L'audition du général Gilbert Diendéré, l'un des principaux accusés de la tentative de coup d'État de 2015, s'est ouverte lundi 26 novembre devant la justice militaire burkinabè. L'ancien bras droit de Blaise Compaoré rejette les accusations portées contre lui. Il impute la responsabilité à Yacouba Issac Zida, ancien premier ministre.
Le procès a repris ce mardi et, c’est l’affluence des grands jours. Depuis le 26 novembre, la salle des banquets de Ouaga 2000 est pris d’assaut par des curieux, qui veulent vivre chaque minute de cette action intentée par la justice burkinabé, contre les auteurs présumés du putsch manqué de septembre 2015. L’un des témoignages les plus attendus étant celui du général Gilbert Diendéré. Tout le monde veut savoir, si l’audition de celui qui a pris les rênes du Conseil national pour la démocratie va enfin permettre de situer les responsabilités dans la tentative de putsch mais aussi, d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les ramifications politiques de ce qui fut qualifié de coup d’état le plus bête du monde.
Un Diendéré à l’offensive
Poursuivi notamment pour attentat à la sûreté de l’État, meurtres et coups et blessures, « Golf », comme le surnomme les burkinabè a quitté son habituelle réserve pour se montrer particulièrement prolixe, et même offensif, à la barre du tribunal militaire présidé par le magistrat Seydou Ouédraogo : « Je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que les gens appellent « coup d’État ». Le 16 septembre, on a fait appel à moi parce que des soldats du régiment de sécurité présidentielle ont fait irruption dans le conseil des ministres et, ont arrêté le président de la Transition Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida et certains ministres… ».
Une thèse en contradiction avec le témoignage du chef des opérations du coup d’État, l’adjudant-chef Eloi Badiel, qui avait directement mis en cause le général Diendéré. « Le 16 septembre 2015, vers 10h00, le sergent-chef Roger Koussoubé m’a informé que le général Diendéré a instruit de procéder à l’arrestation des autorités de la Transition », avait – t-il alors qu’on l’auditionnait Un ordre indirect, précisait alors ce témoin, qui a, dans le même temps admis n’avoir eu aucun contact direct avec le mis en cause pour recevoir cet ordre.
L’issue du débat sur ce point précis sera cruciale, et la défense en a particulièrement conscience. Me Mathieu Somé, avocat du général Diendéré, l’affirme : « L’instruction du dossier n’a pas pu établir que mon client était le commanditaire du coup d’État ».
Le général Diendéré a également voulu démontrer ce qu’il qualifie de comportement machiavélique des responsables de la Transition. Égrenant un chapelet de frustrations au sein de l’armée, provoquées selon lui par les agissements du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida. L’accusé a expliqué avoir voulu jouer le rôle de médiation entre l’ancien Premier ministre de la Transition et les soldats mécontents du RSP : « Après s’être fait chef de l’État, puis chef du gouvernement suite au coup d’État du 30 octobre, Zida a cherché à prolonger la Transition en violation de la Charte adoptée illégalement pour réaliser son agenda. Pour cela, il avait besoin de prendre le contrôle des finances publiques de l’État, de l’administration, ainsi que de l’armée » a-t-il encore ajouté à la barre.
La charge contre Zida
Pour Gilbert Diendéré, en s’appropriant le ministère de la Défense, Zida a manœuvré pour mettre l’armée au pas, notamment en envoyant à la retraite anticipée, les officiers plus gradés que lui.
L’accusé s’est également longuement attardé sur la volonté affichée par Zida de dissoudre le RSP, en dépit des recommandations d’un rapport commandé par le président Michel Kafando qui préconisait plutôt une réforme du corps : « Entre février et juin 2015, Zida a mené une campagne de désinformation contre le RSP et moi-même qui m’évertuais à aplanir les divergences entre lui et les soldats. J’avais toujours dit que ce corps est un maillon important de la chaîne de lutte contre le terrorisme. Si vous brisez ce maillon, vous affaiblissez notre système de sécurité. C’est la situation que nous vivons aujourd’hui… ».
Interrogé par le président du tribunal sur l’existence de clans au sein du RSP, le général Diendéré a botté en touche : « Je ne suis pas très bien informé sur ce problème. Zida contrôlait des éléments comme ceux qui sont venus me chercher le 30 décembre 2014. En tant que responsable militaire, je n’ai pas à favoriser des clans dans une unité militaire… ».
