Ils sont accusés d’avoir fomentés des attentats meurtriers dans la ville de Lyon et ils font partie des quinze personnes jugées dans le cadre de cette affaire.
C'est depuis le 22 novembre dernier que les membres de cette famille passent devant la cour d’Assises de Paris et, le verdit a finalement été rendu ce 29 novembre.
Le benjamin de cette fratrie djihadiste, Reda Bekhaled, 23 ans, considéré comme Le cerceau dans cette affaire, a écopé de la peine la plus lourde. D’autant plus que l’avocate générale avait requis mardi contre lui la peine maximale, 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers.
Tous ont été pris dans les mailles de la justice, alors qu’ils projetaient de passer à la phase opérationnelle de leurs plans machiavéliques mais, fort heureusement, ils ne sont pas parvenus au bout de leur funeste besogne.
« Un engagement idéologique fort, continu pour le jihad armé »
Pendant les réquisitions, le procureur général a affirmé c’est « depuis 2012 au moins que Reda Bekhaled montre un engagement idéologique fort, continu pour le jihad armé … ». Cet ancien membre du groupuscule islamiste radical Forsane Alizza, dissout depuis bientôt six ans, comparaissait pour avoir voulu mener une attaque dans la région de Lyon avec son frère Karim. Tous deux ont été arrêtés en septembre 2014 à Vaulx – en – Velin.
Au cours de l’enquête, on a démontré que qu’il avait cherché à obtenir une lettre d’accréditation auprès de l’organisation État islamique (EI). Celle-ci leur aurait permis de revendiquer l’attaque. Chez lui, les policiers ont découvert une Kalachnikov avec son chargeur approvisionné de 28 cartouches.
Lors du procès, il a contesté le projet d’attentat, affirmant qu’il avait plutôt visé un braquage. Il a en revanche reconnu son rôle dans une filière d’acheminement de combattants vers la Syrie : « J’ai envoyé des gens qui voulaient combattre Bachar al-Assad. J’assume totalement », avait-il dit à la cour, parlant même de plusieurs dizaines de personnes.
30 ans de prison pour trois autres frères partis en Syrie
Karim Bekhaled a lui été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers. Leur sœur aînée, Farida Bekhaled, présentée par les enquêteurs comme la banquière de la famille, a écopé d’une peine de 5 ans, dont un an assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve. Elle a financé les activités de ses frères, grâce à une prime de licenciement et des prêts à la consommation
Leurs trois frères, Mohamed, Farid et Rafik, partis en 2013 en Syrie, ont été jugés par défaut. Ils ont été condamnés à 30 ans de réclusion criminelle. Le premier a été présenté comme un sniper de l’EI et, les deux autres comme des membres de la police de ce groupe.
Pour l’avocate générale, cette affaire représente : « le pathétique engagement de toute une famille en soutien de l’engagement jihadiste … Les six enfants qui sont d’une manière ou d’une autre engagés dans ce radicalisme, c’est impressionnant, déroutant ».
Nicole Ricci Minyem
Les quatre religieux de la congrégation des fils du Cœur Immaculé de Marie – plus connus sous le nom de clarétains – Judes Langeh, Anaclet Yene, Placide Muntong et Abel Fondem, enlevés le 23 novembre dans le Sud-Ouest du Cameroun, ont été libérés.
«Nos 4 confrères Jude, Anaclet, Placide et Abel qui ont été kidnappés dans la zone anglophone du Cameroun ont été relâchés aujourd’hui, a annoncé le 29 novembre, sur sa page Facebook, le père Dieudonné Ndibu, prêtre claretain. Merci à Dieu et à tous ceux qui nous ont soutenus pendant ces jours accablants. Nous continuons à prier pour leur chauffeur maintenu captif».
Les pères Judes Langeh et Anaclet Yene, le diacre Placide Muntong, et le frère Abel Fondem ont été enlevés le 23 novembre avec leur chauffeur. Selon les dernières nouvelles données par un prêtre clarétain, et relayées par la-croix.com, ils ont été enlevés par des séparatistes anglophones sur la route de Muyenge, dans le Sud-Ouest. Le père Jude Langeh lui-même originaire du Sud-Ouest du Cameroun, avait amené ses 3 autres confrères en mission humanitaire pour apporter des vivres et quelques habits aux populations Muyenge.
«On peut dire merci à Dieu, car le fait que le père Jude Langeh soit lui-même anglophone a beaucoup joué pour leur libération», a précisé ce religieux clarétain qui a requis l’anonymat.
Selon le site d’information religieuse la-croix.com, au Cameroun, l’Église catholique paye un lourd tribut depuis le début, en 2016, du conflit armé entre les séparatistes anglophones et les forces de sécurité gouvernementales.
