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Le président camerounais Paul Biya, âgé de 86 ans, a félicité le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed pour avoir remporté le prix Nobel de la paix 2019.

 

Dans une dépêche datée du mercredi 16 octobre 2019, le président Biya déclare que ce prix prestigieux honore les peuples de la République fédérale démocratique d'Ethiopie et d'Afrique.

« Le Comité du Prix Nobel Alfred a récompensé votre travail remarquable pour la réconciliation, l'harmonie et la paix en Ethiopie, ainsi que votre implication personnelle dans la résolution de certains conflits armés qui déstabilisent notre continent », indique le télégramme officiel du Président Biya au Premier ministre Abiy.

Le télégramme du Président Paul Biya au dirigeant éthiopien intervient au moment où le Cameroun est aux prises avec une crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays depuis 2016. Les revendications corporatistes formulées par les enseignants anglophones et les avocats de common law en octobre et novembre 2016 se sont depuis transformées en conflit armé lorsque les manifestants ont rencontré le bras lourd de l'État.

Depuis, les soldats ont mené des batailles avec des hommes armés qui cherchent à faire des deux régions en conflit un État indépendant qu'ils appellent Ambazonie. Le Président Paul Biya s'est adressé à la nation le 10 septembre dernier et a ensuite convoqué un grand dialogue national de cinq jours qui s'est terminé le 4 octobre à Yaoundé. La nation retient maintenant son souffle sur ce que l'avenir lui réserve.

Paul Biya est le cinquième plus âgé des chefs d'État actuellement en fonction - 86 ans, 243 jours. Il dirige la nation camerounaise depuis le 6 novembre 1982.

Abiy Ahmed d'Ethiopie est devenu le premier dirigeant noir africain en exercice à remporter le prix Nobel de la paix le vendredi 11 octobre 2019. Un prix qui va stimuler l'un des rares véritables réformateurs du continent contre ses puissants ennemis nationaux.

Passant au-dessus de Greta Thunberg, l'écologiste adolescente qui avait été la favorite par excellence pour obtenir le prix, le Comité Nobel a plutôt choisi de décerner sa plus haute distinction à un pacificateur d'un moule plus traditionnel.

Le plus jeune dirigeant africain a été nommé lauréat de cette année en reconnaissance de « son initiative décisive pour résoudre le conflit frontalier avec l'Érythrée voisine », a déclaré Berit Reiss-Andersen, qui préside le Comité Nobel.

Quelques mois après être devenu Premier ministre en avril de l'année dernière, M. Abiy, âgé de 43 ans, a abandonné une revendication éthiopienne de longue date de territoire frontalier contesté et s'est rendu en territoire ennemi pour faire d'Isaias Afwerki, le dirigeant fort de l'Érythrée, une offre inconditionnelle de paix permanente.

Le traité de paix qui a suivi a mis fin à un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts dans des guerres de tranchées brutales pendant la phase active des hostilités de 1998 à 2000, a pris de l'ampleur périodiquement par la suite et a propagé l'instabilité dans la Corne de l'Afrique.

L'accord a suscité la jubilation dans les deux pays, les familles longtemps séparées ayant été réunies après la réouverture de la frontière, le rétablissement des liaisons téléphoniques et aériennes et le rétablissement des relations diplomatiques.

Le Comité Nobel a méprisé le président Isaias, refusant de lui offrir une part du butin.  Contrairement à M. Abiy, qui a libéré des milliers de prisonniers politiques et levé l'interdiction des partis d'opposition, le président érythréen reste l'un des dirigeants africains les plus autocratiques.

Nelson Mandela est le seul autre dirigeant noir africain à avoir reçu le prix Nobel de la paix, mais il l'a obtenu un an avant d'entrer en fonction en 1994. Il l'a partagé avec F.W. de Klerk, le président blanc de l'Afrique du Sud à l'époque.

 

Otric N. 

 

Published in Diplomatie

Les Nations Unies ont félicité vendredi, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix 2019. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué son rôle dans le rapprochement entre l’Ethiopie et l’Erythrée.