Nicole Ricci Minyem
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Désormais, les habitants sont libres de circuler entre 6 h et 21h. C’est le 25 novembre dernier que le gouverneur a pris cette décision, quelques heures après l’attaque d’un groupe d’individus armés, qui ont réussi à couper la route entre Bamenda – Bafoussam à Mille 7.
La décision de l’autorité administrative ne se limite pas à ce niveau. La circulation a été rétablie dans certaines villes ou localités et, les agences de voyages et les boutiques ont reçu l’autorisation de rester plus longtemps ouverts, ce qui va permettre, selon Adolphe Lele Lafrique, de réduire l’impact négatif que les précédents couvre -feu ont occasionné pour l’économie dans ces deux régions. Une décision fortement appréciée au sein de la population.
« C’est vrai que depuis l’année dernière, on ne savait vraiment plus quoi faire. Parfois, lorsqu’on trouvait la marchandise, elle se gâtait dans la boutique que vous voyez là, les clients étaient introuvables, chacun a peur et même comme c’est toujours le cas maintenant, nous pensons qu’avec la décision prise par le gouverneur, les gens n’auront plus trop peur… », Témoignage de Joan, commerçante dans la ville de Buea.
Pour Omar Salif, commerçant nigérien, c’est une mesure qui va permettre à ses frères de revenir vers Bamenda : « Moi, je pense qu’il faut dire merci à monsieur le gouverneur. Regardez autour de vous, tous mes frères sont partis, ils ont fui. Ils sont partis au Nigéria, à Douala, à Yaoundé et, même vers la Guinée Equatoriale… Même comme l’armée est dans les rues, nous, on ne se sent pas beaucoup en sécurité. Moi, je suis resté parce que je n’ai plus personne dans ma famille. J’habite ici depuis vingt ans et, je veux dire merci à l’armée camerounaise, ils ne viennent pas voler dans les boutiques, comme les autres, on a même plutôt envie de leur faire des cadeaux, pour le travail qu’ils font… ».
Ils ne sont pas les seuls, Nelson Njie a décidé de revenir au Cameroun, après quelques mois passés dans un autre pays : « J’ai décidé de revenir chez moi. C’est mon pays ici, c’est ma maison ici, c’est ma famille ici. J’ai fui en 2017, j’ai fui et je suis partie au Nigéria, je ne peux pas vous dire comment on souffre là-bas. Les ambazoniens sont entrés dans notre groupe et, ils nous menacent tout le temps, en promettant de tout nous reprendre, même le peu que nous avons emporté, si on ne leur donne pas nous même. Ils droguent les enfants et, les obligent même à entrer dans leurs choses. J’ai donc décidé de revenir mourir chez moi, parce que nous avons fui pour ne plus avoir à faire avec eux… ».
L’escalade des violences dans les deux régions anglophones du Cameroun est la cause de l’instauration d’un couvre-feu, en 2017. L’on avait alors assisté à la fermeture des bars, des snack-bars, des discothèques et autres sites sur lesquels les habitants avaient pris l’habitude de se retrouver. Et, puisque les amba boys, du nom des terroristes avaient pris l’habitude d’utiliser les motos, pour commettre leurs forfaits, les gouverneurs ont interdit leur circulation jusqu’à une certaine heure. Seules les autorités administratives et policières, les ambulances et les personnes en possession d’une autorisation de circulation, en étaient épargnées.
Nicole Ricci Minyem
Organisée par la Commission diocésaine des universités et grandes écoles, la messe solennelle de rentrée du 1er décembre 2018 concerne les étudiants, enseignants, personnels administratifs, personnels d’appui et tous les autres acteurs de la communauté universitaire.
Cette eucharistie qui débutera à 10h précises,sera présidée par l’archevêque de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga, précise le journal Essingan. Pour l’aumônier principal de la Commission diocésaine des universités et grandes écoles, l’Abbé Janvier Nama, cet office est un moment de partage. Raison pour laquelle, sont attendus tous les acteurs des universités et grandes écoles. Y compris ceux qui ne sont pas de confession catholique romaine.
