamisme potentiel positif, enraciné dans sa culture ancienne et dans son accueil traditionnel», a souligné François.

Ces vœux 2019 étaient aussi pour le souverain pontife l’occasion de revenir sur un thème qui lui est cher, à savoir les migrations. Le Pape a invité une nouvelle fois à œuvrer à «leur intégration sociale dans les pays d’accueil», tout en rappelant qu’il faut s’employer «à ce que les personnes ne soient pas contraintes d’abandonner leur propre famille et nation, ou puissent y retourner en sécurité et dans le plein respect de leur dignité et de leurs droits humains. Chaque être humain aspire à une vie meilleure et plus heureuse et ne peut se résoudre au défi de la migration avec la logique de la violence et du rejet, ni avec des solutions partielles».

Tout en mettant en valeur l’exemple de la Colombie, qui accueille de nombreux Vénézuéliens fuyant leur pays, le Pape s’est déclaré «conscient que les flux migratoires de ces années ont causé méfiance et préoccupation dans la population de nombreux pays, spécialement en Europe et dans l’Amérique du Nord, et cela a poussé différents gouvernements à limiter fortement les flux d’entrée, même s’il s’agit de transit. Je retiens toutefois qu’à une question aussi universelle on ne peut donner des solutions partielles. Les urgences récentes ont montré qu’une réponse commune est nécessaire, réponse concertée par tous les pays, sans barrages et dans le respect de chaque instance légitime, aussi bien des États que des migrants et des réfugiés», a expliqué François.

Otric N.

Déjà sacré lors de l'édition précédente, l'attaquant égyptien de Liverpool fait figure de favori pour le Ballon d'Or africain 2018, remis ce mardi à Dakar, devant ses concurrents sénégalais Sadio Mané et gabonais Pierre-Emerick Aubameyang.

Ses statistiques impressionnantes la saison dernière plaident en sa faveur: avec Liverpool, Salah a inscrit 44 buts toutes compétitions confondues en 2017-2018 et terminé en tête du classement des buteurs du championnat d'Angleterre avec 32 réalisations, indique l’AFP.

L'ailier de 26 ans fut ainsi l'un des grands artisans du parcours des Reds jusqu'en finale de Ligue des champions, perdue contre le Real Madrid (3-1), lors d'une rencontre douloureuse pour le Pharaon, blessé à l'épaule et contraint de quitter ses partenaires après un accrochage avec le défenseur madrilène Sergio Ramos.

Diminué pour la Coupe du monde, Salah n'était pas parvenu dans la foulée à éviter une élimination de la sélection égyptienne dès le premier tour. Cette saison, il lui a d'ailleurs fallu un peu de temps pour retrouver ses sensations en club, mais il semble renouer avec son meilleur niveau, à l'image de ses 13 buts inscrits en Premier League.

Mi-décembre, la BBC lui a ainsi décerné pour la deuxième année consécutive le prix du joueur africain de l'année, après un vote de ses auditeurs. Un avant-goût du Ballon d'Or africain, remis par la Confédération africaine de football (CAF) mardi ? Son coéquipier en club, le Sénégalais Sadio Mané, passe en tout cas pour son concurrent le plus sérieux. Il avait d'ailleurs déjà terminé en deuxième position en 2017, après une troisième place en 2016.

Mané, 26 ans, a lui aussi été déterminant sur le front de l'attaque de Liverpool lors la précédente campagne de Ligue des champions, comme en témoignent ses dix buts en C1 la saison dernière. A l'instar de Salah avec l'Egypte, il n'a ensuite pas réussi à dépasser le premier tour de la Coupe du monde avec le Sénégal.

«Salah, Mané, je pense que ça va être dans cet ordre-là», estime l'ancien gardien emblématique du Cameroun Joseph-Antoine Bell, interrogé par l'AFP. «Sur l'impression générale et les statistiques, ce serait plutôt Salah, mais il ne faut pas les opposer. L'un sera Ballon d'Or et l'autre Ballon d'Argent». Salah pourrait ainsi imiter le Sénégalais El Hadji Diouf (2001, 2002), l'Ivoirien Yaya Touré (2011, 2012) et le Camerounais Samuel Eto'o (2003, 2004), seuls joueurs à avoir remporté le trophée deux fois d'affilée.

Quant au Gabonais d'Arsenal Pierre-Emerick Aubameyang, il pointe cette saison en tête du classement des buteurs de Premier League grâce à ses 14 réalisations. Mais le Ballon d'Or africain 2015 a dû digérer son transfert du Borussia Dortmund à Arsenal à l'hiver 2018 et les Gunners ont peiné en championnat en terminant à la 6e place, derrière le «Big Five» Manchester City, Manchester United, Tottenham, Liverpool et Chelsea.

D'autres prix seront également remis par la CAF mardi à Dakar, notamment celui du meilleur entraîneur de l'année 2018 que se disputeront le sélectionneur du Sénégal Aliou Cissé, celui du Maroc - le Français Hervé Renard -, et l'entraîneur de l'Espérance Sportive de Tunis Mouine Chaâbani.

En marge de ces distinctions, la CAF prépare aussi son comité exécutif, avec comme principal dossier l'attribution très attendue de la CAN-2019. Fin novembre, la Confédération africaine avait retiré l'organisation du tournoi au Cameroun compte tenu des retards dans les travaux d'infrastructures et de la situation délicate du pays sur le plan sécuritaire. Depuis, deux pays se sont portés candidats, l'Egypte et l'Afrique du Sud, pour une compétition prévue du 15 juin au 13 juillet.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01