 

Les efforts d’Abiy Ahmed pour mettre fin au conflit entre son pays et l’Érythrée, quelques mois après son élection comme premier ministre en avril 2018, ont été reconnus. En effet, il a reçu la semaine dernière, le Prix Nobel de la paix 2019.

La présidente de la commission norvégienne qui décerne le Nobel de la paix, Berit Reiss-Andersen, a affirmé que certaines personnes pourraient penser qu’il est trop tôt pour lui remettre le prix, mais que « c’est maintenant que les efforts d’Abiy Ahmed ont besoin de reconnaissance et qu’ils méritent d’être encouragés ».

Notons que, depuis son arrivée au pouvoir, en avril 2018, Abiy Ahmed a mis en œuvre un rapprochement avec l’Erythrée, ancienne province éthiopienne. A l’issue d’une rencontre historique, en juillet 2018, à Asmara, la capitale de L’Erythrée, le Président érythréen, Isaias Afwerki, et lui-même ont mis fin à 20 ans d’état de guerre entre les deux pays ennemis. L’un des conflits les plus anciens de l'Afrique qui a fait 80 000 morts de 1998 à 2000.

Lire aussi : Le Prix Nobel de la paix 2019 décerné au Premier ministre Ethiopien Abiy Ahmed

« J'ai souvent dit que des vents d'espoir soufflaient de plus en plus fort en Afrique. Le Premier ministre Abiy Ahmed en est l’une des principales raisons », a souligné le chef de l’ONU dans une déclaration à la presse. « Sa vision a aidé l’Éthiopie et l’Érythrée à réaliser un rapprochement historique et j’ai eu l’honneur d’assister à la signature de l’accord de paix de l’année dernière. Ce tournant a ouvert de nouvelles possibilités de sécurité et de stabilité pour la région. Le leadership du Premier ministre Ahmed a donné un formidable exemple aux autres pays d’Afrique et au-delà cherchant à vaincre les résistances du passé et à accorder la priorité aux populations. » A-t-il ajouté.

La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a également adressé des félicitations chaleureuses au Premier ministre éthiopien. Elle a noté, dans un message sur son compte Twitter, que son engagement décisif pour la paix et le dialogue avait déjà été reconnu il y a cinq mois par le Prix Félix-Houphouët-Boigny, plus haute distinction de l’UNESCO pour la paix.

De même, le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a salué aussi « une reconnaissance bien méritée pour ses efforts visant à apporter la paix dans sa région et au-delà ». Il s’est dit fier de le compter parmi les organisateurs du prochain Forum mondial sur les réfugiés.

Une fois de plus félicitations à Abiy Ahmed !

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in International

Selon les arguments brandis par L'Égypte, les négociations tripartites diligentées à partir du Soudan ont plutôt abouti à une « impasse ».  Pour le Caire, c’est une raison suffisante d’appeler à une médiation internationale.

 

Les négociations entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan à propos d'un méga barrage controversé sur le Nil ayant été sanctionnées par un échec, le Caire a demandé dans un communiqué publié tard samedi 05 octobre dernier par le Ministère de l’Irrigation, une médiation internationale. Selon certaines sources, l'Égypte craindrait que la construction du grand barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil Bleu, entamée en 2012 par l'Ethiopie, n'entraîne une réduction du débit du fleuve, dont elle dépend à 90 % pour son approvisionnement en eau. En effet, l’Egypte a à l’issue de nouveaux pourparlers à Khartoum sollicité ouvertement « l'implication d'une médiation internationale dans les négociations sur le barrage de la Renaissance ». 

En outre, le Ministère égyptien de l’Irrigation estime : « Les négociations sur le barrage de la Renaissance sont dans une impasse ». La délégation éthiopienne ayant elle, « rejeté toutes les propositions qui prennent en compte les intérêts de l'Égypte en matière d'eau ».

Le ministre éthiopien de l'Eau et de l'Énergie Seleshi Bekele pour sa part, se refuse cependant de qualifier la situation « d'impasse », considérant que des questions en suspens pouvaient encore être résolues. 