«Nous attendons beaucoup de la jeunesse camerounaise qui en ce moment se trouve à la croisée des chemins. Face aux dérives en tout genre, nous nous devons de rappeler le message de l’Evangile qui seul peut racheter. Livrée à la drogue, aux mondanités en tout genre, aux faiblesses du système mondialisé dont la surenchère et la démesure vendent des chimères sous toutes les coutures à notre époque, il est important de rappeler à la jeunesse de savoir faire le tri. Et puis, l’archevêque métropolitain de Yaoundé, à côté du message qu’il va délivrer en direction de la communauté universitaire, va prier en communion avec l’assistance pour confier cette année académique au Seigneur, lui qui est la Vie», a expliqué l’Abbé Janvier Nama.
Dans un contexte social, économique, politique et culturel qui interpelle, l’université est le cadre par excellence du développement de la pensée au service de la maison commune qu’est le Cameroun. C’est pour cela qu’au niveau de l’archidiocèse de Yaoundé, Mgr l’archevêque a pris la décision d’ouvrir la paroisse d’Olézoa aux étudiants, enseignants, personnels des universités et grandes écoles.
«Nous voulons profiter de votre tribune pour dire à toute la communauté universitaire que la paroisse d’Olézoa lui est ouverte. Nous leur donnons rendez-vous pour tous leurs besoins au plan spirituel. Nous voulons aussi et surtout établir à travers cette paroisse une relation des plus solides avec le milieu estudiantin. Tel est le sens de la décision de Mgr l’archevêque métropolitain de Yaoundé», situe l’aumônier principal.
La jeunesse considérée comme le Cameroun de demain, se doit d’être édifié comme de véritables citoyens pétris d’une formation complète: parfaitement instruits, solidement riches de culture générale, fortement adossés sur les us et coutumes, et complètement investis du message de Jésus Christ. Tel est le message que l’Eglise qui dispense une formation humaine, entend faire passer en ce début de la période d’attente de la naissance du Christ Rédempteur. La messe pontificale solennelle de rentrée des universités et grandes écoles se tient une semaine après la fête du Christ-Roi célébré hier, 25 novembre 2018.
La fête du Christ Roi est une fête chrétienne, instituée par le pape Pie XI, en 1925, par l'encyclique Quas Primas, afin de mettre en lumière l'idée que les nations devraient obéir aux lois du Christ. À l'origine, elle était célébrée le dernier dimanche d'octobre (c'est-à-dire le dimanche qui précédait la Toussaint); c'est toujours le cas pour ceux qui sont attachés à la forme tridentine du rite romain.
Depuis la réforme liturgique de 1969, les catholiques la célèbrent le dernier dimanche du calendrier liturgique, vers la fin du mois de novembre (le dimanche qui précède le premier dimanche de l'Avent, lequel est le début de l'année liturgique). Par ailleurs, l'orientation et le nom même de la fête ont été changés: devenue la fête du «Christ Roi de l'univers», elle met l'accent sur l'idée que dans le Christ toute la création est récapitulée.
Otric N.
Le samedi 24 novembre 2018, seuls les piétons ou les usagers des vélos avaient droit de circuler lors de cette journée spéciale baptisée «Journée sans voiture: la rue pour tous».
Une initiative de la Communauté urbaine de Douala (CUD) dans le cadre de «Mobilise your city», un programme de coopération décentralisée internationale avec la ville de Bordeaux et la Communauté urbaine de Bordeaux (Bordeaux Métropole), précise le journal Repères.
«Mobilise your city» est une initiative lancée en décembre 2015 à Paris en France, à l'occasion de la Cop 21, initiative chapeautée par le concept «Global Climate Action», dont le principal objectif est de créer un partenariat global et inclusif d'accompagnement des gouvernements nationaux et locaux des pays en développement dans l'élaboration de politiques nationales pour la mobilité urbaine (Pnmu) ainsi que dans l'implémentation des Plans de mobilité urbaine soutenable (Pmus). La ville de Douala s'inscrit désormais dans cette mouvance de conjonction opérationnelle entre la mobilité, le transport et le développement durable.
«Dans trois mois au plus tard, Douala aura son Plan de mobilité urbain. Ce plan inclut toutes les formes de moyens de transports même par voie fluviale, de voie de circulation, toute la signalétique horizontale et verticale et privilégie une circulation naturelle par la marche», promet déjà Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la CUD.