La crise qui avait commencé par des grèves d’enseignants et avocats anglophones, s’est enlisée dans des affrontements meurtriers entre partisans d’une sécession des régions anglophones et armée régulière, faisant de nombreux morts.
En quelques mois, trois religieux catholiques – les pères Alexandre Sob Nougi et Cosmas Omboto Ondari et le séminariste Gérard Anjiangwe – ont été tués. Le 23 novembre, l’évêque de Mamfe, dans le Sud-Ouest, Mgr Andrew Nkea a annoncé la fermeture de 15 paroisses à cause de l’insécurité.
A Kembong, dans le Sud-Ouest, le père Cosmas Omboto Ondari, un prêtre kényan, a été tué par balle mercredi dernier. Le père Cosmas Omboto Ondari était vicaire à la paroisse Saint Martin de Tours à Kembong, à quelques kilomètres de Mamfé, une commune du département de Manyu, dans le Sud-Ouest. Selon la société des missionnaires Saint Joseph de Mill Hill dont il était membre, le père Cosmas a été tué au cours d’une fusillade alors qu’il discutait devant l’église avec des chrétiens.
«Guylain Agbasoa, notre étudiant congolais également à Kembong avec Cosmas, a réussi à s’échapper à la maison lorsque la fusillade militaire a commencé ! Quelques minutes plus tard, alors qu’il venait chercher Cosmas qu’il avait quitté devant l’église avec un groupe de chrétiens en train de discuter, il a été choqué de trouver Cosmas dans une mare de sang près de la porte de l’église !», a expliqué la congrégation sur son site Internet. Conduit à l’hôpital de Mamfé par un chauffeur du village, le père Cosmas a été déclaré mort.
Otric N.
Après son passage devant la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale et après avoir pris part à la très redoutée séance des questions orales aux membres du gouvernement, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) était le vendredi 30 novembre 2018 devant le Sénat. Il devait se livrer au même exercice, celui de défendre le budget du département ministériel dont il a la charge.
A l’occasion, apprend-on dans les colonnes d’un journal de la place, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a décliné les priorités de son département ministériel qui justifie le montant colossal de son budget. Il s’agira au cours de l’année 2019 de renforcer les effectifs dans les Forces de défense et de sécurité. Ceci passe par des recrutements des jeunes hommes et femmes pour étoffer les effectifs.
Ainsi 7500 personnels seront recrutés dont 90 officiers, 710 sous-officiers, 4600 soldats et 1900 élèves gendarmes. Le Mindef a justifié cette nécessité de renforcement des effectifs, par les départs à la retraite ainsi que les décès enregistrés sur les théâtres des opérations. La sécurité routière ne sera pas en reste à travers les campagnes de sensibilisation et de répression des infractions au code de la route.
Ensuite, la seconde priorité concerne l’équipement. Sur cette question, le Mindef s’est voulu claire, il ne sert à rien de renforcer les effectifs si les hommes ne disposent pas du matériel adéquat pour remplir pleinement leurs missions. Tout cet ensemble de mesures vise à satisfaire à un objectif qui est le troisième, celui de préserver l’intégrité du territoire camerounais. Joseph Beti Assomo a indiqué qu’il n’est nullement question, de laisser un centimètre du territoire national entre les mains d’un ennemi qu’il soit endogène ou exogène.
Enfin, la dernière priorité porte sur l’amélioration du plateau technique des hôpitaux militaires du Cameroun. Ces hôpitaux a mentionné le Mindef jouent un rôle important dans la prise en charge tant des militaires malades que des civils. Il est donc question de permettre qu’ils disposent d’un équipement adéquat afin que les vies humaines soient sauvées.
En effet, au très fort de la guerre contre Boko Haram, de nombreux militaires camerounais ou ceux originaires des pays de la coalition de la Force Multinationale Mixte, blessés ont été pris en charge avec satisfaction dans les hôpitaux militaires du Cameroun. Il s’agit de relooker leur plateau technique pour permettre à ces derniers de répondre avec efficacité.
Pour répondre à toutes ces obligations, le ministère de la Défense réclame ainsi, un budget de 247 milliards 447 millions de FCFA, défendu avec maestria devant la représentation nationale par le Mindef qui avait à ses côtés, les deux secrétaires d’Etat dont le SED/GEN, Galax Etoga et SED/ACVG, Koumpa Issa.
Il faut rappeler que le budget 2019 a déjà été adopté à l’Assemblée Nationale. Il s’élève, en recettes et en dépenses, à la somme de 4850,5 milliards de FCFA. Il devra également être adopté par le Sénat avant promulgation par le président de la République, chef de l’exécutif.
Otric N.
