Le secrétaire général de Nidaa Tounes, a annoncé il y’a quelques heures, avoir porté plainte contre le chef du gouvernement pour tentative de coup d’État. Même s’il refuse de le pointer directement, Youssef Chahed parle « des tentatives de certains d’envenimer la situation politique ».
La plainte a été déposée auprès du tribunal militaire de Tunis contre le chef du gouvernement, Youssef Chahed. D’autres personnalités sont également visées par sa plainte, notamment Selim Azzabi, ancien directeur du cabinet de la présidence, Mofdi Mseddi, chargé de communication du patron de l’exécutif, Lazhar Akremi, avocat et ancien dirigeant de Nidaa Tounes, ainsi que le directeur de la sécurité présidentielle.
Slim Riahi reproche à ce groupe de dirigeants d’avoir suscité un coup d’État. Une accusation grave qu’il a étayée par son propre témoignage. Avant de s’allier avec Nidaa Tounes, Slim Riahi, le fondateur de l’Union patriotique libre (UPL), avait rejoint le groupe parlementaire de la coalition nationale, crée durant l’été 2018, par des transfuges de différents partis, pour soutenir les ambitions politiques de Youssef Chahed.
À la faveur de différentes discussions en interne, il affirme avoir été informé de la préparation d’un coup d’État qu’il dénonce dans sa plainte et dont il a donné les détails dans un entretien accordé à France 24, dans la soirée du 23 novembre.
Remplacer Essebsi par Ghannouchi ?
D’après les propos de Slim Riahi, l’opération était prévue en trois temps. D’abord, le groupe devait s’assurer d’une mainmise totale sur le parti de Nidaa Tounes, pour ensuite établir une alliance parlementaire avec Ennahdha. Le but, précise Riahi, était de destituer en mars 2019, à quelques semaines de la campagne électorale, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, afin d’y installer à la place, Rached Ghannouchi, le président d’Ennahdha.
Dans cette manœuvre, toujours selon Riahi, les autres partis de la Coalition qui n’ont guère de poids, auraient été tenus à distance en usant de pressions et de menaces de dévoiler certains dossiers.
Ce plan « A » était doublé d’un plan « B » plus radical qui prévoyait, si nécessaire, le recours aux armes, a indiqué le secrétaire général de Nidaa Tounes. « Quand j’ai découvert le projet de ce groupe, j’ai décidé de m’éloigner et de les dénoncer, car je suis pour la poursuite du processus démocratique et contre la prise du pouvoir par la force », a précisé Slim Riahi qui, outre son témoignage, dit détenir des preuves qu’il compte présenter au juge d’instruction qui l’entendra.
Chahed dénonce « les tentatives de certains »
Aucune des personnes citées par sa plainte ne lui a pour le moment officiellement répondu. Sans apporter un démenti clair, Youssef Chaded a néanmoins réaffirmé le samedi 24 novembre, durant la plénière portant sur la loi des finances 2019, son attachement au respect de la Constitution, et ce malgré les tentatives de certains d’envenimer la situation politique.
Le chef du gouvernement a également déclaré que « ceux qui voient dans le retour à la légitimité et à la Constitution un putsch n’auront aucun impact ».
Ouverture d’une enquête judiciaire
L’affaire devrait ainsi suivre son cours en justice, avec l’ouverture d’une enquête judiciaire. Une enquête parlementaire et judiciaire doit être immédiatement diligentées », a notamment déclaré le journaliste politique Elyes Gharbi
Ce nouvel épisode confirme la gravité de la crise politique en Tunisie et témoigne du point de rupture au sommet de l’État entre l’exécutif, Nidaa Tounes et le président de la République.
Nicole Ricci Minyem
Une trentaine de personnes sont mortes et plus de 60 autres se sont sans doute noyées en Ouganda dans le naufrage d'un bateau où était organisée une fête sur le lac Victoria, a annoncé dimanche la police locale.
Le navire à bord duquel se trouvaient près d'une centaine de personnes qui buvaient, dansaient et écoutaient de la musique, a coulé samedi par mauvais temps lors du dernier naufrage en date sur le plus grand lac d'Afrique. «Trente corps ont été retrouvés et 27 personnes secourues», a déclaré une porte-parole de la police, Zura Ganyana, précisant que le drame s'était produit à 150 m seulement du rivage.