 

L’appel émis par la Présidence égyptienne

La Présidence égyptienne a dans un autre communiqué appelé les États-Unis à jouer « un rôle actif » pour résoudre le différend. Elle affirme la nécessaire intervention d'un pays tiers pour « sortir de l'impasse ». Le Président Abdel Fattah al-Sissi a dans un tweet samedi dernier indiqué que L'Egypte est « déterminée à défendre son droit à l'eau ».

Pour la diplomatie éthiopienne, la demande de médiation internationale du Caire était « un déni injustifié des progrès » réalisés pendant les négociations. « Cela va à l'encontre des souhaits de l'Éthiopie », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Le barrage de la Renaissance est censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique, avec une production de 6 000 mégawatts. Des analystes font savoir que, l'absence d'accord entre l'Éthiopie, le Soudan et l'Égypte pourrait susciter un conflit entre les trois pays et avoir des graves conséquences sur le plan humanitaire. 

 

Innocent D H

 

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Tortpout Nyarikjor, étudiant ingénieur à l’université de Dilla, dans le sud de l’Éthiopie, âgé de 24 ans a mis au point un détecteur instantané de paludisme, qu’il a présenté lors d’une compétition nationale sur l’innovation organisé par iCog Labs, une société qui travaille sur des projets d'intelligence artificielle, basée à Addis-Abeba.

 

Suite au décès de son frère de suite de paludisme, Tortpout Nyarikjor, étudiant ingénieur à l’université de Dilla a mis au point le premier détecteur instantané de paludisme. « Quand j’étais jeune, j’ai vu mon frère aîné mourir du paludisme. À l’époque, je me sentais profondément triste et je croyais que je pourrais un jour l'arrêter, mais je ne savais pas comment », a déclaré le jeune étudiant aux médias.

L'appareil de Torpout est facile à utiliser. En y insérant un doigt, les capteurs laser peuvent identifier si le sang est infecté ou non. « N'importe qui peut utiliser l'appareil », a confié le jeune homme. Le nouveau détecteur de paludisme, appelé « Tor », est actuellement d'une précision d'environ 70%  et l'étudiant de quatrième année de l'université poursuit ses travaux pour le rendre infaillible.

Notons que dans le cadre de la compétition, il a remporté le niveau régional du concours mais il a perdu en finale. Ce qui, selon lui, est dommage, car il pensait que son invention allait changer la donne. Cependant, il reste confiant quant à l'avenir. « Mon rêve est d'être un employeur et non un employé ».

Il veut par ailleurs développer d'autres projets impliquant des jeunes avec un savoir-faire technologique  et a de grandes ambitions quant à la manière dont son appareil pourra changer et sauver des vies.

Lire aussi : Lutte contre le paludisme: Des chercheurs camerounais mettent sur pied un insecticide non toxique

Selon l'agence des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), le paludisme tue plus de 2 500 enfants chaque jour en Afrique. L’Afrique reste donc le continent le plus touché par la maladie.

Au niveau mondial l’OMS recense dans son rapport une légère augmentation du nombre de cas de paludisme en 2017 avec 219 millions de personnes touchées contre 217 millions en 2016. 92 % de ces cas se trouvent en Afrique, soit 200 millions de victimes. Un chiffre qui place le continent loin devant l’Asie du Sud-Est (5%) et la région de Méditerranée orientale (2%).

En tout cas félicitations à Tortpout Nyarikjor pour son invention !

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Louis Paul Motaze le Ministre des Finances a reçu dans le cadre de cette affaire, Muguleta Zewdie Michael, l’Ambassadeur d'Ethiopie au Cameroun avec résidence à Abidjan en Côte d'ivoire.

 

Le mercredi 25 septembre 2019, Louis Paul Motaze s’est entretenu avec  l’Ambassadeur d'Ethiopie au Cameroun, au sujet de l’affaire de l’or saisi à l’aéroport international de Douala. Durant plus d’une heure de temps, le Ministre des Finances (Minfi) a parlé de la manière dont ladite affaire devait être gérée avec le diplomate éthiopien résidant à Abidjan, et qui a fait le déplacement pour Yaoundé, vu l’importance du problème.