Nous revenons sur une interview qu’il a accordé le 2 février 1976, à un journaliste de France Inter. Dans cet entretien à bâton rompu, le Chef de l’Etat parlait du Cameroun son pays, de ses collaborateurs et enfin de l’exercice du pouvoir
Je vous remercie, monsieur le Président, de nous recevoir dans ce pays. Le Cameroun, c’est l’Afrique en miniature, il est à la rencontre de plusieurs civilisations, de plusieurs races, de plusieurs peuples, qui partage ses frontières avec des pays comme le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Congo la République Centrafricaine, le Tchad et bien d’autres. Votre pays est un pont entre l’Afrique équatoriale au Sud et l’Afrique tropicale au Nord. Rare sont monsieur le Président, ceux qui ont eu l’honneur de fonder une nation. Alors, est – il difficile de personnaliser le symbole de l’indépendance nationale ?
- Son Excellence Mr Ahmadou Ahidjo : Effectivement, c’est difficile de personnaliser le symbole, de la nation. Vous avez dit qu’il y’a peu d’hommes qui ont fondé une nation, je voudrais vous dire tout de suite que je considère que j’ai contribué, que je contribue à fonder une nation et, non pas que j’ai fondé ou que je fonde une nation.
On peut penser qu’une nation commence à partir de son indépendance, on peut donc dire qu’à partir de 1960, vous avez inventé un nouveau pays.
- SE. Ahmadou Ahidjo : Pour ce qui est du Cameroun, on peut dire qu’avant l’indépendance, il y’avait une conscience nationale. Vous savez le Cameroun a été une colonie allemande, jusqu’à la première guerre mondiale, après cette époque, notre pays a été placé sous mandat de la France, de l’Angleterre, de la société des nations et après la dernière guerre, le Cameroun a été placé par les Nations Unies, sous mandat de la France et de l’Angleterre. Et cette situation est particulière, par rapport aux autres territoires africains, a fait que les camerounais, avant leur accession à l’indépendance, avait une conscience nationale par le fait qu’il avait vocation, depuis bien longtemps, à prendre son indépendance.
Et à quel peuple accordez-vous votre cœur ? A l’Allemagne, à la France ou à l’Angleterre ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Vous savez, je n’ai pas connu l’Allemagne, ils sont partis du Cameroun avant que je ne sois né. Je suis né du temps des français, j’étais à l’école française et, j’ai travaillé dans l’administration française… J’ai donc plus de liens avec ce pays qu’avec les allemands et les anglais que j’ai connu par la suite.
Soyons tous à fait franc, vous n’avez rien à reprocher aux français ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Aujourd’hui, franchement non. Bien sûr, avec la colonisation, en tant que camerounais, j’avais beaucoup de choses à reprocher aux français, à ce pays, lorsqu’il nous administrait dans le domaine économique, dans les rapports avec les hommes. Tout est différent depuis que nous sommes indépendants. Les rapports entre nos deux pays sont des rapports normaux et pour ce qui me concerne, je n’ai rien de spécial à leur reprocher.
Oublions un peu le Président, Ahmadou Ahidjo, étiez vous né pour avoir un rôle aussi imminent ? Quelle était la chose qui vous prédestinait à ce rôle ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Dieu, certainement.
Vous avez une croyance forte en Dieu ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Ah oui. Si je suis devenu ce que je suis, je suis sûr que c’est parce que Dieu l’avait décidé. Ceci dit, dans ma jeunesse, je ne me rappelle pas avoir pensé devenir un homme d’état, encore moins un Chef d’Etat.
Il faut quand même avoir, je ne dirais pas de l’orgueil, mais quand même un certain sens de l’Etat.
- SE : Ahmadou Ahidjo : Oui, à partir du moment où je me suis occupé des affaires publiques, dans les assemblées, j’ai eu des ambitions, d’abord pour me faire élire la première fois, j’en ai eu, peut-être pas de manière exagérée mais, je pense que cela a compté dans le déroulement de ma carrière politique.
Mais, un jour avez-vous pensé que vous serez à la tête de cet Etat ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Franchement, non.
Vous avez quand même eu envie de chasser ceux qui étaient là ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : A partir du moment où j’ai commencé à faire de la politique très jeune et, je l’ai relevé plus haut, le Cameroun avait vocation à l’indépendance, je souhaitais que cette indépendance intervienne le plus tôt possible, en tenant compte des réalités. Si c’est cela que vous appelez souhaiter chasser les français ou les anglais…
A votre avis, quelles sont les qualités nécessaires d’un Chef d’Etat ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Il faut beaucoup de qualité. Il m’est difficile d’énumérer ses qualités mais, je crois qu’il faut du bon sens, il faut être assez intelligent, du courage, du cœur. Il faut avant tout être patriote et aimer sincèrement son pays.