«Selon l'un des survivants, il y avait plus de 90 personnes à bord», a ajouté Asuman Mugenyi, directeur des opérations de la police ougandaise. Le bateau décoré de dents de requin peintes sur la proue a coulé au large de Mutima, dans le district de Mukono, près de la capitale Kampala. Selon différents responsables et témoignages, la surcharge et le mauvais temps sont probablement à l'origine de l'accident. Facteurs aggravants, les secours auraient tardé à intervenir, beaucoup de gens ne savaient pas nager et avaient trop bu.
«Nous nous attendons à ce que (le nombre de passagers) dépasse la capacité du bateau. Il était surchargé et, malheureusement, les gens étaient ivres», a dit le policier, M. Muyengi. «Nous soupçonnons que l'état mécanique du bateau et les conditions météorologiques ont contribué au naufrage». «Une grosse tempête a frappé», a renchéri Richard Kikongo, un responsable local. «Il faisait froid et il y avait beaucoup de vent», a confirmé James Matovo, un jeune homme de 26 ans témoin du drame.
D'autres ont aussi affirmé que le bateau avait pu être remis rapidement en service après une remise en état afin de profiter des fêtes de fin d'année. «C'était une grande fête», a raconté Washington Serunjogi, dont la sœur Justine Namayanja est portée disparue. «Justine avait participé à trois croisières avant et je savais que quelque chose n'allait pas hier parce qu'elle postait toujours des selfies sur WhatsApp et Facebook mais la nuit dernière elle ne l'a pas fait», a-t-il dit. Comme beaucoup d'Ougandais, a-t-il ajouté, sa soeur ne savait pas nager.
Les secours ont été lents à réagir, a-t-il ajouté, estimant que «si des gens étaient arrivés plus vite, le nombre de survivants serait supérieur». Des pêcheurs ont essayé de secourir les naufragés mais figurent parmi les victimes. «Les pêcheurs de deux petites embarcations pouvaient voir que le bateau coulait et ils se sont portés à leur secours. Les gens ont essayé de sauter sur les bateaux, mais ils étaient trop nombreux et ont coulé. Les sauveteurs sont morts aussi», a dit Richard Kikongo.
«Des gens continuaient d'arriver sur les bateaux de pêche et un homme a été submergé. Il a été tiré vers le bas et s'est noyé», a ajouté M. Matovo. «J'ai vu beaucoup d'accidents mais rien d'aussi terrible», a-t-il encore dit. Selon des riverains, le bateau, dont le propriétaire et sa femme ont péri dans l'accident, était loué pour des fêtes tous les week-ends, et souvent surchargé.
Dimanche matin, le centre de loisir de Mutima Country Haven avait été transformé en morgue où la police rassemblait les corps des victimes. Le porte-parole de la police, Emilian Kayima, a déclaré que les recherches de survivants se poursuivaient.
D'une superficie de 70.000 km2, le lac Victoria a à peu près la taille de l'Irlande et se partage entre la Tanzanie, l'Ouganda et le Kenya. Il n'est pas rare que des ferries y chavirent et le nombre de décès est souvent élevé en raison d'une pénurie de gilets de sauvetage et du fait que de nombreuses passagers ne savent pas nager.
En septembre, plus de 200 personnes sont mortes dans le naufrage d'un ferry, le Nyerere, qui a coulé au large de la rive tanzanienne. En 1966, plus de 800 personnes avaient perdu la vie lorsqu'un bateau, le MV Bukoba, a coulé au large de la ville de Mwanza.
Otric N.
Vingt-sept dirigeants ont donné leur accord de séparation avec le Royaume-Uni
Ils ont approuvé le 25 novembre, l’accord de désunion avec le Royaume- Unie, de même que la déclaration amorçant la relation post- Brexit avec ce pays : « Le Conseil européen approuve l’accord de retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique… ». L’une des conclusions à laquelle ils sont parvenus, en précisant qu’ils entendent instaurer une relation plus soutenue Post Brexit avec Londres. Une décision approuvée par le Conseil européen.
