L’annonce a été faite ce jeudi 10 octobre 2019 par le Président de la République, Paul Biya, au terme de son audience avec le Président français en marge de la 6e conférence de reconstitution du fonds mondial contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, qui s’est tenue du 9 au 10 octobre 2019 à Lyon en France.
Le Cameroun accompagnera le Fonds mondial contre le Sida, la tuberculose et le paludisme dans sa lutte contre ces fléaux qui continuent de faire de nombreuses victimes dans le monde. Le Président de la République du Cameroun, Paul Biya a annoncé ce jeudi 10 octobre 2019, que le Cameroun débloquera près de 3 milliards F Cfa pour le Fond mondial. « Nous sommes engagés. Nous avons annoncé le déblocage de 3 milliards F Cfa pour le programme qui vient. Pour nous, ce n’est pas rien. Le Cameroun est un des pays qui bénéficient de l’argent du Fonds Mondial pour la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. C’est une organisation que nous soutenons beaucoup », a déclaré Paul Biya dans un entretien avec la presse diffusé à la Crtv Radio. Le Président de la République a également précisé que le taux du paludisme a baissé. « En raison de l’évolution démographique, il faut toujours s’adapter. Nous sommes décidés à combattre cette maladie, il ne faut pas se décourager », a-t-il déclaré.
Cette déclaration a été faite au terme de son audience avec le Président de la République française, Emmanuel Macron, en marge de la 6e Conférence de reconstitution du fonds mondial contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, qui s’est tenue du 9 au 10 octobre 2019 à Lyon en France. Selon le Président Camerounais, cet entretien entre Yaoundé et Paris, a permis d’évoquer les problèmes du Fonds mondial contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme et aussi le « Grand dialogue national » initié dans le cadre de la crise anglophone. « Nous avons évoqué évidemment les problèmes du Fonds Mondial de lutte contre la tuberculose, le paludisme et le Vih. On a abordé aussi quelques problèmes de coopération. Il m’a demandé comment s’est déroulé le grand débat, je lui ai fait un compte-rendu du déroulement du débat. On a fait un tour d’horizon de la coopération entre le deux pays pour constater que cette coopération allait bien », a affirmé le Président de la République du Cameroun.
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Les deux Chefs d’Etat ont également échangé sur les questions de défense et de sécurité. A ce sujet, il convient de relever l’engagement du Cameroun et de la France dans la lutte contre le terrorisme et la gestion des réfugiés. Les Présidents Emmanuel Macron et Paul Biya ont aussi échangé, selon la Présidence du Cameroun, sur les futurs rendez-vous qui permettront d’analyser les questions internationales au sujet desquelles ils partagent en général les mêmes points de vue.
Marie MGUE
Il devrait, sauf changement de calendrier, prendre part à la 6ème Conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme prévue les 09 et 10 octobre 2019. Conférence qui sera marquée par la présence d’Emmanuel Macron, le président français, et plusieurs chefs d’Etat africains.
Selon le journal Sans Détour qui rapporte cette information, ce sera l’occasion pour le Cameroun, à travers le chef de l’Etat, de solliciter des fonds afin de pouvoir régler sa contrepartie pour la lutte contre le vih-sida, le paludisme et la tuberculose. « Cela est prôné pour la réception d’un financement durable et une continuité des interventions avec un impact considérable. Ce d’autant plus que ces derniers temps, l’on prédit l’indisponibilité des antirétroviraux dans les multiples centres techniques agréés disséminés à travers le triangle national », écrit le journal.
Aussi vrai que des Ong, une dizaine, regroupées le 02 octobre 2019 à Yaoundé, ont décidé de solliciter du gouvernement des financements domestiques alloués à la santé et en particulier à la lutte contre le vih/sida, la tuberculose et paludisme. Question d’accélérer la fin des trois pandémies.
La 6ème Conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre les trois fléaux sanitaires est une aubaine pour le Cameroun qui a réussi, quoi qu’on dise, à faire croître l’incidence au sida est la première cause mondiale de mortalité précoce chez les femmes âgées de 15 à 49 ans, à la tuberculose qui est une maladie infectieuse et très mortelle avec plus de 10 millions de nouveaux cas chaque année, et au paludisme qui demeure un tueur silencieux.