Dans le cas bien précis du Cameroun, des autres pays d’Afrique ou d’Asie, il faut en plus pour les hommes exceptionnels comme vous, faire preuve de tolérance, il ne fallait pas avoir l’esprit tribal, il ne fallait pas être sectaire et, il ne fallait pas être raciste. Et je dois dire que dans ce pays qui était fait d’une foultitude de secte, de peuples, l’unité que vous souhaitez n’était pas gagné dès le départ ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Non, ce n’était pas gagné dès le départ, nous avons fait des progrès importants. La conscience nationale existe, l’unité nationale existe et, je dis à mes compatriotes que nous devons toujours être vigilants et veiller à ce que nous demeurions toujours unis. En effet, le Cameroun a toujours été riche dans sa diversité. Tribus diverses, religions diverses… Et pour ce qui me concerne, je dois dire depuis longtemps, avant même que je n’accède au poste de premier ministre ou de Président de la République, je pensais que les camerounais, étant donné notre situation, que nous fassions abstractions de nos appartenances ethniques, religieuses et travaillent pour l’unité du pays.
J’ai toujours été dans cet état d’esprit et, je dois dire que les circonstances m’ont aidé parce que dès mon jeune âge, comme fonctionnaire originaire du Nord Cameroun et, à l’époque, les régions du Cameroun était un peu étrangère les unes des autres, j’ai eu la chance de travailler dans diverses régions du pays. J’ai été le premier à travailler dans le Sud parce que les éléments du Nord qui sortaient de ce qu’on appelle école supérieure ici, étaient affectés dans le Nord. Cela m’a aidé par la suite à œuvrer pour l’unité nationale, cela m’a permis d’avoir des relations avec les camerounais de diverses régions et, j’ai constaté qu’en fait, qu’il n’y’avait pas de grandes différences entre nous.
Lors de la réunification des deux Cameroun, l’affaire n’a pas été aisée, elle a même été délicate. A un certain moment, avez-vous douté, avez-vous pensé que vous n’y arriverez jamais ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : Non, dès le début, quand j’ai accédé au pouvoir en 1958 et même avant cela, j’ai eu confiance, ayant eu les preuves que la majorité qui étaient sous la tutelle britannique, souhaitaient cette réunification. J’ai eu foi en l’avenir. Quand elle a eu lieu, je dois dire que beaucoup étaient sceptiques mais j’avais foi.
Je me rappelle d’ailleurs, une anecdote, quelque temps après la réunification, la situation du Cameroun était très difficile, du point de vue de l’ordre public, aussi bien ici qu’en Afrique occidentale. Une journaliste française m’a interviewé. Elle voulait savoir si je croyais en l’avenir de la réunification, j’ai répondu affirmativement mais, elle était sceptique. Elle me dit, vous dites cela parce que vous croyez en Dieu ou alors parce que vous êtes optimiste ? Je lui ai dit parce que je crois aux deux.
Mais monsieur le Président, vous semblez être très dur ave vos ennemis. On le ressent à travers cette phrase qui est de vous : Pas de liberté pour les ennemis de la liberté…Dans les cas difficiles, il faut agir durement.
- SE : Ahmadou Ahidjo : Oui, dans les cas difficiles, il faut agir durement, parce qu’il s’agit de l’intérêt supérieur du pays. Et il m’est arrivé au début des années de l’indépendance et même après, d’agir durement pour amener la paix et ramener sur le bon chemin, les camerounais qui s’étaient égarés.
Il fallait le faire ? La Patrie avant tout
- SE : Ahmadou Ahidjo : Oui et, si c’étai à refaire, je le referai.
Il y’a eu dans le Cameroun des groupes de pression, des groupes d’adversaires armés qui seraient prêts à vous contrer. Vous pensez que c’est la vérité qui finit par triompher ; quelle est la vôtre, monsieur le Président ?
- SE : Ahmadou Ahidjo : La vérité profonde pour moi, c’est ce que les camerounais sont condamnés à vivre ensembles. C’est le maintien de leur unité nationale qui fera leur bonheur, qui fera le bonheur de leurs enfants. Il faut que tous ceux qui sont responsables, non seulement le Président de la République, les ministres, les députés mais aussi les élites, les fonctionnaires, tous soient conscients de cela et travaillent pour cet objectif. C’est cela ma vérité, c’est ce que j’estime utile, et même indispensable à notre pays. Et, je crois qu’à partir du moment où on en est conscients, quels que soient les difficultés, il faut tout faire pour aller de l’avant.