La question de Gibraltar chère à Madrid
Les dirigeants des vingt-sept pays ont remercié le négociateur en chef de l’Union Européenne, Michel Barnier pour ses efforts inlassables ainsi que sa contribution pour maintenir l’unité parmi les différents Etats membres, tout au long des négociations avec Londres.
Par ailleurs, Le procès-verbal du sommet réaffirme qu’un accord sur la pêche est une priorité qui va faire l’objet des négociations avec le Royaume-Uni bien avant la fin de la période de transition en fin décembre 2020.
Il y’a tout de même eu de vives discussions sur la problématique que pose le rocher de Gibraltar, territoire situé à l’extrême sud de l’Espagne. Sa détermination à obtenir des garanties sur l’avenir de Gibraltar a fait planer le doute sur la réussite du sommet européen de ce dimanche sur le Brexit. Pedro Sanchez a averti que l’Espagne allait mettre son veto à cet accord si son pays n’obtient pas satisfaction. Madrid a exigé d’obtenir sur écrit, un droit de veto à l’application de tout accord futur entre l’UE et Londres à Gibraltar, un territoire britannique situé à l’extrême sud de la péninsule ibérique, et dont l’Espagne revendique la souveraineté.
Dans des documents annexes, dont une lettre du représentant britannique au conseil européen ainsi qu’une lettre du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et du président du Conseil européen Donald Tusk au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, des assurances ont été données à l’Espagne, sur le fait qu’elle aura son mot à dire dans les discussions sur la future relation entre l’UE et Gibraltar.
Un texte à l'épreuve du parlement britannique
Le traité de retrait, négocié après de nombreux pourparlers pendant dix-sept mois entre Londres et Bruxelles, doit encore passer l’épreuve de la ratification du Parlement européen et surtout celle du parlement britannique, avant d’entrer en vigueur le 29 mars 2019. L’accord des députés britanniques, invités à voter en décembre est lui aussi, loin d’être gagné. Theresa May, dans une lettre ouverte publiée ce dimanche dans les médias britanniques, a promis de se rapprocher des électeurs, pour remporter le vote : « Je ferai campagne corps et âme pour remporter ce vote (…) pour le bien du Royaume-Uni et de l’ensemble de notre population ».
Michel Barnier a quant à lui, promis une proximité avec le Royaume Uni : « Nous resterons des alliés, des partenaires et des amis avec le Royaume-Uni… ».
Voir le Royaume-Uni « quitter l’UE n’est pas un moment de jubilation ni de célébration, c’est un moment triste et c’est une tragédie », a déclaré de son côté Jean-Claude Juncker.
Nicole Ricci Minyem
La 25ème journée s'est commémoré ce 25 novembre
La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix ainsi qu’à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Au total, la promesse des objectifs de développement durable ne laisse personne indifférent et, ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles.
35 pour cent des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (sans compter le harcèlement sexuel) à un moment donné dans leur vie.
Seulement 52% des femmes mariées ou en union prennent librement leurs propres décisions concernant les relations sexuelles, l'utilisation de contraceptifs et les soins de santé.
Près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur 18e anniversaire Plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine
1 femme sur 2 tuées dans le monde a été assassinée par son partenaire ou sa famille en 2012 ; alors que seulement 1 homme sur 20 a été tué dans des circonstances similaires.
71% de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, trois quarts d'entre elles sont exploitées sexuellement.
Pourquoi nous devons mettre fin à la violence contre les femmes et les filles
Des chiffres alarmants qui font qu’aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l'une des moins signalées en raison de l'impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l'entourent.
La violence à l'égard des femmes s'entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que :
- La violence d'un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide)
- La violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyberharcèlement)
- Le trafic d'êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle)
- La mutilation génitale féminine
- Le mariage précoce.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l'égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Les conséquences néfastes de la violence à l'égard des femmes sur le plan psychologique, sexuel et génésique affectent les femmes à tous les stades de leur vie. Par exemple, les désavantages éducatifs précoces constituent non seulement le principal obstacle à la scolarisation universelle et au droit à l'éducation des filles, mais ils sont également responsables de la limitation de l'accès à l'enseignement supérieur et se traduisent par des opportunités limitées pour les femmes sur le marché du travail.