Géraldine di Matteo, la directrice du transport de Bordeaux métropole avoue toutefois que la mise en œuvre de ce concept a été laborieuse en France. L'info claire et nette. Confronté à une farouche réticence de certains élus. Finalement, la quasi-totalité des grandes, moyennes et petites villes hexagonales disposent de leur plan de mobilité dont le volet circulation reste prépondérant.
«Bordeaux respecte chaque mois, un dimanche traditionnellement, la journée sans voiture décidée par les autorités municipales», dit l'expert. Qui le souhaite pour la ville de Douala confrontée à une circulation anarchique, une répartition disparate de l'espace urbain de mobilité, des moyens de transport désuets ou une pollution grandissante et des émissions de gaz à effet de serre.
La Communauté urbaine de Douala effectue des travaux en partenariat avec le groupement international Systra-Bj Group-Visuastat sur l'élaboration de son plan de mobilité et de mise en œuvre du module 4 portant sur l'approche et le processus participatif. Ce plan sera opposable à tous lorsqu'il sera prêt», ajoute Fritz Ntone Ntone, accompagné du représentant du gouverneur de la Région du Littoral.
La première édition de la «Journée sans voiture» de Douala était marquée, en plénière et en atelier, par des thématiques de travail portant notamment sur «la mobilité douce, le marketing et la communication des mobilités, et la gouvernance des mobilités». Journée également riche en activités techniques, sportives, commerciales, sanitaires, artistiques et sécuritaires. Le portail de la diaspora camerounaise de Belgique.
Présence remarquée de Manfred Missimikim, le président national de Securoute. Un calendrier provisoire d'activités a été arrêté : il s'agit de la promotion de la mobilité douce et du transport public, la diminution des émissions de gaz à effet de serre, la réduction de la congestion et l'amélioration de la santé urbaine.
Otric N.
Des syndicats et associations en Tunisie ont appelé à manifester lundi contre la venue du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, attendu mardi à Tunis dans le cadre de sa première tournée à l'étranger depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.
Jamal Khashoggi, éditorialiste saoudien critique du pouvoir, a été tué et démembré le 2 octobre au consulat de son pays à Istanbul, un meurtre qui a terni l'image de l'Arabie saoudite, notamment celle du prince héritier accusé par la presse et des responsables turcs d'avoir donné l'ordre de le tuer.
Mohammed ben Salmane, qui s'est rendu aux Emirats arabes unis puis à Bahreïn, est attendu pour quelques heures mardi à Tunis, selon la présidence tunisienne. Selon l’AFP, sa visite sera la première d'un membre de la famille royale depuis la révolution de 2011 en Tunisie, qui a chassé du pouvoir l'ex-dictateur Zine el Abidine Ben Ali, réfugié depuis en Arabie saoudite.
«Non à la profanation de la Tunisie, pays de la révolution», pouvait-on lire sur une affiche géante placardée sur le local du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), montrant un Saoudien de dos, une tronçonneuse à la main. «La Tunisie ne s'honore pas en recevant une personne impliquée dans un crime odieux contre un journaliste, qui mène une guerre contre le Yémen et qui n'a aucun respect pour les droits de l'Homme», a déclaré Soukaina Abdessamad, la secrétaire générale du SNJT, lors d'une conférence de presse.
Le SNJT et une dizaine d'organisations, dont la Ligue des droits de l'Homme ou l'Association des femmes démocrates (ATFD), ont appelé à manifester lundi à 17H00 locales (16H00 GMT) et mardi à 12H00 locales (11H00 GMT) à Tunis. Des organisations étudiantes ont aussi appelé à manifester mardi à Tunis et Sfax.
Dans une lettre ouverte à la présidence tunisienne, le SNJT a dénoncé cette visite comme une «violation flagrante des principes de notre révolution». La Fédération internationale des journalistes a soutenu «la position courageuse» du SNJT, dans une lettre adressée à ce syndicat.
Sur les réseaux sociaux en Tunisie, nombre d'internautes ont réagi à la visite avec le hashtag «La Ahla bika fi Tounès» en arabe, qui signifie «Tu n'es pas le bienvenu en Tunisie». Les autorités tunisiennes entretiennent de bonnes relations avec Ryad. Le ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui, tout en condamnant l'assassinat de Jamal Khashoggi, avait souligné que cela «ne doit pas être (...) une raison pour s'attaquer à la stabilité du royaume».