Interview retranscrite par Nicole Ricci Minyem
C’est à travers une vidéo mise en ligne ce 29 novembre que les deux hommes ont réaffirmé leur soutien au candidat commun issu des négociations de l’opposition à Genève il y’a quelques semaines.
L’élection présidentielle va se tenir le 23 décembre prochain en RDC, mais sans la controversée machine à voter. Et à moins d’un mois de la tenue du scrutin, la ligne de la coalition Lamuka n’a pas changé d’avis et, les sceptiques en ont eu pour leur compte, à travers la diffusion de cette vidéo de 140 secondes publiée sur twitter.
Les deux exclus du scrutin, Jean Pierre Bemba et Moîse Katumbi se tiennent côte à côte et appellent leurs partisans ainsi que tous ceux qui veulent le changement en RDC, à porter leur choix sur Martin Fayulu : « Nous démarrons aujourd’hui la campagne électorale pour les élections du 23 décembre. Je vous demande à tous, mes parents et mes frères, d’être derrière Martin Fayulu. C’est notre frère et candidat commun de l’opposition », explique en premier et en lingala Jean-Pierre Bemba.
Le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC) ajoute : « Vous savez aussi que nous rejetons la machine à voter. C’est une machine à tricher. Nous dénonçons aussi les listes électorales mensongères élaborées par la Commission nationale électorale indépendante (CENI). Nous voulons que les scrutins se déroulent avec des bulletins papiers ».
Allant dans la même logique, mais cette fois en swahili, Moïse Katumbi, chef d’Ensemble pour le changement, considéré comme l’homme qui a décliné l’offre de Vital Kamerhe et de Félix Tsisekedi, convie-lui aussi ses compatriotes à porter leur choix sur Martin Fayulu et, toujours avec la même précision - sans machine à tricher ni fichier corrompu : « C’est le mot d’ordre que nous vous donnons avec mon frère Jean-Pierre Bemba pour reconstruire ensemble le pays ».
Pour les autres leaders de l’opposition congolaise, les deux candidats déchus veulent semer la confusion dans l’esprit des électeurs : « C’est une confusion inutile, regrette un responsable de l’opposition qui a requis l’anonymat. Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi ne disent pas clairement s’il faut boycotter, ou pas, les élections en cas du maintien des machines à voter le 23 décembre ».
Un point de vue partagé par Adam Bombole, candidat à la présidentielle de 2011 et cadre d’Ensemble pour le changement : « Tous les faits indiquent aujourd’hui que les scrutins à venir se dérouleront avec la machine à voter, sauf si la Ceni ne parvient pas, comme c’est le cas présentement, à déployer à temps ces engins à travers le pays ».
L’ancien député appelle à trouver un consensus pour recourir aux bulletins papiers à la présidentielle et utiliser la machine à voter pour les législatives et les provinciales. Un compromis déjà proposé par Mgr Fridolin Ambongo, nouvel archevêque de la ville de Kinshasa.
Le coût global de l’organisation de ces trois scrutins a été rendu public il y’a quelques semaines déjà : 432 642 693 dollars américains, soit environ 365 millions d’euros. Cet argent ira au parlement et peu après, au gouvernement congolais. Les documents détaillés ont été remis aux partenaires internationaux de la République Démocratique du Congo, pour plus de transparence.
Nicole Ricci Minyem
Selon Michael Cohen, Donald Trump a voulu développer un projet immobilier à Moscou pendant qu'il était candidat...
Ce n’est qu’une goutte de plus, mais le timing de cette annonce pourrait se révéler crucial. Jeudi, l’ex-avocat de Donald Trump, Michael Cohen, a plaidé coupable d’avoir menti au Congrès sur ses contacts avec les officiels russes, au sujet du développement d’un projet immobilier à Moscou pendant la campagne.
L’on se souvient que pour déterminer s’il y a eu oui ou non collusion entre la Russie et la campagne de Donald Trump, le procureur spécial en charge de l’enquête, semble vouloir remonter la piste financière. Robert Mueller a sommé Deutsche Bank de lui fournir des documents sur ses liens avec Donald Trump et sa famille.
Cette demande a été faite il y a plusieurs semaines et va être honorée par la banque allemande à laquelle l’empire immobilier Trump, dirigé aujourd’hui par les deux fils du président américain, doit quelque 300 millions de dollars, indique Bloomberg, qui cite une source ayant requis l’anonymat. « Deutsche Bank coopère toujours avec les autorités dans tous les pays », a indiqué un porte-parole à l’agence à Francfort.
Une mauvaise nouvelle pour le président américain, qui a soumis la semaine dernière ses réponses aux questions du procureur Robert Mueller, s’exposant à un risque de parjure en cas de mensonge.