Bien que la violence sexiste puisse toucher n'importe qui, n'importe où, certaines caractéristiques des femmes, telles que leurs préférences sexuelles, la présence d’un handicap ou leur origine ethnique, ainsi que certains facteurs contextuels, par exemple les crises humanitaires, dont les situations de conflit et d’après-conflit, peuvent accroître la vulnérabilité des femmes face à la violence.
Nicole Ricci Minyem
Près de 70 personnes ont été interpellées dans la seule ville de Paris, d’après le premier bilan de la préfecture
La tombée de la nuit n’a pas refroidi l’ardeur des manifestants. Tard dans la nuit, les incidents se sont poursuivis une bonne partie de la soirée aux abords des Champs-Elysées. Un acte peut être moins mobilisateurs mais, qui a connu autant de violence que ce qui s’est passé dans la journée, suscitant des échauffourées et les interpellations condamnées par le président de la république Emmanuel Macron.
Au niveau de la préfecture, le ministère de l’intérieur Christophe Castaner dit qu’il a été recensé quelques 200 000 gilets jaunes dans tout le pays, dont 8.000 à Paris, contre plusieurs centaines 282.710 dans le reste de la France. Il parle d’un « fort affaiblissement de la mobilisation… Il y a eu au total 130 personnes placées en garde à vue et à Paris, 69 personnes ont été interpellées… ».
A Paris, « les dégâts sont faibles, ils sont matériels, c’est l’essentiel », a par ailleurs estimé Christophe Castaner. Quelques commerces ont également été dégradés, selon la PP. Au niveau national, le ministre a noté « deux types de manifestants : ceux, en province qui se sont mobilisés dans une ambiance bon enfant et ceux ayant commis des actes graves à Paris, mais aussi à Villefranche-sur-Saône (Rhône), où des violences ont eu lieu… ».
Gaz lacrymogènes et canons à eau face aux manifestants
C’est sur l’avenue des Champs-Elysées, dont une partie était interdite de rassemblement par les autorités, que les incidents ont été les plus marquants. Dans la matinée, à l’appel des leaders informels de cette mobilisation, qui se revendique « populaire » et « apolitique », les manifestants, originaires de région parisienne ou de province, avaient convergé tranquillement vers le haut de la célèbre avenue, le bas de celle-ci (la Concorde et l’Elysée) étant protégé par un important dispositif de sécurité.
Quand la foule a tenté de pénétrer dans ce périmètre, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et repoussé les « gilets jaunes » avec des canons à eau. La situation s’est alors tendue : barricades de barrières de chantier dressées par des manifestants, jets de projectiles et de pavés par des petits groupes, feux tricolores arrachés, panneaux de signalisations couchés, échauffourées…
Les incidents n’ont dès lors plus cessé sur les Champs-Elysées et dans les rues adjacentes. Des pompiers sont intervenus pour éteindre des feux de barricades, qui dégageaient d’épaisses fumées noires, s’ajoutant au brouillard blanc des gaz lacrymogènes.
« On n’est pas là pour casser du flic mais pour que le gouvernement nous entende »
Jusque vers 21h la tension est restée vive sur l’avenue et aux alentours. Après minuit, le calme est revenu. La circulation a rouvert, en partie, sur l’avenue, d’abord en haut, malgré la présence de barricades, certaines encore fumantes, puis en bas. Une dizaine de camions de la propreté de Paris étaient prêts à nettoyer l’avenue, tandis que des pelleteuses enlevaient les barricades au milieu. Les forces de l’ordre étaient encore présentes, principalement en bas.
Christophe Castaner a diffusé sur Twitter une vidéo où on le voit sur le terrain dans la soirée saluer les forces de l’ordre et leur dire « merci ».
Au Champs-de-Mars, seul endroit initialement autorisé par la préfecture, une centaine de « gilets jaunes » se sont rassemblés. A part un noyau dur de manifestants, d’autres se voulaient plus pacifiques : « On n’est pas là pour casser du flic, on est venu pour que le gouvernement nous entende, qu’il entende son peuple. Ici on ne veut pas de politique, pas de syndicat. Nous dénonçons la violence des pseudo manifestants », a déclaré à l’AFP Laetitia Dewalle, 37 ans, porte-parole des « gilets jaunes » à Pontoise.