« Monsieur le président, la France doit être au rendez-vous dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme », exigent quelque 200 Ong, appelant à une augmentation de 450 millions d’euros par an de la contribution française, remerciant Emmanuel Macron pour l’organisation de la Conférence en question, les 09 et 10 octobre 2019 à Lyon. A sa création en 2001, personne ne pensait que ce fonds aboutirait à ce que plus de 60% des personnes vivant avec le vih dans le monde bénéficient d’une trithérapie, et que 5 millions de personnes atteintes de tuberculose soient mises sous traitement.
Pour l’Onu, la fin du sida et du paludisme est possible à l’horizon 2030, et la fin de la tuberculose peut suivre. La 6è Conférence de reconstitution des ressources a pour objectif de mobiliser donateurs et pays bénéficiaires, afin de recueillir au moins 14 milliards de dollars américains pour la prochaine période de financement du Fonds, de 2021 à 2023, et sauver 16 millions de vies au cours de ces trois prochaines années. Organisée tous les trois ans, cette conférence rassemble des représentants de gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des communautés touchées par les trois pandémies.
Otric N.
Tortpout Nyarikjor, étudiant ingénieur à l’université de Dilla, dans le sud de l’Éthiopie, âgé de 24 ans a mis au point un détecteur instantané de paludisme, qu’il a présenté lors d’une compétition nationale sur l’innovation organisé par iCog Labs, une société qui travaille sur des projets d'intelligence artificielle, basée à Addis-Abeba.
Suite au décès de son frère de suite de paludisme, Tortpout Nyarikjor, étudiant ingénieur à l’université de Dilla a mis au point le premier détecteur instantané de paludisme. « Quand j’étais jeune, j’ai vu mon frère aîné mourir du paludisme. À l’époque, je me sentais profondément triste et je croyais que je pourrais un jour l'arrêter, mais je ne savais pas comment », a déclaré le jeune étudiant aux médias.
L'appareil de Torpout est facile à utiliser. En y insérant un doigt, les capteurs laser peuvent identifier si le sang est infecté ou non. « N'importe qui peut utiliser l'appareil », a confié le jeune homme. Le nouveau détecteur de paludisme, appelé « Tor », est actuellement d'une précision d'environ 70% et l'étudiant de quatrième année de l'université poursuit ses travaux pour le rendre infaillible.
Notons que dans le cadre de la compétition, il a remporté le niveau régional du concours mais il a perdu en finale. Ce qui, selon lui, est dommage, car il pensait que son invention allait changer la donne. Cependant, il reste confiant quant à l'avenir. « Mon rêve est d'être un employeur et non un employé ».
Il veut par ailleurs développer d'autres projets impliquant des jeunes avec un savoir-faire technologique et a de grandes ambitions quant à la manière dont son appareil pourra changer et sauver des vies.
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Selon l'agence des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), le paludisme tue plus de 2 500 enfants chaque jour en Afrique. L’Afrique reste donc le continent le plus touché par la maladie.
Au niveau mondial l’OMS recense dans son rapport une légère augmentation du nombre de cas de paludisme en 2017 avec 219 millions de personnes touchées contre 217 millions en 2016. 92 % de ces cas se trouvent en Afrique, soit 200 millions de victimes. Un chiffre qui place le continent loin devant l’Asie du Sud-Est (5%) et la région de Méditerranée orientale (2%).
En tout cas félicitations à Tortpout Nyarikjor pour son invention !
Danielle Ngono Efondo
Dans le cadre de la lutte contre le paludisme que mène le ministère de la santé publique, la troisième campagne de distribution des Milda débutée vendredi dernier prend fin ce lundi. Les chefferies traditionnelles sont identifiées comme l'un des principaux cadres où se déroule sans anicroche les opérations de distribution.
Démarré dans la région du Nord vendredi 13 septembre 2019 au cours d'une cérémonie solennelle présidée à Garoua par le Gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi'i, cette troisième campagne de distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d'action telles que celles des éditions précédentes, vise à protéger les populations contre les piqûres de moustiques responsables du paludisme. Le numéro un de la région du Nord en procédant au lancement officiel de la distribution a invité les ménages "de faire bon usage des moustiquaires imprégnées qui vont être reçues". Les équipes de santé déployées sur le terrain pour la conduite des opérations de distribution procèdent à des démonstrations pour expliquer les modalités d'usage des Milda aux populations. Il faut dire que cette distribution des moustiquaires imprégnées déroulent principalement dans les chefferies traditionnelles.