Pour mieux comprendre la rencontre entre les deux personnalités, il convient de rappeler les faits qui remontent au 3 août dernier. Il se trouve que les Douanes camerounaises ont saisi 60 Kg d'or dissimulés dans des colis appartenant à Ethiopian Airlines, en transit à l'Aéroport international de Douala. L’affaire impliquant donc le Cameroun et la compagnie nationale de transport aérien de l’Ethiopie, il a été question de voir comment résoudre l'affaire de manière diplomatique, tout en préservant les bonnes relations qu’entretiennent les deux pays.

« Nous sommes venus résoudre tout problème qui nuirait aux bonnes relations entre nos Etats », a déclaré l'ambassadeur d'Ethiopie face à la presse, au terme de l’audience. « Nous saluons la venue de l'ambassadeur. Ethiopian Airlines est une fierté africaine, partenaire de la Camair-Co. Nous avons pris des dispositions en tenant compte de nos liens avec ce pays. L'ambassadeur en a été informé. Il en discutera avec le management de la compagnie », a pour sa part déclaré le Minfi qui n’a pas été disert sur les résolutions prises pour gérer le problème.

Toutefois, il faut savoir que les textes en vigueur prévoient des amendes qui iraient jusqu'à la valeur de la quantité saisie, voire leur confiscation et leur remise au Trésor public, pour le compte du Cameroun. Soit environ 1,5 milliard de francs, à raison de 22 à 24 000 F le prix d'un gramme d'or en Afrique subsaharienne.

 

Liliane N.

 

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L’homosexualité est un sujet qui créé de nombreuses polémiques et divise profondément la société éthiopienne. Ce Dimanche encore, après les offices, un groupe religieux est monté au créneau et a condamné le silence du gouvernement

 

Dereje Negash, un groupe religieux affilié à l‘Église orthodoxe d’Ethiopie s’inquiète de l’expansion de l’homosexualité dans le pays. Dimanche, en conférence de presse dans la capitale Addis-Abeba, ses responsables ont affirmé que l’indifférence du gouvernement contribuait à renforcer la présence du mouvement lesbien, gay, bisexuel et transgenre (LGBT) dans ce pays d’Afrique de l’Est : « Nous voyons des éléments étrangers qui tentent de propager l’homosexualité en Éthiopie, en utilisant l’aide la politique et la technologie. À cette fin, ils dépensent des millions de dollars. Des personnes de même sexe se marient en secret ici en Éthiopie. Cela devrait s’arrêter, et s’arrêter maintenant », a martelé les responsables du groupe.

Pour eux, il devient primordial que l’Etat adopte des lois plus strictes en matière de répression des personnes homosexuelles. À ce jour, la législation éthiopienne prévoit des peines allant jusqu‘à 15 ans de prison pour tout acte homosexuel. Une peine que les responsables religieux jugent insuffisantes : « Nous avons des cultures qui ne laissent pas place à ce type de pratique. Nous avons des valeurs qui perdent de plus en plus leur importance, à cause de la prolifération de ces pratiques… ».

L’Ethiopie est une société profondément religieuse, partagée entre le christianisme et l’islam. Les chefs religieux, influents dans le pays, n’ont jamais caché leur hostilité à la pratique homosexuelle. En juin dernier, des guides religieux de différentes obédiences s‘étaient fermement opposés à une agence de voyage américaine – qui se présente comme la seule agence de voyage gay au monde – de visiter des sites historiques en Ethiopie : « Le gouvernement éthiopien devrait prêter toute son attention à cette question, et jouer son rôle en protégeant la jeune génération de pratiques immorales, contraires aux valeurs éthiopiennes et à la religion », s‘était insurgé le collège de chefs religieux.

Depuis son arrivée au pouvoir, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed prône une politique d’ouverture autant politique qu‘économique. Toutefois, il ne s’est pas encore ouvertement exprimé sur l’homosexualité, dont une position radicale pourrait lui valoir des réprimandes de ses partenaires internationaux. Plus de la moitié des pays africains ont des lois pénalisant les relations homosexuelles, aux dépens des ONG des droits de l’homme qui plaident pour un ramollissement de la législation.

 

Nicole Ricci Minyem 

 
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Ndoumbe Eboule Jacques Alfred s'en est allé  ce lundi 12 août 2019 des suites de maladie. Jusqu'à sa mort, il était l’ambassadeur du Cameroun à Addis Abeba en Ethiopie et auprès de l’Union africaine.