Nicole Ricci Minyem
C’est ce samedi 24 novembre que Gaston Eloundou Essomba est venu soumettre à l’approbation préalable des membres de la chambre basse du parlement camerounais, la déclinaison sectorielle du programme économique, financier, social et culturel du département ministériel dont il a la charge.
Présentation du projet de budget de l’exercice 2019
Afin de mieux soutenir les projets dont la réalisation doit être renforcée et, atteindre les objectifs que s’est fixé ce département ministériel, le budget 2019 épouse les contours de l’année précédente. Ainsi, le sous-secteur Eau et Energie se propose de ventiler au titre de l’année 2019, une enveloppe budgétaire d’un montant de 202 milliards 672 millions 88 mille FCFA, dont 196 milliards 961 millions 88 mille FCFA pour le budget d’investissement, 5 milliards 711 millions FCFA pour le fonctionnement.
Le budget d’investissement public est ainsi reparti : Ressources Externes : 144 milliards 500 millions FCFA - Ressources internes 15 milliards 721 millions 257 mille FCFA. Fonds de contrepartie en taxes et droits de douanes : 9 milliards FCFA- Ressources transférées : 5 milliards 852 millions 831 mille FCFA – Ressources dédiées au financement des activités du PLANUT : 4 milliards FCFA.
Programme
- Offre d’Energie : 69 110 072 OOO FCFA
- Accès à l’énergie : 39 576 175 000 FCFA
- Accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide : 78 756 384 000 FCFA
- Gouvernance et appui institutionnel : 9 518 457 000 FCFA
- Soit un total de 196 961 088 000 FCFA…
Devant les députés, le membre du gouvernement a axé son propos sur trois points, en s’appuyant sur le budget adopté par cette commission il y’a un an. Il s’élevait à 145 milliards 187 millions de FCFA, soit 139 milliards 420 millions en investissement et, 5 milliards 767 millions en fonctionnement pour la réalisation des programmes en vue de l’amélioration, non seulement de l’offre mais aussi de l’accès des populations aux services publics de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement.
- Présentation des objectifs stratégiques du ministère de l’Eau et de l’Energie
Ces derniers sont en cohérence avec le Document de Stratégie, pour la Croissance et l’Emploi dont le but est de développer la production de l’eau et de l’énergie, ainsi que de garantir leur accès aux populations à plus ou moins long terme. C’est ainsi que, dans le domaine de l’énergie, il est question d’Assurer une fourniture énergétique suffisante, efficace, fiable et propre – de Développer et de garantir l’accès aux services énergétiques modernes sur le long terme – de Faire de l’énergie un atout pour l’industrie camerounaise dans la compétition industrielle mondiale – de Proposer des actions pour une meilleure maîtrise de l’évolution des tarifs – d’Améliorer la qualité du service.
Dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, l’objectif est de Maîtriser les ressources en eau – d’Assurer une fourniture et un accès à l’eau potable suffisante tant en milieu rural qu’en milieu urbain – de Promouvoir et de développer l’assainissement liquide pour tous.
Il est par ailleurs questions d’Achever la construction et de mettre en services, les grands projets structurants de première génération – de Parachever la mise en œuvre du Plan d’Urgence Triennal pour l’accélération de la croissance économique et de boucler les projets relatifs à l’organisation de la CAN 2019 – de Mener des actions en vue d’améliorer l’offre d’énergie, y compris des énergies renouvelables et, de rendre disponible aux entreprises en quantité et à moindre coût …
Le deuxième point a consisté à parler de l’Etat de mise en œuvre des programmes de l’exercice 2018, à travers la présentation du bilan de l’exercice qui s’achève et de parler des perspectives.
Nicole Ricci Minyem
Les gendarmes et les policiers tentent de contenir les débordements des Gilets jaunes
Les gendarmes et les policiers ont fait front commun et, se sont mobilisés depuis les premières heures de la matinée du 24 novembre. Et plus de 30 personnes ont jusqu’à présent été emmenées en garde à vue.