Distribution des Milda dans les chefferies
Cas pratique, la chefferie traditionnelle de Bibémiré 1 à Garoua. A l'esplanade de cette chefferie samedi dernier sont perceptibles des agents distributeurs en pleine activité. Pour Hammadou Arabo, vérificateur de ticket de distribution: "les bénéficiaires qui ont été recensés se présentent avec leur ticket et nous vérifions s'il n'y a pas de falsification et puis nous remettons la moustiquaire au destinataire", explique-t-il. Tout se déroule sous le regard admirateur et sérieux de Sa Majesté Oumarou Moussa le Lawane de Bibémiré 1. Celui-ci nous assure: "dans mon quartier, il n'y a pas de problème. Par jour, nous distribuons au moins dix ballots de moustiquaires".
Pour les bénéficiaires pas question de se plaindre, toutes les raisons sont réunies d'exprimer sa satisfaction quant au dispositif de distribution mis sur pied. "On m'a bien reçu et j'ai désormais ma moustiquaire imprégnée", confie Aziz Blama. Quant à Didjatou Djalo, elle aussi bénéficiaire des Milda : "le moment est venu d'aller faire usage des quatre moustiquaire que j'ai reçu pour ma famille. Mes enfants et moi, ne serions plus victime des piqûres de moustique", explique cette dame. Dans cette chefferie, après deux jours distribution, l'on dénombre plus 500 milda déjà distribuées.
De manière générale, dans la région du Nord, les opérations de distribution des moustiquaires imprégnées se déroulent sans anicroche, les populations manifestent de plus en plus leur intérêt à entrer en possession des Milda et d'en faire bon usage.
Innocent D H
Ce nombre de Moustiquaires doit être réparti entre plus de 300.000 ménages.
Selon le Dr Yaou Zachary Alhadji, Délégué régional de la Santé publique pour l'Adamaoua, en 2018, le paludisme représentait 35,5% de motifs de consultations et 18% de causes de mortalité. C’est dire que cette maladie continue à avoir des effets dévastateurs dans cette partie du pays. On peut donc comprendre la joie des populations de l’Adamaoua qui ont accueilli à bras ouvert, la troisième campagne de distribution des Moustiquaires imprégnées à longue durée d'action (Milda). Celle-ci a été lancée dans cette région le 05 septembre 2019.
De sources officielles, on apprend donc que jusqu’au 09 septembre, 783.422 Milda doivent être distribuées à plus de 300.000 ménages. A cet effet, 754 sites de distribution ont été recensés sur l'ensemble de la région. Et pour que l’opération de distribution se déroule sans couac, le Groupe technique régional (Gtr) de lutte contre le paludisme dans l'Adamaoua a mené plusieurs activités. Parmi ces activités, on peut citer la mise à contribution des crieurs, des médias et des voitures pour susciter l'adhésion des populations à retirer leurs moustiquaires. En plus de cela, le Gtr a mobilisé 1500 agents de distribution devant effectuer le travail pendant cinq jours en stratégies fixe, avancée et mobile.
« Pour assurer le plein succès de cette opération, nous avons d'abord mis l'accent sur la communication. Ceci dans l'objectif d'atteindre toutes les couches sociales. Ensuite, nous avons multiplié les plaidoyers auprès des chefs traditionnels et religieux. Les formations des agents ont été menées sous la supervision de la hiérarchie à tous les niveaux. En prélude à la date du 5 septembre 2019, toutes les Milda avaient été acheminées à temps dans la majorité des aires de santé. En ce moment où se déroule la distribution de masse, les forces de maintien de l'ordre ont été sollicitées pour la sécurité de certains sites dans la région de l'Adamaoua », indique le Dr Nadine Fando, coordinatrice du Gtr de lutte contre le paludisme dans l'Adamaoua, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Liliane N.