Mohammed Ben Salmane prévoit également de visiter l’Algérie début décembre dans le cadre de sa tournée mondiale. Une visite qui déplaît à un grand nombre d’acteurs politiques algériens, surtout les islamistes.
Le président du parti islamiste algérien, Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri a réagi à la visite programmée de prince héritier de l’Arabie Saoudite Mohammed Ben Salmane en Algérie. Pour l’islamiste, la venue de MBS dans la conjoncture actuelle porterait «atteinte à la réputation de l’Algérie au niveau du monde arabe et international». Pour motiver sa position, Mokri a avancé des arguments économiques : «Mohammed Ben Salmane a répondu aux injonctions de Donald Trump, en baissant les prix du baril, tout en sachant que cela nuit aux intérêts de l’Algérie».
Makri a évoqué l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans l’ambassade de son pays à Istanbul. «A cela s’ajoute tous les crimes commis par l’armée saoudienne au Yémen et les abus quotidiens dont sont victimes les opposants en Arabie Saoudite», a martelé le président du premier parti islamiste algérien.
Otric N.
L’ambassadeur des États-Unis à Yaoundé, Peter Henry Barlerin, a affirmé que les échanges commerciaux entre son pays et le Cameroun ont atteint 280 millions de dollars en 2017. C’était lors d’une rencontre en fin de semaine dernière avec les étudiants de l’université de Ngaoundéré (Adamaoua). Il a indiqué à ces dernier qu’il y avait «un grand intérêt à renforcer cette relation, mais uniquement, dans un environnement de transparence et de concurrence loyale».
Alors que ces chiffres présagent une bonne relation commerciale entre le Cameroun et le pays de l’oncle SAM, l’on note cependant une nette décrue des échanges commerciaux entre les deux pays qui, en 2015, se situaient à 487,7 millions de dollars.
En exemple d’une coopération fructueuse, le diplomate a cité l’achat récent, par le Cameroun, de plusieurs locomotives à hauteur de 35 millions de dollars auprès de la société américaine General Electric, qui permettra à la Cameroon Railway de disposer d’une flotte moderne en vue de desservir la future liaison entre Ngaoundéré et la capitale tchadienne, N’Djamena.
Ce projet de chemin de fer Ngaoundéré-N’Djamena, évoqué pour la première fois en février 2013 pour une longueur de 800 kilomètres nécessitant un investissement de 5000 milliards FCFA, est encore au stade de l’étude de faisabilité financée par un prêt/don du Fonds africain de développement (FAD, Banque africaine de développement, BAD).
Il consiste, pour l’instant, à établir la viabilité socio-économique de la ligne, et à déterminer la meilleure solution sur les points de vue technique et économique, tout en prenant en compte les conditions institutionnelles, sociales et environnementales.
Globalement, les échanges entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne ont progressé de 5,8% entre 2015 et 2017, a indiqué le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) dans un rapport présenté au Congrès américain, le 29 juin dernier.
Selon le document, le volume total des échanges commerciaux entre les USA et les pays d’Afrique subsaharienne est passé de 36,9 milliards $ en 2015 à 39 milliards $ en 2017. Le rapport indique que sur la même période, les exportations américaines ont baissé tandis que celles des pays de l’Afrique subsaharienne vers le pays de l’oncle Sam ont connu une nette progression.
Ainsi, en 2017, les Etats-Unis ont exporté pour 14,1 milliards $ de marchandises vers les pays d’Afrique, contre un volume de 18,8 milliards $ en 2015. Selon les auteurs du rapport, cette baisse de 21,6% serait principalement due à celle des ventes d'aéronefs américains envers ces pays.
D’un autre côté, les exportations des pays africains vers les USA ont connu une progression de 32,4%. Ainsi, le volume des marchandises exportés par les pays africains envers les Etats-Unis sont passés de 18,8 milliards $ en 2015 à 24,9 milliards $ en 2017, principalement grâce à une remontée des prix des matières premières.
Les auteurs du rapport ont également indiqué que le volume des exportations des pays de l’Afrique subsaharienne envers les USA, dans le cadre de l’AGOA, s’est établi à 13,8 milliards $, contre 9,3 milliards en 2015.