 

De sources d'informations concordantes, Ndoumbe Eboule Jacques Alfred a eu un malaise plus d’une fois en pleine réunion des ambassadeurs à Addis Abeba. 

C’est en février 2018, que le défunt a été nommé ambassadeur du Cameroun en Éthiopie. Jacques Alfred Ndoumbe Eboule est mort à l’âge de 62 ans. Ministre plénipotentiaire hors échelle, Jacques Alfred Ndoumbe Eboule était titulaire d’un doctorat en 3e cycle en relations internationales de l’Institut des relations internationales du Cameroun et d’un doctorat en sciences politiques obtenu à l’université de Paris.

Ce diplomate marié et père de deux enfants, a occupé les fonctions du ministre conseiller à l’ambassade du Cameroun auprès du Royaume de Belgique du 17 avril au 16 novembre 2006. Il a ensuite, occupé les fonctions de chargé d’affaires par intérim auprès de la même représentation diplomatique jusqu’à sa nomination comme ambassadeur du Cameroun en Éthiopie, avec résidence à Addis-Abeba en février 2008. Au moment de son décès, il était le doyen du corps diplomatique accrédité dans la capitale éthiopienne. Le Président de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, informé de cette triste nouvelle, a adressé ses condoléances au Peuple Camerounais et au chef de l'État camerounais, Paul Biya.

Né en 1958, Ndoumbe Eboule Jacques Alfred est présenté comme l’un des meilleurs diplomates de sa génération. Après sa thèse de doctorat en sciences politiques soutenue en 1992, sous la direction de Albert Bourgi sur le thème : « Succession présidentielle en Afrique sub-saharienne et continuité de la politique étrangère : l’expérience du Cameroun 1982-1990 », le digne fils camerounais avait embrassé la carrière diplomatique, loin de celle de son feu père, ancien directeur du trésor et de la Loterie nationale du Cameroun.

Cette carrière qui l’a amené tour à tour à Bruxelles puis à Addis-Abeba. Le Cameroun perd en lui, un diplomate chevronné, rompu aux arcanes de ce métier. Une sorte de série noire donc pour le Cameroun qui, à peine est en train d'accompagner la dépouille de l'ancien premier ministre Sadou Hayatou à sa dernière demeure, enregistre un autre gros coup fatal du destin. 

 

Innocent D H

 

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L’information a été rendue publique jeudi, par la télévision nationale. Elles ont été interpellées dans la capitale éthiopienne et dans la principale ville de la région d'Amhara depuis l'échec d'une tentative de coup d'Etat.

 

 L’Éthiopie est sur le qui-vive depuis les attentats du week-end à Addis-Abeba et de la ville de Bahir Dar, qui a tué le chef d’état-major de l’armée, le président de la région et trois autres responsables.

 

La violence, qui, selon le gouvernement, faisait partie d'un complot visant à prendre le contrôle d'Amhara par un général voyou et sa milice, a montré à quel point les tensions ethniques menaçaient le programme de réformes du Premier ministre Abiy Ahmed.

 

Ethiopian Broadcasting Corporation, une entreprise publique, n'a pas donné plus de détails sur les personnes arrêtées ni sur quand. Mais un parti basé dans la région du nord - le Mouvement national d'Amhara (NAMA) - a déclaré précédemment que 56 de ses membres avaient été arrêtés mercredi à Addis-Abeba.

 

Le Premier ministre éthiopien âgé de 42 ans, a été félicité à l'étranger pour avoir ouvert l'un des pays les plus fermés du continent, mais les analystes estiment que les changements rapides ont alimenté l'incertitude et l'insécurité.

 

En conséquence, les partis ethnocentriques tels que l'AMNA obtiennent un soutien croissant et leur rhétorique attise de graves violences interethniques, a déclaré cette semaine le groupe de réflexion mondial Crisis Group dans une note d'information.