"J'utilise les herbicides qui me facilitent la culture du maïs. Ils tuent les herbes et les chenilles dans mon champ. Je n'ai pas besoin de labourer plusieurs fois", nous confie Eli Ghandi qui est un fervent agriculteur. Depuis plusieurs années déjà, il a trouvé dit-il, le secret de la facilitation de ses travaux champêtres, dans l'utilisation des pesticides. Comme lui, Bodfane Daouda fait confiance aux produits phytosanitaires. Il les utilisent non seulement pour brûler les mauvaises herbes, mais aussi dans les alentours de sa maison pour éliminer les insectes nuisibles. "Je pulvérise l'insecticide chez moi pour éviter la multiplication des moustiques dont la piqûre peut causer le paludisme", dit-il.
Les conséquences néfastes de l'utilisation incontrôlée des pesticides
Bien que les pesticides soient abondamment utilisés par les seigneurs de la terre dans le Nord du Cameroun, leur usage incontrôlé peut avoir des méfaits sur l'environnement en général et sur la santé humaine en particulier. "Au niveau de la biodiversité, lorsqu'on utilise les pesticides, il y a plusieurs espèces touchées. C'est le cas des crapauds qui sont en voie de disparition dans la région du Nord. Il y a aussi la pollution de l'air. Chez l'homme, l'usage incontrôlé des produits phytosanitaires peut être source", indique le délégué départemental de l'environnement, de la protection de la nature et du développement durable pour la Bénoué, Manou Godjé.
L'utilisation des produits phytosanitaires par les populations du Nord, doit donc être adossé sur le respect de la réglementation en vigueur afin d'éviter des conséquences désastreuses.
Innocent D H
La quête des ressources financières devant servir à la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose préoccupe le Parlement panafricain, dirigé actuellement par le camerounais Roger Nkodo Dang. L’institution africaine a décidé de se lancer dans la recherche desdites ressources en restant au niveau du continent. L’effort de tous les pays est attendu, y compris celui du Cameroun. D’ailleurs Roger Nkodo Dang pense qu’en ce qui concerne particulièrement la lutte contre le Vih/Sida, le Cameroun peut faire bénéficier aux autres pays son expérience.
« Le Cameroun a sur son territoire, l’une des plus grandes organisations non gouvernementales de lutte contre un fléau comme le Vih-Sida : Synergies africaines qui a été mise sur pied par la Première Dame, Mme Chantal Biya. Cette structure a une grande expérience en matière de recherche et même de soins. Mais le pays reste exposé du fait qu’il partage une très longue frontière avec ses voisins du fait de l’insécurité. Cela n’est pas sans conséquences sur un secteur aussi sensible que la santé. Ce pays a donc un rôle important à jouer et une expérience à partager. Les présidents des deux chambres du Parlement ont été invités au même titre que les Ministres de la Santé et des Finances », déclare Roger Nkodo Dang dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Il convient de noter que l’action initiée par le Parlement vient en prélude aux travaux de la 6e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Ces travaux vont se dérouler du 9 au 10 octobre 2019 à Paris en France. Le Parlement panafricain profitera de la tenue du sommet sur la santé qui va se dérouler du 11 au 12 juillet 2019 à Brazzaville au Congo pour faire connaître son initiative aux participants du continent.
Liliane N.
Dans son propos liminaire, le Dr Manaouda Malachie a donné quelques précisions
« Cette 4ème campagne, qui démarre en juillet 2019, après celle de 2016, 2017 et 2018, vise à administrer pendant la période de forte transmission, les médicaments antipaludiques aux enfants de 03 à 59 mois, pour les protéger contre le paludisme afin de réduire la morbidité et la mortalité liées à cette endémie…
Le ministre de la Santé Publique (Minsanté) a expliqué que « Le calendrier de déroulement s’étalera sur quatre (04) cycles mensuels pendant quatre (04) mois successifs de juillet, août, septembre et octobre… Pendant cette période, les Agents de Santé Communautaires passeront dans les villages et quartiers pour identifier les ménages abritant les enfants à traiter et sensibiliser les familles du passage des distributeurs. Il reviendra au responsable de chaque ménage identifié de présenter chaque enfant cible à l’équipe de distribution et surtout de lui donner la deuxième et la troisième dose pendant les deux jours suivants.