Pour ceux qui ont raté le début du feuilleton, Michael Cohen avait dit au Congrès que les contacts avec la Russie pour développer une Trump Tower à Moscou avaient pris fin en janvier 2016, avant le premier scrutin des primaires. Mais alors qu’il collabore avec le procureur, il a changé sa version et affirme désormais que :
« Cohen ment », accuse Trump
Donald Trump a répété pendant la campagne qu’il n’avait aucun projet et aucun lien financier avec la Russie. Jeudi, le président a contre-attaqué contre son ancien avocat, l’accusant de « mentir » pour chercher à obtenir une peine réduite pour son implication dans d’autres dossiers.
« C’était un projet bien connu (…) ça n’a pas duré longtemps. Je n’ai pas mené ce projet », s’est défendu le milliardaire. « Il n’y aurait rien eu de mal si je l’avais mené », a-t-il ajouté. « Je ne l’ai pas fait pour un certain nombre de raisons. La première, même si rien ne m’y obligeait, est que j’étais vraiment occupé à faire campagne pour la présidentielle ».
La semaine dernière, le président américain a soumis ses réponses écrites aux questions du procureur sur une possible collusion avec la Russie. Selon CNN, Robert Mueller s’intéresse notamment à la publication des emails piratés d’Hillary Clinton par Wikileaks, à la rencontre de la Trump Tower entre le fils de Donald Trump et une avocate russe, aux contacts avec l’ambassadeur russe sur les sanctions américaines, et à de possibles contreparties financières.
L’un des avocats de Donald Trump, Rudy Giuliani, s’est dit inquiet à plusieurs reprises que le président américain s’expose à un risque de parjure en répondant au procureur. En attendant d’avoir eu les réponses de Donald Trump pour annoncer le plaider-coupable de Michael Cohen, Robert Mueller a peut-être posé son piège.
Nicole Ricci Minyem
Au moins dix universitaires ont été blessés par balles dans des heurts avec des gardes pénitentiaires à Bouaké, mercredi 28 dans la soirée. Le Parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités des uns et des autres.
Braman Koné, procureur de la République du tribunal de première instance de Bouaké a annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et déclencher des poursuites judiciaires contre toutes les personnes impliquées dans les violences qui ont fait au moins dix blessés, dont cinq par balles dans la nuit du 28 novembre.
Selon plusieurs sources contactées à Bouaké, les événements ont été déclenchés à la suite d’une altercation entre un étudiant et deux agents des forces de l’ordre, plus précisément un gendarme et un garde. La bagarre, qui a démarré dans un maquis situé en face du campus II de l’université, selon un communiqué signé du procureur de la République.
Les étudiants, mis en difficulté, ont battu le rappel des troupes dans leurs résidences universitaires avant de converger en nombre vers la prison civile de Bouaké, avec la volonté d’en découdre avec les gardes pénitentiaires.
Des armes à feu face aux étudiants
En face, ces derniers ont fait usage de leurs armes à feu, a confié un ministre du gouvernement. « Nous ne déplorons pas de morts. Il y a eu des blessés par balles, touchés aux membres inférieurs. Ce qui s’est passé est regrettable », a-t-il précisé, sous couvert d’anonymat.
Le bilan officiel fait état de huit blessés dans les rangs des étudiants, dont cinq par balles et de deux blessés du côté des gardes pénitentiaires.
Le lendemain, en guise de représailles, des étudiants ont investi plusieurs établissements scolaires de la ville pour perturber les cours. Les forces de sécurité ont été déployées en nombre pour contenir tout débordement.
Si le calme est revenu à Bouaké, « le chef de l’État n’est pas content. Alassane Ouattara pense que quelles que soient les circonstances, les forces de l’ordre ne doivent pas faire usage de leurs armes face à des civils. Mais, il ne dédouane pas pour autant les étudiants.
Ces incidents se sont déroulés pendant que le président ivoirien, se trouvait à Dakar pour le 62ème congrès de l’Internationale libérale. Il a instruit à ses collaborateurs que le dossier soit géré avec célérité. Depuis quelques semaines, les ivoiriens vivent des éruptions de violence dans plusieurs régions, notamment à Zouan Hounien, dans l’Ouest, ainsi que dans les régions du Tonkpi et à Duékoué, dans le Guemon.
Bouaké cultive son indépendance à l’égard du pouvoir d’Abidjan. On aime y dire non et y défier le pouvoir. À la nuit tombée, la deuxième ville du pays prend parfois des allures de zone de non-droit. On la considère comme la capitale de la rébellion et, malheureusement sa jeunesse semble marquer et façonner par cette sombre époque.
Une ère où la violence, les armes, le vol et la triche faisaient loi. « Ici, c’est le Far West. Trop de jeunes baignent encore dans cette atmosphère d’impunité », se désole Ousmane, un commerçant d’une cinquantaine d’années.