 

Lire aussi : Tentative de coup d’État en Éthiopie : Le chef d’état-major de l’armée et le président de la région d’Amhara tués

 

Depuis sa création l'année dernière, NAMA est devenu un rival du parti Amhara au sein de la coalition au pouvoir en Éthiopie depuis 1991. NAMA a condamné les violences du week-end et a nié tout lien avec elles.

 

Le porte-parole du parti, Christian Tadele, a déclaré à Reuters qu'il avait également reçu des informations faisant état d'arrestations d'Amhara dans quatre villes de la région d'Oromiya. Ceux-ci, ainsi que les arrestations de membres du parti, ont été perpétrés contre les Amharas en raison de leur identité", a-t-il déclaré. Il n'a pas élaboré.

 

La police n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Le bureau du Premier ministre a déclaré qu'il collectait des informations sur les arrestations et qu'il réagirait plus tard.

 

Plus d’arrestations

 

Dans l’une de ses chroniques, le journaliste Eskinder Nega a annoncé l'arrestation de cinq autres militants d'un groupe de pression opposés à ce qu'il considérait comme la domination du groupe ethnique oromo dans la capitale.

 

Mercredi, un juge a accordé à la police 28 jours pour enquêter sur les personnes arrêtées en lien avec le complot présumé de coup d'Etat, a déclaré Eskinder à Reuters.

 

Un journaliste local dans la salle d'audience a confirmé son récit à Reuters et a déclaré que le juge avait ordonné la détention de 28 jours en vertu de la loi antiterroriste du pays.

 

La police n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

 

« C'est un retour au passé, c'est exactement ce que le gouvernement faisait avant le début des réformes il y a un an. À cette époque, la loi antiterroriste était utilisée pour réprimer une opposition pacifique et la même chose se produit », a déclaré Eskinder

 

L’accès à Internet, bloqué depuis samedi, a été rétabli jeudi matin dans toute l’Éthiopie et des analystes éthiopiens affirment que le Premier ministre doit faire preuve de prudence pour rétablir la sécurité.

 

« Cela va nuire à la réputation du gouvernement si celui-ci est largement perçu comme se livrant à tout ce qui pourrait ressembler à une purge à ses rivaux ou à une répression des opposants à la suite de ces assassinats », a révélé William Davison, de Crisis Group.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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La porte-parole d’Abiy Ahmed, Billene Seyoum, a affirmé à la presse ce dimanche qu’un « commando de tueurs », dirigé par le chef de la sécurité de l’Amhara, avait fait irruption dans une réunion samedi après-midi, blessant mortellement le président de la région Ambachew Mekonnen et un autre haut responsable.

 

« Plusieurs heures plus tard, dans ce qui semble avoir été une attaque coordonnée, le chef d’état-major des forces armées éthiopiennes, Seare Mekonnen, a été tué à son domicile par son garde du corps, en même temps qu’un général à la retraite qui lui rendait visite », indique la même source.

 

 Le garde du corps a été arrêté, mais le chef de la sécurité de l’Amhara, Asaminew Tsige, est en fuite, selon d’autres sources.

 

La connexion internet était inexistante dans le pays et, aucune information supplémentaire sur l’attentat contre le haut responsable militaire n’était disponible.

 

La position du gouvernement

 

« La tentative de coup dans l’État régional d’Amhara est contraire à la Constitution et vise à saborder la paix chèrement acquise dans la région. Cette tentative illégale doit être condamnée par tous les Éthiopiens et le gouvernement fédéral à toutes les capacités pour vaincre ce groupe armé », a déclaré dans un communiqué le bureau du Premier ministre.

 

Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018 après deux ans de troubles en Éthiopie, le Premier ministre réformateur Abiy Ahmed a fait des efforts afin de rendre le pays démocratique. Il a notamment légalisé des groupes dissidents, amélioré la liberté de la presse  et réprimé les atteintes aux droits humains, en arrêtant des dizaines de responsables de l’armée et des services de renseignement. Il s’est également lancé dans un programme de réformes économiques et a fait la paix avec l’Érythrée après plus de vingt ans de conflit.

 

Tensions interethniques récurrentes

 

Néanmoins, il doit faire face à des tensions interethniques récurrentes, généralement liées à la possession des terres et à l’utilisation des ressources, qui dégénèrent souvent en violences dans ce pays de plus de 100 millions d’habitants.