Selon les experts, cette performance serait due à l’impulsion d’un programme de diversification des produits d’exportations, par les pays africains dans le cadre de l’accord. Notons que cinq pays d’Afrique subsaharienne ont été les principaux moteurs de cette performance en 2017. Il s’agit du Nigéria avec des exportations estimées à 6,1 milliards $, de l’Afrique du Sud avec 2,9 milliards $, de l’Angola avec 2,3 milliards $. Le Tchad et le Nigeria complètent ce classement avec respectivement 590 millions $ et 408 millions $ de produits exportés vers les USA.
Otric N.
Ils sont par ailleurs identifiés comme ceux qui ont ouvert le feu sur l’Abbé Félix Désiré Amougou et agressé Ernest Obama.
Au moment où les obsèques de l’artiste musicien et auteur compositeur, Avenir Ava, se préparent à Yaoundé, deux de ses agresseurs présumés ont été interpellés par les limiers de la police. Parmi eux, le chef de gang dont le nom n’a pas été dévoilé à la presse. Toujours est-il que de sources policières, et d’après les premiers éléments d’enquête et sur la foi des déclarations du présumé chef de gang, ils opéraient avec une arme de poing.
Un pistolet automatique, une arme de guerre donc. De sources policières, il est celui qui a tiré sur Avenir Ava et l’Abbé Félix Désiré Amougou. Il aurait également reconnu avoir agressé Ernest Obama dont ils ont pillé les avoirs financiers aussi bien à Orange Money qu’au niveau de la banque. En tout cas, Le journaliste aurait lui aussi identifié son principal agresseur, le même qui a ouvert mortellement le feu sur Avenir Ava et blessé l’Abbé Amougou, commente le journal Essingan.
Toujours dans la proximité de l’enquête, les présumés chefs de ce groupe de criminels ont reconnu au moment de leur arrestation qu’il leur restait 40 munitions et qu’ils habiteraient le quartier Nlongkack à Yaoundé. Décédé le dimanche 18 novembre 2018 au Centre des urgences de Yaoundé (Cury), l’artiste musicien et auteur compositeur Avenir Ava a été agressé à l’arme dans la nuit du 15 novembre 2018 à sa résidence de Nkoabang dans la banlieue de Yaoundé aux environs d’une heure du matin.
D’après des témoignages notamment de ses proches, des «bandits» armés ont tiré sur le père de «Abié», le blessant grièvement dans le cou et une partie de la tête. Jugé depuis lors entre la vie et la mort, après avoir passé trois nuits en soins intensifs, et alors que la communauté des mélomanes le croyait hors de danger, la nouvelle de sa mort s’est propagée dimanche, 18 novembre comme une trainée de poudre.
L’avant-veille, apprend-on, dans la soirée du vendredi 17 novembre 2018, l’Abbé Félix Désiré Amougou, curé de la paroisse Ste Trinité et porte-parole de l’archidiocèse de Yaoundé, dont les jours ne sont plus en danger, a reçu deux balles en pleine poitrine à la résidence du confrère François Mballa Mekongo au quartier Odza à Yaoundé. Ce confrère et prêtre a été opéré avec succès au Centre des urgences de Yaoundé (Cury) où il a été transporté tard dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 novembre 2018. Les balles ont été extraites. Une seconde intervention également avec succès a eu lieu le lundi 19.
D’après ses médecins, proches et confrères, le pitre est évité. Le curé de Ste pire de Nsam respire convenablement et s’exprime distinctement. L’on assiste à une vague d’agressions armées depuis la fin du processus électoral à Yaoundé. Parmi les principales figures ayant été ciblées le journal Essingan cite le directeur de la chaine de télévision Vision4, Ernest Obama, Avenir Ava malheureusement décédé, l’universitaire Claude Abe, l’Abbé Amougou, etc.
Hors des frontières, de nombreux artistes ayant accompagné les meetings du candidat, Paul Biya, ont fait l’objet d’agressions verbales, physiques et dans les réseaux sociaux. Parmi eux, K-Tino, Coco Argentée, Kaiyiti, Jp Mélodie. Victimes de la «brigade antisardinard» en Europe, l’on a vécu ahuri aux menaces de jet d’acide sur son visage au sortir d’un concert de musique, proférées notamment contre Coco Argentée.
Otric N.