Nicole Ricci Minyem
Le chef d'Etat âgé de 59 ans avait quitté mercredi soir l'Arabie saoudite où il était hospitalisé depuis le 24 octobre. Aucune image n'a été pour l'instant diffusée à son départ ni à son arrivée.
Après son arrivée, vers 05H00 GMT à Rabat, le président gabonais a été conduit dans un établissement hospitalier de la capitale marocaine, selon une source diplomatique qui n'a pas fourni plus de précisions. Ce transfert «intervient conformément au souhait de Son Excellence le Président Bongo, en accord avec les Institutions constitutionnelles de la République gabonaise et conformément à l'avis des médecins traitants», selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères publié mercredi.
L'épouse du président gabonais Sylvia avait annoncé mardi sur sa page Facebook que son mari quitterait la capitale saoudienne mercredi pour Rabat, en précisant que le transfert avait été «rendu possible grâce à l'amélioration très significative» de l'état de santé de son mari.
«Demain, mercredi 28 novembre, SEM le président de la République, le Chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, mon époux, quittera l'hôpital du Roi Fayçal de Riyad en Arabie Saoudite. Nous tenions, avant toute chose, à exprimer notre profonde gratitude à l'endroit des autorités saoudiennes et du corps médical.
Pour poursuivre sa convalescence, le Président, en concertation avec sa famille proche, a fait le choix d'accepter la proposition d'accueil de son frère, Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI. Nous lui en sommes extrêmement reconnaissants. Mon époux arrivera donc demain à Rabat, la capitale.
Ce transfert d'Arabie Saoudite vers le Maroc a été rendu possible grâce à l'amélioration très significative de l'état de santé du Président qui vous remercie pour vos très nombreux témoignages de soutien et d'affection.
SEM le président de la République, le Chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, mon époux, compte mettre à profit cette brève période de convalescence pour recouvrer ses pleines capacités physiques, ainsi que pour travailler sur les dossiers les plus prioritaires pour notre pays, le Gabon.
A cette fin, il a demandé aux principaux responsables au sein de la Présidence de la République de le rejoindre à Rabat», a écrit Sylvia Bongo.
A son départ de Ryad, Ali Bongo a été salué par des responsables du ministère saoudien des Affaires étrangères, selon l'agence officielle saoudienne SPA. La période de convalescence pourrait durer quelques semaines, voire quelques jours, avait indiqué à l'AFP une source officielle de la présidence gabonaise. L'état de santé d'Ali Bongo a donné lieu à très peu de communication officielle.
Une source étrangère proche du président Bongo avait affirmé fin octobre à l'AFP qu'il avait «eu un AVC» (accident vasculaire cérébral), cause de son hospitalisation.
Le président Bongo doit être rejoint à Rabat par plusieurs officiels gabonais, dont le directeur de cabinet, le secrétaire général, le chef du protocole ou encore le porte-parole de la présidence, comme l'a indiqué à l'AFP une source officielle à la présidence gabonaise.
Dans son communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères rappelle les «relations fortes d’amitié et de solidarité» entre le Maroc et le Gabon, «fondées sur des liens de fraternité profonds et historiques entre les deux peuples et entre les deux chefs d’Etat».
Ali Bongo et le roi du Maroc Mohammed VI sont très proches depuis leur enfance.
Otric N.
C’est une ville située dans le département du Noun et qui est limitrophe au Nord-Ouest par Donga Mantung plus précisément avec la ville de Jakiri.
Selon les sources sécuritaires, les otages sont des pêcheurs qui ont été interceptés par une dizaine d’hommes lourdement armés et qui pour s’enfuir sont partis à bord des pirogues. Les autorités qui sont arrivées peu après le drame ont organisées les recherches afin de mettre la main sur les sacripants.
Même si on ignore encore la nationalité de ceux qui ont commis cet acte, tous les soupçons convergent vers les amba boys et leurs partenaires qui s’adonnent à ces activités malfaisantes depuis la fin des élections du 7 octobre dernier. Les forces de défense et de sécurité, dotées de la logistique nécessaire, ont entrepris de se lancer à la poursuite des ravisseurs et, ils comptent explorer toutes les pistes disponibles pour que les bergers regagnent dans les plus brefs délais, leurs domiciles et leurs familles.
Une crise qui a tendu ses tentacules dans les autres parties du pays
Il faut dire que depuis le déclenchement de la crise anglophone, il n’y a pas que les populations des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest qui subissent les affres des tensions qui y règnent. Une partie des populations de l’Ouest aussi qui, installées dans certains départements ne se sentent plus en sécurité.