L’information provient du ministre de l’intérieur Christophe Castaner qui relève également un fort affaiblissement des manifestants : « 35 personnes ont été interpellées et 22 ont été placées en garde-à-vue ». Le membre du gouvernement précise que les responsabilités sont partagées et, il n’hésite pas à pointer du doigt, Marine Le Pen, qu’il accuse d’être à l’origine de ces violences.
Et, la préfecture de police de renchérir : « Plusieurs milliers de gilets jaunes se sont réunis samedi matin sur les Champs-Elysées et ils se sont heurtés à un important dispositif policier leur barrant le passage vers la place de la Concorde. Les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour les éloigner du rond-point des Champs-Elysées, frontière d'un périmètre sécurisé incluant notamment les abords de l'Élysée, la partie basse des Champs-Elysées et la place de la Concorde et un peu partout dans le pays ». Au-delà de ces interpellations, des dizaines de personnes ont été blessées et, les gendarmes n’ont pas échappé aux débordements remarqués par ci, par là.
La manifestation s’est entendue sur l’ensemble du territoire français. Au ministère de l’intérieur, on avance le chiffre de 81 000 personnes qui ont participé aux rassemblements des gilets jaunes, dont 8000 pour la seule ville de Paris. Il y’en avait près de 300 000 mille le 17 novembre dernier. Néanmoins, à la préfecture de Paris, on est tenté de croire qu’il y’en avait beaucoup plus : « Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, tant il est difficile d'évaluer la participation à un mouvement de ce type, loin des standards des manifestations traditionnelles ».
D’autres sources, notamment la chaine de télévision BFMTV estime qu’au moins treize personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre pour des jets de projectiles dans le cadre des affrontements entre une partie des manifestants et les forces de l'ordre à Paris. Sur les Champs-Elysées, la situation reste toujours très tendue, comme le montrent de nombreuses vidéos captées par des journalistes sur place.
Par ailleurs, on parle de 500 Gilets jaunes qui se sont rassemblés devant la préfecture de l'Ain à Bourg-en-Bresse, dans un face à face tendu avec les forces de l'ordre. Les policiers ont de nouveau utilisé du gaz lacrymogène pour faire reculer quelques manifestants plus virulents. L’ambiance bon-enfant et les scènes de respect entre gilets jaunes et policiers des jours précédents tranchent avec celle de samedi, sur le rond-point de la Demi-Lieue
A Montpellier par contre, les CRS et les gendarmes n’ont pas eu beaucoup de travail. Bien loin de la violence dans les champs Elysées et celle constaté au centre de Paris, l'immense majorité des rassemblements de gilets jeunes se sont passés dans le calme dans cette ville. Un cortège a même fait une haie d'honneur à l'autre manifestation du jour, celle contre les violences sexistes et sexuelles.
Nicole Ricci Minyem
Malgré le dispositif policier, des débordements sont enregistrés.
Contrairement à samedi dernier, la manifestation des Gilets jaunes qui s’est déportée à Paris, précisément sur les Champs-Elysées, a débouché sur une altercation entre la police et les plaignants. Sur la retransmission en directe des évènements faite par la chaîne de télévision CNews, nous pouvons voir le feu qui a été mis sur la place des Champs Elysées. Des gilets jaunes ont retiré des pavés sur ladite place, et dressé des barricades. Notre confrère Radio France Internationale (RFI) rapporte que «les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et utilisées un camion lanceur d'eau pour éloigner les manifestants du rond-point des Champs-Elysées, frontière d'un périmètre «sécurisé» incluant notamment les abords de l'Élysée, la partie basse des Champs-Elysées et la place de la Concorde».
RFI qui comme l’ensemble des chaines françaises suit de bout en bout cette manifestation, rapporte que pour la «la préfecture de police, les incidents sont liés à la présence «à l'avant du cortège d'une centaine de membres de l'ultradroite qui harcèlent les forces de l'ordre». Des «gilets jaunes» ont notamment été vus en train de desceller des pavés ou des mettre à terre des barrières de chantier. Mais «aucun manifestant n'est dans la zone interdite par arrêté».