Le premier cycle de la CPS couvre les opérations de mobilisation sociale et de comptage des cibles dans les ménages. Il ira du 30 juin au 02 juillet, et l’administration effective des médicaments, du 03 au 07 juillet 2019 dans tous les Districts et Aires de Santé des deux régions concernées.
La CPS est un traitement préventif répété chaque mois de juillet à octobre pour une prévention complète du paludisme chez les enfants de 03 à 59 mois… ».
Quelques statistiques
Le paludisme demeure un problème de santé majeure au Cameroun. En 2018, il était responsable de deux millions cent trente-trois mille cinq cent vingt-trois (2 133 523) cas de maladies dans les formations sanitaires, soit 25,9 % des consultations externes et trois mille deux cent quatre-vingt-dix-neuf (3 299) décès, soit un taux de mortalité de 14,6 % dont environ 65% chez les enfants de moins de 05 ans. Ces tendances nationales cachent des disparités régionales significatives.
En effet, la transmission est continue dans le sud du pays, tandis que les régions du septentrion sont caractérisées par une transmission saisonnière sur une période de 4 à 6 mois, au cours desquels l’on enregistre le plus grand nombre de cas et de décès. Les régions de l’Extrême Nord et du Nord sont les plus affectées, notamment pendant les périodes de grandes pluies qui s’étalent de Juillet à Octobre.
Un partenariat qui apporte des résultats probants
L’Etat s’est entouré de nombreux partenaires, à l’instar de Président’s Malaria Initiative (PMI). Ce qui a permis la mise en place des plans stratégiques et suscité l‘arrivée des subventions.
La Chimio Prévention Saisonnière du paludisme doit être utilisée dans les zones à forte transmission saisonnière de la maladie, selon l’OMS, en plus des MILDA, du Traitement Préventif Intermittent (TPI) chez les femmes enceintes sans oublier la prise en charge correcte des cas détectés.
Nicole Ricci Minyem
Ce vendredi 14 juin 2019, certains habitants du quartier Cité-sic, dans l’arrondissement de Douala 5e ont reçu leur Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda). « Je me suis fait enregistré pendant le recensement et je suis allée retirer ma moustiquaire aujourd’hui (vendredi 14 juin 2019 Ndr) sans aucune difficulté chez le chef du quartier. C’est un ami qui m’a informé que la distribution est déjà effective, et j’ai préféré y aller pour éviter les tracasseries des dernières minutes », affirme Gerald, qui s’est chargé de propager la nouvelle autour de lui. Contrairement à ce jeune père de famille, certains de ses voisins n’avaient pas été informés, malgré la communication du Ministère de la Santé publique à ce sujet.
En effet, Manaouda Malachie a officiellement lancé la 3ème campagne nationale de distribution gratuite des Milda le 13 juin dernier à Mandjou dans le département du Lom et Djerem, région de l’Est. 1 320 349 Milda vont être distribuées à près de 500 mille ménages, soit plus de deux millions de personnes ciblées par cette première phase de distribution dans la région du Littoral. Près de 14,8 millions de Milda seront distribués dans tout le pays au cours de cette étape. Les régions du Sud et de l’Ouest, ainsi que 13 districts de santé du Littoral sont également concernés par cette première phase de la troisième campagne nationale de distribution qui s’étendra jusqu’au 17 juin prochain.
Selon les données du ministère de la Santé publique, la région de l’Est est la région la plus touchée par le paludisme sur le territoire national. Le Cameroun a enregistré une baisse du taux de paludisme de 30% à 25%, grâce à l’utilisation des Milda. En 2016, le paludisme représentait près de 24% de motifs de consultations et 12% de causes de décès dans les hôpitaux du Cameroun. Un chiffre qui a légèrement augmenté en 2019, avec 25% de consultations et 14% de décès.
Les enfants de moins de 5 ans constituent les couches sociales les plus vulnérables. Sur les 3 195 décès liés au paludisme enregistrés dans les formations sanitaires, 1942 ont été relevés chez les moins de 5 ans, soit 60,78%. L’Unicef indique que de nombreux enfants, notamment en Afrique, continuent à mourir du paludisme dans la mesure où ils ne dorment pas sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide et où ils sont dans l’impossibilité d’accéder à un traitement qui sauve la vie dans les 24 heures suivant les premiers symptômes.
Marie MGUE