Parfois, ils craignent que le flux migratoire de leurs compatriotes, causé par les multiples attaques des ambazoniens n’aient poussé quelques terroristes à s’infiltrer au sein de la population, en se faisant passer pour des victimes. Et, on est enclin à croire que l’enlèvement de ce jeudi ne soit venu quelque peu cristalliser leur crainte. Pour se mettre à l’abri, la plupart des habitants des localités dont la sécurité n’est véritablement pas garantie, a décidé de se déplacer vers les régions francophones.
Et les quelques témoignages que nous avons réussi à avoir de nos confrères qui travaillent à l’Ouest ne laissent subsister aucun doute, sur les appréhensions des personnes qui les accueillent.
« Depuis bientôt deux ans, j’ai reçu près de sept personnes ici chez mois et aujourd’hui avec ma famille, nous sommes pratiquement 15 peut être même 16. En fait, j’ai perdu le compte. Il n y’a pas que les enfants, mais aussi des hommes et, je ne peux pas vous dire que j’ai une totale confiance en eux. Je dors avec un œil ouvert et ma machette à côté, prêt à tout. Je ne pouvais pas les laisser comme ça, surtout avec ces petits enfants… ».
A la question de savoir comment il arrive à assure leur nutrition et aussi leurs soins lorsqu’ils sont malades, il dit que c’est avec la grâce de Dieu qu’ils vivent.
Cet homme qui n’a pas voulu que l’on cite son nom, n’est pas seul dans cette situation. Nous avons pu avoir au bout du fil, deux autres personnes, de bons samaritains qui ont laissé parler leur cœur et ont résolu de tendre la main à leurs frères, parce qu’on ne « choisi pas de vivre dans la terreur, en fuyant après avoir construit sa vie… ».
Tout comme Maître Suh Fuh dont on annonce la libération après quelques heures passées entre les mains de ses ravisseurs, on espère que les otages dont la vie a pris un tour inquiétant ce matin, vont bientôt rejoindre leur logis afin de célébrer avec les leurs, les fêtes de fin d’année.
Nicole Ricci Minyem
C’est un grand hommage pour cette île de la mer des caraïbes. La musique reggae de Jamaïque a été inscrite jeudi sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par un comité spécialisé de l’Unesco réuni à Port-Louis, capitale de l’Ile Maurice.
En prenant cette décision, L’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), a souligné la contribution de cette musique à la prise de conscience internationale sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité, grâce à des artistes comme Bob Marley.
Le reggae rejoint ainsi la liste de quelques quatre cent traditions culturelles : chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations, allant de la pizza napolitaine au zaouli, musique et danse des communautés gouro de Côte d'Ivoire. Le comité ad hoc de l’Unesco, qui se réunit jusqu’à samedi va encore examiner 40 demandes d’inscription.
Berceau de la parfumerie mondiale, Grasse (Alpes-Maritimes) avait obtenu mercredi l’inscription par l’Unesco de ses savoir – faire liés au parfum du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité, l’aboutissement d’une procédure entamée il y a une dizaine d’années dont les acteurs locaux espèrent beaucoup.
Le reggae a émergé à la fin des années 1960
Le reggae, dont la candidature a été portée par la Jamaïque, émerge à la fin des années 1960. C’est un style musical issu du ska et du rocksteady qui a aussi intégré des influences du jazz et blues d’Amérique.
La musique est vite devenue populaire aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, importée par les nombreux immigrés jamaïcains après la Seconde Guerre mondiale. Elle s’est souvent revendiquée comme la musique des opprimés, abordant des questions sociales et politiques, la prison et les inégalités.
Le reggae est indissociable du rastafarisme, mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié et promeut l’usage de la ganja, ou marijuana.
Succès mondial grâce à Bob Marley
En 1968 la chanson « Do the Reggay » de Toots and the Maytals a été la première à utiliser le nom de reggae, qui a connu un grand succès mondial grâce à des classiques de Bob Marley et son groupe the Wailers comme « No Woman, No Cry » et « Stir It Up. »
Bob Marley : « No Woman, No Cry »
« Le reggae est exclusivement jamaïcain », a commenté Olivia Grange, la ministre de la Culture de cette île caribéenne, avant le vote : « C’est une musique que nous avons créée qui a pénétré partout dans le monde… ».
Bob Marley : « Could You Be Loved »
À la différence de celle du patrimoine mondial, les choix effectués par cette liste ne sont pas établis selon des critères « d’excellence ou d’exclusivité ». La liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité ne cherche pas à réunir le patrimoine « le plus beau », mais à représenter la diversité du patrimoine culturel immatériel, à mettre en lumière des savoir-faire portés par des communautés, rappelle-t-on à l’Unesco.
Nicole Ricci Minyem