Christophe Castaner le Ministre de l’intérieur a déclaré qu’il y a 8 000 manifestants à Paris, dont 5000 sur les Champs Elysées et 23 000 dans toute la France à la mi-journée. Ce qui pour lui démontre qu’il y a «un fort affaiblissement national». Car faut-il rappeler que l’Acte 1 de cette manifestation s’est déroulé samedi dernier. D’après France 24, 282 000 personnes ont bloqué les axes routiers et les sites stratégiques partout en France. Il y a eu une semaine de blocages qui se sont progressivement essoufflés. Parlant toujours des premières mobilisations des gilets jaunes, selon France 24 toujours, le bilan officiel fait état de deux morts, 620 civils et 136 membres des forces de l'ordre blessés. Les autorités en déployant le dispositif sécuritaire en place ce jour, ont cherché à éviter des débordements et elles redoutaient aussi l'infiltration de «réseaux violents d'ultradroite et d'ultragauche».
Les Gilets jaunes ont décidé de protester contre la hausse des taxes sur le carburant et la baisse du pouvoir d'achat. Le gouvernement français avaient décidé entre autres que dès le 1er janvier 2019, les taxes sur le gazole vont connaître une augmentation de 6,5 centimes d'euro par litre et celles sur l'essence de 2,9 centimes.
Rapportant les manifestations de samedi, RFI avait indiqué que le Premier Ministre Edouard Philippe avait présenté des mesures par lesquelles, il entendait accompagner les ménages les plus fragiles face à la hausse des prix des carburants. Pour réduire l'impact de la taxe carbone, plusieurs dispositifs seront ainsi mis en place ou élargis. RFI a évoqué le «chèque énergie» notamment par lequel l'Etat aide les ménages aux revenus modestes à payer leurs factures. 3,6 millions de foyers en bénéficient actuellement, l'année prochaine il y en aura 2 millions de plus».
Liliane N.
Le décès du chef jihadiste a été annoncé ce weekend par les autorités françaises et maliennes à l'issue d'une opération militaire conjointe.
Pour eux, il s’agit « d’un succès significatif de la lutte contre les groupes armés dans le centre du Mali où se concentre l'essentiel des violences qui déchirent le pays… ». Le Général Abdoulaye Cissé indique qu’il a succombé à ses blessures : "Après l'opération militaire des armées malienne et française, le terroriste Koufa était gravement blessé. Il a été transporté par ses proches, avant de décéder après". La nouvelle a aussi été publiée sur la page Facebook des forces armées du Mali.
Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine d’autres terroristes dont Djourétou, le chef de base Bobala, le chef des opérations. Dans son propre communiqué, l'armée française avait annoncé au même moment avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui avait permis la "mise hors de combat" d'une "trentaine de terroristes".
La ministre française des Armées Florence Parly a célébré « une action d’ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l'un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina ».
Cette opération représente un coup dur pour les jihadistes, estiment des analystes.
Pour ses partisans, «Il n'est pas seulement un important chef militaire mais plutôt un messager. Le GSIM qui, lorsqu’il parlait, ne s’adressait pas seulement aux maliens ou alors à ceux qui ont cru en lui. Ce qui lui a conféré une certaine légitimité. C'était l'ancrage du GSIM dans la région» a t- on entendu dans les antennes de RFI depuis la confirmation de son décès.
Depuis l'apparition du groupe de Koufa, les violences inter communautaires se sont multipliées dans le centre du pays, opposant notamment les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l'agriculture. Ces violences ont fait plus de 500 morts civils depuis le début de l'année, selon l'ONU.
C’est en 2015 qu’on entend pour la première fois parler de Amadou Koufa, un prédicateur radical malien, à qui on attribue des actes de violences mêlés à des conflits inter communautaires, ayant entraîné plusieurs centaines de morts. Il était apparu aux côtés de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef du GSIM, et l'Algérien Djamel Okacha dit Yahia Aboul Hammam, dirigeant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une vidéo diffusée le 8 novembre. Amadou Koufa y invitait les musulmans en général à "faire le jihad", avant de s'adresser en particulier aux membres de l'ethnie peule.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Nicole Ricci Minyem