 

Plus d’un million de personnes ont été déplacées par ces violences interethniques, que les analystes attribuent également à l’affaiblissement du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), le parti au pouvoir autrefois tout-puissant, et à divers groupes qui profitent de la phase actuelle de transition politique pour essayer d’imposer leurs intérêts.

 

En juin 2018, une attaque à la grande au cours d’un meeting auquel participait Abiy Ahmed avait fait deux morts. Le procureur général éthiopien avait indiqué qu’un officier de renseignement non identifié était soupçonné de cet attentat.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Abiy Ahmed est arrivé ce vendredi à Khartoum, afin de tenter une médiation entre les contestataires et les militaires au pouvoir, contre lesquels la pression internationale s'est accrue après une brutale et sanglante répression des manifestations.

 

Cela fait plusieurs jours que les rues de la capitale soudanaise ne vivent plus leur affluence d’antan, celle que l’on vit dans toutes les grandes métropoles du monde. Les habitants décrivent une situation de terreur, à cause de la présence des Forces de soutien rapide (RSF). Et, le premier ministre Ethiopien, lors de son passage, n’a vu que quelques magasins ouverts et peu de véhicules en circulation.

 

Son agenda prévoit une rencontre avec les dirigeants du Conseil militaire qui a pris le pouvoir après le renversement le 11 avril dernier, du président Omar el-Béchir, sous la pression d'une contestation inédite déclenchée en décembre 2018.

 

Une autre, avec les leaders de la contestation plus que jamais déterminés à obtenir un transfert du pouvoir aux civils : « Nous avons reçu une invitation de l'ambassade d'Ethiopie à rencontrer le Premier ministre éthiopien ce matin  et nous y allons », a déclaré Omar al-Digeir, un dirigeant de la contestation.

 

Il est important de relever que la visite de Abiy Ahmed intervient au lendemain de la suspension de la participation du Soudan à l'Union africaine (UA) jusqu'à l'établissement effectif d'une autorité civile de transition".

 

Le nombre de victimes reste méconnu

 

c’est en début de semaine que le sit – in, organisé dans le prolongement du mouvement de contestation en place depuis le 6 avril devant le QG de l'armée à Khartoum a été interdit par les forces de sécurité.

 

Au moins 113 personnes sont mortes « dans la répression », la grande majorité au sit-in, d’après le dernier bilan des médecins proches de la contestation. Le gouvernement quant à lui fait état de 61 morts.

 

Les chefs de la contestation ont accusé les RSF, rattachées au puissant Service national de renseignements et de sécurité (NISS), d'avoir mené la répression et du climat de peur qui s'est emparé de Khartoum. Cela fait des jours qu’on les voit déambuler dans les rues de Khartoum, lourdement armés.

 

Des experts et des ONG les comparent aux milices Janjawid accusées d'atrocités dans la région soudanaise du Darfour en proie à un conflit sanglant pendant plusieurs années.

 

Par ailleurs, après cette répression, les leaders de la contestation ont annoncé rompre tout contact avec les généraux et rejeté tout dialogue avec un Conseil qui tue des gens. Ils ont appelé à une grève indéfinie et à la désobéissance civile jusqu'au renversement du régime.

 

Tout sera mis en œuvre pour un retour à la paix

 

Patrick Kapuwa, président en exercice du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, a déclaré que cette institution « imposera automatiquement des mesures punitives sur les individus et les entités qui ont empêché l'établissement d'une autorité civile ».

 

La position de l'UA a été saluée par l'Union européenne (UE) qui a aussi réclamé « la cessation immédiate de la violence et une enquête crédible sur les événements criminels ».

 

Les négociations avec l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC, fer de lance de la contestation) en vue de la mise en place d'une autorité de transition dirigée par des civils doivent reprendre, a ajouté l'UE.

 

Le Conseil militaire, qui avait rompu toutes actions menant aux pourparlers, se dit aujourd’hui ouvert à des négociations. Les soutiens des généraux au pouvoir, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l'Egypte, qui n'ont pas explicitement condamné les violences, ont eux aussi appelé au dialogue entre les deux parties.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01